Vaults of Obsidian

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Bonjour et bienvenue dans cette revue critique de Vaults of Obsidian, le recueil de nouvelles consacré par la Black Library à Blackstone Fortress, jeu de plateau coopératif permettant de partir à la conquête des périlleux trésors que renferme l’une des fameuses Forteresses Noires de Warhammer 40.000. Sur la lancée de ce qui avait été fait pour Warcry (Warcry : the Anthology) il y a quelques mois, et, avant cela, pour Blood Bowl (Blood on the Pitch) et Necromunda (Status : Dead Zone, série Kal Jerico et plus récemment Underhive) on constate que GW a pris le parti de soutenir même ses plus petites franchises via sa filiale littéraire, ce qui est évidemment une bonne nouvelle pour tous les fans de GW-Fiction. Ouvrage conséquent (12 nouvelles, lorsque Warcry : the Anthology en comptait 8), Vaults of Obsidian bénéficie en outre d’un casting assez qualitatif au vu du rooster de la BL, qui a mis sur le coup quelques-unes de ses plumes les plus établies (Josh Reynolds, Guy Haley, Nick Kyme…), accompagnées de petits nouveaux à potentiel (J. C. Stearns, Nicholas Wolf, Thomas Parrott et Deny Flowers).


À titre personnel, n’ayant jamais joué à Blackstone Fortress et suivi d’assez loin la sortie et l’évolution de ce jeu, j’aborde ce recueil avec mon seul bagage d'aficionado de 40K, sans connaissances développées sur le background du jeu, ni sur le parcours des personnages que les joueurs peuvent incarner au cours de leurs descentes dans les entrailles mal famées de ce mystérieux bastion. Pour tout dire, j’en sais plus sur les Ambulls (merci Taran !) que sur le CV de Rein et Raus ou la carte grise d’UR-025, sans parler des motivations obstinément mâââââléfiques d’Obsidius Mallex, le boss final de BF, dans tous les sens du terme. Je n’ai pas davantage lu le roman « initiatique » et éponyme consacré par Darius Hinks (qui contribue également à cette anthologie) au jeu, et ne pourrai donc pas juger de la qualité de Vaults of Obsidian en termes de character development. Ceci dit, mon a priori sur cet ouvrage est plutôt positif, comme cela avait été le cas pour Warcry : the Anthology. Votre humble serviteur étant un vétéran ronchon de la GW-fiction, je reconnais avoir un faible pour les produits sortant de l’ordinaire et libres de s’écarter de l’approche newbie-friendly de certaines publications davantage grand public. Il en faut, certes, mais ce genre de titre est une preuve manifeste que la BL ne néglige pas non plus ses grognards grognons, ce dont je lui en sais gré.


En piste et en combinaison de survie intégrale, donc, et rendez-vous au Helmsman dans douze heures pour les survivants…

Nouvelles en Anglais

Talisman of Vaul de Darius Hinks
Shapes Pent in Hell de Josh Reynolds
Fates and Fortunes de Thomas Parrott
Past in Flames de J. C. Stearns
Negavolt de Nicholas Wolf
The Three-Edged Blade de Denny Flowers
Motherlode de Nick Kyme
Purity is a Lie de Gav Thorpe
The Oath in Darkness de David Annandale
Man of Iron de Guy Haley
The Beast Inside de Darius Hinks
The Last of the Longhorns de Nick Kyme

Conclusion générale

Au final, je dois reconnaître, et c’est assez rare, avoir été très franchement déçu par cette anthologie. Outre la qualité moyenne des nouvelles la composant, que j’ai trouvée assez basse, ce Vaults of Obsidian ne bénéfice pas non plus de la présence d’une excellente histoire, ce qui suffit souvent à quelque peu sauver l’impression générale que le quidam moyen (votre serviteur) peut avoir sur un recueil. Quand le podium est occupé par un Haley sans idées, un Reynolds en mode troll et un Wolf solide mais assez quelconque, il ne faut pas attendre de miracles.


Si l’on considère l’ouvrage dans son ensemble, d’autres défauts ou imperfections se font également jour, le plus flagrant étant le manque de cohérence entre les différentes pièces collectées par la Black Library, et cela à tous niveaux : citons la conclusion de The Oath in Darkness d’Annandale, qui semblait paver la voie pour une confrontation à grande échelle entre les habitants de Precipice et les serviteurs d’Obsidius Mallex… et qu’aucun autre auteur n’a jugé bon de reprendre, ou encore la manière dont Grekh s’exprime d’une nouvelle à l’autre (parfaitement bilingue en bas gothique dans The Beast Inside, beaucoup moins à l’aise dans The Oath in Darkness). Tout porte à croire que la Black Library s’est contentée de collecter un nombre suffisant de courts formats portant sur le même sujet, sans donner d’instructions précises à ses auteurs sur ce qui était attendu d’eux, et sans même s’assurer que tous les personnages importants du jeu sur lequel le livre est basé apparaissent de façon satisfaisante dans ce dernier ! Pour faire le lien avec un recueil similaire récemment publié, c’est comme si Warcry the Anthology ne contenait aucune nouvelle mettant la Cabale Corvus et les Unmade à l’honneur, autrement que par une vague mention de temps à autre. Un autre facteur venant accréditer la thèse d’une simple compilation de textes, sans réflexion précise de la part de l’éditeur (dont le nom n’apparaît nulle part, ce qui est mauvais signe), est le nombre disproportionné de nouvelles mettant en scène des personnages tirés de l’extension Traitor Command (celle introduisant un Commissaire félon et son Ogryn de compagnie) : Past in Flames, Negavolt, The Three Edged-Blade et The Last of the Longhorns font tous clairement référence au contenu de cette sortie, ce qui explique l’importante proportion de Commissaires passés au Chaos que l’on retrouve dans ces pages.


J’aimerais pouvoir dire que la lecture de Vaults of Obsidian présente un intérêt marginal, mais malheureusement, cet ouvrage est à destiner uniquement aux amateurs inconditionnels de nouvelles 40K, qui pourraient avoir également du mal à en venir à bout. Si vous êtes un fan de Blackstone Fortress et que vous souhaitez poursuivre l’expérience avec de la GW-Fiction, je pense que vous exposez à un risque non nul de déception intense en achetant ce livre, et qu’investir dans une boite d’extension serait bien plus intéressant en termes d’amusement. Bref, si Blackstone Fortress est la Moria de Warhammer 40.000, alors je dois être le vieux bonhomme acariâtre qui vous enjoint à fuir, pauvres fous que vous êtes, plutôt que de réveiller le Balrog (Darius, de son prénom… à moins que cela soit Nick). Choisissez littéralement n’importe quel autre recueil de nouvelles 40K à la place de celui-ci, et je peux vous assurer que vous en tirerez à bon compte. Triste à dire (et long à écrire de mon côté), mais cela fait partie des risques du métier !