Primogénitor

De Les Archives Infinies
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Par Red Qafe

Avant-Propos

Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/236946-red-qafe/

Intro

Bonjour.

Je viens de lire les deux romans sur Fabius Bile : Primogénitor et Le Seigneur des Clones, écrits par Josh Reynolds, l'un des auteurs de Black Library dont je vois passer le nom de temps en temps.

Ces noms viennent des très nombreux surnoms donnés à Fabius Bile, parmi lesquels on peut aussi trouver des trucs comme Pater Mutatis, le père des mutants, ou l'Araignée, qu'il n'aime pas.


Plutôt que de faire un sujet sur chacun des livres, autant en faire un sur la "série". Il y a seulement deux romans, mais la fin du deuxième laisse penser qu'on pourrait en avoir un troisième.

Sans compter le fait qu'il a été l'ennemi de romans sur les Blood Angels (que je n'ai malheureusement pas)


Alors, que dire de ces romans ?

Plein de choses.


Déjà, bon à savoir, ces histoires se passent après le premier tome des romans Black Legion. Il est fait de nombreuses fois références à des évènements qui s'y produisent,

du fait que Fabius dirigeait une grosse partie des survivants des Emperor's Children, qu'il s'était basé sur un monde, qu'il avait attaqué les survivants des Sons of Horus pour voler le corps d'Horus afin de cloner ce dernier, et qu'Abaddon était venu défoncer la planète avec un vaisseau avant de buter le clone au corps à corps pour récupérer la Griffe d'Horus.


Fabius Bile s'est depuis construit un nouveau QG sur le monde d'Urum, pour mener ses expériences, et également former tout Apothicaire des Légions renégates assez fêlé pour prendre le risque de venir lui demander quelques cours. A savoir que ceux dont il est lassé ou qu'il estime ne pas avoir de potentiel finissent sur ses tables à disséquer.

Ce regroupement d'Apothicaires renégats est appelé le Consortium.


Alors que médicalement, c'est lui qui a sauvé la Troisième Légion et créé les Noise Marines, et que depuis que les Légions sont planquées dans l'Œil il les a quand même toutes plus ou moins aidées à rester en vie, il y a quand même pas mal de monde qui veut sa peau.


Fabius mène de nombreuses expériences, entre autres pour développer une nouvelle espèce humaine, qu'il appelle Nouveaux Humains, des êtres capables de chasser des Space Marines, rien que ça !


Et en même temps, il passe son temps à littéralement changer de corps, transférant sa conscience dans des clones de lui-même, car ses enveloppes physiques sont sans cesse rattrapées par la Malédiction de la Troisième Légion (dont on parlait dans le roman Primarchs consacré à Fulgrim, j'avais cru comprendre à l'époque qu'il s'agissait d'un souci d'acide aminé mais maintenant je crois plutôt qu'il s'agit d'une dégénérescence ou d'une sorte de cancer qui revient tout le temps)


Fabius n'a pas peur de sa propre mort, mais il veut que son projet de Nouveaux Humains soit totalement abouti avant d'accepter sa fin.


Il dispose encore d'un vaisseau de combat largement modifié par ses soins qu'il utilise pour voyager à travers la galaxie.


Concernant sa psychologie, notons qu'il ne croit pas aux dieux du Chaos. Il les considère avec raison et pragmatisme comme ce qu'ils sont réellement : des pseudo consciences issue d'agglomérats de sentiments.


Bref parlons maintenant des romans eux mêmes.

Intrigue

Dans Primogénitor, Fabius reçoit la visite d'un de ses anciens élèves de la Troisième : Oleander. Ce dernier va convaincre son ex-mentor de l'aider à organiser un casse avec une autre partie, sachant que chacune des parties devrait en tirer ses propres récompenses…

Ci dessous, plusieurs développements de l'intrigue :

 Masquer le contenu

Il s'agirait de prendre d'assaut un Vaisseau-Monde Aeldari du nom de Lugganath !


