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==Par Gilian==
===L’histoire du livre===
===L’histoire du livre===


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Guy Haley nous livre une très bonne nouvelle en jouant sur le thème de la série avec brio. L’histoire de deux commémorateurs qui font partie d’un groupe ayant pour mission d’écrire 18 volumes sur les 18 primarques, c’est bien trouvé comme clin d’œil. Ajouté à ça les tensions entre celui qui veut la vérité et celui qui sait qu’on lui laissera pas écrire la vérité mais seulement une histoire donnant une bonne image des primarques (thème déjà abordé par ADB dans Abyssal Edge d’ailleurs). Tout cela est bien mis en valeur dans la nouvelle avec la visite des lieux et les vérités qu’ils découvrent et en même temps le texte édulcoré qui est écrit.<br />
Guy Haley nous livre une très bonne nouvelle en jouant sur le thème de la série avec brio. L’histoire de deux commémorateurs qui font partie d’un groupe ayant pour mission d’écrire 18 volumes sur les 18 primarques, c’est bien trouvé comme clin d’œil. Ajouté à ça les tensions entre celui qui veut la vérité et celui qui sait qu’on lui laissera pas écrire la vérité mais seulement une histoire donnant une bonne image des primarques (thème déjà abordé par ADB dans Abyssal Edge d’ailleurs). Tout cela est bien mis en valeur dans la nouvelle avec la visite des lieux et les vérités qu’ils découvrent et en même temps le texte édulcoré qui est écrit.<br />
Mais ce n’est pas tout, Haley en profite pour faire une introduction à son livre « Perturabo : le marteau d’Olympia », mais aussi qTrès bonne nouvelle du coup.
Mais ce n’est pas tout, Haley en profite pour faire une introduction à son livre « Perturabo : le marteau d’Olympia », mais aussi qTrès bonne nouvelle du coup.
==Par Schattra==
===Avant-Propos===
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br />
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br />
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/  <br />
===Intrigue===
Olivier et Marissa LeBon, associés à la ville comme à la scène, arrivent sur Olympia pour tenter d’exercer leur noble mais difficile profession au mieux de leur capacité. Le couple est en effet spécialisé dans l’écriture de biographie de Primarques, et malgré leur patronage par Malcador en personne, il n’est pas aisé de convaincre un demi-dieu boudeur (et ils le sont tous) de prendre quelques heures pour raconter sa vie à cœur ouvert. Il n’y a d’ailleurs que Vulkan qui a accepté de jouer le jeu, mais seulement pendant une petite heure, car cette galaxie ne va pas se conquérir toute seule, nom de Pépé ! Leurs trente années de collaboration et cohabitation ont également mis l’amour et la patience d’Olivier envers sa tendre moitié à rude épreuve, et on sent bien qu’il a lost that lovin’ feelin’ à la manière dont il passe son temps à souffler pendant que la navette approche du spatioport et que Marissa s’émerveille du paysage si pittoresque de la planète natale de Perturabo.
Malheureusement pour le couple, le moment est mal choisi pour débuter ce nouveau projet. Non seulement leur sujet d’étude est parti aux confins de la galaxie mener une campagne ingrate de déhrudisation sur les ordres de l’Empereur, mais le régent qu’il a laissé pour régler les affaires courantes, et qui n’était autre que son vieux père adoptif, Dammekos, vient de mourir. Saignée à blanc par les besoins de la Légion en recrues et en ressources, Olympia gronde sourdement, et les quelques Iron Warriors chargés du service d’ordre ont fort à faire pour réprimer les manifestations et les émeutes de la populace mécontente. Cela n’empêche toutefois pas nos héros d’hériter d’un factotum/guide touristique à neuroglotte, le stoïque et froncé Krashkalix, qui se fait un devoir de les amener visiter les sites les plus notables de la planète, afin de leur (enfin, surtout Marissa, Olivier n’en a plus grand-chose à faire) permettre de prendre la mesure de Perturabo.
En parallèle de cette excursion hagiographique, nous suivons les premiers pas du Primarque sur la planète, avant qu’il ne soit surpris en train de faire de l’escalade sur les falaises de Lochos. Sans surprise, Perturabo s’est révélé être un enfant précoce, chassant le monstre à coup de gourdin pour le bénéfice et la sécurité de pauvres bergers, et squattant la forge de villages isolés pour se faire son matos. C’est d’ailleurs dans la forge où il a ouvragé sa première épée que les LeBon font la rencontre d’une forte tête n’ayant pas la langue dans sa poche : Gerademos, petit-fils d’Andos, lui-même fils de Dammekos et donc frère adoptif de Perturabo. Gege n’hésite pas longtemps avant de balancer du gros dossier sur le Primarque, dont l’un des petits plaisirs coupables était de défier son frangin à des concours d’artisanat ou d’ingénierie, dont il sortait logiquement systématiquement vainqueur. Sauf UNE fois, ce qui mit Rabo tellement en rogne qu’il détruisit les statues réalisées pour l’occasion (en prenant soin de laisser de beaux restes à la sienne pour que les gens puissent tout de même voir à quel point il est doué). Olivier trouve ça génial, mais Marissa est horrifiée par cette anecdote, inexploitable pour le panégyrique qu’elle en a tête.
