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==Avant-Propos==
==Par Gilian==
===Avant-propos===
Il s’agit à l’origine d’un audio drama publié en 2009, conçu pour faire le lien entre Tueur d’elfes et Tueur de chamans, tout en complétant la mission que Felix doit accomplir pour son père.<br />
 
===L’histoire du livre===
Gotrek et Felix se trouvent dans la ville portuaire de Marienburg lorsqu’ils mettent la main sur un mystérieux bracelet en or. Ils ignorent qu’il s’agit d’un artefact consacré à Stromfels, l’ancien et maléfique Dieu de l’Orage, qui compte bien le récupérer ! Nos deux héros sont attaqués par les serviteurs du dieu et le bracelet leur est arraché. Mais Gotrek, obstiné et déterminé, refuse de s’en laisser dépouiller sans livrer bataille. S’aventurant au cœur des marais de Marienburg à la poursuite des voleurs, Gotrek et Felix vont se retrouver face à l’incarnation même du Dieu de l’Orage.<br />
 
===L’histoire avec un grand H===
Gotrek et Felix, de retour à Marienburg après la mort de Hans Euler, doivent récupérer une lettre compromettante dans le coffre-fort du défunt, à la demande du père de Felix. Une fois sur place, ils découvrent la maison cambriolée, le majordome assassiné, et des traces humides suggérant une fuite par le canal. Malgré cela, le coffre reste intact. À l’intérieur, Gotrek trouve un bracelet en or serti d’une gemme vert-mer, une pièce magnifique qu’il décide de garder. Felix, lui, récupère la fameuse lettre.<br />
Peu après, dans leur auberge du Perchoir du Pélican, un vieux marin tente de racheter le bracelet, mais Gotrek refuse. Une bagarre éclate lorsque les pirates du vieillard — tous secrètement mutants — attaquent pour s’emparer de l’objet. Gotrek et Felix s’en sortent de justesse, mais sont expulsés de l’auberge.<br />
Ils trouvent refuge dans un hôtel miteux, où ils sont attaqués en pleine nuit par des créatures mutantes aux allures de poissons. Lors de l’affrontement, l’un des monstres avale le bracelet et s’enfuit par la fenêtre. Gotrek et Felix capturent une mutante survivante, dotée de bras membraneux, qui leur révèle que le bracelet — appelé le Cœur de Stromfels — est une relique capable d’éveiller le Héraut du dieu pirate Stromfels, et qu’il est emporté dans les marais pour un rituel de résurrection.<br />
Guidés par la mutante, Gotrek et Felix se rendent dans les Marais Maudits où se prépare la cérémonie. Là, ils découvrent un cercle de pierre consacré à Stromfels, au centre duquel se pressent les pirates du Pélican et des mutants marins. Le vieux marin, torse nu, presse le bracelet contre sa poitrine. Les fils d’or de l’objet s’animent, s’enfoncent dans sa chair… et il s’effondre dans l’eau.<br />
Peu après, il se relève, métamorphosé en une créature massive et grotesque, mi-requin mi-pieuvre, hérissée de tentacules. Il est devenu le Héraut de Stromfels, prêt à dévorer les prisonniers humains offerts en sacrifice.<br />
Gotrek charge seul, prêt à affronter cette horreur. Felix le suit, bien qu’il sache que la mort est probable. Le combat est chaotique. Le Héraut semble invincible : chaque tentacule coupée repousse instantanément, régénérée par la magie du bracelet incrusté dans sa poitrine.<br />
Gotrek est jeté à terre, Felix submergé. Tout semble perdu, jusqu’à ce que Gotrek parvienne à arracher le bracelet de la poitrine du monstre, interrompant sa régénération. Le Héraut s’effondre dans l’eau, blessé, mais peut-être pas encore mort.<br />
Gotrek et Felix libèrent les prisonniers, autrefois résolus à se sacrifier pour apaiser Stromfels. Ils repartent en bateau vers Marienburg… mais à leur arrivée, le Héraut surgit à nouveau des flots, plus immense que jamais, détruit leur embarcation et dévore les derniers captifs.<br />
Un second combat s’engage. Tandis que Felix fait chuter une grue remplie de sacs de grain sur la bête, Gotrek grimpe sur son dos et lui enfonce sa hache dans le crâne. Privé du bracelet, le monstre ne peut plus se régénérer : il meurt enfin, dans un fracas de chair brisée et d’eau ensanglantée.<br />
Gotrek récupère le bracelet, désormais inerte, et déclare qu’il faut le détruire. Ils trouvent un forgeron nain capable de le faire fondre et de purifier l’or.<br />
Épuisés mais victorieux, Gotrek et Felix embarquent enfin sur un navire en direction d’Altdorf.<br />
 
