Against Entropy

Par Gilian

Avant-Propos

C’est au tour de Guy Haley d’écrire la troisième nouvelle de ce recueil. Il n’avait pas écrit pour cette collection depuis deux ans, et je pensais vraiment qu’il avait juste écrit un livre pour lancer la série.

L’histoire du livre

Juste après le désastre de Korsk, le corps d’un Magos du Mechanicus est retrouvé mutilé. Le Collegia Extremis envoie un de ses enquêteurs pour retrouver les augmentiques volés.

L’histoire avec un grand H

Avec la chute du vaisseau sur Korsk, le nombre de morts est gigantesque, mais il y a aussi quelques survivants, parmi eux un Magos de haut rang du Mechanicus qui avait en sa possession les plans des améliorations de la nouvelle station spatiale de Vorbis.

Cependant, après avoir survécu et s’être écrasé en capsule de sauvetage, il est retrouvé décapité lorsque les secours arrivent.

Le Probator Rho-1-Lux est choisi par les instances dirigeantes de l’enclave du Mechanicus sur Alecto pour aller récupérer la tête du Magos assassiné (les bobines mémorielles doivent être récupérées) mais surtout pour ne pas s'occuper de l’enquête sur le meurtre. (Ce qui met la puce à l’oreille de Rho, car le Collegia Extremis ne cède la place à personne, sauf à l’Inquisition).

Après une enquête rondement menée, Rho retrouve la tête du Magos et se rend compte que c’est peut-être le Praesidium qui a commandité le meurtre du Magos.

Personnages :

Rho-1-Lux : Il est Probator dans l’enclave du Mechanicus qui se trouve dans la ruche de Varangantua, mais le Collegia Extremis n’a pas le droit d’opérer sur le territoire de l’Imperium et doit donc collaborer avec les Enforcers. Il avait déjà effectué une mission avec un Probator « humain » et est contrarié de se voir assigné un autre humain pour cette nouvelle mission. Il doit retrouver la tête d’un Magos décapité et, une fois la tête retrouvée, il rentre faire son rapport, au grand dam de son collègue humain qui ne comprend pas qu’il n’ait pas la curiosité de savoir qui l’a décapité.

La loi et l’ordre chez le Mechanicus :

Même si on a souvent tendance à l’oublier, les mondes-forges ne font pas partie de l’Imperium, mais sont ses alliés. Ils ont leur propre loi : le Lore Mechanicus et leur propre police : le Collegia Extremis.

Lore Mechanicus : C’est le code de lois du Mechanicus, l’équivalent du Lex Imperialis pour l’Imperium. En revanche, contrairement au Lex Imperialis, il s’applique aussi à la vie courante et à la gestion du quotidien sur les mondes-forges.

Collegia Extremis : Ils ont le même niveau de pouvoir que l’Adeptus Arbites. Les hauts membres du Collegia s’occupent des crimes contre le Mechanicus dans son ensemble, alors que les rangs les plus bas, comme les Probators, dirigent les Astynomia (Enforcers du Mechanicus) et mènent les enquêtes concernant les crimes sur les mondes-forges ou dans les enclaves du Mechanicus.

La chair est-elle vraiment faible ?

On a droit à une discussion philosophique entre membres du Mechanicus sur la signification du remplacement de la chair par la mécanique. Alors que, pour beaucoup, la chair et l’organique doivent être remplacés par du métal parce que le métal est plus fort, certains pensent qu’il ne faut pas se précipiter.

La chair est faible, certes, mais l’Omnimessie ne veut pas que le Mechanicus abandonne son humanité ; il veut qu’il la perfectionne. Il ne faut pas brusquer le remplacement de la chair par le métal, il faut y être prêt spirituellement et physiquement.

Les esprits de groupe :

Les esprits de groupe sont une dynamique rare au sein de la secte. Le lien direct entre les cerveaux des membres crée un réseau neuronal à large diffusion qui augmente le traitement de plusieurs fois le nombre de composants impliqués. Ils sont favorisés par les groupes de proches parents et très peu d'autres. Ils sont efficaces jusqu'à ce qu'ils soient perturbés. Les esprits de groupe ont tendance à adopter un comportement irrationnel lorsqu'un de leurs composants cesse de fonctionner. C'est l'instinct de la famille amplifié par les dons du Dieu-Machine.

Conclusion

Honnêtement, je m’attendais à revoir le Probator Symeon Noctis et non Rho-1-Lux. C’est une agréable surprise, et l’histoire est bien menée, avec cette fois une véritable fin, même si ce n’est peut-être pas celle qu’on attendait.

Guy Haley en profite pour aborder un sujet propre au Mechanicus : le remplacement de la chair par la mécanique.

Une bonne nouvelle qui s’intègre bien dans le recueil.