Fabius veut récupérer des informations / matériaux de type moelle spectrale, afin de lutter contre sa propre mortalité.


Parmi le groupe qui accompagne Fabius et Oleander se trouvent

- Arrian, un World Eater qui gère tant bien que mal ses Crocs du Boucher grâce à diverses injections, et qui parle avec le collier de crânes de membres de son escouade

- Tzimiskes, un Iron Warrior qui utilise des automates de combat, et qui ne parle pas

- Saqqara, un Word Bearer qui devait assassiner Fabius mais qui s'est fait choper : Saqqara est rempli de bombes biologiques qui le tueront lorsque Fabius mourra pour de bon. Il utilise des démons préalablement mis en bouteille pour le combat.

- Un certain nombre de Nouveaux Humains dont Igori, une femme qui est très prometteuse


Pour commencer, le groupe ira capturer un corsaire Eldar sur un monde-marché. Avec toute la subtilité nécessaire, du genre ouvrir le feu sur les étals et les marchands.

Ce sera Igori qui capturera l'Eldar.

Dans le même temps, le groupe se fera attaquer par des Harlequins, et il semble qu'Oleander les connaisse...


Parmi les bizarreries rencontrées, citons la planète elle-même, en cours d'explosion figée, se remplissant peu à peu de démons qui finiront un jour par faire se terminer l'explosion.

Et le gardien des forces de défense locale, un énième Space Marine du Chaos qui est littéralement immortel grâce aux dons des dieux du Chaos, même en le plongeant dans un soleil il finirait par en ressortir.


Oleander travaille en même temps pour le 12ème Millénial (12ème Compagnie ?) de la Troisième Légion, une bande d'Emperor's Children dont on va nous présenter le grand chef et les différents seconds. Le grand chef en question n'est pas loin de devenir un Prince Démon, et compte absorber des Pierres-Âmes Eldar lors de l'attaque afin de faire son ascension.

Les autres seconds sont Savona, une humaine qui s'est hissée là à la force de son caractère et de son intelligence, et qui reste très ambitieuse, Merix qui n'a plus vraiment d'ambition, et les autres de toutes façons ils y resteront après avoir voulu planter Fabius ou Oleander.


Pendant les préparatifs, d'autres bandes viennent, voulant participer à l'attaque.

Avec l'aide des Noise Marines de la bande, appelés Kakophonii, et l'Eldar manipulée par l'une de ses créations, Fabius parvient à créer une sorte de bouclier de vide qui masquera l'avancée des vaisseaux assaillants vers Lugganath.


Lors de l'assaut, enfin, plusieurs masques tombent. Oleander tue l'un des seconds de son chef, les Eldars tuent littéralement ledit chef lors de son ascension en Prince Démon, les Harlequins expliquent à Fabius qu'ils manipulaient Oleander pour que Fabius reprenne la direction de la Troisième Légion en commençant par cette bande, ce que Fabius refuse net.

Tsimiskes se fera tuer dans les bras d'Oleander, que Fabius abandonnera à son sort, tandis que les survivants du 12ème se réfugieront sur le vaisseau de Fabius.

Avis

Deux romans intéressants, car non manichéens.

Fabius, malgré ses méthodes, poursuit un but qu'on ne peut pas qualifier de totalement mauvais.

Il n'est pas fanatique, il aime même ses mutants-créations comme ses enfants.

On est loin du savant fou auquel je m'attendais.

Et ses descriptions psychologiques en font un personnage profond et intéressant.


Bref, à lire pour qui veut de bonnes histoires sur les chaoteux.

Par Black Librarium

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène = 4/5

Le scénario se tient. On a une ligne principale, assez bien introduite. Puis l’auteur énonce les revirements progressifs. On finit bien avec une bataille. L’issue laisse songer à une suite. Pas mal.