===Personnages===
<u>Le Héraut de Stromfels</u><br />
Antagoniste principal du récit, le Héraut est un ancien pirate mutant devenu l’incarnation terrestre de Stromfels, dieu maudit de la mer. D’abord dissimulé sous une apparence humaine, il révèle peu à peu sa véritable nature : une créature tentaculaire, immense, dotée d’une force surhumaine et protégée tant qu’il porte le bracelet maudit. Charismatique et dominateur, il se voit comme le véritable protecteur de Marienburg, opposé au culte de Manann. Sa transformation monstrueuse incarne la corruption insidieuse et irréversible du Chaos.<br />
 
===Conclusion===
Avant d’entamer cette conclusion, je tiens à signaler que certaines présentations de romans sur le site de la Black Library dévoilent l’intégralité de l’histoire.<br />
Cela étant dit, Nathan Long aurait pu se contenter d’écrire une nouvelle fade, dans laquelle Felix récupère les papiers de son père et découvre quelques affaires douteuses. Mais non : il choisit d’aller plus loin, en greffant à cette intrigue une histoire d’artefact maudit et d’avatar d’un dieu corrompu par le Chaos. Rien n’est jamais simple dans une aventure de Gotrek et Felix.<br />
Ce n’est peut-être pas la meilleure des nouvelles écrites par Long — je dois d’ailleurs admettre que les audio books transformés en nouvelles ne rendent pas toujours justice à leur version sonore —, mais elle demeure intéressante, notamment parce que Felix commence à soupçonner que la fortune de sa famille n’a peut-être pas été bâtie dans la légalité.<br />
 
==Par Schattra==
===Avant-Propos===
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br />
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Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br />
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Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/  <br />
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==Intrigue:==
===Intrigue:===
Dans la série des nouvelles mettant en scène l’increvable tueur Nain et son infortuné (mais néanmoins tout aussi increvable) commémorateur, celles de Nathan Long méritent le détour<span style="color:red"><sup>1</sup></span>. Red Snow cueille nos deux héros au début de leur périple vers la lointaine Cathay, après qu’ils aient rejoint une caravane arabienne aux Sentinelles, Gotrek espérant trouver un adversaire digne de lui dans les légendaires Terres de l’Est après avoir trucidé son content de monstres, démons et abominations lors de ses pérégrinations dans le Vieux Monde.
Initialement sorti sous la forme d’un audio book, cette nouvelle se déroule juste après les événements relatés dans Elfslayer, et débute avec le retour de nos héros au domicile du pirate Hans Euler, afin de récupérer la lettre que ce dernier menaçait d’utiliser afin de faire chanter le père de Felix. Laissant à son comparse le soin de mettre en sécurité le précieux document, Gotrek décide pour sa part de joindre l’utile à l’agréable en faisant main basse sur le reste du contenu du coffre du contrebandier. Cette rapine innocente (car comme notre Nain le dit lui-même, ce n’est pas un crime de voler un voleur) est l’élément déclencheur d’une aventure aussi rapidement expédiée (il ne s’agissait pas de rater le bateau pour Altdorf le lendemain matin) que riche en rebondissements, au cours de laquelle les deux compères se retrouveront – bien involontairement – opposés à des sectateurs de Stromfels ni vraiment commodes, ni vraiment humains.


