The emperor’s Gift

De Les Archives Infinies
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Par Ghost of Arkio

Avant-Propos

Et voila la Ghost of Arkio touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario : 4/5

Ouvrage de commande? En tout cas ADB ne fait jamais sentir au lecteur qu'il accompagne un codex. Le quotidien des GK est cependant décrit du début (1er chapitre avec la dernière phase de recrutement d'un initié) à la fin (aboutissement de carrière du perso principal). Entre les 2: des tas de choses, mais en tout cas pas une liste d'armée. ADB a réussi à se démarquer complètement du scénario des précédents roman GK de Counter, les prenant à contre-pied: Armageddon I devient alors l'occasion de nous parler des deux facettes du bras armé de l'Ordo Malleus: la gloire et la pureté de ces chevaliers seuls capables d'affronter les pires cauchemars du warp, et cette Inquisition paranoïaque et avide de génocides à laquelle nos pauvres GK sont subordonnés: massacre de millions d'innocents pour en sauver des billions, pouvoirs démesurés, etc.

Le scénario n'est pas binaire (gentils VS méchants), on peut même dire que les démons et le warp prennent ici une place minimum.

La 1ere 1/2 du roman est sur le quotidien de l'escouade Castian et de l'inquisitrice fenrisienne Annika,

un chapitre sur Armageddon même, avec le combat pour tuer Angron,

le 1/3 restant du roman concernant les Mois de la Honte, ou la guerre froide entre l'inquisition et les Wolves de Grinmar qui tentent de protéger les rég. survivants s'étant battu avec eux sur Armageddon, du génocide de l'inquisition.

Les points de vue sont subtiles, et malgré ce bout de fluff déjà connu, ADB réserve encore des surprises à sa sauce.

Personnages

Personnages: 4/5 La grande force d'ADB.

GK: sont-ils les clones lobotomisés et sans personnalité qu'on imagine parfois à l'image de cet artcover GI-Joe?

ADB nous prouve le contraire. Il met en scène des GK aux prises avec leur conscience, faisant des erreurs, parfois ambitieux, colériques, ou désobéissant aux ordres, mais totalement dévoués à l'Imperium. Le récit à la 1ere personne du perso principal Hyperion donne le ton et la réponse au titre: "Qu'est-ce que le Don de l'Empereur?" On ne peut qu'éprouver de la compassion pour ces élus au fardeau incalculable auxquels on a volé l'enfance, le passé, le droit de choisir et même d'exister officiellement aux yeux de l'Imperium et de l'Astartes, leurs pairs. Utilisés comme des "outils" par l'ordo, Hyperion est comme un enfant avide de comprendre et de s'émerveiller de la vie des êtres humains imparfaits pour la survie desquels il est conditionné à donner sa vie sans réfléchir une seconde. Observer les Wolves, si populaires dans les peuples de l'imperium (dixit ADB..) déchire l'âme d'Hyperion. D'un coté l'envie face à l'image même de leur liberté d'esprit, leur honneur et leur gloire, parmi les exemples les + vivants de l'Age d'or passé de l'Imperium.. de l'autre coté l'amertume de voir leurs principes rigides entraîner des billions de morts inutiles, et de devoir les combattre à mort pour des raisons supérieures.

Les membres de l'escouade sont tous aussi attachants et leur fraternité apparaît comme leur bien le + précieux, renforcé encore par leur lien psychique constant. Une vraie famille. Leur seule famille..

Inquisiteurs: Surtout 2 figures emblématiques:

On suivra surtout Annika originaire de Fenris et affublée d'un bolter cadeau de Cretacia, et possède un ex-chef de culte du chaos repenti. Bref, une "rédemptrice" maternelle et aimant se bagarrer avec ses acolytes, et qui se prendra d'affection pour Hyperion. Son équipe et leur personnalités sont bien rendus et donnent lieux à de bons dialogues.

Le 2nd est le seigneur inquisiteur Kysnaros, à l'origine de la tentative de mise au pas des Wolves après leur refus de laisser tuer leurs anciens frères d'arme GI. Son obstination littéralement bureaucratique en fait le méchant de l'histoire, mais ADB réussi le tour de force d'en faire quasi un martyr des circonstances, mal conseiller, cherchant jusqu'au bout un équilibre entre menace et raison d'état, face à un Grinmar monolithique et sans pitié.

Sons of Fenris: Ah! les loups.. ADB est visiblement un grand fan des Wolves. Ils sont encore + sauvages et caustiques que ceux d'Abnett, et leur étrangeté et leur solitude/sens de l'honneur jovial et acide est bien rendu. Grinmar est convainquant, ainsi que ses répliques et ses choix.

Seuls bémols: La facilité de Grinmar à tuer un Grand Maître GK d'un seul coup (!?) et la téléportation un peu trop "raccord de théâtre" d'1 Bjorn limite goguenard à la toute fin.