Le récit débute par l’arrivée d’un ancien apothicaire de la Troisième, Oleander Koh sur un monde désolé en bordure de l’œil de la Terreur ; Urum dit la morte-vivante, et dernière demeure connue de Fabius Bile et de sa coterie. En effet depuis son exil, Bile s’est efforcé de rassembler des anciens apothicaire des légions (ou des chapitres renégats), désireux d’apprendre sa science et partageant ses goûts….En dehors de toute allégeance officielle. J’y reviendrai dans la partie fluff.

Oleander est un ancien élève du maitre apothicaire. Il avait été banni de cette confrérie, officiellement pour manquement aux règles de bienséance de son maître.

Le disciple (ou fils) prodigue revient donc proposer à Fabius Bile un marché

Oleander a trouvé refuge au sein d’une autre horde d’Emperor’s children, l’ex-XIIème compagnie. Oleander est désormais sous les ordres de Kasperos Telmar dit Le roi radieux. Cet ancien laquais d’Eidolon a réussi à rassembler une coalition de bandes d’adorateurs du Prince du Chaos. Plus d’une centaine d’anciens de la Troisième, un culte des Noise marines, et une petite flotte de guerre conséquente. Le nouveau maître d’Oleander souhaite mener un raid sur un vaisseau monde eldar (Lunnagath), au nom de Slaanesh dit-il. L’entreprise est risquée et ils ont besoin des talents de Fabius Bile. Ce dernier disposerait en effet dans ses réserves de matière organique prélevée sur des psykers. Associée à un dispositif de son invention, Fabius Bile serait en mesure d’occulter toute une flotte de guerre en dépit de la technologie xéno. En échange de sa coopération à cette entreprise, Bile pourrait disposer des pierres esprits des Eldars, enfuies au sein du vaisseau monde


Fabius Bile accepte (non sans quelques réticences) le marché proposé par son ancien disciple.

Ils partent donc vers la planète Sublime. Un monde servant en quelque sorte de zone neutre aux légions hérétiques, et plus largement aux empires humains vénérant le chaos. C’est aussi un immense marché où s’échangent armes, esclaves, artéfacts technologiques, et informations diverses. Des mercenaires xénos y offrent également leurs services aux plus offrants (les loxalts de la série Les fantômes de Gaunt sont cités). Et même….

Des corsaires eldars. D’où la venue de Fabius Bile et d’Oleander. Ils capturent un spécimen. Non sans mal. Grâce à un des procédés dont il a le secret, notre bon docteur peut alors transcrire par voie électronique toute la mémoire de l’infortunée, y compris les informations relatives à la structure exacte du vaisseau-monde

Ils se rendent ensuite sur le vaisseau amiral du Roi radieux, le Quarzharat. Et là quelques surprises pour Fabius Bile

D’une part, Kasperos Telmar est presque à l’apothéose d’une prochaine (trans)mutation en prince démon. D’autre part, ce favori de Slaanesh n’a pas sollicité la venue de notre bon Docteur. Tout a été orchestré par Oleander. L’ancien disciple souhaite ardemment que Bile reprenne pied au sein de la Troisième légion. Quoi de mieux qu’une glorieuse attaque pour ranimer le mythe.

Notre bon docteur n’est pas ravi. Certaines parties de l’affaire commencent à l’inquiéter fortement.

La duplicité de son ancien disciple le laisse un peu au dépourvu. Il pensait s’être libéré définitivement de ces questions de pouvoir, somme toute très terre à terre. Et voilà, que l’on veut lui mettre à nouveau le pied à l’étrier. Et l’exposer à la vindicte de ses ennemis. Il appréhende malgré tout le danger de cette expédition. Et pour cause : des Arlequins sont intervenus durant les péripéties sur Sublime. Il ne dispose pas de tous les paramètres

Tout ceci l’agace, mais il remplit sa part du marché et s’attèle (consciencieusement) à préparer l’assault.

