Gitslayer

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Après un premier roman se déroulant dans le royaume des morts de Shyish, Darius Hinks nous emmène dans le royaume du métal de Chamon. L’objectif de Gotrek a un peu changé par rapport au roman précédent ; voyons ce que Hinks nous a préparé.

L’histoire du livre

Déterminé à se débarrasser de la rune Fyreslayer enfouie dans sa poitrine, Gotrek Gurnisson, le plus grand Tueur de tous les temps, s'aventure dans l'étrange royaume alchimique de Chamon. Grâce à leur mystérieuse science éthérique, les Seigneurs Kharadrons de Barak-Urbaz offrent un terme à la quête de Gotrek. Mais, alors que la Mauvaise Lune se lève et que le meurtrier Gloomspite Gitz menace de détruire le port aérien, Gotrek se mesure au plus ancien ennemi de son peuple : les peaux-vertes.
Tandis que son compagnon de voyage aelfique, Maleneth Witchblade, lutte pour le maintenir en vie, Gotrek se lance tête baissée dans une lutte sanglante pour sa survie qui le mènera au cœur humide et fongique de l'Asile de Skragrott.

L’histoire avec un grand H

Prologue
Sur la rivière acide près d’Anvilgard, Gotrek, Maleneth et Trachos voguent à bord du Sigmaron Star. En cours de route, le bateau est attaqué par un groupe de troggoths.
La présence de nos trois héros permet d’abord de tenir les créatures à distance, mais d’autres arrivent sans cesse…
Alors que la bataille fait rage, Gotrek propose d’échouer le navire sur une « île » pour tenir une position. L’« île » se révèle être la tête d’un serpent colossal.
Enragé par le combat, Gotrek libère le pouvoir de la rune incrustée dans sa poitrine : une lueur embrase ses tatouages, il tranche la mâchoire du serpent et finit par l’abattre… mais, emporté par une fureur incontrôlable, il dévaste aussi le Sigmaron Star, qui sombre avec de nombreux marins, dont le capitaine Verloza.
La bataille terminée, Gotrek contemple le corps de Verloza et ceux des autres marins morts. Honteux de ses actes, il estime que la rune l’a utilisé et qu’en perdant le contrôle, il a tué des innocents. Refusant d’être l’outil d’un dieu quelconque, il jure que la rune sera extraite de sa poitrine et qu’il trouvera quelqu’un d’assez compétent pour la retirer sans le tuer.

Histoire Contre l’avis de Maleneth, qui voulait conduire Gotrek à Azyr pour le libérer de la rune, Gotrek décide d’aller à Barak-Urbaz, une cité portuaire kharadron, pour y chercher un ingénieur capable de la lui retirer.

Mais rien ne se passe comme prévu : les différents mécanismes et gadgets que lui présente Maleneth ne fonctionnent pas et Gotrek commence à douter de l’ingénierie kharadron. Dans un accès de rage dont il a le secret, il saccage la taverne où ils se trouvent, jusqu’à ce que le propriétaire lui propose une solution : si la rune est composée d’Ur-Or, il devrait contacter Thialf Solmundsson, le meilleur Aether-Khemist (alchimiste) de la ville, qui pourrait sans doute l’enlever. Gotrek accepte et part rencontrer Solmundsson.

Pendant ce temps, au cœur de l’Asile (un « mini-royaume » où les Gitz vivent et prospèrent), le devin Scragfang consulte les augures. Ses visions s’ouvrent sur une cité céleste inondée de soleil aux machines étincelantes : Barak-Urbaz. Un bâtiment s’embrase, frappé par la foudre. Scragfang aperçoit un nain à crête portant dans sa poitrine une rune d’or aveuglante — « aussi brillante que la lune » — qui sauve une aelfe meurtrière au milieu des décombres. Une immense face de métal sur une façade explose.

