A Rose Watered with Blood

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

L’histoire du livre

Alors qu’ils sont en route pour Terra à bord du Conqueror, les choses deviennent de plus en plus compliquées pour l’équipage humain alors que le vaisseau sombre de plus en plus dans la folie.

L’histoire avec un grand H

Depuis que le Conqueror avait mis le cap sur Terra, les choses allaient de mal en pis. L’eau devenait du sang, la mort rodait partout, les World Eaters devenaient fous et massacraient les gens qu’ils croisaient sans raison, et même le vaisseau avait commencé à muter pour tuer ses occupants. L’équipage avait pour habitude de dire que le Conqueror voulait les tuer et qu’ils n’arriveraient pas sur Terra.
Lotara Sarrin, la capitaine du vaisseau, avait une toute autre idée, elle pensait que le vaisseau n’avait plus vraiment besoin d’équipage et qu’il arriverait sur Terra par ses propres moyens. Mais ce qui l’inquiétait vraiment, c’est que le vaisseau avait l’air d’avoir envie de lui plaire.

Ils devaient être beaucoup à y avoir pensé mais c’est le Destroyer Skane qui a fait le premier pas et qui est venu voir Lotara en lui proposant de trahir la légion et de fuir le Conqueror avant que le vaisseau ne les tue tous.
Lotara et Skane ont organisé l’évasion et, au final, plus d’une cinquantaine de World Eaters étaient venus pour quitter le Conqueror avec eux. Tout était en place et plus rien ne pouvait les empêcher de fuir. Mais il devait le faire du premier coup, ou tout serait perdu.
Le plan était simple : lors d'un ravitaillement de la frégate Bestiarius, le groupe de fugitif en profiterait pour quitter le Conqueror en utilisant cinq navettes.
Les quatre premieres navettes étaient parties et la cinquième s’apprêtait à le faire avec Lotara, Skane et le capitaine Marruk. Mais c’est à ce moment que le capitaine Kharn arrive et alors qu’un combat s’engage, Marruk en profite pour partir seul.
Après avoir mis rapidement Skane hors de combat, Khârn laisse Lotara l’exécuter et détruire les navettes des mutins.
Mais avant de faire explosé la navette de Marruk, elle accepte de lui dire pourquoi elle les a trahis : On n’échappe pas au Conqueror.

Personnages

Lotara Sarrin : Elle est la capitaine du Conqueror. Et alors que le navire laisse la plupart de l’équipage mourir, voire l’encourage à mourir, le vaisseau prend soin de sa « reine ». Un jour, elle pense à un de ses hommes mort depuis longtemps et la nuit même elle retrouve son corps réincarné dans ses appartements. On n’échappe pas au Conqueror et à sa capitaine. Les World Eaters avaient l’habitude de dire que c’était une meurtrière mais c’était leur meurtrière.

Conclusion

Nouvelle assez classique pour ADB, qui arrive à créer un petit scénario autour d’un personnage et à l’enrichir juste assez pour le rendre intéressant. Le twist final est bien amené (un peu moins quand on a lu les premiers volumes du siège de Terra et qu’on sait que Lotara va survivre).

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Les choses ne s’améliorent pas vraiment sur le Conqueror, qui se traîne péniblement à travers la galaxie pour livrer l’Angron démoniaque commandé par Horus jusqu’à son ancienne adresse sur Terra, du temps où il habitait encore chez son Pépé. La vie à bord est devenue dangereusement morne (comprendre que tout le monde s’est habitué à la possibilité de se faire tuer d’une manière horrible et roll with it), et bien que les problèmes d’intendance dont le vaisseau était affligé – depuis le miracle du changement de l’eau en sang, jusqu’à l’infestation de puces de Khorne – ait été en partie résolus par un arrêt au stand en orbite de la planète Heshimar, le Conqueror n’en finit plus de faire des blagues potaches et souvent mortelles à son équipage. Dans le cas de Lotara Sarrin, capitaine du Gloriana polisson et figure respectée au sein de la Légion, cela a consisté à recevoir en pleine nuit la visite galante de l’officier Ivar Tobin… alors que ce dernier avait été tué par Khârn dans un accès de fureur il y a plusieurs mois. Quand l’esprit de la machine se comporte comme un chat rapportant à son maître le cadavre de sa dernière proie, il est permis de s’inquiéter de sa survie.