Il opère un légionnaire noise marines, un dénommé Elian Pakretes. Il insère ainsi ses réserves de cellules nerveuses directement dans le cortex (déjà fortement ravagé) de Pakretes. Cette lobotomie macabre transforme l’infortuné cobaye (qui est quand même volontaire) en nodal de réseau psychique. Une fois le réseau activé, les vaisseaux de la flotte du roi radieux sont sensés devenir totalement indétectables, non seulement aux senseurs du vaisseau-monde, mais aussi aux capacités pré-cognitives des xénos. Inutile de préciser que le noise marine volontaire ne survit pas bien longtemps au processus. Il meurt (béat)juste après le début de l’attaque.

La flotte des Emperor’children vole vers sa cible. La surprise est totale.

C’est un carnage pour le peuple Eldar. Des démons sont lâchés dans les coursives du vaisseau-monde. Bile mène un contingent vers le dôme des prophètes de Cristal. Il espère ainsi récupérer le plus de pierres-esprits. Kasperos Telmar participe à tous les massacres. A l’apogée des tueries, le Prince du Chaos, satisfait, lui accorde sa plus grande faveur. Son élévation en créature du Chaos débute.

Mais les choses s’emballent. L’écheveau est moins clair pour les fils de la Troisième.

Les Emperor’s children tombent dans leur style inimitable. Ils massacrent méthodiquement en hurlant et criant gaiement et profanent encore plus méthodiquement les dépouilles de leurs victimes. L’attaque perd très rapidement sa cohérence et les escouades sont de plus en plus isolées. La contre-attaque eldar est prompte et taille dans les rangs des Astartes du Chaos. Un masque d’Arlequins mène la danse. Kasperos Telmar est tué alors même sa chair accueillait les ultimes bienfaits du Warp. Fabius Bile est obligé de battre en retraite.

Notre bon docteur prend connaissance, effaré, des tenants et des aboutissants de « l’Arlequinade » dont ont été victimes les chaoteux.

Les Arlequins avaient apparemment conclu un pacte avec Oleander. Ils auraient ainsi dévoilé en partie la localisation du vaisseau-monde et incité indirectement Bile et Telmar à déclencher l’attaque. Il s’agissait de supprimer Telmar au cours de sa transmutation en prince-démon, c’est-à-dire au moment où il était le plus vulnérable. En fait Telmar devait tôt ou tard attaquer Lunnagath. Il eut mieux valu pour le peuple Eldar que l’attaque ait lieu avant sa potentielle ascension en prince démon. Les Arlequins devaient aussi favoriser le retour de Fabius Bile au sein de la hiérarchie de la Troisième légion (ou de ce qui l’en restait). Une légion restaurée au bon soin du maitre apothicaire, était sensée, se tenir éloignée du peuple Eldar. Donc logiquement tourner son attention sur les mondes impériaux. Vers la fin, les Arlequins passent outre toutes ces possibilités, et décident directement d’en finir avec Fabius Bile. Son élimination, au beau milieu d’un vaste vaisseau monde en ruine, était aussi une possibilité facile de l’écheveau.

Bile est furieux. Mais il refuse cette destinée funeste.

Il rallie les survivants, et établit promptement une plan de repli en bon ordre dans les modules d’abordage. Les bandes de déments hurlants redeviennent par miracle des astartes disciplinés (le temps d’une retraite).

L’histoire se clôt par le retour de Fabius Bile sur Urum.

Il décline la place laissée vacante par la disparition de Kasperos Telmar. Il laisse partir Oleander vivant, en dépit de son ancien pacte avec les xénos (les Arlequins ont aussi essayé de l’éliminer). Le disciple est de nouveau en exile.

Le bon docteur continue donc son œuvre.

Style et écriture

Style et écriture = 3/5

Assez fluide. Les passages descriptifs sont assez aisés à lire. J’avoue ne pas connaitre suffisamment Josh Reynols pour me faire une idée précise.

Le franglais est encore (une fois) au rendez-vous. Bien dégueu. Il y a quelques fautes de frappe. Une dernière relecture avant la publication ? Dommage.

Le roman reste quand même agréable à parcourir. Note moyenne.

