The Pyres of Armageddon

De Les Archives Infinies
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Par Nico.

Avant-Propos

Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 4/5

Il y a un grand bond chronologique entre le premier tome et celui ci, dans Imperial Creed Yarrick débutait son travail de commissaire, là cela fait plus d'un siècle qu'il est en poste. Nous ne retrouvons donc pas les personnages du régiment du premier tome, désormais Yarrick est l'officier politique du 252ème régiment de la Légion d'Acier. Il y a un lien rapide avec une précédente histoire courte. Parue après le premier tome et montrant l'affectation de Yarrick à ce régiment, il avait alors sous ses ordres une sergent Brenken... désormais Colonel du régiment depuis 70 ans. C'est terminé l'époque du jeune commissaire, désormais Yarrick est vieux, bien qu'entretenu grâce aux juvenats, il se sent en fin de carrière.

On retrouve tout de même deux autres personnages dans ce tome. Seroff, l'autre apprenti commissaire d'Imperial Creed, désormais Seigneur Commissaire. Et Setheno, la soeur de bataille devenue une canoness errante, son ordre ayant été détruit.

Seroff était sympathique et drôle dans le premier livre, mais après le dénouement de celui ci son état d'esprit a totalement changé: il déteste Yarrick. Il est un bon commissaire mais surtout un politicien, il use de ce pouvoir pour éloigner Yarrick du pouvoir décisionnel et pour le punir régulièrement. Pour lui, Yarrick n'a aucune conception de la loyauté, il a trahit leur formateur Rasp (premier tome) et mérite la pire humiliation et une mort déshonorante. Sa haine envers Yarrick lui fait prendre des décisions déraisonnées.

Pour assouvir sa vengeance il s'allie avec le gouverneur von Strab afin de muter Yarrick comme formateur dans une cité Ruche d'Armageddon. Sauf que des indices d'une menace Orks arrivent... mais von Strab est un incompétent qui ne prend pas ça au sérieux. En revanche, il est très bon en rhétorique et politique, il contrôle Armageddon fermement et ne permet pas à Yarrick de préparer une défense efficace.

L'invasion démarre, Armageddon n'est pas prêt, Yarrick va devoir lutter avec ce qu'il peut pour tenter de sauver ce monde.

Le scénario reprend les points de la chronologie de cette deuxième guerre d'Armagaddon que nous connaissons, c'est une version romancée du fluff avec quelques ajouts pour le rendre plus personnel.

L'ajout de Setheno en fait parti et permet de faire un beau duo (bien que trop rare) à la tête des opérations. Yarrick tente de donner du moral aux troupes, Setheno est fataliste, nihiliste, elle ne cache rien et a tendance à plus démoraliser les hommes. Notre commissaire doit se démener pour donner du courage à des hommes qui savent qu'ils vont être sacrifiés face à l'avancée inexorable des peaux vertes.

Comme dans Imperial Creed, Yarrick est un vrai commissaire. Il se démarque de Gaunt ou Cain, il n'hésite pas à faire mourir des innocents pour une victoire sur le long terme. Le sort des citoyens est secondaier a la situation stratégique, ils doivent se battre jusqu'à la dernière goutte sang ou mourir. Ils doivent ça à l'Empereur et l'Imperium pour tout ce qu'ils ont eu avant. Yarrick n'hésitera pas à exécuter des civil n'obéissants pas, pour l'exemple. Ou a laisser mourir toute la population d'une cité dans les plaines désertiques de la planète dans le seul but de ralentir un peu l'envahisseur. Yarrick est un Commissaire Impérial, un vrai. Il est juste mais a un profond respect envers l'Imperium et son rôle d'officier politique, il fait ce qui doit être fait s'il pense que cela permettra de gagner. Cela change un peu des commissaires habituels, héros d'autres publications, qui ont tendance à être un peu plus laxistes (Gaunt exécute que très peu, ses collègues en font de même).

Et en même temps, il n'a de cesse de se poser des questions sur ses actes: a-t-il fait le bon choix ? Devait-il obéir au gouverneur ou faire ce qui lui semblait le plus adapté ? Il cherche à se trouver des raisons, des justifications. Il se dit que même s'il a tord au final, il aura fait ce qu'il pensait être juste le moment venu. C'était déjà le cas dans le précédent tome et c'est réutilisé ici, le héros Sebastian Yarrick que nous, lecteurs, connaissons n'est pas infaillible et toujours sûr de lui. Au contraire, il réfléchit sans cesse à comment il va procéder, à quel est le choix le plus optimal. Et en même temps, il n'hésite pas à jouer cette image naissante de héros d'Armageddon, il l'utilise pour inspirer du courage et la foi: un commissaire doit être un guide. C'est sympathique et rajoute de l'épaisseur au personnage. Yarrick est un meneur né, un personnage de premier ordre et ce livre lui fait honneur, ce n'est que les prémices de sa légende.