Retardée par une avalanche, l’expédition est forcée de faire halte dans un village en cours de route, faisant par la même la rencontre du père Gessler, missionnaire sigmarite s’étant établi dans les contreforts des Montagnes des Larmes afin d’en convertir les indigènes. Malheureusement pour tout le monde, sauf pour Gotrek, cette halte prend rapidement un tour macabre, les caravaniers tombant l’un après l’autre sous les griffes d’un mystérieux ennemi. Sautant sur l’occasion, notre petit rouquin teigneux se propose d’aller régler son compte à l’entreprenante bestiole, mettant en lumière par ricochet quelques pratiques folkloriques pas vraiment catholiques sigmarites<span style="color:red"><sup>2</sup></span>.
===Avis:===
Dans la droite ligne du sans-faute réalisé sur le Red Snow de 2010, Long confirme avec ce nouvel épisode de l’interminable saga de Gotrek Gurnisson qu’il est toujours ce qui se fait de mieux à la Black Library en matière de hack’n’slash divertissant. A contrario des contributeurs de Hammer & Bolter s’étant précédemment frottés à la légende orange, Long respecte scrupuleusement le cahier des charges du genre (qu’il a contribué à établir, il est vrai) et donne au nabot patibulaire un adversaire digne de ce nom, en la personne d’un avatar de Stromfels aussi squaliforme que tentaculaire (le dieu des tempêtes est du genre fromage et dessert dans ses attentions). Cette confrontation finale sur les docks de Marienburg conclut une série de péripéties au cours desquelles nos héros visiteront un hôtel particulier, deux tavernes et les marais de l’estuaire du Reik, et affronteront une armée de SSS (sbires squameux de Stromfels), le tout en moins de 30 pages.


<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: Le duo créé par William King il y a plus d’un quart de siècle a connu de nombreux auteurs, dont l’œuvre collective se chiffre en dizaines de milliers de pages (15 romans, 18 nouvelles). Nathan Long, qui a repris le flambeau après le pas terrible du tout Giantslayer, est un des contributeurs les plus marquants de cette institution de la Black Library, sa plume inventive et ses talents de scénariste ayant permis de redorer le blason du tandem, sérieusement écorné par les derniers opus de King.  
Concise, précise et jamais avare en matière de détails fluff, l’écriture de Nathan Long rend totalement justice au légendaire binôme de la BL, sans jamais donner dans la facilité ni dans la répétition (ce qui, au vu du schéma narratif monolithique caractérisant les aventures du meilleur/pire Tueur du monde de Warhammer, relève de la gageure). Bref, Slayer of the Storm God est sans conteste la meilleure nouvelle de Gotrek et Felix publiée dans Hammer & Bolter, loin devant la concurrence.


<span style="color:red"><sup>2</sup></span>: Enfin si, au final. Je me comprends.
===Fluff:===
 
'''Festival des tempêtes (Storm Festival)''' : Célébrations à Manann au moment du solstice d’hiver, afin de protéger les flottes de pêche et de commerce de Marienburg des tempêtes de la mauvaise saison.
==Avis:==
   
Long est un des auteurs les plus sous-estimés de la Black Library, ce qui constitue une injustice de taille. Prenez Red Snow par exemple : derrière l’apparente simplicité de cette nouvelle, qui n’aurait pu être qu’un épisode de plus dans la longue série des (més)aventures sanglantes de Gotrunks, le nain super-sayan, c’est à un exercice peu évident que le créateur des Blackhearts (miam) s’est livré. En effet, parvenir à condenser en une trentaine de pages un rappel de l’arc narratif de la série, une bonne dose de fluff, une galerie de personnages secondaires bien développés, une mini enquête policière, sans compter l’inévitable baston entre le tueur et le boss de fin, nécessite un véritable talent littéraire, dont Long est heureusement doté.
'''Livres interdits''' : The Maelificarium (Salini), The Seven Gates (Urbanus), Treatise on the Hidden World (Sudenberg). La simple possession d’un de ces ouvrages est passible du bûcher.
 
   
C’est cette subtile alchimie entre tous ces éléments qui fait de cette n-ième péripétie Gotrek-et-Felix-ienne une lecture agréable, autant par son caractère dépaysant (ce n’est pas tous les jours que l’on peut lire des nouvelles se déroulant à l’Est des Montagnes du Bord du Monde<span style="color: green "><sup>1</sup></span> ) que par son respect du binôme mythique de la BL. En ce sens, Nathan Long fait donc mieux que Brunner et son A Place of Quiet Assembly ou Guymer et son The Tilean’s Talisman, deux récits sympathiques mais guère fidèles au genre et à l’esprit de la série. Bref, une vraie bonne nouvelle comme on en lit malheureusement trop rarement, et l’une des raisons qui pourraient vous pousser à (re)donner leur chance aux iconiques comparses de Games Workshop.
'''Coeur de Stromfel (Stromfel’s Heart)''' : Artefact important du culte de Stromfels. Il se présente sous la forme d’un bracelet d’or pur, composé de huit brins tressés en un seul ensemble, coiffé d’un chaton enchâssé d’une gemme d’un vert marin de la taille d’une noisette. Aussi appelé Harbinger, car il permet à Stromfels de s’incarner dans un de ses fidèles lors de la cérémonie du solstice d’hiver. Les brins se déroulent alors et plongent dans la poitrine de l’heureux élu, qui se transforme en avatar du dieu. Tant que le cœur est en place, l’avatar jouit d’un pouvoir de régénération illimité.
 