Scragfang interprète la vision : il doit s’emparer de la rune et la lier à sa Lame de Lune ; ensuite, il pourra anéantir Barak-Urbaz, ôtant le dernier obstacle aux plans de son chef pour conquérir cette région de Chamon et ouvrant une ère d’Everdank (l’obscurité éternelle) aux clans de la lune. Mais une autre idée germe dans son esprit embrumé : pourquoi faire cela pour son chef, plutôt que devenir chef lui-même ?

À Barak-Urbaz, Gotrek arrive enfin dans l’atelier de Thialf Solmundsson. Un contrat est passé, au grand dam de Maleneth : Thialf retirera la rune du corps de Gotrek, et Gotrek lui laissera la rune en paiement.

L’expérience commence. Alors que les machines se mettent en marche et que la rune s’apprête à être retirée, tout le bâtiment explose…
Dans le chaos, Gotrek sauve la vie de Maleneth, sur le point d’être écrasée par un mur qui s’effondre. Une fois à l’extérieur, il constate amèrement que les Kharadrons ne peuvent ni détruire ni enlever la rune. Maleneth s’apprête à lui reparler d’Azyr, mais, à cet instant, un aéronef aux couleurs du Conseil arrive pour arrêter tout le monde et les conduire dans la salle de l’amirauté.

Sous terre, le chamane Scragfang, accompagné du parasite-conseiller Mangleback, convoque la Gobbapalooza (assemblée de Grots influents) et leur annonce sa vision : il a vu un Fyreslayer portant du métal magique dans la poitrine, assez puissant pour faire tomber Barak-Urbaz, et ils doivent le récupérer. Son plan : faire enlever l’aelfe pour attirer Gotrek — il l’a vu dans sa vision se précipiter à son secours — et l’amener à l’Asile, où le pouvoir de Scragfang est à son apogée, afin que sa Lame de Lune aspire l’énergie du métal sans même affronter le Tueur.

Chacun à son poste, le plan est lancé.
Dans le hall de l’amirauté, la tension est palpable : le Conseil veut un coupable pour « l’accident » qui a détruit une partie des ateliers alchimiques. Fidèle à lui-même, Gotrek provoque les conseillers au lieu d’apaiser la discussion. Le seigneur-amiral Solmund (le père de Thialf) renvoie le Conseil et décide de s’entretenir seul avec Gotrek et ses compagnons.
Il apprécie la franchise de Gotrek et, après avoir entendu toute l’histoire, estime que l’extraction de la rune est possible, mais qu’il manque de puissance pour y parvenir. Il sait où en trouver : dans les forges légendaires d’Iron Karak, construites par Grungni lui-même. La cité est envahie par les skavens et le seigneur-amiral promet que son fils pourra retirer la rune grâce à l’énergie contenue dans la cité, si Gotrek les aide à la reconquérir. Gotrek accepte.
Gotrek, Maleneth et Trachos embarquent à bord de l’Angaz-Kár, accompagnés de Thialf et d’un contingent de volontaires, avec pour objectif d’atteindre Iron Karak avant l’arrivée du gros de la flotte.

Alors qu’ils passent au-dessus de la passe de Valdrakh, Trachos et Gotrek ont une longue discussion sur l’honneur. Maleneth, qui entend, se moque d’eux comme à son habitude. Cette fois, Gotrek la bouscule, et, en tombant, un petit sac glisse de sa poche. En voyant ce qu’il contient, Gotrek comprend que c’est Maleneth qui a saboté les créations kharadron pour le tromper. Fou de rage, il veut la tuer, mais Trachos s’interpose. La situation devient critique… quand les Grots attaquent le vaisseau, mettant fin à la confrontation : l’esprit de Gotrek se tourne vers d’autres ennemis.