Cette ambiance des plus lourdes a assez logiquement conduit certains passagers à caresser des projets d’évasion du vaisseau maudit, et Lotara est introduite dans le cercle des mutins par le Sergent Skane, un Destroyer ravagé de corps et d’esprit, après qu’il ait machinalement massacré l’escorte du capitaine afin de préserver le secret des échanges (les World Eaters ne croient pas vraiment aux NDA). Après avoir hésité, Lotara accepte de participer aux réunions des déserteurs en puissance, et pousse même l’amabilité jusqu’à prendre en charge les opérations d’évacuation, qui ne pourront se produire qu’une fois le Conqueror de retour dans le Materium. La plus grande crainte de ses conjurés, dont fait partie le Capitaine Maruuk, est que l’inflexible Khârn ait vent de leur projet de mise au vert, mais Lotara promet de gérer ce petit problème le cas échéant, et comme le mâle alpha qu’il est, Maruuk est bien content de laisser la charge mentale associée à cette tâche complexe à une femme. Après tout, il est trop occupé à faire des duels à mort dans les arènes du Conqueror pour traiter ce genre de détail trivial.

Après un long et pénible voyage (Angron s’est piqué de devenir chanteur d’opéra et danseur de claquettes pendant la traversée, ce qui est venu perturber le sommeil du reste des passagers), le vaisseau émerge enfin du Warp, et Lotara envoie les ordres codés mettant en branle l’opération SOS (Save Our Skulls) parmi les conjurés. Lorsque la frégate Bestiarius approche du vaisseau amiral pour récupérer des vivres, cinq navettes sont envoyées pour la ravitailler : rien de plus normal de prime abord, mais ces navettes sont en fait le ticket de sortie des mutins hors des entrailles viciées du Conqueror. En bonne capitaine, Lotara attend le dernier moment pour s’exfiltrer à son tour, et rejoint discrètement la cinquième navette en compagnie de Skane et Maruuk…

…C’est le moment que choisit Khârn pour débarquer en mugissant comme un veau, mis au courant par un traître des velléités d’évasion de Lotara and friends. Si Maruuk décide bravement de sauter dans la navette sans attendre personne et de mettre les gaz pour rejoindre le Bestiarius, le noble mais moche Skane reste en arrière garde pour « ralentir » l’Ecuyer d’Angron et faire gagner du temps à ses camarades. Les guillemets sont ici de rigueur, car le Sergent irradié ne tient pas trois secondes avant que Khârn ne lui fasse avaler son dentier en duracier. Un peu lente à la détente, Lotara n’a pas eu le temps de suivre ce mufle de Maruuk avant qu’il passe la seconde, la laissant dans une position très délicate…

…Si elle avait vraiment voulu quitter le Conqueror. Car, comme le pauvre Skane le comprend avant qu’elle ne l’envoie sauter sur les genoux de Khorne d’un tir de pistolet laser bien placé, Lotara, à l’instar de Khârn, s’est résignée à son sort et n’avait aucune intention de faire faux bond à Angron. Et on traite les World Eaters de renégats ? Laissez-moi rire. Si elle a accepté de marcher dans la combine des mutins (outre le fait que Skane l’aurait certainement tuée sur place si elle lui avait mis un vent lorsqu’il est venu lui demander son aide), c’était pour débarrasser le Conqueror de ses mauvais éléments et séparer le bon grain ( ?) de l’ivraie. De retour à son poste de commandement, la Rose baignée de sang (le surnom que lui avait donné un Commémorateur poète un peu fleur bleue – et mort depuis) prend grand plaisir à vaporiser les navettes des déserteurs avant qu’elles n’aient pu rejoindre le Bestiairius, et en particulier celle de Maruuk. Il ne l’avait pas volé, reconnaissons-le.

Avis

Aaron Dembski-Bowden déroule une nouvelle histoire très plaisante à lire (ce sens de la formule, tout de même…) mettant en scène deux de ses personnages les plus attachants (Lotara Sarrin et le Conqueror), avec un petit caméo de Khârn pour ne rien gâcher en sus. Même si l’arc World Eaters de cet auteur n’avance pas beaucoup au cours de cette nouvelle, le suspens que Dembski-Bowden parvint à instiller dans son propos, couplé avec son génie de la caractérisation – c’est bien simple, quand ADB tient la plume, tous les personnages nommés se transforment en protagonistes1 – suffisent à faire de cet ‘A Rose Watered with Blood’ une soumission de qualité au corpus hérétique.

1: Sauf Maruuk, qui reste détestable.