<span style="color: green "><sup>1</sup></span> : Et c’est encore mieux quand ces nouvelles ne sont pas complètement farfelues. Andy Smillie, c’est à toi (et à ton Mountain Eater) que je pense.
 
==Fluff:==
'''Language''' : L’arabien est la langue du commerce dans l’Est du monde Warhammer.
      
      
'''Culte de Sigmar''' : Certains prêtres de Sigmar partent « évangéliser » des terres lointaines (ici, les contreforts des Montagnes des Larmes), et s’établissent dans les communautés qui les accueillent. On peut supposer que d’autres cultes ont recours à des pratiques similaires pour répandre leur dogme et leurs idées à travers le monde, en particulier parmi les religions humaines les plus structurées (Ulric, Verena, Myrmidia, Solkan, Shallya…).
'''Avatar de Stromfels''' : Humanoïde approchant les quatre mètres de haut, doté d’une tête de requin et de huit tentacules de pieuvre entourant sa gueule. Avec le Cœur de Stromfels (voir plus haut) enchâssé dans sa poitrine, l’avatar est quasiment invulnérable du fait des capacités de régénération accordées par cette relique.
      
      
'''Sigmar''' : Au cours de sa folle jeunesse, Sigmar a tué deux bêtes mythiques : Blacktusk (sanglier) et Skaranorak (dragon-ogre).
'''Culte de Stromfels''' : Les Marienburgers ont un rapport particulier avec Stromfels : ils ne l’adorent pas mais cherchent à l’apaiser en lui offrant des sacrifices afin qu’ils ne déchaînent pas ses tempêtes sur leurs navires pendant l’hiver. Les sacrifices humains qui lui sont faits à cette occasion sont donc volontaires. Les fidèles de Stromfels mutent avec le temps (écailles, ouïes, ailerons, nageoires, tentacules…), ce qui fait de lui un dieu du Chaos.

Version actuelle datée du 27 avril 2025 à 15:40

Par Gilian

Avant-propos

Il s’agit à l’origine d’un audio drama publié en 2009, conçu pour faire le lien entre Tueur d’elfes et Tueur de chamans, tout en complétant la mission que Felix doit accomplir pour son père.

L’histoire du livre

Gotrek et Felix se trouvent dans la ville portuaire de Marienburg lorsqu’ils mettent la main sur un mystérieux bracelet en or. Ils ignorent qu’il s’agit d’un artefact consacré à Stromfels, l’ancien et maléfique Dieu de l’Orage, qui compte bien le récupérer ! Nos deux héros sont attaqués par les serviteurs du dieu et le bracelet leur est arraché. Mais Gotrek, obstiné et déterminé, refuse de s’en laisser dépouiller sans livrer bataille. S’aventurant au cœur des marais de Marienburg à la poursuite des voleurs, Gotrek et Felix vont se retrouver face à l’incarnation même du Dieu de l’Orage.

