Outpost

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Loin, très loin, trèèèès trèèèèèèès loin dans la Sainte Terra, aux confins des Astres Fantômes, la dernière planète impériale avant le no man’s land (petit nom : la Sentinelle, couleur : jaune canari) s’apprête à recevoir des visiteurs de marque. Cela plonge logiquement le Gouverneur local, Grintin Poluvius, dans la plus grande fébrilité : les arrivées dans son fief sont rares, et il espère que Pépé lui envoie enfin les renforts qu’il quémande depuis des années pour affermir son emprise sur la Sentinelle, pour le moment très ténue. En effet, mise à part une zone de forêts impénétrables d’un rayon de 50 kms autour de sa forteresse/capitale, le bougre contrôle walou. Malheureusement pour lui, son souhait ne sera que partiellement exaucé.


Débarquent en effet l’Inquisiteur Vaine Aldredict de l’Ordo Xenos et sa suite, ainsi qu’un contingent de Space Marines du Chapitre des Death Spectres (dont la mission première est, comme chacun sait, de veiller au grain dans les Astres Fantômes). Un contingent d’exactement deux Astartes – Primaris, toutefois – les jumeaux Borius et Lazelemy, soit pas assez pour conquérir une planète hostile, de n’importe quelle façon on pose l’équation. Les deux surhommes sont avant tout présents pour escorter Aldredict dans sa mission, qui est d’appréhender le Magos Explorator Valletrios Gierus Tallis, dont la conduite particulière a été notifiée par Poluvius dans ses rapports. Ce dernier n’a pas d’autres choix que de permettre à l’Inquisiteur d’emprunter sa garde personnelle pour aller enquêter sur un site où une présence non-impériale (hostile, cela va de soi) a été détectée il y a quelques mois, pendant que Lazelemy, accompagné par l’Interrogateur Bjaric, se rend à la tour occupée par Valletrios pour lui mettre la main au collet.


Si Aldredict tient tant à faire une visite de terrain, malgré les conditions éprouvantes dans laquelle se déroule la marche d’approche, c’est que la Sentinelle a été une planète sous domination des sinistres Cythor Fiends jusqu’à il y a quelques décennies, date à laquelle une croisade menée par le Haut Maréchal Helbrecht des Black Templars l’a placée dans le giron impérial. Le pouvoir très limité du Gouverneur Poluvius sur son domaine rend toutefois plausible la possibilité que les Xenos aient trouvé un moyen de reprendre pied (ou autre) sur la planète, ce qui nécessiterait une nouvelle expédition de grande ampleur (une croisa-deux, si vous voulez). A mesure que la colonne s’enfonce dans les profondeurs moites de la forêt primaire et primordiale, Aldedrict a l’impression distincte que quelque chose, ou quelqu’un l’observe depuis les frondaisons…


Du côté du binôme détaché, qui a la chance de pouvoir utiliser le système de tunnel maintenu par le Gouverneur pour se rendre jusqu’au domicile du Magos, les choses sont un peu plus calmes, jusqu’à ce qu’ils arrivent en vue de l’entrée. Comme les avait prévenus Poluvius, Valletrios est devenu un chouilla asocial et a garni les abords de sa planque de pièges à c*ns, dont Bjaric fait immédiatement les frais. Contraint de terminer la mission en solo par la force des choses, Lazelemy se fraie un chemin jusqu’aux niveau supérieurs de la tour, où il finit par apercevoir le suspect, agrippé à une balustrade et d’une fixité suspecte. Alors qu’il s’approche prudemment, il lui faut se rendre à l’évidence : si VGT végète, c’est qu’il est mort depuis longtemps, criblé de fragments de roche. Ne tenant pas à revenir bredouille, le Death Spectre se livre à fouille approfondie des lieux, qui lui permettent de confirmer les suspicions d’hérésie qui pesaient sur le Magos défunt : ce dernier a carrément consigné dans son journal qu’il reniait l’Imperium et l’espèce humaine, et acceptait de mettre la technologie du premier au service d’un mystérieux protecteur, en échange de sa clémence. Lorsque Lazelemy parvient à ouvrir la porte de la seule cellule de la tour que Valletrios avait maintenu fermé, l’identité du protecteur en question est révélée…


…Et il s’agissait bien des Cythors (shocking I know), dont le représentant gardé comme otage et/ou sujet d’étude par le Magos dans sa planque décide de se venger de son incarcération prolongée en faisant la peau carapace noire du Primaris. Malgré la taille de son adversaire, Lazelemy parvient à remporter le combat d’une habile planchette japonaise, qui envoie le daddy long legs de 40K s’écraser quinze étages plus bas. Bien fait pour sa Ghoul. Ayant terminé son investigation, le Space Marines ramasse quelques éléments à verser au dossier et repart en direction de son camp de base…


…Qu’il trouve totalement vide à son arrivée. Et il est très probable que personne ne vienne lui tenir compagnie avant un bout de temps, le reste de l’expédition inquisitoriale étant tombé dans une embuscade meurtrière tendue par les mêmes Cythors lorsque les humains sont arrivés à proximité d’une de leurs forteresses locales. Qu’à cela ne tienne, Lazelemy est tout disposé à attendre le retour du vaisseau qui l’a largué en orbite (dans quelques mois, tout de même), et à défendre jusqu’à son dernier souffle le bastion impérial dont il est semble-t-il le dernier occupant. Après tout, il en faut beaucoup plus pour déprimer un Death Spectre…


Avis

Pour sa première, Tom Toner signe une nouvelle très intéressante de maturité, tant au niveau de la maîtrise du background (jamais un acquis pour les nouveaux contributeurs) que de son parti-pris narratif. Mettre en scène la confrontation entre l’Imperium et une nouvelle espèce de Xenos (que j’imagine être les Cythor Fiends, mais les illustrations varient), intrigante du fait de son « exotisme », qui plus est sur une planète elle aussi des plus dépaysantes : ça n’a l’air de rien mais c’est un moyen très efficace de raviver l’intérêt des lecteurs vétérans de la BL pour une nième histoire d’Inquisiteurs et de Space Marines. Bien évidemment, l’idée de base ne fait pas tout : si Tonner s’était révélé un piètre auteur d’un point de vue du style ou de la construction de son récit, le charme n’aurait pas opéré. Heureusement pour nous, ce n’est pas ici le cas. On sent que notre homme a du métier, et sa soumission initiale est donc d’une facture sobre mais qualitative. J’ai hâte de voir ce qu’il nous proposera par la suite, et suis tout à fait preneur d’un arc complet consacré à la lutte contre les infâmes Cythor dans les Astres Fantômes, si Nottingham daigne considérer le projet.