Black Pyramid

De Les Archives Infinies
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Par Solarius

Avant-Propos

Et voila la Solarius touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/229368-solarius/

Intro

Tandis que des cités s'érigent à travers les Royaumes Mortels, le Lord-Celestant Gardus Âme d'Acier conduit ses Hallowed Knights dans les tréfonds de Shyish, dans l'espoir d'y établir une tête de pont pour les forces d'Azyr. Mais alors même qu'on bâtit les fondations d'une nouvelle citadelle, les Hallowed Knights sont assaillis par des ennemis aussi bien vivants que morts – y compris le Mortarque de la Nuit, Mannfred Von Carstein. À présent, Gardus et ses guerriers doivent pousser jusqu'au cœur des ténèbres pour sauver l'âme d'un guerrier qu'on croyait perdu depuis longtemps…

Je fais une critique à chaud après avoir fini ce bouquin car je l'ai trouvé vraiment bon. L'intrigue prend pas mal au dépourvu, les personnages sont intéressants (y a de l'Homme-bête !) et j'ai trouvé le final satisfaisant. Pour les défauts, il y a plusieurs longueurs et c'est parfois un peu répétitif.

Intrigue

L'intrigue se passe donc à Shyish. Une force de Stormcasts des Hallowed Knights parvient à reprendre une ville des mains des Hommes-bêtes. Cette cité est très importante car elle contient une porte de royaume menant à Azyr et permet donc d'établir une tête de pont dans la guerre contre Nagash. Le conflit va se compliquer lorsqu'il s'avérera que Mannfred Von Carstein fait partie des forces du Chaos parties reconquérir la ville.

Cette histoire est le point final d'une saga mise en place par Josh Reynolds dans une série d'histoires courtes qui montrait des Stormcasts partirent à la rencontre de Nagash après avoir libéré Mannfred d'une bande de Khorneux. Leur objectif était de mettre en place une alliance contre le Chaos. Malheureusement ce vieux salopard de Mannfred finissait par les trahir et l'âme du perso principal, Tarsus, finissait dans les griffes du grand nécromancien.

La force d'Hallowed Knights est donc commandée par Gardus, dont la figurine a été teasée récemment. Il commande à la fois son propre ost et celui du défunt Tarsus. Il va avoir de nombreux problèmes avec Ramus, un lord-relictor particulièrement amer d'avoir perdu son ami et qui reproche à Gardus d'être trop conciliant. Ils sont accompagnés de trois régiments de Freeguilds et d'une force de nains de Shyish qu' on avait vus dans le recueil « Sacrosaint et autres histoires ». Tout ce petit monde va devoir tenir la cité contre des forces de Slaanesh sous les ordres d'Archaon, des hommes-bêtes et un peu de guerriers des autres dieux.

En parallèle on suit Ghosteater, un chef Hommes-bête, dans sa quête de pouvoir. Après avoir été délogé de la ville par les Stormcasts il va rejoindre les forces de Bakhos, un seigneur de Slaanesh ayant reçu la charge de surveiller le portail. Ils vont progressivement se lier d'amitié et apprendre l'un de l'autre. C'est vraiment la partie la plus intéressante : On a deux persos que tout oppose et qui se complètent pourtant dans des dialogues savoureux. Le chef Homme-Bête à besoin d'un mentor pour apprendre les rudiments de la stratégie alors que le seigneur de Slaanesh est content d'avoir affaire à quelqu'un de fiable, sincère et qui ne s'apprête pas à le trahir.

Du coup, Mannfred est à présent le pire ennemi des Hallowed Knights, qui rêvent de lui faire payer sa traîtrise. Et là vous vous dites que ça va partir en conflit interminable avec des vagues de chaoteux et un combat final contre le méchant vampire à la fin ? Et bien pas vraiment...


Mannfred se fait donc capturer dès le début et va commencer à manipuler les Stormcasts. Il arrive à persuader Ramus, qui veut pourtant lui faire payer sa traîtrise, de le libérer pour aller sauver l'âme de Tarsus à Nagashizzar. Commence alors un road-trip à travers Shyish.

C'est l'occasion de développer le caractèrede Mannfred: On se rend compte qu'il n'est pas si mauvais que ça et respectait vraiment Tarsus. Il le connaissait avant que ce dernier ne soit reforgé en Stormcast. À la fin de leur périple, ils finiront par se retrouver devant les forces de Bakhos, le seigneur du Chaos.

Ghosteater, lui, va beaucoup évoluer. Il va progressivement être dégoûté du traitement des Homme-bêtes par les guerriers du Chaos et décider de les rassembler pour qu'ils s' affranchissent et trouvent leur place au lieu d'être utilisés comme chair à canon. Il finira par quitter le siège avec son armée pour qu'ils tracent leur propre chemin.

Ramus et Mannfred seront secourus par Gardus et Bakhos sera réduit en poussière par Nagash. Après une séance de pourparler, ce dernier se montrera généreux en les laissant partir et en ordonnant aux morts de la ville de filer un coup de main aux Stormcasts car ils l'ont débarrassé d'une armée du Chaos. Il laissera partir le pauvre Tarsus, qui a été brisé physiquement et psychologiquement. Ses camarades devront se résoudre à l'achever pour qu'il soit reforgé. Ramus et Mannfred finiront par devenir amis, ce dernier retournant servir Nagash.

