Lucius the Faultless blade

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Capitaine Felix

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène = 4/5

Le roman s’articule en quatre parties.

Au début du récit, nous découvrons Lucius et sa bande de légionnaires dépravés narcissiques, au sein de l’œil de la Terreur. C’est une bande indépendante (la Cohors Nasicae), principalement composée d’anciens des lames palatines. Ils opèrent à partir d’un croiseur léger (le Diadem) et s’adonnent à l’activité principale des quelques empires humains du Chaos et autres vestiges des Légions traitresses = piraterie, pillage, et un peu de mercenariat de temps en temps. Tout spécialement = les esclaves humains des autres légions. En plus d’une main d’œuvre servile pour la maintenance et la logistique du vaisseau, les infortunés mortels sont indispensables eux innombrables jeux charnels des Emperor’s children. Lorsqu’ils ne sont pas utilisés comme composants de drogues. A l’instar de Fabius Bile de Reynolds, nous avons une description saisissante de ce qu’est devenue la Troisième légion depuis le 30ème millénaire. J’y reviendrai plus loin. Ils s’attaquent à un vaisseaux World Eaters. L’assaut est laborieuse et ne déroule pas dans les règles. Et trop de faiblesses pour Lucius et sa horde.

Ils perdent des légionnaires dans l’attaque pour un maigre gain. Lucius est défié par un de ses lieutenants. Le chef du culte raptor pète une durite…

Lucide malgré sa damnation, le champion sait que ses ressources ne sont pas infinies. Bref, l’Éternel a besoin de regarnir ses rangs en effectifs et en matériel. Le Diadem reçoit très opportunément une proposition par appel astropathique. Un bon docteur veut bien offrir ses compétences.

Lucius saisit l’opportunité et ordonne au croiseur de mettre le cap hors de l’œil de la Terreur (le rendez-vous est effectivement localisé dans l’espace impériale). Après quelques péripéties, la Cohors Nasicae parvient aux coordonnées indiquées.

Fabius Bile est le cocontractant annoncé. Lucius et ses plus fidèles légionnaires sont invités à parlementer. Ils se rendent sur le vaisseau de Bile

C’est un piège. Bien entendu…..

De bien obscurs xénos s’annoncent. Le bon Docteur s’est allié avec une des séides aristocrates de Commorragh. L’Éternel et sa horde sont gazés et rendus totalement inertes. Ils sont livrés ensuite aux Eldars noirs. Le Diadem doit faire face à un abordage en règle et ne peut secourir son maître et sa garde rapprochée.

Le récit s’enchaine ensuite dans les arènes de la cité sombre.

Les Drukharis ont besoin de nouveaux gladiateurs. Ils espèrent avec Lucius et ses compères s’offrir de nouveaux spectacles et encore plus de sensations fortes. En outre, la maitresse commorrite, associée de Fabius Bile, s’intéresse particulièrement au don unique de Lucius. L’Archon Thyndrak de la cabale de la Haine, souhaite en effet s’approprier l’éternité à son seul profit. Elle s’est donc à cet effet, alliée à Bile.

Les jeux du cirque débutent.

Lucius fait magnifiquement démonstration de son art. Ils triomphent de tous les adversaires envoyés dans les arènes – Cérastes y compris. Les Eldars noirs commencent à s’inquiéter, d’autant plus que Lucius ne cesse de s’extasier de ses geôliers et d’en appeler au Prince du Chaos.

Auraient-ils introduit le ver dans le fruit ?

La libération des sulfureux vient de l’extérieur.

En effet, les alliés de Lucius ont réussi à retrouver sa trace. L’équipage du Diadem est parvenu à se débarrasser des corsaires Drukharis. Ils ont d’ailleurs été aidés par un ost démoniaque. Ils s’attèlent ensuite à retrouver leur champion. Le sorcier personnel de Lucius – dit Olivaw le Compositeur – ourdit un plan de sauvetage. Il mène une attaque sur un ex-archiviste renégat Thousand sons. Le Compositeur lui viole l’esprit et apprend tous ses secrets, dont une hypothétique entrée de la Toile. Le croiseur Emperor’s children s’y engouffre. Un démon capable de suivre à la trace les sillons de souffrance des Commorrites est invoqué. Les chaoteux peuvent donc trouver le cap de Commorragh. Olivaw provoque en même temps un rituel déchirant la réalité de la toile, et attirant des milliers d’entités sur le vaisseau. Ainsi le Diadem s’approche à pleine vitesse de la cité du crépuscule, talonné par une vague de démons assoiffés. Idéal pour une diversion.