ADB je pense, n'avait tout simplement pas assez de place pour tout écrire, mais il n'a pas voulu non plus s'éparpiller et je lui donne entièrement raison. Il y aura d'autres occasion d'écrire sur Fenris. Smile

Style et écriture

Style/appréciation générale: 4/5

Le ton terne d'Hyperion à la 1er personne est parfois frustrant quand on a connu les perso de Helsreach ou du Premier Hérétique. Mais la démonstration d'ADB apparaît lentement, et on devine par tout un tas de détails transcrits par un Hypérion souvent perplexe et naïf comme un moine en face des facéties des êtres humains, et écartelé par sa conscience =

=> c'est-à-dire que les vrais héros ne sont pas forcément les plus bruyants/cools (Space Wolves) ou les plus puissants/ombrageux (Inquisiteurs), mais plutôt ces héros silencieux en armure dépourvus de peinture, l'âme vidée de passé et de racines, qui vivent dans l'ombre de l'imperium et dont la vie ne sert qu'à combattre les pires horreurs du warp, protégeant l'humanité sans être ni compris, ni remerciés, ni récompensés ; mais que les GKs envient avec résignation sans jamais renoncer à leur devoir.

Intérêt fluffique

Fluff: 3/5

Pas de défilé d'unités GK donc, mais un minimum varié :

Pouvoir et capacité des GK au combat, leur forces et leur faiblesses. Les 109 GK partant à la guerre contre Angron est un morceau de gloire.

Pas grand chose de la guerre d'Armageddon I survolée, mais un combat avec Angron saisissant. Titan est aussi décrite: son port spatial, les "Dead Fields", ou catacombes gigantesques de l'ordre, un prognosticar (sortes de baleiniers psykers chargés de parcourir le warp à la recherche des menaces les + grandes. )

Description de Fenris, de Grinmar, et surtout des "Mois de la honte" qui s'avèrent le thème principal du roman.

Appréciation personnelle

Ainsi, le "Don de l'Empereur" est véritablement Son fardeau (et le même que celui de Malcador qui les a créé) : solitude, mépris et incompréhension des autres, lutte de chaque jour pour s'écarter de la damnation, avec la connaissance entière de la menace incalculable qui pèse sur l'humanité dans le Warp, filtré par aucune superstition ni tradition, et qu'aucun autre, homme ou astartes, Inquisiteur ou Maître de Chapitre, ne saurait partager avec le même courage.

Pas le meilleur d'ADB, mais un roman astartes original sur le M41.

...finalement prometteur pour le ton de son prochain roman sur l'Empereur ! Smile

TOTAL: 15/20

Par Dryslan de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

Vous pouvez retrouver cette excellent site ici  https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team

Résumé

   En cet instant, j’avais ressenti ce que les anciennes générations avaient dû éprouver lorsqu’elles s’étaient aventurées dans les étoiles. Aurions-nous jamais dû venir jusqu’ici, aussi loin du berceau de l’humanité ? Etait-ce bien là notre destinée, que de nous élancer dans les ténèbres et de nous construire un empire sur les ossements rocheux de mondes conquis ? Nos maîtres nous enseignent que considérer toutes les perspectives est une vertu dangereuse. En cette nuit, j’avais appris pourquoi. Béni est l’esprit trop étriqué pour ressentir le doute. Les champions de l’humanité ne devraient jamais remettre en cause les droit de l’Homme à posséder les étoiles. Je portais cette leçon en moi lorsque j’avais juré de servir l’Inquisition. Je la porte toujours, en tant que chevalier dans une guerre que notre espèce devra toujours ignorer.

J’attendais ce livre depuis un certains moment et pour plusieurs raisons. D’une part, l’auteur, Aaron Dembski-Bowden ne m’a pour le moment jamais déçu, tant dans les sujets traités que dans son style. D’autre part, les romans sur l’élite de l’élite de l’Impérium sont rares. Et pour cause, jusqu’ici il n’en existait qu’un datant de 2005… L’auteur était alors Ben Counter et le nom du roman « Chevaliers Gris », censé être le premier tome d’une trilogie qui n’a jamais connue de suite dans la langue de Molière. Pour les intéressés les tomes 2 et 3 sont disponibles mais uniquement en anglais. Il existe même un omnibus.

Je ne vais pas parler plus ici de ce premier roman sur les Chevaliers Gris, il fera l’objet d’une critique. Seulement voilà, depuis 2005, de l’eau a coulé sous les ponts, un codex Chevaliers Gris est sorti et leur background a subi quelques modifications. ADB avait donc tout à prouver et à créer.

Parlons maintenant du scénario. Il apparait ainsi trois grandes phases dans ce roman. La présentation du personnage d’Hypérion, Armageddon et l’après Armageddon. Sans effectuer d’horrible spoilers, je vous dévoile que oui il y aura une référence à la 1ère guerre d’Armageddon dans ce roman. Ce n’est pas un spoiler pour plusieurs raison. La première est la 4ème de couverture ou le mot Armageddon est aussi discret qu’un Ork se cachant derrière un tronc d’arbre. Le second indice est le dramatis personae dans lequel apparaissent Taremar Aurellian et Logan Grimnar, ceux qui connaissent un peu l’histoire des guerres pour Armageddon comprendront alors que dès les premières pages du roman il y a peu de place pour une éventuelle surprise concernant le théâtre d’opération.

