Deathwing (recueil)
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intro
Bonjour à tous et bienvenue dans cette chronique des ‘Deathwing’, recueils de nouvelles se déroulant dans l’univers baroque, grotesque et (à l’époque tout du moins) coloré de Warhammer 40.000. Et, comme vous avez certainement pu le détecter à la lecture de cette première phrase, les objets de notre étude du jour sont loin d’être banaux. La première raison de cette singularité, et dont découle en partie la seconde, est qu’il s’agit tout bonnement du premier recueil de courts formats se déroulant sous les auspices sanglants mais rigolards du 41ème millénaire1. On peut même aller plus loin et faire de ‘Deathwing‘ la toute première oeuvre de GW-Fiction liée à cette franchise, qui n’était pas vieille à l’époque héroïque (1990) où ce petit tome a été publié… pour la première fois. Transition toute trouvée et parfaite (bravo moi) vers le second signe distinctif de cette anthologie : elle a bénéficié d’une réédition en 2001, V2 à laquelle sont venues se greffer trois nouvelles supplémentaires2, ainsi qu’une longue, très longue paire de pincettes.
Car l’univers de 40K avait bien changé en l’espace d’une décennie, laissant derrière lui l’aspect parodique ouvertement assumé de ses débuts, et mettant un peu d’ordre dans son fluff, jusqu’ici développé au petit bonheur la chance par des auteurs (quelques fois) et des rédacteurs de suppléments (la plupart du temps) laissés assez libres de leurs mouvements. Conséquence du passage à l’âge adulte de cet univers, certaines des nouvelles que nous nous apprêtons à découvrir accusaient un sérieux coup de vieux, pour une raison ou pour une autre. D’ailleurs, une bonne partie des auteurs ayant contribué au premier jet de cet opus avaient depuis quitté la barge, certains avec un panache grandiose (Ian Watson, à qui l’on doit l’immortel ‘Space Marine‘ et la trilogie ‘Inquisition War‘, ou Bryan Ansell, rien de moins que le patron de GW entre 1985 et 1991), d’autres (Storm Constantine, Charles Stross, ou encore le premier éditeur de la GW-Fiction, David Pringle) de façon plus discrète. Il ne faut donc pas s’étonner de la présence d’une mention « attention, gros délire » juste avant la première nouvelle (éponyme) du recueil. À l’inverse, les trois nouveautés de l’édition de 2001, signées par des auteurs établis et au fait des standards de la maison – étant devenue la Black Library, la première publication ayant été faite par GW Books3 – que sont Dan Abnett, Gav Thorpe et Graham McNeill, ne devraient pas trop nous dépayser. Encore que. 2001, ça fait tout de même loin….
1: Après tout, la phrase la plus connue de toute la franchise indique bien que les 4 Affreux se fendent la poire. Nous sommes donc en situation d’optimum de Paretto, et tout va pour le mieux dans le meilleur plus dystopique des univers.
2: On pourrait se demander quelles sont les raisons qui ont poussé la BL a rajouté ces trois textes, et pas d’autres, au sommaire original de ‘Deathwing’. La raison est, comme souvent avec Nottingham, des plus prosaïques: ces trois nouvelles étaient incluses dans le numéro 22 d’Inferno!, sorti en Janvier 2001, et étaient donc les premières « disponibles » pour cet usage.
3: Et la seconde (copie conforme de l’initiale, c’est pourquoi je n’en ai pas parlé) par Boxtree en 1993.
Nouvelles en Anglais
Deathwing de Bryan Ansell et William King
Devil's Marauders de William King
Pestilence de Dan Abnett
Lacrymata de Storm Constantine
The Alien Beast Within de Ian Watson
Seed of Doubt de Neil McIntosh
Suffer Not The Unclean To Live de Gav Thorpe
Warped Stars de Ian Watson
Monastery of Death de Charles Stross
Unforgiven de Graham McNeill
Conclusion générale
Et voilà qui termine cette revue de ‘Deathwing’, première anthologie de nouvelles pour Warhammer 40.000, à travers les âges et les éditions. Au petit jeu des comparaisons avec les recueils publiés à la même époque (‘Ignorant Armies’, ‘Wolf Riders’ et ‘Red Thirst’ pour Warhammer Fantasy Battle), je dois dire que ‘Deathwing’ a plutôt mieux vieilli que ses contemporains, si ce n’est en termes de respect du background actuel, au moins au niveau du style caractéristique de la GW-Fiction (abstraction faite de ‘Lacrymata’, et encore).
Cela est bien sûr particulièrement vrai de l’édition de 2001, dont les trois ajouts par rapport au sommaire original permettent un intéressant panachage des contributions, et permettent au lecteur de varier les plaisirs/découvertes. Tout cela aurait été parfait si la BL n’avait pas décidé de faire disparaître les Squats de ses registres, et amendé de façon grossière ‘Seed of Doubt’ et ‘Warped Stars‘ : en l’état, la meilleure version de ‘Deathwing’ est donc à mes yeux un mélange entre la publication originale et la réédition de 2001, et n’existe donc pas (encore). Dommage car on tient sinon un des recueils les plus sympathiques de Warhammer 40.000, bien loin devant les compilations sans saveur ni intérêt du tournant des année 2010. Un incontournable sur la liste de lecture des amateurs excentriques de la GW-Fiction!