Les opérations de récupération sont rapides. Un peu osées scénaristiquement

En fait, les arènes commorrites étaient fixées sur une structure orbitant autour de la cité principale. La diversion chaotique ne touche donc le cœur des cabales.

Le Diatem fait son entrée au beau milieu d’une représentation. Les infortunés spectateurs xénos des jeux sont la proie d’un déluge de démons. En plein chaos, Lucius récupère son épée Laers et s’enfonce dans les sous-sols du stade. Il délivre plusieurs centaines de légionnaires emperor’s children ; prisonniers des eldars noirs – dont un orchestre de noise marines. Il tombe ensuite sur Fabius Bile, en plein pillage des laboratoires commorrites. Les plans du bon docteur ont fonctionné. En fait, celui-ci savait pertinemment que Lucius triompherait tôt ou tard de ses geôliers. Bile attendait le bon moment pour jouer le double-jeu avec ses alliés Drukharis. Habile et salaud à souhait

Quelques échanges et menaces, et puis chacun repart de son côté.

Au final, la horde de Lucius a fait le plein de nouveaux guerriers. Cela tombe bien.

Au moment où le Diadem s’extrait de la toile, ils sont attaqués par une meute de démons de Khorne, épaulés par une ost de possédés Word eaters (ceux-là même du début du roman – qui prennent leur revanche). Toutefois, Lucius et ses nouveaux compagnons triomphent de leurs assaillants. C’est une apothéose. Au beau milieu du carnage, l’Éternel invective fraternellement ses nouveaux camarades et les survivants de la Cohors Nasicae. Il leur promet l’éternité, et les rebaptise : ils seront désormais ses Sublimes.

Souffrance ! Extase ! Toujours plus !

Style et écriture

Style et écriture = 3/5

Moyen. Pas de points particuliers à soulever. C’est bien, mais sans plus. Je ne connaissais pas cet auteur. Plutôt écrivain d’histoires courtes. Cela doit être son premier roman traduit. Il me semble qu’il avait écrit quelque chose sur la Deathwatch. En tout cas, c’est bien.

Le franglais est moins présent ; ce qui est très agréable.

Intérêt fluffique

Intérêt fluff = 4/5

Véritablement l’intérêt du bouquin, que je conseille à toute personne s’intéressant aux Emperor’s children post heresy.

Passage en revue.

D’abords le Diadem. L’auteur s’attarde un peu à décrire le navire. Une habitude désormais, depuis l’excellente trilogie Night lord d’ADB avec le Covenant of blood ? Ainsi, les coursives de cette nef sont peintes et décorées par une multiplicité de couleurs. Criardes à souhait. La horde de Lucius, tous aussi folle soit-elle, met un point d’honneur à maintenir les systèmes vitaux à un niveau acceptable. Le vaisseau n’est pas (trop) corrompu (toute chose par ailleurs, moindre par rapport à une flotte de la Death Guard). Mais avec le Prince du chaos, on ne sait jamais…..

Des démons de Slaanesh « dorment » au sein des grandes statues décoratives situées sur le Diadem. Ils peuvent être appelés en cas d’abordage

La capitaine du Diadem est particulièrement troublante. De son joli nom, Clarion, ce démon femelle (inféodée au Prince du Chaos) se maintient en permanence sur le plan réel, en possédant des êtres humains. Dans ce roman, elle s’est glissée dans le corps d’une petite fille. Chose curieuse, elle s’intéresse aux sciences et aux technologies humaines, et a d’ailleurs beaucoup appris d’elle-même dans ces domaines. Au point de maitriser le combat spatial à un niveau expert. Elle craint Fabius Bile pour ses connaissances scientifiques. Derrière ce verni, sa nature inhumaine reste toutefois prégnante. Elle possède de puissants pouvoirs paranormaux et n’hésite pas à massacrer son équipage de passerelle pour un oui ou pour un non. Elle semble être très liée à Lucius. Va savoir pourquoi …..

Ils ont une solide amitié, certains passages suggère une relation plus intime, et pas seulement platonique. Lucius lui fait entièrement confiance pour son vaisseau. Clarion lui obéit d’ailleurs sans discuter. Au cours d’une conversation avec un gardiens des secrets, on apprend que son maintien hors du warp parmi les mortels, tient à une sorte d’accord avec Slaanesh en personne. Sa présence, semble-t-il, serait une des clés de voute des pouvoirs et dons accordés à l’Éternel. Mais rien de précis entre les lignes.

