The Growing Seasons
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
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Intrigue:
Dans un coin perdu de Ghyran, au fond d’une vallée isolée du reste du Royaume, une petite communauté humaine vit dans une simplicité heureuse et le respect des commandements vitaux (et pas des commandements de Vitoo, qui sont un peu différents, mais restent dans l’esprit1). Nous faisons la connaissance de la famille du chef spirituel de nos braves péquenauds, Fletch, alors que ce dernier se prépare pour aller prendre sa place dans ce qui peut être décrit comme le carnaval local : la Procession Féconde. Déguisé en Grand Chasseur Vert, qui semble être un cosplay très poussé d’Orion, Fletch mène ainsi les fidèles dans une balade autour de la vallée, jusqu’à arriver devant l’Arbre des Libations, qui doit être dûment arrosé2 afin d’honorer les traditions centenaires assurant à la Vallée Cachée sa prospérité. La cérémonie est toutefois interrompue avant son terme par l’arrivée d’un individu titubant et nauséeux, qui se trouve être Eilert, le fils fugueur de Fletch, ayant précédemment quitté la maison familiale et son village natale pour explorer le vaste monde, à la grande honte de ses parents. Le voici donc revenu en ce moment décisif, et si certaines voix s’élèvent pour que le déserteur soit chassé séance tenante (on a la rancune tenace dans les campagnes), Fletch et Hedda (femme d’icelui) se laissent convaincre d’héberger le fils prodigue, au moins le temps qu’il se refasse une santé. Dans la confusion, les ruraux s’en retournent à leurs masures sans avoir uriné sur arrosé l’Arbre des Libations, ce que Fletch prend plutôt à la rigolade. Evidemment, cet oubli aura des conséquences fâcheuses, et notre héros s’en voudra longtemps de ne pas avoir pris les cinq minutes nécessaires au respect de la tradition (je parie que sa vessie était pleine à ce moment, en plus).
Quelques mois plus tard, et alors que les récoltes sont prêtes à être lancées, Fletch est appelé à conduire un nouveau rituel pour débuter la saison de la Ferveur : le sacrifice d’une chèvre au milieu des champs en grains de la vallée. Préoccupé par la réintégration, pourtant assez réussie, d’Eilert dans la communauté, notre héros doit également composer avec, oh comme c’est étonnant, quelques cas d’une nouvelle maladie dont ni l’origine, ni l’antidote, ne sont connues. La cérémonie se passe cependant très mal, et pas que pour la chèvre, qui déverse un torrent d’asticots au lieu du sang attendu lorsque Fletch lui fait rendre gorge. Ce très mauvais présage, confirmé quelques jours plus tard par la perte de l’intégralité de la récolte, qui pourrit sur pied et se fait dévorer par des nuées d’insectes, n’est pas sans provoquer des remous parmi les villageois, d’autant plus que les cas de maladies se déclarent de plus en plus rapidement. Dépassés et effrayés par la situation, les bouseux souhaitent s’en remettre aux bonnes vieilles méthodes, comme l’incinération de sorcières (ils sont moyen chauds pour s’en remettre à un bouc émissaire, après le foin causé par le dernier), ou à défaut, le lynchage d’étrangers, Eilert dans le cas présent. Ayant réussi à calmer, au moins pour un temps, les velléités sanguinaires de ses concitoyens, et convaincu ces derniers que la meilleure solution à leur problème était de se mettre en quarantaine et d’éviter de prendre des douches (ce qui est à la fois merveilleusement altruiste et parfaitement suicidaire), Fletch n’a plus qu’à espérer que la situation va s’améliorer.
Spoiler alert. La situation ne s’améliore pas. Au contraire, la riante petite vallée se transforme petit à petit en Zombieland, forçant les rescapés, de moins en moins nombreux et de plus en plus paranoïaques, à prendre des mesures drastiques, comme enfermer chez eux les villageois trop atteints par le mal en attendant qu’ils crament leurs derniers PV. Dans ce cauchemar permanent, Fletch a au moins le réconfort de pouvoir compter sur une famille unie, jusqu’à ce que son deuxième fils, Peer, fasse une poussée de Nurglisme aiguë, annoncée par une thelaziasis de mauvais augure. Pour ne rien arranger, un groupe de péquenauds désespérés décide de purger l’infection en bastonnant les individus suspectés d’avoir provoqué cette dernière, ce qui n’exclut pas grand monde au final. Flecht parvient tout juste à épargner le gourdin à Eilert, mais doit se résoudre à s’appliquer sa propre médecine et à s’enfermer avec ses proches dans leur maison…
…La fin n’est pas longue à venir à partir de ce moment. La santé des claquemurés se détériore rapidement, jusqu’à forcer le pater familias à confiner ses femmes et enfants à l’étage. Lui-même mal en point, il prend la décision de partir en beauté et met le feu à sa maison, en se gardant bien d’en sortir. Dans ses derniers moments, alors qu’il contemple la ruine qu’est devenue sa vallée bien-aimée, il a l’ultime douleur de voir Eilert, clairement marqué comme un Elu de Nurgle, repartir de la vallée avec son baluchon sur l’épaule. Comme quoi, on a bien tort de ne pas faire confiance au bon sens paysan.
1: Comme tromper son mari/sa femme avec 16 personnes différentes. Très bon pour le brassage génétique.