Les dissensions entre mari et femme vont alors croissants, jusqu’à ce que cette dernière finisse par avouer qu’elle considère l’Empereur comme un dieu, et est donc prête à sacrifier la vérité sur l’autel de la glorification de Pépé et de ses créations. C’est évidemment contraire à la Vérité Impériale instituée par le même Pépé, et Olivier considère l’infraction comme étant assez grave pour pouvoir demander un divorce en tort exclusif… ou en tout cas, abandonner Marissa à sa lecture du ‘Lectitio Divinitatus’ pendant que lui va faire le coup de feu avec les gilets jaunes d’Olympia, qui parviennent finalement à déclarer leur indépendance de l’Imperium, sous la tutelle de la sœur du Primarque absent, Calliphone. L’histoire se terminera mal, on le sait, mais il reste permis d’espérer que Marissa a réussi à compléter en solo la biographie de Perturabo avant le début de l’Hérésie. Elle a peut-être pu s’inspirer du travail d’un obscur écrivain de M3 du nom de Gaïallet pour ce faire…
===Avis===
Guy Haley se démarque de ses petits camarades de Library par sa capacité à surprendre son lecteur en s’aventurant, souvent avec succès, sur des chemins que la maison d’édition de Nottingham ne fréquente pas. ‘The Emperor’s Architect’ vient démontrer la versatilité de Haley en mettant au cœur de son propos les querelles mesquines d’un vieux couple marié<span style="color:red"><sup>1</sup></span>, à des années lumières de ce à quoi on pouvait s’attendre de la part d’une nouvelle estampillée Primarques. Si vous êtes comme moi à la recherche de fantaisie (et pas de fantasy) et de caractère dans vos lectures de GW-Fiction, cette simple idée, farfelue mais suffisamment bien intégrée à l’univers et à l’ambiance générale de 40K pour ne pas jurer avec ces derniers, vous convaincra de donner sa chance à cette petite histoire. Ce vent de fraîcheur m’a d’ailleurs tellement plu que j’ai regretté que Guy Haley finisse son propos en faisant reposer une bonne partie de l’opposition entre Olivier et Marissa sur la lecture du ‘Lectitio Divinitatus’ par cette dernière. Comme s’il avait senti le besoin de justifier son « audace » en dégainant une explication que le fanboy moyen ne pourrait pas lui contester. Il aurait pu passer outre à mon avis (c’est pas comme si les couples humains avaient attendu la prose de Lorgar pour s’engu*uler), mais ce n’est que mon ressenti.
En plus de cette caractéristique très sympathique, ‘The Emperor’s Architect’ a le bon goût d’être le parfait complément du roman que Haley a consacré au maître d’Olympia, dont je vous recommande la lecture. En plus de couvrir des périodes de la saga perturabienne précédemment passées sous silence (son arrivée sur la planète, la campagne contre les Juges Noirs, le soulèvement de la population), cette nouvelle continue de fouiller la personnalité, décidemment très complexe, de cet enferré de Primarque. On le voit ainsi faire preuve d’un altruisme d’une pureté immaculée envers les bergers des montagnes, mais également se comporter avec une mesquinerie incroyablement puérile avec son pauvre frère adoptif, qui n’avait rien fait pour mériter ça. Une force de l’écriture de Haley est de parvenir à réconcilier ces aspects pourtant opposés du caractère de Perturabo pour donner l’impression d’une psyché véritablement surhumaine (et donc incompréhensible), alors qu’un auteur moins doué aurait juste donné l’impression de se contredire par manque de sérieux. Pour terminer, ‘The Emperor’s Architect’ n’est pas avare en détails fluffiques allant du notable (pourquoi Perturabo ne souvient-il pas de ses premiers jours sur Olympia ?) au superficiel (ne pas faire de tartare de jalpidae si on est pas un Space marines ou mieux), ce qui est toujours sympathique. Une vraie réussite.
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: Aux noms tout à fait banal qui plus est, ce qui renforce encore le décalage par rapport à l’exotisme patronymaire (?) auquel la BL nous a habitué. Je soupçonne Haley d’en avoir fait exprès, et il a eu raison.
===Fluff===
'''Perturabo''' : Le Primarque a oublié ses premières semaines sur Olympia car le rythme effrené auquel il absorbait de nouvelles connaissances à cette époque de sa vie a chassé de son esprit le souvenir de ses premiers pas sur la planète. Il a entretenu une rivalité puérile avec son frère adoptif Andos pendant des années, et prenait plaisir à le surpasser dans tout ce qu’il faisait, malgré l’évidente disparité de talent et de capacités entre l’homme et le Primarque. Lorsqu’Andos parvint à sculpter une statue plus réussie que la sienne, il détruisit les deux de rage. Il a une passion pour les monuments, et en a bâti et fait bâtir de nombreux à la surface d’Olympia. Beaucoup le représentent, mais les légionnaires Iron Warriors sont également un sujet répandu. Il a écrit une ‘Histoire d’Olympia’.
   