L’équipage du Diadem : assez hétéroclite. Cela va d’anciens officiers navals de la Grande Croisade, ayant survécus aux millénaires grâce aux affres du Warp, à des citoyens impériaux capturés. Le vaisseau abrite aussi des hordes de mutants faisant office de troupes de choc, ou d’auxiliaires des légionnaires lors des grands engagements. Pas de description précise (Des Slaangors ?). Les individus esclaves forment le bas de l’échelle. Soit affectés aux travaux les plus pénibles (dans le meilleur des cas), soit utilisés comme ingrédients aux drogues des légionnaires. Chose intéressante, on suit tout au long du roman, la sort d’un esclave des World Eaters capturé par la bande de Lucius.

Le dénommé Direnc est fait prisonnier au cours du raid en tout début de roman. On apprend ainsi que les Emperor’s children utilisent des gaz aphrodisiaques pour maintenir l’ordre sur leurs esclaves. A la fin du roman, Direnc est sacrifié lors des rituels du sorcier Olivaw

La Cohors Nasicae. Les (joyeux) compagnons de Lucius apparaissent au début du roman comme des dépravés. Nous sommes très loin des glorieux jours de la IIIème. Une « bande de fous qui rêvent encore de folie ». Ils sont totalement drogués et ont beaucoup de mal à maintenir une cohésion martiale au cours des combats quotidiens. Sans parler des mutations visibles ou moins visibles

La horde de Lucius n’échappe pas aux présents du Prince du Chaos. Et surtout : les glandes progénoïdes sont progressivement corrompues, et donc totalement inutilisables à la mort du guerrier. C’est pourquoi la joyeuse bande de l’Éternel est de fait, condamnée à disparaître, au fur et à mesure des pertes au combat

Mention spéciale pour le culte raptor de la bande : les glorieux Rypax. Plus éclectique, ils accueillent des légionnaires d’autres légions, ou encore des renégats d’autre chapitre ; à condition bien sûr que ceux-ci embrassent les attributs du culte.

Le Sorcier Olivaw dit le Compositeur et son garde du corps Afilai. Le Diadem n’a plus de navigateur. En fait, le légionnaire sorcier Olivaw prend en charge officiellement cette fonction. Il dispose à cet effet, d’une étrange machinerie simulant un chœur psychique. C’est un immense « orgue » qui doit être approvisionné en êtres humains. Le Compositeur s’occupe aussi des transmissions astropathiques. Le légionnaire Afilai est en permanence affecté à la sécurité de ses quartiers. Olivaw apparaît au premier abord comme un être mélodrame, faisant quelques courbettes de temps à autre. Mais, on appréhende rapidement au fil des lignes, son véritable potentiel létal. De tous l’équipage, il est celui dont se méfie le plus Lucius

Olivaw dispose de puissants pouvoirs psychiques. Au-delà de son verni de pseudo "chef d’orchestre", c’est un être cruel et avide de pouvoir. Très calculateur. Il manipule aisément ses anciens frères. Le moment venu, il sera néanmoins capable de retrouver la trace de Lucius au-delà des éons de la Toile.

Son garde du corps, Afilai, est d’un gabarit identique (Qui se ressemble, s’assemble ?).

C’est un fourbe, doublé d’un assassin. Il a tué de nombreux frères de légions dans le dos pour récupérer trophées et équipements. Il ciblait particulièrement les membres de la garde Phénix. Il a ainsi pu accumuler au fil des siècles un harnois terminator complet. Aussi hypocrite soit-il, Afilai n’en demeure pas moins un redoutable vétéran, très habile d’ailleurs dans l’usage de l’armure tactique dreadnought. Il repousse aisément les vagues d’assaut des corsaires Drukharis. Lucius le déteste et les quelques rencontres dans les coursives du croiseur, tournent à l’affrontement verbal. Afilai est d’ailleurs le seul astarte à bords du Diadem à avoir suffisamment de cran pour insulter l’Éternel les yeux dans les yeux. Le garde du corps s’en amuse presque à chaque fois.

L’apothicaire Cesare. Ce personnage est tiraillé entre la fidélité de ses frères et celle de sa charge. En effet, il assiste depuis des éons à la corruption progressive de sa légion, et il participe en même temps à la confection et la distribution des drogues inhumaines dont se délectent constamment ses frères. Il est corrupteur, et tente de sauver ce qui reste. Cesare semble jouer un rôle de modérateur auprès de Lucius. Il est d’ailleurs l’astarte le plus posé de l’équipage du croiseur. Le moins audible aux chants du Prince des ténèbres….

