The Book of Change

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

L’Inquisitrice de l’Ordo Malleus Marissa Khorvayne se rend sur le monde abandonné de Kuron VI, après avoir capté un cryptique message de demande d’assistance expédié par la petite force de Gardes Impériaux envoyés faire une ronde sur la planète. Comme la voix qui lui susurre des flatteries dans la tête depuis sa plus tendre enfance (ce qui n’est pas du tout suspect, non non) lui répète avec insistance, c’est là qu’elle trouvera la relique qu’elle cherche depuis maintenant deux ans à travers la galaxie. Ayant une confiance aveugle dans son GPS intégré, Khorvayne descend donc à la surface de Kuron VI avec sa suite complète, c’est-à-dire quatre pelos, dont deux intérimaires. Recession hit the Inquisition hard. Nous avons donc la Sergent Kezia Gale, une experte dans la lutte contre les Tyranides n’ayant malheureusement pas pu se payer des lunettes de vue avec sa solde de misère (on lui avait pourtant dit d’aller voir l’Ordo Xenos à l’accueil), l’Adepte du Mechanicum à la peau de bébé Din-14, la Callidus stagiaire (inefficace et sous-équipée) Syn, et le gros plein de soupe Aris Manistallis Mundas. Lui a été recruté parce qu’il a lu un vieux texte chaotique une fois, dont Khorvayne a apparemment besoin pour accéder au mythique ‘Livre du Changement’, qu’elle convoite avidement.

Contrairement à ce que la dernière communication envoyée par les pauvres bidasses de la 15ème Compagnie de Black Knot laissait à penser, la marche d’approche se passe assez paisiblement pour les envoyés de l’Empereur, seul le fragile Din-14 sombrant dans la folie à la vision de coins (et peut-être de coings) non Euclidiens1. Après avoir fait 999 fois le tour de la cage d’escaliers menant jusqu’à la salle des archives (ces démons sont procéduriers alors) Khorvayne et ses trois derniers sidekicks finissent par descendre dans le fond des choses, et arrivent en ordre dispersé dans une bibliothèque d’un genre très particulier. Là, à la grande surprise de personne sauf de l’Inquisitrice, la Voix Dans Sa Tête se révèle être celle d’un troll du Chaos, qui s’est beaucoup amusé au cours des dernières décennies à la guider jusqu’à cet instant précis. S’en suit un mini affrontement avec le cadavre possédé de Mundas pour la possession du fameux ‘Livre du Changement’, pendant lequel la Sergent Gale donne héroïquement sa vie pour sa maîtresse, pendant que cette tire au flanc de Syn se contente de tenir les murs à l’arrière plan2. Il y a des baffes de phase qui se perdent.

La suite, ou plutôt la fin, de la nouvelle voit Khorvayne prendre sa revanche sur son ultime troufion en lui ordonnant de porter le précieux grimoire pour elle jusqu’au vaisseau qu’elle a réquisitionné. Mesquin mais approprié. Au passage et pour finir, il semble bien que notre crédule héroïne se rabiboche aussi sec avec sa Voix Intérieure, malgré la preuve irréfutable que cette dernière boxe dans l’autre camp. Concluons avec François 1er et Schopenhauer : « souvent femme varie… ».

1: Un classique de la « Chaos touch » que les auteurs de la BL repompent sur Abnett depuis vingt ans. Innovez-un peu que diable.

1: Au motif que, je cite, « on ne m’a pas briefé à ce sujet ». Décidemment, la conscience professionnelle des (41st) millenials est déplorable.

Avis:

Je dois avouer que j’attendais cette nouvelle soumission 40K de Danie Ware avec une impatience pas vraiment charitable, tant ses précédents travaux m’avaient laissé un souvenir mémorable. Ici, pas de Sœur de Bataille gavée de cheat codes, ce qui constitue donc une amélioration notable, qu’il me faut saluer et reconnaître. Cependant, ‘The Book of Change’ reste un drôle d’objet littéraire, et une nouvelle de 40K perfectible sur bien des points. Ma première et principale interrogation porte évidemment sur la duplicité manifeste de la « conscience » de l’héroïne, qui trahit sa nature maléfique à sa première réplique (c’est du niveau de la Voix dans ‘Warped Stars’ d’Ian Watson… qui était une parodie assumée). Je m’attendais certes à ce que Khorvayne découvre l’horrible vérité au cours du récit, mais pas du tout à ce qu’elle n’en tire pas les conséquences logiques, comme cela semble être le cas ici. De trois choses l’une : soit elle a la mémoire d’un poisson rouge, soit elle a un plan qui devra être révélé dans une prochaine publication, soit son confident est contre tout attente autre chose qu’un démon du Chaos amateur de pranks, ce qui devra être également justifié postérieurement par Ware. Ou, quatrième option, l’auteur n’a pas décelé l’énorme incohérence de son texte. Je n’en dirai pas plus mais n’en pense pas moins.

Si on rentre davantage dans les détails de l’intrigue, d’autres éléments scénaristiques interrogent, comme la disparition totale et inexpliquée des Gardes Impériaux de l’introduction (qui les a tués et pourquoi l’Inquisitrice n’a rencontré aucun problème de son côté ?), la clémence mystérieuse et répétée de Khorvayne envers Din-14, qui se fait posséder/corrompre trois fois de suite avant qu’elle autorise Syn à l’achever, le rôle de Mundas dans la quête (il a lu un bouquin pas frais, et alors ?), ou encore le personnage de Syn, pour l’ensemble de son œuvre et de son être. Quel intérêt d’intégrer une Callidus à un récit s’il n’y a personne à assassiner, ni aucune identité à usurper ? Lorsque la Sergent Gale disparaît brièvement pendant la descente des marches, et que sa boss constate qu’elle a les cheveux un peu plus longs qu’elle s’en souvenait au début de l’expédition, j’ai cru que c’était un indice laissé par Ware pour indiquer que Syn avait pris la place de l’ex-Garde. Mais. En. Fait. Non. À moins d’avoir raté détail crucial quelque part, ce personnage aurait très bien pu être une silhouette en carton grandeur nature de Dolly Parton sans que l’histoire en soit changée d’un iota. Bref, ce qu’on a perdu en WTF, on le regagne en Y THO ; chacun est libre de juger le résultat, mais je ne suis pas convaincu que le lecteur soit mieux traité.

Fluff:

Kuron VI : Un monde ruche en ruines, colonisé et abandonné durant l’Âge d’Or de l’Imperium.

Rite Chaotique : La Litatnie du Vide Dévorant (Litany of the Devouring Hollow) est un texte chaotique datant de l’Hérésie d’Horus. En prendre connaissance provoque la souillure de l’âme et la lacération des pensées du lecteur (rq : on va dire que c’est mauvais pour la santé mentale, mais la lacération des pensées est un concept qui m’échappe).