Le scénario se déroule aux alentours de cette date, donc 040499.M41. Concernant la narration, cette dernière est immersive, nous serons tout au long du roman dans la tête d’Hypérion, alors jeune chevalier gris possédant un énorme potentiel psychique. La première partie du roman nous immerge au sein de ce chapitre pour le moins énigmatique. Nous en apprenons beaucoup sur ces derniers, notamment les liens unissant les membres d’une même escouade, les spécialisations, l’entrainement, la formation. Nous apprenons que tout ce qui fait d’un chevalier gris un être unique vient du don de l’Empereur, c’est à dire son patrimoine génétique à partir duquel les chevaliers gris sont créés.

Cette partie vous vous en doutez est très riche en terme d’informations, de nombreux voiles sont levés sur l’organisation du 666ème chapitre d’ailleurs. Ce qui en ressort c’est que ces derniers sont bien au dessus des astartes et même des custodes. Le choix de nous faire découvrir tout ceci via les pensées et les yeux d’un jeune chevalier gris est intéressant bien qu’un peu lassant vu que ce choix reste récurent tout au long de l’histoire.

Via le personnage d’Hypérion, nous arpentons la galaxie au sein de l’escouade Castian, elle même au service de l’inquisition et en l’occurrence de l’Inquisitrice Annika Jarlsdottyr. Je n’ai pas particulièrement accroché avec cette dernière. Issue de Fenris c’est une inquisitrice très impulsive et le récit pourrait tranquillement suivre son cours sans sa présence, si ce n’est qu’elle est un levier utile pour l’auteur afin de créer un lien avec les Space Wolves qui seront très présents dans ce roman. Mon ressenti sur cette inquisitrice est très négatif car elle est le personnage le moins abouti du roman, c’est une véritable caricature, après cela reste un avis personnel.

Après cette première partie dîtes de présentation, nous rentrons dans le vif du sujet. L’abordage/sauvetage d’un vaisseau Space Wolf tombé dans une embuscade en plein coeur du warp ; cette découverte sera l’élément déclencheur pour la suite du roman. Après exploration du vaisseau, l’escouade Castian se retrouve aux prises avec des démons, la suite vous l’aurez en lisant le livre.

Je ne peux m’empêcher d’être déçu par le choix de l’auteur concernant la structure de son roman. Ce dernier commence très fort, avec un climax au milieu de l’histoire et un passage où tout s’accélère. Puis, viens la troisième partie, qui certes est riche en information et possède un caractère historique fort, mais elle n’en reste néanmoins que très faible niveau rebondissements et action. A le lecture du Don de l’Empereur j’ai vraiment eu l’impression que l’auteur débutait en trombe, promettant un immense chef d’oeuvre, pour mieux nous faire retomber avec la dernière partie du roman. La sensation est plutôt désagréable, surtout après un tel début.

Cependant l’écriture en elle-même est excellente, les chevaliers gris d’ADB correspondent bien à ceux que l’on imagine dans les codex. Des parangons de la vertu et de la perfection martiale. Pour la plupart ils sont parfaits en tout points, sont réfléchis et non dénudés d’une certaine forme de libre arbitre bien qu’ils soient soumis aux décisions de l’Inquisition.

L’Inquisition justement, parlons en, Aaron Dembski-Bowden à travers ce roman soulève une question importante et émets un jugement. Quelles sont les limites des ordos ? Jusqu’où irait un inquisiteur et jusqu’où peut-il aller persuadé d’avoir raison et d’être dans son bon droit bien qu’il soit totalement à côté de la plaque ? Tant de puissance entre les mains d’un être humain , n’est ce pas une décision lourde de conséquences ? Ce roman répond à ces questions et à bien d’autres encore. Tout n’est que question de perspectives, les Space Wolves voient en terme d’honneur et à une échelle réduite alors que l’Inquisition et les Chevaliers Gris voient à l’échelle de l’Humanité et sont prêts à faire des sacrifices en conséquence.

Le Don de l’Empereur est donc un roman bien écrit mais qui manque peut être un peu d’action. Il a le mérite d’être pionnier dans le genre et de soulever de nombreuses réflexions.

Les plus

L’écriture toujours très immersive d’ADB.

Un roman sur les chevaliers gris.

Un moment très fort du background du 41ème millénaire en toile de fond.

Un important apport sur l’histoire et l’organisation des chevaliers gris.

Les allusions à Cretacia et au chapitre des Exorcists.

Le personnage d’Hypérion, touchant avec ses défauts, remises en question et qualités.

Les moins

La troisième partie du roman, longue et peu mouvementée.

Le personnage de l’inquisitrice Jarlsdottyr.

Conclusion

Ce livre est un récit complet proposant une mise en lumière d’un événement important du background mais aussi d’un chapitre peu traités jusque là. L’écriture est bonne, la lecture agréable mais la dernière partie l’empêche d’être une œuvre quasi parfaite.