NB : j’aurais personnellement opté pour un usage de la première personne du singulier. Du moins sur quelques passages emblématiques du récit. Il aurait été intéressant de faire parler les deux principaux protagonistes du récit : Fabius Bile et Oleander Koh. Dommage, une dialectique maitre-disciple aurait été la bienvenue.

Intérêt fluffique

Intérêt fluff = 4/5

Là, nous sommes servis. On en apprend pas mal sur la Troisième légion en post-héresy. Plus encore sur Fabius Bile.

Sauf erreur de ma part, l’auteur n’énonce aucun repères historiques précis. Abbadon est évoqué à plusieurs reprises ainsi que ses croisades noires, mais aucune autre information ; quoique le temps dans l’œil de la Terreur….. Mince indication temporelle sur cette histoire : bien après la bataille de Skalathrax, les premières guerres entre légion, et surtout plusieurs éons après la « ville des Cantiques », épisode au cours duquel la Black légion détruisit les clones d’Horus, et accessoirement les travaux de notre bon docteur. La Troisième légion est depuis totalement éparpillée, brisée, et en proie aux présents du Prince du Chaos. Apparemment beaucoup de bandes, et trop peu de coalitions suffisamment puissantes pour restaurer la gloire de l’ancienne légion. L’intégralité de la légion réside dans l’œil de la Terreur. Ou dans ses abords les plus proches de l’espace normal. Dans le meilleur des cas, ils se contentent de mener des raids dans l’espace impériale en quête de ressources et d’esclaves. Pas de grands projets. Certains membres souhaitent toutefois pouvoir reformer un semblant d’organisation, notamment en appelant les anciens officiers supérieurs. Oleander fait partie de ceux-là.

Dans les passages centrés sur le vaisseau, on voit à peu près le quotidien d’une compagnie d’Emperor’s children. A quoi passent-ils leurs journées ? Et bien, quelques entrainements, sinon beaucoup d’art : pièce de théâtre sanglantes, jeux charnels avec leurs esclaves humains….Josh Reynolds reprend le fluff développé dans Graham McNeill dans L’ange exterminatus (cf. les débauches dans la Fénice).

Le culte des noise marines aurait mérité quelques développements. Comme vous le savez, il s’agit bien d’une confrérie très particulière, née au sein des Emperor’s children au moment de l’Hérésie. A ma connaissance, les noise marines demeure une unité propre à la Troisième légion. Ils ne sont pas devenus culte inter légion, à la différence des raptor / serres du warp (probablement nés au sein des Night lords) ou des Obliterators (nés certainement au sein de la légion de Perturabo). Je ne suis pas spécialiste du fluff marines du chaos ; si quelqu’un peut apporter plus de précision. Pour le reste, cela colle avec le descriptif classique : des astartes déments, ayant accepté les pires opérations de neurochirurgie et autre. Ils sont capables de percevoir le moindre stimulus avec une précision mille fois plus aigüe qu’un être humain normal. Donc le meilleur appareillage possible pour apprécier les faveurs du Prince du Chaos. Ils disposent en priorité des armes soniques de l’arsenal de la Troisième. Sans compter les mutations que peut offrir l’Empyrean. Au combat, ils sont utilisés comme troupe de choc. Toutefois, leurs frères coreligionnaires semblent les considérer avant toute chose comme des artistes disposant de dons uniques.

A la mélodie du bonheur !

Les apothicaires Emperor’s children : le fluff indiquait que la Troisième légion, disposait des meilleurs éléments dans cette spécialité. Après l’Heresy, les apothicaires sont encore tenus en très hautes estimes. Ils sont indispensables pour la fabrication des drogues, ou encore pour les multiples améliorations, mutations nécessaires aux satisfactions perverses quotidiennes des légionnaires. Les apothicaires sont également essentiels au processus de mutation des cultes noise marines. Chaque capitaine ou maitres des bandes Emperor’s children s’oblige à détenir au moins un apothicaire en service. Leurs travaux font leur renommée, et Bile n’échappe pas à la règle. S’il n’est pas promptement abattu lors de son arrivée dans la flotte de Kasperos Telmar, c’est parce que ses compétences (son art ?) sont âprement appréciées au-delà de ses actes. Quand on a du talent on se doit d'en tirer profit ?