Les apparences sont trompeuses. C’est l’un des plus anciens membres de la IIIème. Un fils d’une famille noble d’Europa donné à l’Empereur et ses scientifiques en guise de présents de soumission. Il a donc connu toutes les époques de la légion. Le corps de cet apothicaire ne vieillit pas et on apprend dans le récit que ce fait est aussi un don du Warp. Il pensait y échapper et pourtant, le Prince du Chaos l’a étreint d’une manière tout aussi étonnante que Lucius. C’est aussi un membre du Consortium de Fabius Bile. Un autre de ses élèves prodigues. Il trahit Lucius et aide Bile à le livrer aux Eldars noirs. Curieusement, à la toute fin du récit, Lucius lui pardonne et le convie à se joindre de nouveau à sa horde.

Et enfin Lucius dit l’Éternel. Nous sommes assez loin du portrait brossé dans les romans de l’Hérésie. Le « lèche-bottes hypocrite qui ne sait pas faire la différence entre la supériorité et la condescendance » a considérablement changé. Son corps notamment.

Il a des sabots de corne ambrée à la place des pieds. Une tête de monstre. Les anciens ports d’interface parsemant son corps ont disparu pour laisser place à d’horribles mutations (yeux, sangsue rouges….)

Son esprit est particulièrement complexe. Atteint de solipsisme au premier degré, seul demeure son orgueil lointain échos de sa personnalité d’origine. Cet orgueil est évidemment poussé à son paroxysme. Le résultat : totalement ancré dans le présent, ses seuls soucis sont de trouver le combat ultime et de vivre le plus intensément possible les sensations procurées par ses actes. Il n’est pas particulièrement sadique (toute chose égale par ailleurs toutefois), ni dévot auprès du Prince du Chaos. Mais Lucius éprouve une certaine fierté de se voir reconnaitre tel un élu, et ce, même auprès d’une entité extra-dimensionnelle. Là encore, un trait de caractère d’origine.

Son fameux don : Lucius est absolument ravi de la malédiction attitrée. C’est une somme de sensation supplémentaire à vivre. En fait, le récit donne quelques indices sur le mécanisme en question. Son harnois en serait le point de pouvoir.

Son armure énergétique n’a plus rien de technologique. Fabius Bile la classe ainsi comme une machine-démon. L’ex-armure énergétique s’avère très malléable et peut s’animer en un miasme liquide. Lucius peut ainsi l’enlever en quelques secondes. Lorsqu’il se trouve dans ses quartiers personnels sur le Diadem, son harnois quitte son corps et vient se placer sur les coursives (Symbiote Vénom ?). Dans les faits, l’Eternel porte son armure en permanence. Bile et l’Archon Thyndrak estiment que le don d’immortalité se trouve dans cette étrange symbiose.

Notre bon docteur Fabius Bile est fidèle à lui-même : savant et traitre (Dans cet ordre ?). Lucius et lui entretienne un fort contentieux séculaire.

Fabius Bile n’a pas hésité à livrer ses propres frères à des xénos. On apprend d’ailleurs que cela n’est pas son premier coup d’essai. Les légionnaires délivrés par Lucius des catacombes commorrites faisaient justement partie des premiers accords "commerciaux" entre le bon docteur et les ténébreux. Fabius Bile reste toutefois charitable = il offre à Lucius un nouveau dispositif de drogues de combat


Quelques incompréhensions fluff. N’étant pas spécialiste du fluff eldar , j’invite les connaisseurs à donner éventuellement des avis.

La toile est présentée finalement comme un sous univers poreux. L’auteur parle de sections totalement infestées par les démons. Il me semble qu’il n’en était rien à l’origine et qu’il s’agissait de la meilleure défense contre le Warp.

Les Eldars noirs me paraissent totalement abrutis : rien que pour le sport, ils n’hésitent pas à capturer des êtres parmi les plus dévots du chaos de la galaxie – ici les Emperor’s children. N’est-ce pas prendre des risques inconsidérés ?

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle = 4/5

Un bon moment. A part les quelques contradictions citées précédemment, c’est très intéressant. Les fans de la Troisième en auront pour leur argent.

J’espère voir une suite, ou d’autres romans de la part de cet auteur.


Noté bon

Perfection ! Le champ de bataille reçoit la présence d’un être digne de la lame de l’éternel!

Note globale = Total des points 15/20