'''Olympia (Faune)''' : Les jalpidae sont des serpents couverts de plumes mesurant une quinzaine de mètres à l’âge adulte et se nourrissant de moutons (et de bergers, le cas échéant). Leur viande est toxique pour les êtres humains. Les hydrakae sont, assez logiquement, des hydres : de grands reptiles à plusieurs têtes pouvant regénérer de leurs blessures.

Version du 25 août 2022 à 22:29

Par Gilian

L’histoire du livre

L’ordre des commémorateurs envoie deux de ses membres sur Olympia pour écrire l’histoire de Perturabo.

L’histoire avec un grand H

Olivier et Marissa étaient deux commémorateurs qui avaient été affectés au groupe devant écrire l’histoire des primarques, mais là ou Marissa a réussi à garder son âme d’enfant et sa gaieté, Olivier est devenu cynique et fataliste devant les difficultés de la tâche.
Ils doivent se rendre sur Olympia pour commencer à rédiger l’histoire de Perturabo. Malheureusement pour eux, ils arrivent à Olympia alors que le Tyran (gouverneur imperial) Dammekas vient de mourir et que la planète est en pleine insurrection.
Ils parviennent quand même à faire l’itinéraire touristique de la planète en allant sur les lieux les plus importants pour le primarque.
Mais leur vision des choses est trop différentes: Marissa ne cherche pas la vérité elle veut écrire une version romancée de la vie du primarque, en cachant ses mauvaises actions et en changeant les faits. De son coté, Olivier ne veut même plus écrire de livre, il a fint par arriver à la conclusion qu’il n’y avait pas vraiment de différence entre l’imperium de l’humanité et les autres empires. Pour la population, rien ne change sauf la personne qui tient le fouet et les réduit en esclavage.
Mais ils n’auront pas l’occasion d’aller plus loin dans leur investigation, Calliphone la propre sœur de Perturabo vient d’annoncer l’Independence d’Olympia.

Olivier et Marissa rencontrent des primarques

Fulgrim était impatient de montrée a quel point il était merveilleux,
Vulkan leur a fait bonne impression mais il était trop sérieux,
Dorn était trop terrible pour être aimé
Lorgar avait refusé de les voir
Leman Russ n’avait même pas laissé leur vaisseau approcher de Fenris.