Cette analyse du comportement de Yarrick est intéressante, cela donne un personnage bien construit.

Nous n'assistons ici qu'à la moitié de la deuxième guerre d'Armageddon, les Orks envahissent la planète et brûlent la plupart des cités ruches malgré la défense en place. La guerre côté impérial n'est pas évidente à mener, il y a une vraie guerre des chefs, les ordres sont contradictoires, certains suivent von Strab, d'autres Yarrick. La confusion règne, au détriment de la population et de la planète. Yarrick comprend très vite que la menace est atypique, le chef Ork Ghazghkull est très intelligent pour son espèce, un fin tacticien à la tête d'une immense horde.

Je vais spoiler ici la fin du tome pour que vous sachiez où cela se situe dans la chronologie:

Après avoir perdu plusieurs villes, Yarrick et son régiment se posent dans la Ruche Hadès. Là il décide de lutter jusqu'au bout. Les dernières pages du livres relatent son duel avec un chef Ork, celui lui arrachant le bras. Yarrick triomphe, coupe le bras mécanique de son ennemi ainsi que sa tête et la balance du haut des murailles. Les Orks ont peur et fuient.

Le livre se termine ainsi, la guerre n'est pas terminée, on sait très bien que ça sera pour le prochain tome.

Et c'est là qu'il y a un problème, le livre débute des intrigues qui sont soit en retrait (Seroff est très peu présent), soit non terminées. C'est plutôt frustrant. Autre point énervant, et ce n'est pas la faute de l'auteur mais de la BL, c'est la cover du livre montrant un Yarrick avec son fameux bras mécanique et son oeil modifié. Or, tout le livre Yarrick est en bonne santé, il ne perd son bras que dans les dernières pages et n'a rien à l'oeil. C'est un peu mensonger comme cover, cela utilise l'image du Yarrick que nous connaissons mais ne reflète pas du tout ce qui ce passe dans le livre.

Et même si c'est une série, cela fait bizarre d'avoir un livre (plutôt court, 320 pages) qui se termine brusquement comme ça sans terminer les intrigues.

Dernier point que j'aimerai aborder: les personnages secondaires. A part quelques uns comme Setheno, le colonel Brenken et 3 ou 4 autres, le livre manque de personnages secondaires. Et des consistants encore plus. Un comble pour un livre où les chapitres sont découpés par point de vue des divers personnages. Je ne sais pas, mais j'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur, ou juste de "vrais" personnages secondaires attachants. C'est normal que Yarrick ait le premier rôle, mais les autres font plus figuration qu'autre chose, en plus d'être peu nombreux.


Si je devais résumer, je dirais que sous sa forme classique (respect de la chronologie GW), ce livre arrive quand même à se trouver une identité par le biais du personnage de Yarrick et sa façon très personnelle de prendre son devoir de commissaire. Malgré les défauts, je mets un bon 4/5 vu que tout s'imbrique bien, que les différents points de vue apportent un plus et que ce Yarrick a lui seul vaut bien des points (quel charisme, quelle volonté d'acier). La mise en scène rattrape les lacunes du scénario (mais j'ai grandement hésité avec 3/5).

Style et écriture

Style et écriture : 4/5

Se lit bien, agréable, fluide. J'ai parcouru le livre rapidement sans soucis. Du bon Annandale.

Le découpage des chapitres par personnages permet d'avoir les points de vues de personnes dont parfois les avis divergent, cela nous donne un aspect global aux situations.

Intérêt fluffique

Intérêt fluff : 3/5

Le livre est principalement basé sur la chronologie connue de cette Guerre, il y a donc peu de nouveautés. Je me permets d'ajouter quelques éléments.

Le personnage de Yarrick permet de bien parler du poste de commissaire. Il est le garant de la foi et de l'ordre, son rôle disciplinaire et politique amené ici. Un commissaire est utile dès l'entrainement des recrues pour leur rappeler leur place et qu'ils aient peur d'une autre personne que leur sergent.

La présente de la soeur Setheno apporte aussi une illustration de la Foi impériale, à un moment elle va recruter des détenus de pénitencier, et sa simple présence et ses paroles leur retourne l'esprit. Ils sont emprunts d'une ferveur absolue et vont se battre jusqu'à la mort pour trouver la Rédemption.

C'est dans ce tome que Yarrick rencontre le sergent Lanneur, un personnage présenté dans la novella Chains of Golgotha, la toute première publication d'Annandale sur Yarrick et se déroulant des années plus tard avant la 3ème guerre d'Armageddon. J'avais aimé ce personnages à l'époque, et le retrouver ici est sympathique.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle : 3/5

Entre la fin abrupte, les personnages secondaires sous exploités et le fait que le livre soit une succession de combats (la guerre débute au chapitre 2), j'ai moins apprécié le scénario de ce livre que son prédécesseur. Heureusement il reste des passages politiques, ce qui faisait selon moi la force d'Imperial Creed, mais des pages et des pages de combats ne me passionnent pas. C'est un avis purement personnel, je sais que sur internet certains n'avaient pas aimé Imperial Creed pour son manque de batailles, que c'est 40K donc on veut de la baston, etc. Mais ce n'est pas ce que j'apprécie le plus dans un livre, je préfère les relations entre des personnages bien construits et des intrigues développées. On va me rétorquer que la première guerre d'Armageddon est un énorme conflit, devant être illustré par plein de combats... oui mais ça peut être fait autrement (et ce n'est pas ce que je préfère dans les publications BL).