Trachos perd la vie en tentant de sauver Maleneth, mais les peaux-vertes parviennent à l’enlever. La réaction de Gotrek n’est pas celle qu’avait prévue le chamane : il se contente d’un « bon débarras ».
Le vaisseau est dévasté et ne peut plus continuer jusqu’à Iron Karak : il doit faire demi-tour vers Barak-Urbaz. Gotrek ne comprend pas pourquoi les peaux-vertes se sont enfuies alors qu’elles avaient l’avantage…

Solmundsson a une idée : c’est la saison de la lune sombre, les Grots prospèrent depuis des années, gagnant en force et se répandant sur Chamon depuis leur sous-monde de l’Asile. Ils deviennent de plus en plus puissants, mais pas assez pour vaincre la cité de Barak-Urbaz. Ils ont dû penser qu’enlever Maleneth forcerait Gotrek à venir la chercher et qu’une fois la rune en leur pouvoir, ils pourraient s’attaquer à la cité volante.
Gotrek s’emporte : les Kharadrons laissent l’ennemi prospérer alors qu’ils savent où il se trouve depuis le début ; c’est indigne d’un nain. Il ordonne de suivre les Grots jusqu’à l’Asile : il va s’en occuper lui-même.

Pendant ce temps, à l’Asile, Maleneth est peu à peu transformée par la magie et les champignons que les Grots l’ont forcée à ingérer. À moitié enfouie dans un champignon luminescent, elle voit des milliers de prisonniers comme elle, peu à peu absorbés par l’Asile…
Dans son délire, elle appelle : « GOTREK ! »

L’Angaz-Kár poursuit un squig volant attardé en direction de l’Asile Skrappa Spill. Soudain, Gotrek vacille : il « voit » Maleneth dans sa tête, entend son appel, puis a la vision d’une énorme tête de géant lumineuse flottant dans un lac au milieu de « petites têtes ». La connexion cesse. Solmundsson comprend sans le dire : malgré ses dénégations acerbes, Gotrek poursuit aussi Maleneth.

Retour à l’Asile : les Grots s’étonnent du « brasier » psychique que Maleneth vient de projeter. Désormais, elle comprend leur langue : le fungus l’imprègne ; elle « grandit » dans l’Asile et son esprit commence à penser comme eux.

Ils décident de l’amener auprès du chamane Scragfang pour la mettre en sécurité en vue de la deuxième phase du plan. Mais Maleneth profite du trajet pour s’échapper. L’Angaz-Kár s’écrase dans un lac de mercure et Gotrek veut se précipiter vers l’Asile. Solmundsson exige toutefois de camoufler l’aéronef et de se préparer avant de foncer dans l’antre des Grots. Arrivés à l’entrée, il commence à exposer son plan… mais Gotrek fonce dans le tas en poussant un cri de défi.

Pendant ce temps, Maleneth a mis la main sur des graines lui permettant de purger la corruption fongique, mais l’air étant saturé de spores, elle doit en utiliser souvent. Malgré tout, elle décide d’aller se venger du chef des Grots plutôt que de fuir. En route, elle rencontre un sorcier aelfe nommé Cerura. En échange de son aide pour s’échapper, il lui explique que l’Asile est un sous-royaume lié au monde réel par une seule porte et qu’il peut l’ouvrir pour les renvoyer dans la réalité.
Maleneth le libère et tous deux partent vers la forteresse de Scragfang.
Ils y pénètrent furtivement grâce aux pouvoirs de Cerura. Maleneth s’apprête à assassiner Scragfang, mais les dons chamaniques de ce dernier lui permettent de la repérer : le combat s’engage contre les gardes du chamane.

Maleneth est de nouveau capturée. Scragfang lui dit qu’elle servira d’appât pour faire venir un Fyreslayer à qui il veut voler sa rune. Maleneth rit : elle a trahi Gotrek, il ne viendra jamais pour elle.

À cet instant, la porte de la forteresse explose : Gotrek surgit et massacre tout ce qui croise sa hache. Il arrive pour libérer Maleneth, mais il est couvert de spores fongiques et va bientôt succomber à la corruption. Maleneth décide d’utiliser sa dernière graine pour le sauver, sachant que cela scellera son destin : c’est elle qui mourra de la corruption.
Gotrek comprend qu’il ne peut pas la sauver et rage de son impuissance. La rune de son torse s’embrase, le feu intérieur jaillit et détruit totalement l’Asile.
Cerura profite de la puissance libérée par la rune pour téléporter tout le monde jusqu’à la porte de l’Asile et s’échapper.