L’histoire avec un grand H

Gotrek et Felix, de retour à Marienburg après la mort de Hans Euler, doivent récupérer une lettre compromettante dans le coffre-fort du défunt, à la demande du père de Felix. Une fois sur place, ils découvrent la maison cambriolée, le majordome assassiné, et des traces humides suggérant une fuite par le canal. Malgré cela, le coffre reste intact. À l’intérieur, Gotrek trouve un bracelet en or serti d’une gemme vert-mer, une pièce magnifique qu’il décide de garder. Felix, lui, récupère la fameuse lettre.
Peu après, dans leur auberge du Perchoir du Pélican, un vieux marin tente de racheter le bracelet, mais Gotrek refuse. Une bagarre éclate lorsque les pirates du vieillard — tous secrètement mutants — attaquent pour s’emparer de l’objet. Gotrek et Felix s’en sortent de justesse, mais sont expulsés de l’auberge.
Ils trouvent refuge dans un hôtel miteux, où ils sont attaqués en pleine nuit par des créatures mutantes aux allures de poissons. Lors de l’affrontement, l’un des monstres avale le bracelet et s’enfuit par la fenêtre. Gotrek et Felix capturent une mutante survivante, dotée de bras membraneux, qui leur révèle que le bracelet — appelé le Cœur de Stromfels — est une relique capable d’éveiller le Héraut du dieu pirate Stromfels, et qu’il est emporté dans les marais pour un rituel de résurrection.
Guidés par la mutante, Gotrek et Felix se rendent dans les Marais Maudits où se prépare la cérémonie. Là, ils découvrent un cercle de pierre consacré à Stromfels, au centre duquel se pressent les pirates du Pélican et des mutants marins. Le vieux marin, torse nu, presse le bracelet contre sa poitrine. Les fils d’or de l’objet s’animent, s’enfoncent dans sa chair… et il s’effondre dans l’eau.
Peu après, il se relève, métamorphosé en une créature massive et grotesque, mi-requin mi-pieuvre, hérissée de tentacules. Il est devenu le Héraut de Stromfels, prêt à dévorer les prisonniers humains offerts en sacrifice.
Gotrek charge seul, prêt à affronter cette horreur. Felix le suit, bien qu’il sache que la mort est probable. Le combat est chaotique. Le Héraut semble invincible : chaque tentacule coupée repousse instantanément, régénérée par la magie du bracelet incrusté dans sa poitrine.
Gotrek est jeté à terre, Felix submergé. Tout semble perdu, jusqu’à ce que Gotrek parvienne à arracher le bracelet de la poitrine du monstre, interrompant sa régénération. Le Héraut s’effondre dans l’eau, blessé, mais peut-être pas encore mort.
Gotrek et Felix libèrent les prisonniers, autrefois résolus à se sacrifier pour apaiser Stromfels. Ils repartent en bateau vers Marienburg… mais à leur arrivée, le Héraut surgit à nouveau des flots, plus immense que jamais, détruit leur embarcation et dévore les derniers captifs.
Un second combat s’engage. Tandis que Felix fait chuter une grue remplie de sacs de grain sur la bête, Gotrek grimpe sur son dos et lui enfonce sa hache dans le crâne. Privé du bracelet, le monstre ne peut plus se régénérer : il meurt enfin, dans un fracas de chair brisée et d’eau ensanglantée.
Gotrek récupère le bracelet, désormais inerte, et déclare qu’il faut le détruire. Ils trouvent un forgeron nain capable de le faire fondre et de purifier l’or.
Épuisés mais victorieux, Gotrek et Felix embarquent enfin sur un navire en direction d’Altdorf.

Personnages

Le Héraut de Stromfels
Antagoniste principal du récit, le Héraut est un ancien pirate mutant devenu l’incarnation terrestre de Stromfels, dieu maudit de la mer. D’abord dissimulé sous une apparence humaine, il révèle peu à peu sa véritable nature : une créature tentaculaire, immense, dotée d’une force surhumaine et protégée tant qu’il porte le bracelet maudit. Charismatique et dominateur, il se voit comme le véritable protecteur de Marienburg, opposé au culte de Manann. Sa transformation monstrueuse incarne la corruption insidieuse et irréversible du Chaos.

Conclusion

Avant d’entamer cette conclusion, je tiens à signaler que certaines présentations de romans sur le site de la Black Library dévoilent l’intégralité de l’histoire.
Cela étant dit, Nathan Long aurait pu se contenter d’écrire une nouvelle fade, dans laquelle Felix récupère les papiers de son père et découvre quelques affaires douteuses. Mais non : il choisit d’aller plus loin, en greffant à cette intrigue une histoire d’artefact maudit et d’avatar d’un dieu corrompu par le Chaos. Rien n’est jamais simple dans une aventure de Gotrek et Felix.
Ce n’est peut-être pas la meilleure des nouvelles écrites par Long — je dois d’ailleurs admettre que les audio books transformés en nouvelles ne rendent pas toujours justice à leur version sonore —, mais elle demeure intéressante, notamment parce que Felix commence à soupçonner que la fortune de sa famille n’a peut-être pas été bâtie dans la légalité.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Initialement sorti sous la forme d’un audio book, cette nouvelle se déroule juste après les événements relatés dans Elfslayer, et débute avec le retour de nos héros au domicile du pirate Hans Euler, afin de récupérer la lettre que ce dernier menaçait d’utiliser afin de faire chanter le père de Felix. Laissant à son comparse le soin de mettre en sécurité le précieux document, Gotrek décide pour sa part de joindre l’utile à l’agréable en faisant main basse sur le reste du contenu du coffre du contrebandier. Cette rapine innocente (car comme notre Nain le dit lui-même, ce n’est pas un crime de voler un voleur) est l’élément déclencheur d’une aventure aussi rapidement expédiée (il ne s’agissait pas de rater le bateau pour Altdorf le lendemain matin) que riche en rebondissements, au cours de laquelle les deux compères se retrouveront – bien involontairement – opposés à des sectateurs de Stromfels ni vraiment commodes, ni vraiment humains.