Conclusion

Guy Haley nous livre une très bonne nouvelle en jouant sur le thème de la série avec brio. L’histoire de deux commémorateurs qui font partie d’un groupe ayant pour mission d’écrire 18 volumes sur les 18 primarques, c’est bien trouvé comme clin d’œil. Ajouté à ça les tensions entre celui qui veut la vérité et celui qui sait qu’on lui laissera pas écrire la vérité mais seulement une histoire donnant une bonne image des primarques (thème déjà abordé par ADB dans Abyssal Edge d’ailleurs). Tout cela est bien mis en valeur dans la nouvelle avec la visite des lieux et les vérités qu’ils découvrent et en même temps le texte édulcoré qui est écrit.
Mais ce n’est pas tout, Haley en profite pour faire une introduction à son livre « Perturabo : le marteau d’Olympia », mais aussi qTrès bonne nouvelle du coup.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Olivier et Marissa LeBon, associés à la ville comme à la scène, arrivent sur Olympia pour tenter d’exercer leur noble mais difficile profession au mieux de leur capacité. Le couple est en effet spécialisé dans l’écriture de biographie de Primarques, et malgré leur patronage par Malcador en personne, il n’est pas aisé de convaincre un demi-dieu boudeur (et ils le sont tous) de prendre quelques heures pour raconter sa vie à cœur ouvert. Il n’y a d’ailleurs que Vulkan qui a accepté de jouer le jeu, mais seulement pendant une petite heure, car cette galaxie ne va pas se conquérir toute seule, nom de Pépé ! Leurs trente années de collaboration et cohabitation ont également mis l’amour et la patience d’Olivier envers sa tendre moitié à rude épreuve, et on sent bien qu’il a lost that lovin’ feelin’ à la manière dont il passe son temps à souffler pendant que la navette approche du spatioport et que Marissa s’émerveille du paysage si pittoresque de la planète natale de Perturabo.


Malheureusement pour le couple, le moment est mal choisi pour débuter ce nouveau projet. Non seulement leur sujet d’étude est parti aux confins de la galaxie mener une campagne ingrate de déhrudisation sur les ordres de l’Empereur, mais le régent qu’il a laissé pour régler les affaires courantes, et qui n’était autre que son vieux père adoptif, Dammekos, vient de mourir. Saignée à blanc par les besoins de la Légion en recrues et en ressources, Olympia gronde sourdement, et les quelques Iron Warriors chargés du service d’ordre ont fort à faire pour réprimer les manifestations et les émeutes de la populace mécontente. Cela n’empêche toutefois pas nos héros d’hériter d’un factotum/guide touristique à neuroglotte, le stoïque et froncé Krashkalix, qui se fait un devoir de les amener visiter les sites les plus notables de la planète, afin de leur (enfin, surtout Marissa, Olivier n’en a plus grand-chose à faire) permettre de prendre la mesure de Perturabo.


En parallèle de cette excursion hagiographique, nous suivons les premiers pas du Primarque sur la planète, avant qu’il ne soit surpris en train de faire de l’escalade sur les falaises de Lochos. Sans surprise, Perturabo s’est révélé être un enfant précoce, chassant le monstre à coup de gourdin pour le bénéfice et la sécurité de pauvres bergers, et squattant la forge de villages isolés pour se faire son matos. C’est d’ailleurs dans la forge où il a ouvragé sa première épée que les LeBon font la rencontre d’une forte tête n’ayant pas la langue dans sa poche : Gerademos, petit-fils d’Andos, lui-même fils de Dammekos et donc frère adoptif de Perturabo. Gege n’hésite pas longtemps avant de balancer du gros dossier sur le Primarque, dont l’un des petits plaisirs coupables était de défier son frangin à des concours d’artisanat ou d’ingénierie, dont il sortait logiquement systématiquement vainqueur. Sauf UNE fois, ce qui mit Rabo tellement en rogne qu’il détruisit les statues réalisées pour l’occasion (en prenant soin de laisser de beaux restes à la sienne pour que les gens puissent tout de même voir à quel point il est doué). Olivier trouve ça génial, mais Marissa est horrifiée par cette anecdote, inexploitable pour le panégyrique qu’elle en a tête.


Les dissensions entre mari et femme vont alors croissants, jusqu’à ce que cette dernière finisse par avouer qu’elle considère l’Empereur comme un dieu, et est donc prête à sacrifier la vérité sur l’autel de la glorification de Pépé et de ses créations. C’est évidemment contraire à la Vérité Impériale instituée par le même Pépé, et Olivier considère l’infraction comme étant assez grave pour pouvoir demander un divorce en tort exclusif… ou en tout cas, abandonner Marissa à sa lecture du ‘Lectitio Divinitatus’ pendant que lui va faire le coup de feu avec les gilets jaunes d’Olympia, qui parviennent finalement à déclarer leur indépendance de l’Imperium, sous la tutelle de la sœur du Primarque absent, Calliphone. L’histoire se terminera mal, on le sait, mais il reste permis d’espérer que Marissa a réussi à compléter en solo la biographie de Perturabo avant le début de l’Hérésie. Elle a peut-être pu s’inspirer du travail d’un obscur écrivain de M3 du nom de Gaïallet pour ce faire…

