Blood gorgons

De Les Archives Infinies
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Par Illuminati

Avant-Propos

Et voila la Illuminati touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Résumé

Les Blood Gorgons sont appelés sur l’un de leurs mondes de recrutement, alors que la population est touchée par une vague de contagion mortelle. Malheureusement l’unité envoyée pour investiguer sur place est décimée par un mystérieux ennemi. Barsabbas sera un des rares rescapés de cette expédition. Sur ce monde contaminé désormais transformé en cauchemar, il lui faudra surmonter toutes les pires épreuves, afin de tenter de sauver la planète sauvage. Face à un environnement hostile, à des xenos furtifs et aux trahisons de son propre camp, Barsabbas devra puiser dans ses ressources et sa propre détermination afin de quitter Hauts Bassiq vivant.


C’est donc un très bon roman que nous livre Henry Zou, qui vient finalement de corriger les quelques erreurs de ses 2 premiers romans. On sent que sa plume a muri et que le style narratif est plus abouti. Le thème est clair, le ton est juste, le fluff relativement bien maitrisé.

Scénario et mise en scène

Scénario & mise en scène : 4/5

L’histoire, vite fait sans trop spoiler est articulée en trois parties.

Un focus de départ sur le puissant navire des Blood Gorgons. C’est leur unique vaisseau, leur base, leur forteresse monastère et leur monde à la fois. A l’origine il s’agissait d’une barge de bataille. Avec le temps, les voyages dans le Warp et la fusion avec une entité majeure, le navire est devenu un vaisseau démon, mi machine, mi organique, qui a fini par se transformer en une sorte de « Space Hulk » appelé le Cauldron Born.

On y découvre la vie à bord, avec ses intrigues, ses luttes de pouvoir et d’influence et ses « baronnies » tenues par des capitaines de compagnies, rivaux et pas tous prêts à suivre le même chef. Dans cette ambiance, on y retrouve aussi les esclaves, des captifs humains, civils, militaires, nobles, ramenés des raids ou simplement prélevés sur les différents mondes de recrutement que se sont attribués les Blood Gorgons.

En parallèle, on suit la vie de quelques natifs habitants le monde perdu et isolé de Hauts Bassiq. Une planète poussiéreuse et désertique où les quelques tribus de nomades vivent dans des plaines désolées où pousse une maigre végétation et quelques caprides. Une seule véritable ville subsiste : Ur, grand, belle et magnifique avec ses proportions grandioses en degrés. La noblesse locale hautaine et orgueilleuse s’y est enfermée, ne cherchant aucun contact avec l’extérieur, jugé trop sauvage hostile. Leur isolationnisme va finir par les détacher du culte impérial, préférant alors vénérer leur propre suffisance.

Encore une fois, l’auteur puise dans des références du monde antique, avec ici une représentation presque biblique des tribus de l’ancien testament et d’une Babel qui va finalement courroucer les dieux. Hauts Bassiq n’est pas qu’un monde oublié par l’Imperium. C’est aussi un monde de recrutement discret pour les Blood Gorgons. Régulièrement, ils descendent dans les plaines et prélèvent la population qu’ils ont besoin, ne cherchant pas à approcher la ville d’Ur. Pourquoi ne pas prendre ce monde et y installer un fief, demandera l’un d’eux ? Justement, parce qu’il est plus simple de venir prendre ce dont on a besoin, là où d’autres assurent la défense, que de tenir un monde.

Les querelles intestines au sein du Chapitre vont malheureusement avoir raison de cette ambition. Hauts Bassiq va alors devenir le terrain de cette lutte d’influence.

Anko Muhr, le sorcier du Chapitre est en total désaccord avec le Seigneur Gammadin, maitre des Blood Gorgons. Ses ambitions sont bien plus grandes et il nourrit de plus vastes projets personnels.

Le piège sera alors tendu sur ce monde reculé, là où le chapitre devra faire face à son destin.

L’emploi de mercenaires xenos, l’alliance avec une ancienne et puissante Légion venue tout corrompre, des trahisons internes, bref le quotidien des marines du Chaos. En parallèle, on suit le destin tragique des simples humains qui vont se trouver au milieu de ce conflit et qui vont se contenter de jouer les « dommages collatéraux » et face aux ravages de Nurgle, ils vont prendre cher.

C’est bien vu, on est dans une guerre « sale », sombre et cruelle, l’auteur touche juste.

Style et écriture

Style et écriture : 4/5

J’ai bien noté quelques petites erreurs, tant des fautes de frappe que des petites erreurs fluff mais finalement pas plus que sur n’importe quel bon roman.

Au final, une très bonne surprise qui devrait ravir les fans de légions renégates ou de romans sur l’Astartes avec un chapitre qui sort un peu des sempiternels classiques sans pour autant être typiquement original. On retrouve par contre pas mal d’infos sur ce chapitre ainsi que les relations entre Légions, ce qui est un vrai plus.

Intérêt fluffique

Intêret fluff : 4/5

La seconde et grosse partie s’articule autour d’un « mode survival » avec un Blood Gorgon rescapé qui va vivre l’enfer (et qui va faire subir encore pire à ceux qui auront le malheur de croiser sa route). Trahi par une partie des siens, il va devoir se sortir de ce mauvais pas, en plein désert. Il va devoir puiser dans toutes ses ressources. Utiliser sa ruse, sa malveillance, utiliser les nomades locaux, qui voient en lui un dieu sauveur (les pauvres…), affronter des adversaires numériquement supérieurs, tant xenos que renégats, s’allouer l’aide d’un des dits xenos pour tenter de quitter ce monde putride, bref… Le personnage badass du roman, froid et méthodique, incapable d’éprouver la moindre compassion pour ceux qui se sacrifient pour lui, incapable d’éprouver la moindre émotion. C’est une machine à tuer, redoutablement efficace et qui n’a été créée que pour cela.

Là aussi, comme avec les Night Lords, on ne peut pas s’y attacher, mais on ne peut qu’avoir une sorte de fascination pour ses facultés martiales et sa psychologie de demi-dieu vivant, transcendant toute humanité sacrifiée au prix d’une redoutable efficacité. Très bonne partie.

Enfin, la troisième et dernière partie voit les luttes intestines se révéler. Retour sur le Cauldron Born pour une guerre interne et un huis-clos sans merci. C’est le côté boltporn du roman, ça démonte dans tous les sens mais sans non plus tomber dans l’excès d’hémoglobine. On a des retournements de situations, de l’action, du suspens, bref de très bons ingrédients et une fin qui, bien que rapide, n’est pas déplaisante.

Depuis le tome 1 et surtout le tome 2, on attendait enfin d’en savoir plus sur ces mystérieux Blood Gorgons. Légion du Chaos ? Oui, mais d’où sortent-ils en fait ? C’est quoi leur histoire ?

Là, nous avons enfin les réponses, même si tout n’est pas entièrement dévoilé – comme leur chute, notamment, l’essentiel est dit. A l’instar des Red Corsairs de Huron, ce sont des renégats qui se sont tournés vers le Chaos Universel, sans pour autant sombrer dans la folie des Légions monothéistes. Ils ont cette froideur méthodique et efficace qui n’est pas sans rappeler celle des Night Lords d’ADB, ce qui en fait une sacrée bande de salopards – non pas attachants, mais bien badass tout de même.

Appréciation personnelle

Appréciation perso : 4/5

Pour un total de 16/20

Une série que je recommande, juste parce qu’elle sort des classiques commerciaux et ça, ça fait du bien