Avis:

Dans la droite ligne du sans-faute réalisé sur le Red Snow de 2010, Long confirme avec ce nouvel épisode de l’interminable saga de Gotrek Gurnisson qu’il est toujours ce qui se fait de mieux à la Black Library en matière de hack’n’slash divertissant. A contrario des contributeurs de Hammer & Bolter s’étant précédemment frottés à la légende orange, Long respecte scrupuleusement le cahier des charges du genre (qu’il a contribué à établir, il est vrai) et donne au nabot patibulaire un adversaire digne de ce nom, en la personne d’un avatar de Stromfels aussi squaliforme que tentaculaire (le dieu des tempêtes est du genre fromage et dessert dans ses attentions). Cette confrontation finale sur les docks de Marienburg conclut une série de péripéties au cours desquelles nos héros visiteront un hôtel particulier, deux tavernes et les marais de l’estuaire du Reik, et affronteront une armée de SSS (sbires squameux de Stromfels), le tout en moins de 30 pages.

Concise, précise et jamais avare en matière de détails fluff, l’écriture de Nathan Long rend totalement justice au légendaire binôme de la BL, sans jamais donner dans la facilité ni dans la répétition (ce qui, au vu du schéma narratif monolithique caractérisant les aventures du meilleur/pire Tueur du monde de Warhammer, relève de la gageure). Bref, Slayer of the Storm God est sans conteste la meilleure nouvelle de Gotrek et Felix publiée dans Hammer & Bolter, loin devant la concurrence.

Fluff:

Festival des tempêtes (Storm Festival) : Célébrations à Manann au moment du solstice d’hiver, afin de protéger les flottes de pêche et de commerce de Marienburg des tempêtes de la mauvaise saison.

Livres interdits : The Maelificarium (Salini), The Seven Gates (Urbanus), Treatise on the Hidden World (Sudenberg). La simple possession d’un de ces ouvrages est passible du bûcher.

Coeur de Stromfel (Stromfel’s Heart) : Artefact important du culte de Stromfels. Il se présente sous la forme d’un bracelet d’or pur, composé de huit brins tressés en un seul ensemble, coiffé d’un chaton enchâssé d’une gemme d’un vert marin de la taille d’une noisette. Aussi appelé Harbinger, car il permet à Stromfels de s’incarner dans un de ses fidèles lors de la cérémonie du solstice d’hiver. Les brins se déroulent alors et plongent dans la poitrine de l’heureux élu, qui se transforme en avatar du dieu. Tant que le cœur est en place, l’avatar jouit d’un pouvoir de régénération illimité.

Avatar de Stromfels : Humanoïde approchant les quatre mètres de haut, doté d’une tête de requin et de huit tentacules de pieuvre entourant sa gueule. Avec le Cœur de Stromfels (voir plus haut) enchâssé dans sa poitrine, l’avatar est quasiment invulnérable du fait des capacités de régénération accordées par cette relique.

Culte de Stromfels : Les Marienburgers ont un rapport particulier avec Stromfels : ils ne l’adorent pas mais cherchent à l’apaiser en lui offrant des sacrifices afin qu’ils ne déchaînent pas ses tempêtes sur leurs navires pendant l’hiver. Les sacrifices humains qui lui sont faits à cette occasion sont donc volontaires. Les fidèles de Stromfels mutent avec le temps (écailles, ouïes, ailerons, nageoires, tentacules…), ce qui fait de lui un dieu du Chaos.