Avis

Guy Haley se démarque de ses petits camarades de Library par sa capacité à surprendre son lecteur en s’aventurant, souvent avec succès, sur des chemins que la maison d’édition de Nottingham ne fréquente pas. ‘The Emperor’s Architect’ vient démontrer la versatilité de Haley en mettant au cœur de son propos les querelles mesquines d’un vieux couple marié1, à des années lumières de ce à quoi on pouvait s’attendre de la part d’une nouvelle estampillée Primarques. Si vous êtes comme moi à la recherche de fantaisie (et pas de fantasy) et de caractère dans vos lectures de GW-Fiction, cette simple idée, farfelue mais suffisamment bien intégrée à l’univers et à l’ambiance générale de 40K pour ne pas jurer avec ces derniers, vous convaincra de donner sa chance à cette petite histoire. Ce vent de fraîcheur m’a d’ailleurs tellement plu que j’ai regretté que Guy Haley finisse son propos en faisant reposer une bonne partie de l’opposition entre Olivier et Marissa sur la lecture du ‘Lectitio Divinitatus’ par cette dernière. Comme s’il avait senti le besoin de justifier son « audace » en dégainant une explication que le fanboy moyen ne pourrait pas lui contester. Il aurait pu passer outre à mon avis (c’est pas comme si les couples humains avaient attendu la prose de Lorgar pour s’engu*uler), mais ce n’est que mon ressenti.


En plus de cette caractéristique très sympathique, ‘The Emperor’s Architect’ a le bon goût d’être le parfait complément du roman que Haley a consacré au maître d’Olympia, dont je vous recommande la lecture. En plus de couvrir des périodes de la saga perturabienne précédemment passées sous silence (son arrivée sur la planète, la campagne contre les Juges Noirs, le soulèvement de la population), cette nouvelle continue de fouiller la personnalité, décidemment très complexe, de cet enferré de Primarque. On le voit ainsi faire preuve d’un altruisme d’une pureté immaculée envers les bergers des montagnes, mais également se comporter avec une mesquinerie incroyablement puérile avec son pauvre frère adoptif, qui n’avait rien fait pour mériter ça. Une force de l’écriture de Haley est de parvenir à réconcilier ces aspects pourtant opposés du caractère de Perturabo pour donner l’impression d’une psyché véritablement surhumaine (et donc incompréhensible), alors qu’un auteur moins doué aurait juste donné l’impression de se contredire par manque de sérieux. Pour terminer, ‘The Emperor’s Architect’ n’est pas avare en détails fluffiques allant du notable (pourquoi Perturabo ne souvient-il pas de ses premiers jours sur Olympia ?) au superficiel (ne pas faire de tartare de jalpidae si on est pas un Space marines ou mieux), ce qui est toujours sympathique. Une vraie réussite.


1: Aux noms tout à fait banal qui plus est, ce qui renforce encore le décalage par rapport à l’exotisme patronymaire (?) auquel la BL nous a habitué. Je soupçonne Haley d’en avoir fait exprès, et il a eu raison.

Fluff

Perturabo : Le Primarque a oublié ses premières semaines sur Olympia car le rythme effrené auquel il absorbait de nouvelles connaissances à cette époque de sa vie a chassé de son esprit le souvenir de ses premiers pas sur la planète. Il a entretenu une rivalité puérile avec son frère adoptif Andos pendant des années, et prenait plaisir à le surpasser dans tout ce qu’il faisait, malgré l’évidente disparité de talent et de capacités entre l’homme et le Primarque. Lorsqu’Andos parvint à sculpter une statue plus réussie que la sienne, il détruisit les deux de rage. Il a une passion pour les monuments, et en a bâti et fait bâtir de nombreux à la surface d’Olympia. Beaucoup le représentent, mais les légionnaires Iron Warriors sont également un sujet répandu. Il a écrit une ‘Histoire d’Olympia’.

Olympia (Faune) : Les jalpidae sont des serpents couverts de plumes mesurant une quinzaine de mètres à l’âge adulte et se nourrissant de moutons (et de bergers, le cas échéant). Leur viande est toxique pour les êtres humains. Les hydrakae sont, assez logiquement, des hydres : de grands reptiles à plusieurs têtes pouvant regénérer de leurs blessures.