Je pense que les avis négatifs (voir haineux) du premier tome des forums du web ont poussé la BL à changer de direction (et de look ... ce livre ne ressemble pas du tout aux deux premiers dans ma bibliothèque, c'est moche). Les gens n'avaient pas apprécié de voir un Yarrick hors Armageddon et jeune, ils voulaient la grosse guerre et le personnage que l'on connait déjà. Je ne suis pas de leur avis, j'aurai aimé plus de tomes avant d'arriver à cette guerre, pour voir la construction de ce héros et pas un ellipse de 150 ans entre les deux livres.

A mon grand regret, j'avais adoré le premier livre et là je l'ai trouvé sympathique mais pas plus. Grande déception pour moi, j'avais de grands espoirs (surement trop) sur cette série et là je dois dire que je suis un peu refroidi par ce changement de cap et de look.

J'ai tout de même apprécié ce livre, il est agréable à lire et le personnage de Yarrick est bien développé (notamment ses doutes). Mais je l'ai trouvé dans son ensemble un peu trop convenu, trop classique (en même temps, comment faire original si on doit suivre une chronologie bien définie de ce conflit, cela limite les possibilités pour l'auteur). Cela reste néanmoins un bon livre à parcourir.


Total : 14/20

Par Solarius

Avant-Propos

Et voila la Solarius touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/229368-solarius/

Résumé

Sûrement la nouvelle la plus intéressante du bouquin, celle-ci nous montre donc la Seconde guerre d'Armageddon, du début jusqu'au siège d'Hadès. Une histoire très attendue que j'ai trouvé très sympathique. On commence donc par Yarrick, commissaire vétéran qui commence à faire son temps, qui tente de faire comprendre à l'incompétent gouverneur Von Strab que la planète est sur le point de connaître une Waaagh !!! particulièrement retorse. Ce dernier, ne voulant pas perdre ses appuis politiques et plus concerné par sa petite personne que par ses responsabilités, se contentera d'envoyer paître notre héros et d'envoyer des forces au compte-gouttes. Durant le reste du récit, Yarrick tentera de s'opposer à Ghazkull avec les maigres moyens dont il dispose, l'armée impériale étant paralysée par la bêtise de Von Strabb. Il devra se résoudre aux pires solutions, tel que sacrifier des sujets de l'Imperium innocents ou brûler une ruche entière, pour sauver la plus grande partie possible du peuple de la planète. L'histoire tourne vraiment autour de ce thème et nous montre un Yarrick sommes toutes très humain, qui est conscient de la gravité de ses actes et ne peut s'empêcher d'avoir des remords, mais qui se voit néanmoins obliger de faire ce qu'il fait pour retarder les orks et donner une chance à Armageddon. C'est vraiment pas mal mené de ce côté là, et on ressent un mélange de pitié et de respect pour lui. Un autre point notable et que si Ghazkull est la menace centrale, le véritable adversaire est Von Strab et ce qu'il représente. Le livre nous montre que le pire fléau de l'Imperium n'est pas tant le chaos ou les Xenos, mais la bêtise et la corruption des politicars incompétents. Ceci dit, Yarrick ne fera pas que se lamenter, mais gagnera en force en apprenant de ses erreurs. Tout cela se terminera en final très badass où notre vieux Seb commencera à s'amuser avec sa pince énergétique, bien que oui effectivement ça sent le livre coupé en deux !

En revanche, le livre souffre pas mal du format réduit avec des persos secondaires peu présents (surtout Setheno, qui est assez oubliable) et surtout Seroff, dont j'ai un peu de mal à comprendre la haine qu'il vaut à Yarrick. Il y a quelques passages un brin WTF, tels que Setheno qui dégomme un titan ork dans une QTE sortie de Prince of Persia (en armure énergétique !), la milice d'armageddon qui se bat sans masque à gaz ou une cité ruche qui s'embrase en moins de deux. C'est également trop rapide avec Yarrick qui fait des allers-retours entre les cités-ruches ou des batailles résumées en moins de deux. Mais globalement le livre se lit bien avec de l'action très intense et une narration à la première personne très précise qui donne une bonne idée du caractère de Yarrick et de son comportement obstiné. Le livre est également assez bourrin avec des combats Kill Team, des guerres urbaines et des immeubles qui sautent. En résumé, c'est pour moi la meilleure nouvelle du lot.