Avis

L'intrigue est simple mais prend parfois au dépourvu. Le principal attrait est vraiment le traitement des personnages :

- Gardus est un Stormcast redoutable mais préfère le dialogue quand c'est possible et veille à ce que les vies sous sont commandement soient préservées. Il déteste perdre les âmes de ses Stormcasts et peut donc être vu comme le commandant idéal. Son caractère s'explique par le fait qu'il était un prêtre guérisseur dans sa vie de mortel. Il s'est sacrifié pour sauver ses patients et a donc été reforgé par Sigmar en récompense. C'est un point plutôt sympa avec les Stormcasts : Ils ont tous eu un vécu différent et ont donc chacun une personnalité bien trempée. Comme personnage Stormcast on a également Ramus, un lord-relictor froid et antipathique présenté comme l'inverse de Gardus mais qui s'avérera bien plus valeureux par la suite.

- Le perso Homme-bête, Ghosteater, est vraiment cool : Il est plus intelligent que la moyenne et possède la capacité d'absorber les âmes de ceux qu'il dévore. Ces dernières peuvent lui faire la conversation par télépathie, ce qui donne des conversations mémorables entre des personnages lettrés et cultivés et... bah un homme-bête. Il est, je trouve, le personnage le plus mémorable du roman. Il connaît par la suite une évolution assez imprévue.

- Le traitement de Mannfred est très intelligent : Après les End Times il a passé de très, très mauvais quarts d'heures avec Nagash qui l'a brisé, remodelé et lavé le cerveau. Depuis il lui sert d'espion et doit infiltrer les sociétés de l'Ordre et du Chaos qui portent ombrage à Nagash, s'attirer les bonnes grâces des dirigeants puis les trahir. Il fait cela de manière innée, ce qui le rend d'autant plus détestable. Cependant, le personnage est loin d'être manichéen : Il ne sait pas si il est vraiment mauvais ou si c'est l'influence de Nagash qui le pousse à être aussi sournois. Il va traverser une période de crise existentielle et se poser des questions sur son libre-arbitre. Il est capable de ressentir de l'empathie et du remord, ce qui le rend plus attachant. Il est amnésique et ne se souvient donc pas de sa vie du Monde-qui-fût. A un moment donné, il se demande pourquoi il s'est tondu les cheveux et pense que c'était parce qu'il ne voulait pas ressembler à quelqu'un... Lisez la bonne critique de Nico pour savoir pourquoi ! https://www.black-librarium.com/t3246-the-end-times-i-the-return-of-nagash-de-josh-reynolds?highlight=end+times

Ma note : 16/20

Fluff

Au niveau des points fluff les plus intéressants :

- Le Duc Rouge est toujours debout ! Mannfred prononce son nom à un moment donné.

- Shyish était gouverné par une multitude de dieux de la mort avant que Sigmar ne retrouve Nagash et l'y emmène. Certains étaient particulièrement dangereux, les deux dieux se sont donc associés pour les abattre. Le pire d'entre eux se nommait le Dieu Rêveur et ressemblait à l'Ancien de Soul Reaver. Son corps a servi de fondations à Necroheim.

- On revoit les Gal-Gazuls, des nains de Shyish aperçus dans Sacrosanct. Il s'agit de nains «Dépossédés » avec un look très particulier : Ils portent des armures en gromril blanches (sauf leurs unités d'Irondrakes), des masques à l'effigie de Gazul, des boucliers, des arquebuses et des épes (!). Ils vénèrent donc Gazul, le dieu nain mineur de Battle qui était chargé de protéger les âmes des morts. Il a donc survécu aux End Times et à reçu la charge de Dieu de la Mort des Nains. Malheureusement il n'a pas survécu à la colère de Nagash lorsqu'il a décidé de diriger Shyish seul. Ses suivants perpétuent donc sa mémoire, voyagent à travers Shyish et veulent reprendre leurs possessions des mains des servants du Chaos.

- Les Freeguilds sont vraiment l'équivalent des régiments de gardes impériaux. Elles ont chacune une apparence différente. L'une des plus connues s'appelle les Gold Gryphons et possède la réputation de ne jamais céder face à l'adversité. Ses effectifs sont très importants, si bien qu'une de ses cohortes est l'équivalent d'un régiment classique. Voici leur apparence : Zana_01.jpg


Les Freeguilds d' Azyr ont le look de l'Empire. Ont peut en voir deux : Les Rouges et Noirs qui se composent de cavaliers divers et les Gallowsmen qui sont un régiment classique.

- On peut voir les membres du Collegiate Arcane en action. Ils se tirent dans les pattes perpétuellement et n'ont pas le droit d'avoir des hommes en armes sous leur commandement. Il est fait mention de chevaux métalliques utilisés en nombre.

Voilà, voilà. Si vous voulez un bon livre qui se concentre sur le développement de ses persos et met en avant des Homme-bêtes, n'hésitez pas. Par contre, certains détails de l'intrigue peuvent paraître flous si on n'a pas lu les travaux de Reynolds sur les Hallowed Knights. On regrettera des longueurs et quelques passages un peu indigestes comme des discussions interminables. Par exemple, le déroulement du siège côté assiégé est assez ennuyeux et les intrigues côté Chaos traînent pas mal en longueur. Il y a aussi quelques facilités scénaristiques et quelques incohérences comme par exemple l'amnésie de Mannfred alors que celui-ci possède un domaine rassemblant à la Sylvanie. En revanche j'ai apprécié la fin et le traitement de ses persos non-manichéen. Il faut reconnaître que Reynolds savait s'approprier les personnages de Games Workshop et donner une identité à AOS :( .