Maleneth « se réveille » dans la forêt ; ses blessures ont été soignées par Cerura. Gotrek, assis près d’elle, a le regard des mauvais jours : il rumine. La lueur de la rune a reflué, il paraît vieux et fatigué. Il avoue que la rune a « ses crocs » plantés en lui : vouloir l’ôter serait lâcheté ; il doit vivre avec et la dompter, pour rester digne de ses ancêtres, à l’image de Trachos, mort en faisant ce qui était juste.

Maleneth l’interroge sur Azyr. Gotrek révèle pourquoi il refuse d’y aller : Sigmar a suspendu dans ses cieux Mallus, le cadavre du Vieux Monde, rappel perpétuel de sa honte. C’est la seule chose qu’il ne peut affronter.

Entre eux flotte une tension paradoxale : elle l’a sauvé avec sa dernière graine au prix de sa propre vie, lui a traversé l’enfer fongique pour la tirer du piège. Ils se détestent et savent désormais qu’ils sont liés. Gotrek dédramatise en raillant sa blessure.

Personnages

Gotrek Gurnisson a un peu changé depuis son arrivée dans les Royaumes Mortels. Il cherche toujours une mort glorieuse et reste à la recherche de ses haches, mais il a décidé de « réparer » ce qui ne tourne pas rond (selon lui) dans le monde.
Malheureusement, lors d’un combat contre des troggoths et un monstrueux serpent, la rune qu’il porte dans le corps se déclenche et il perd le contrôle, tuant aussi bien ses ennemis que ses alliés. Il en est profondément atteint moralement.
Ayant perdu le contrôle et été le jouet des dieux, il décide qu’il doit trouver un moyen d’extraire la rune de son corps avant de passer à la suite et de sauver le monde. Ne voulant toujours pas aller en Azyr, il demande l’aide des Kharadrons.
Bien qu’il soit d’abord déçu par la société kharadron, il apprend peu à peu à la connaître et fait un rapprochement intéressant avec le mode de vie des nains du Vieux Monde : là où les Kharadrons se cachent dans les cieux, les nains se cachaient dans leurs forteresses sous les montagnes. Eux aussi pensaient préserver l’avenir, mais au final ils s’isolent de plus en plus et accumulent des forces qui ne leur serviront plus à rien quand tout le reste sera tombé.
Il est furieux contre Maleneth qui l’a trahi et trompé, mais son sens de l’honneur prendra le dessus et il partira à son secours.
Au final, il se rend compte que la rune fait partie de lui et qu’il ne peut pas s’en débarrasser ; il doit vivre avec et apprendre à la contrôler…
En attendant, il s’est trouvé un allié de taille en la personne de l’amiral qui commande Barak-Urbaz, et il peut désormais élaborer des plans pour « réparer » les Royaumes.

Maleneth Witchblade est une aelfe assassine au sarcasme affûté, lucide et calculatrice.
Elle reproche à Gotrek ses obsessions, sans comprendre qu’elle aussi est totalement obsédée par sa mission et son sens des priorités, sans jamais essayer de considérer le point de vue de Gotrek.
Elle ne comprend pas que Gotrek puisse être touché par la mort de quelques marins alors qu’il laisse un chemin tracé à travers les cadavres depuis qu’elle le connaît. Pour elle, c’est une perte acceptable pour vaincre un ennemi qui, de toute façon, les aurait sûrement tués sans l’activation de la rune.
Elle sabote les tentatives d’extraire la rune et, lorsqu’elle est prise la main dans le sac, elle n’éprouve aucun regret et n’a la vie sauve que grâce à l’intervention de Trachos.
Enlevée par les Gitz pour servir d’appât et attirer Gotrek, elle est surprise qu’il vienne la chercher malgré tout ce qu’elle a fait contre lui.
C’est le point de bascule pour Maleneth : elle avait déjà commencé à changer d’avis sur Gotrek, mais uniquement quant à son utilité contre le Chaos. Là, elle commence à remettre en cause sa façon de penser et de le voir, et se dit qu’il pourrait avoir un rôle à jouer — permettre aux peuples de se battre contre le Chaos sans forcément l’aide des dieux — comme à Shyish avec les principautés d’Améthyste, ou ici avec l’amiral Solmund, avec qui il prépare la reconquête de Chamon.
Mais très vite, ces conclusions lui font peur et elle revient à son plan de base : livrer Gotrek à l’Ordre d’Azyr, à qui elle demande de l’aide pour le capturer.

