Monolith

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

On retrouve le Sergent Zachariah et son escouade de Paras Elyséens, déjà croisés dans ‘The Mouth of Chaos’, alors qu’ils répondent à l’appel à l’aide d’une force de Cadiens stationnés sur le monde d’Ophel Minoris, et attaqués par un ennemi des plus terrifiants : une bande de Raptors chaotiques. Fidèles à leur doctrine, les Elysées commencent la nouvelle assis dans la soute de la Valkyrie qui les amène au-dessus de leur cible (un monolithe géant assez semblable aux pylônes noirs de Cadia), mais le calme relatif de ce déplacement professionnel est interrompu par un grand boum sur la carlingue de l’appareil. Ce n’est pas la DCA ennemie qui a repéré les engins impériaux, non non : c’est un Raptor qui a pris sur lui d’attaquer à la griffe énergétique le Blablavion de Zach et Cie, situation ubuesque mais aux conséquences tragiques, puisque seul notre héros et un de ses hommes (Adullam) survivront à cet assaut. Cela n’empêche pas Zachariah de s’illustrer par un exploit improbable dont il est coutumier, cette fois-ci en attrapant au vol un Cadien qui s’était fait balancer par-dessus-bord par les Astartes renégats, et en le ramenant sain et sauf sur le plancher des vaches. Prends des notes, Spiderman.

Après avoir pansé ses blessures, le trio (le Cadien s’appelle Pedazhur, by the way) décide de monter tout en haut du monolithe afin d’empêcher les Raptors de faire sauter l’espèce de temple en ruines qui se trouve au sommet de la structure. Personne ne sait trop à quoi cette dernière sert, mais dans le doute, faire de l’antijeu reste une tactique valable. S’en suit le récit d’une ascension pénible, aussi bien pour nos braves Gardes, qui doivent composer avec l’attaque d’un Raptor un peu trop stupide pour son propre bien et une infrastructure en très mauvais état, que pour le lecteur qui a bien du mal à comprendre ce dont il en retourne, tant Dows peine à rendre intelligible sa description des combats.

Sans surprise, la nouvelle se termine par un affrontement (littéralement) au sommet entre les teams Z (pour Zachariah) et S (pour Shamhuth). Chaque équipe comptant trois membres, et celle du Chaos n’étant composée que de Raptors frais et dispos, alors que l’Imperium est représenté par des Gardes blessés et épuisés par vingt étages montés à pied, on se dit que le match va être plié en deux-deux. Cependant, Pépé devait veiller sur ses ouailles à ce moment précis, car la Garde Impériale remporte une victoire probante par un score final de 3 morts à 1, seul Pet d’Azur succombant à un violent choc à la tête pendant la baston. La palme revient une fois de plus à l’insurpassable Zachariah, qui se paie le luxe de tuer Shamhuth en lui glissant une grenade dans le slip alors que les deux adversaires étaient en train de se faire des papouilles en chute libre, Gandalf & Balrog style, avant de lui piquer son jet pack, de le remettre en route, de repartir jusqu’en haut du monolithe (suspendu à bout de bras), et de se laisser choir dans les ruines du temple juste avant que le jet pack ne tombe à court d’énergie. Bien sûr, l’expérience le laisse un peu moulu, mais c’est un petit prix à payer pour se farcir une escouade de Raptors quasi en solo. Sly Marbo n’a qu’à bien se tenir…

Avis

Eh bien, ça faisait longtemps que je n’avais rien lu d’aussi nul. Le verdict peut paraître sévère (et il l’est), mais j’ai du mal à croire que Chris Dows se soit beaucoup foulé pour écrire cette nouvelle indigente, et surtout complètement incompréhensible par moments. Les scènes d’action en trois dimensions – assez fréquentes quand la plupart des participants ont un jet pack – sont en effet si mal mises en scène que j’ai rapidement cessé de tenter de me représenter ce qu’il se passait dans ces moments, confiant dans le fait que Zachariah finirait toujours par s’en sortir, peut-être imité par un de ses sous-fifres, et que ses adversaires mordraient au contraire la poussière d’une manière plus ou moins réaliste.

Et puisqu’on parle de réalisme, mon autre principal grief porte sur ce point précis. Lorsque j’ai lu le résumé de ‘Monolith’ au moment de son achat sur le site de la BL, j’étais curieux de voir comment Dows parviendrait à rendre de façon crédible une (probable) victoire de Paras Elyséens sur des adversaires leur étant supérieurs en tout point. Dan Abnett ayant été taxé d’infâme gros bill lorsque ses Tanith avaient corrigé quelques Astartes félons dans ‘A Blooding’ et ‘Traitor General’, je me doutais que la tâche ne serait pas aisée pour Dows, mais on assiste ici à un refus d’obstacle pur et simple. Pour le dire crûment, nos héros réussissent absolument tout ce qu’ils tentent et bénéficient d’une chance insolente, tandis que leurs adversaires, en plus d’être cons comme des balais, sont poursuivis par une déveine carabinée… quand ils n’oublient pas tout bêtement d’utiliser leur équipement. Dans ces conditions-là, même le physique avantageux, l’entraînement poussé et l’équipement de pointe d’un Space Marine ne peut rivaliser. Dommage que la vraisemblance du récit passe également à la trappe.

Bref, vous aurez compris que je ne recommande absolument pas ce ‘Monolith’, à moins d’être attiré par les entrées nanardesques du catalogue de la Black Library. Si c’est le cas, ruez-vous au contraire sur cette nouvelle.