Telmar essaie d’ailleurs de le recruter à son unique profit.

Justement venons-en à notre bon Docteur. Il est très conscient de ses compétences, mais aussi de ses limites. Il a trop d’ennemis au sein des vieilles légions, et sa position est très précaire. Presque, il perçoit la propre corruption de son ancienne légion, et veut s’en tenir à l’écart. Il ressent d’ailleurs sa propre malédiction

il rêve que son harnais devient autonome et se détache de sa carcasse, pour s’en aller faire à son tour de sombres recherches alchimiques.

Son véritable but est son œuvre :

D’une part, il veut lutter contre le temps, et s’attache à prolonger sa vie, par transplantation sur des clones. Il veut accumuler le plus de connaissances possibles à ce sujet. La peur de la mort ? Il sait qu'il n'est pas immortel.

D’autre part, il souhaite engendrer une humanité parfaite, au sommet de son évolution et de ses possibilités biologiques. Et bien au-delà.

Josh Reynolds reprend encore une fois ici le fluff développé par McNeill (cf. la conversation entre Bile et Cassander). Un héros faustien donc. Les moyens pour y parvenir : il a créé un rassemblement inter-légion particulier : le Consortium

Cette cabale réunie les apothicaires partageant ses desseins, ses méthodes et sa folie. Bile ne prétend pas les diriger. En quelque sorte, il en est le coordinateur, car il ne souhaite pas passer pour un commandant ou un tyran. Cette cabale de savant fou passe son temps à réaliser moult expérience génétique. Chacun est libre d'orienter ses recherches comme il l'entend, pourvu qu'il ne mette pas en danger le collectif. Ils ont apparemment l'habitude de se réunir au cours de sorte de séminaires pour présenter mutuellement leurs travaux et leurs avancées.

Ils vivent avec Fabius Bile et disposent de laboratoires, d’Apothecarions, d’asiles pour mutants. Dans le roman, les installations principales sont localisées sur la planète Urum. Les moyens matériels sont modestes mais efficients. A noter le nom de la frégate personnelle de Fabius Bile, un clin d’œil au célèbre anatomiste André Vésale. Les défenses du Consortium : outre ses membres, des hordes de mutants et rébus des travaux peuvent prendre part à la défense des laboratoires. Bile dispose d’ailleurs d’une troupe de choc.

Les traques-gènes issus de ses travaux les plus récents. Il s’agit d’humains (femmes et hommes), géno-modifiés, à un niveau moindre que les astartes. Mais d’une manière beaucoup subtile, et apparemment sur la base d'une stabilité génétique suffisante pour résister aux affres de l’Empyrean. Ils sont parfaitement capables de combattre des space marines. Bile en est très fier et tient à les préserver. Les traques-gènes ont été conçus de manière à être parfaitement fidèles à leur « bienfaiteur ».


Seul bémol : le fluff eldar. En spoil.

J’ai beaucoup de mal à croire que des Arlequins aient pu ainsi sacrifier des représentants de leur propre espèce au travers de leurs multiples machinations. Des milliards d’humains ou de citoyens impériaux. Pourquoi pas ! Mais là, il s’agit d’un vaisseau-monde.

Ensuite, il est question à un moment d’un passage de la toile directement relié à un vaisseau du chaos. Et personne n’aurait rien vu, ni entendu.

Si des connaisseurs du fluff peuvent apporter leurs observations

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle = 4/5

Du bon. A lire si vous vous intéressez à la Troisième légion. C’est globalement un bon apport sur le fluff.

Il me semble qu’il s’agit d’une trilogie. J’espère bien disséquer la suite dans le prochain tome (Fabius Bile : Clonelord). Le synopsis fait mention d’une excursion sur Solemnace. Faustien dément contre collectionneur hystérique. Entre damnés, on se comprend si bien.


Noté bon


Note globale = Total des points 15/20