Trachos, le Stormcast, perd de plus en plus pied : il a des visions, parle à des fantômes et a l’esprit presque complètement brisé.
Malgré tout, il reste accroché à son honneur et à sa droiture, surtout grâce à ses conversations avec Gotrek. Il empêche Gotrek de tuer Maleneth lorsqu’il comprend sa trahison, sauve Gotrek à plusieurs reprises et finit par trouver la mort en sauvant Maleneth.
Gotrek est marqué par cette mort et en voudra à Maleneth.
Ce roman marque la fin d’un personnage atypique dans cet univers, et Darius Hinks parvient très bien à nous montrer l’inhumanité de la reforge et la lutte incessante des « élus » pour garder leur humanité.

Scragfang est un chamane, devin favori de Skragrott, frappé de visions à cause de sa consommation de substances hallucinogènes.
Il se voit un grand destin s’il parvient à récupérer la rune que Gotrek porte en lui. Malgré ses très grands pouvoirs, et le surplus de puissance apporté par la Mauvaise Lune, son plan échoue et il est tué par Gotrek.

Skragrott, le Loonking, est le chef des clans de la Lune.
J’avoue que je me suis fait avoir : pour quelqu’un comme moi qui ne connaît pas vraiment l’histoire des différentes factions d’Age of Sigmar, quand, au début du roman, Scragfang complote pour prendre la place du chef de son clan, on peut douter de l’issue, même si Gotrek se mêle de tout ça (après tout, Thanquol devient Grand Prophète malgré tout).
Seulement, quand on connaît l’histoire des Gitz, on sait que Skragrott est le chef incontesté de la faction et qu’il ne va pas perdre sa place au détour d’un roman. Darius Hinks a visé trop haut pour son antagoniste, et l’on sait donc que c’est raté dès le début.

Thialf Solmundsson est un magnat kharadron, capitaine-ingénieur et fils du Lord Admiral. Sûr de lui, il est persuadé de pouvoir extraire la rune du corps de Gotrek.
Mais sa machine est sabotée par Maleneth et il échoue lamentablement (l’histoire laisse penser que, même sans le sabotage, la rune est trop étroitement liée à Gotrek pour être retirée).
Il part à la recherche du Karak de Fer avec Gotrek et, lorsque la mission échoue et que Gotrek propose d’aller affronter les Gitz, c’est lui qui décide de le suivre, scellant ainsi son destin.
Il meurt dans l’Azylum en protégeant son premier officier, après avoir assisté Gotrek tout au long de sa quête.

Le Lord Admiral Solmund est le patriarche et le seigneur de Barak-Urbaz. Même si la ville est officiellement dirigée par un conseil, son autorité politique et morale fait de lui, de facto, le maître de la destinée de la cité.
Il admire la force de caractère de Gotrek et son honnêteté. Il a conscience que vivre reclus n’est peut-être pas la meilleure solution pour Barak-Urbaz, mais il le fait pour le bien de la cité.
Après la mort de son fils, il se rapproche de Gotrek et tous deux nourrissent de grandes ambitions pour l’avenir des duardins ; ils parlent de la renaissance de l’Empire…

Cerura est un sorcier d’Azyr (du Conseil d’Eldritch). Capturé par les Gitz et « intégré » à l’Azylum, il est très puissant, et c’est cette puissance qui lui a permis de ne pas être entièrement consumé. C’est lui qui explique à Maleneth ce qu’est l’Azylum.
Il passe un pacte avec elle : il l’aide à se venger du chamane qui l’a capturée et à fuir l’Azylum, et en échange elle le libère.