2: Comme Strachan décrit le tronc comme marqué par des centaines d’années d’offrandes et que la procession s’arrête tous les cent mètres pour que ses participants boivent un coup, on ne m’ôtera pas l’esprit que la consécration de l’arbre passe simplement par un coup de goupillon (procédé tellement peu naturel).
Avis:
Pour sa deuxième soumission pour le compte de la Black Library, cette fois dans un format un peu plus conséquent que son initial The Widow Tide, Richard Strachan livre une version pestiférée des Quatre Saisons, qui, si elle s’avère plus aboutie que son travail précédent, n’est pas non plus, à l’instar du mystérieux Eilert, exempt de tous soupçons. En sa faveur, retenons une narration maîtrisée, la descente dans l’horreur de la Vallée Cachée, vue à travers les yeux de Fletch, se déroulant avec une implacable logique, depuis les discrets signes avant coureurs négligés par les personnages jusqu’à l’annexion totale et définitive de ce coin de Ghyran par les promoteurs de Papy Nurgle. D’un autre côté, on peut se demander si tout cet espace était nécessaire – autrement que pour instiller au récit une ambiance désespérée, s’entend – à l’aune de l’intrigue simpliste qui sous-tend ce récit. Car, oui, celui que tout indique comme le coupable est coupable, et comme notre héros est trop borné pour remonter sa piste, cette pourriture d’Eilert aura la partie facile du début à la fin de la nouvelle. Cela aurait pu se comprendre si Strachan avait donné au lecteur autre chose d’intéressant, comme une explication sur la manière dont le cultiste s’y est pris pour contaminer toute la vallée, mais rien de tel ne sera explicité1. Bref, plus de forme certes, mais pour la substance, nous n’y sommes toujours pas.
1: La relecture de la nouvelle m’a de plus fait noter que des fleurs aux formes suspectes étaient présentes dans l’écosystème local (et connues des villageois, puisque leur guérisseur recommande de les suspendre à la porte des maisons pour combattre l’infection) avant le retour d’Eilert. Du coup, une explication sur qui a fait quoi et comment n’aurait pas été de trop.
Par Red Qafe
Avant-Propos
Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
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Résumé
Dans une vallée isolée, les villageois s'apprêtent à faire une fête liée au passage des saisons, aux moissons, aux récoltes... (ils font beaucoup de fêtes liées à leur unique moyen de survie : l'agriculture. Ils fêtent et vénèrent la Vie)
Mais ils sont interrompus par le retour du fils aîné du chef du village, qui était parti à l'aventure bien des années plus tôt. Si le jeune homme est froidement accueilli par son père, au début, il se fait une place dans la communauté en allant aider un peu partout et en racontant ce qu'il a vu au fil des années.
Alors que la communauté va célébrer la fête suivante, le temps est maussade, et il semble que certaines personnes soient tombées malades.
Le chef du village doit égorger une chèvre, offrande à la Vie, mais de la plaie de l'animal tombe une pluie d'asticots, souillant la terre et rendant malades plusieurs autres personnes.
Les cultures meurent. Les gens tombent malades. Certains prétendent voir des chèvres marcher avec une bouche au niveau du ventre. D'autres parlent à des tumeurs qui leur sont apparues, et celles ci leur répondent.
Le chef réunit la communauté. Il veut les rassurer, tout rentrera dans l'ordre. Mais ils ont peur. Isoler le bétail ne ralentit pas les contaminations. Certains disent que la maladie est propagée par les vers, ou les mouches, ou les rats, les oiseaux, voire même des farfadets qui se promènent la nuit. Certains accusent le fils revenu de l'étranger.
Certains disent qu'ils ont offensé la Vie, les deux dernières cérémonies se sont mal passées et ils sont punis.
Le chef parvient à les convaincre de rester dans la vallée : s'ils sont malades, contagieux, alors autant ne pas quitter les lieux, pour ne pas risquer de propager la maladie...
Quelques temps plus tard, le chef du village et d'autres habitants se sont constitués en milices. Ils surveillent la bonne tenue des quarantaines, mais il semble que quelqu'un décloue les planches pour laisser sortir des contaminés. Ils rattrapent l'un des fuyards, un vieillard qui ressemble plus à un cadavre ambulant, et le ramènent chez lui... le vieil homme semble vivre avec le cadavre de sa femme, mais la quarantaine doit être préservée.
Alors que le chef rentre chez lui, il croise d'autres personnes, qui ont capturé le fils. Ils l'accusent de l'avoir trouvé en train de déclouer la maison d'un contaminé (sans doute mort) mais lui dit qu'il a entendu du bruit et voulait s'assurer qu'il ne tombe pas sur la personne qui libère les contaminés. Le chef défend son fils, se bat contre l'un des hommes, finit par dire à tout le monde de rentrer chez soi, et à son fils de se cacher.
Il décide de se mettre en quarantaine avec sa femme et ses deux autres enfants. Mais l'un d'eux a un ver dans l'oeil.
Enfin, le chef est seul au rez de chaussée de sa maison. Sa femme et ses enfants, à l'étage, sont contaminés, peut être morts et revenus à la vie. Lui a des ulcères aux mains. Il met le feu à la maison, souhaitant mourir avec sa famille.
Par la fenêtre, il voit son fils aîné, avec un baluchon sur l'épaule, qui s'en va tranquillement...
(Le fils aîné est sans aucun doute un serviteur de Nurgle, qui a transformé une vallée paradisiaque en jardin du Grand Père)