Les Clans de la Lune

Ce roman nous offre un petit aperçu des Clans de la Lune, une sous-faction des Gloomspite Gitz.
Les Gitz (gobelins) des Clans de la Lune se sont réfugiés sous terre au moment de l’Âge du Chaos. Ils ont prospéré à l’abri des regards et du soleil, un peu à la manière des skavens, en créant d’immenses réseaux de tunnels, dont une partie se trouve « entre » les royaumes, ce qui leur permet de vivre en relative sécurité — ou du moins d’avoir un refuge sûr lorsque leurs tentatives de conquête tournent mal.

Leur culture tourne autour des champignons, des spores, de la magie et des poisons qu’ils en tirent. Ils vénèrent aussi la Mauvaise Lune comme un dieu (ou comme un aspect de Gorkamorka ; ce n’est pas très clair dans le livre).

Quand la Mauvaise Lune se rapproche d’un royaume, la puissance des clans et de leurs chamanes augmente, les rendant plus redoutables, jusqu’à un point culminant qu’ils nomment la Nuit Éternelle. C’est à ce moment-là qu’ils sont le plus dangereux.

Les Kharadron Overlords

Deuxième faction croisée dans ce roman : les Kharadrons ont quitté la terre ferme pendant l’Âge du Chaos pour se réfugier dans le ciel. Même s’ils vivent du commerce avec les autres peuples (et entre cités volantes), ils ont développé une forme d’autarcie qui leur permet de survivre cachés dans leurs cités, quoi qu’il se passe ailleurs.

Gotrek compare ce mode de vie à celui des nains du Vieux Monde, qui vivaient reclus dans leurs forteresses de montagne et pensaient pouvoir se protéger du monde extérieur en fermant leurs portes. Pour lui, c’est une mauvaise idée : quand tout le reste tombera, ils tomberont aussi.

Même s’ils ont perdu une partie du savoir des duardins de l’ancien empire, ils restent les maîtres incontestés de l’artisanat, de l’ingénierie et de l’alchimie.

Conclusion

Encore une fois, Darius Hinks a choisi d’écrire son roman en nous donnant le point de vue des Gitz, et pas seulement celui de Gotrek.

J’ai beaucoup de mal avec le parler Gitz : autant, avec les orks — que ce soit à 40K, à AoS ou à Old World —, j’arrive encore à m’en sortir, autant les Gitz, ça a été compliqué, sans doute parce que je connais mal le monde d’Age of Sigmar et que la plupart des noms et des références me sont inconnus.

Mais je dois admettre que c’est plutôt bien fait : il nous fait découvrir la faction de l’intérieur, et les petits chapitres où l’on voit tomber les villes et les forteresses de différentes factions, l’une après l’autre, les présentent vraiment comme une menace crédible, pas juste une bande de joyeux fauteurs de troubles.

L’évolution de Gotrek et de Maleneth est notable, et l’on se demande où cela va mener : Gotrek se montre de plus en plus concerné par ce qui se passe et de moins en moins suicidaire ; Maleneth commence à se dire que Gotrek est peut-être une meilleure « arme » contre le Chaos que la rune qu’il porte.

Le cas de Trachos est très intéressant : on est loin des Stormcasts que l’on rencontre habituellement. Son esprit est brisé, pris entre l’oubli de ce qu’il était — de son humanité — et le paladin de Sigmar qu’il est devenu (comme ils le deviennent tous après plusieurs reforges).
Cela me fait un peu penser à l’alignement Loyal/Bon de Donjons & Dragons poussé à l’extrême, qui finit par devenir aussi dangereux que le Chaotique/Mauvais (comme on le voit, par exemple, dans certains romans de Dragonlance).

Même si tout n’est pas parfait et que je trouve toujours le style de Hinks un peu déstabilisant, avec une intensité narrative fluctuante, je suis plutôt content de la série après ce deuxième volume, et j’attends avec impatience le troisième.