Lemartes: Guardian of the Lost

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Une catastrophe minière s’étant produite dans la ceinture d’astéroïdes entourant la planète de Phlegethon a des conséquences tragiques pour les habitants de ce monde ruche, et démontre de façon irréfutable que les Blood Angels sont des planqués. Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Tout fera bientôt sens pour vous, lecteurs.

Le prélude de notre histoire suit la trajectoire misérable et ténébreuse de Baldwin Morrov, l’un des mineurs piégés dans une galerie creusée dans l’une des nombreuses petites lunes orbitant autour de Phlegethon. Notre homme possède la capacité, totalement inutile pour lui et pour l’intrigue, de percevoir les prières qui sont adressées pour son salut. Au fur et à mesure que ces dernières se font moins nombreuses, les habitants de Phlegethon renonçant à envisager que la catastrophe a laissé des survivants, Morrov commence à déprimer, et, comme la plupart de ses camarades d’infortune, sombre dans la folie et le cannibalisme. Lui aura pourtant la chance de taper dans l’œil et le trône de Khorne, qui décide de jouer un tour pendable à ses voisins du Matérium en faisant de Morrov son prophète. Ayant trouvé par miracle un chemin jusqu’à la surface de la lune, Mo’ est récupéré par une équipe de secours qui passait dans le coin, et ramené en toute hâte sur Phlegethon afin d’y recevoir les meilleurs soins possibles, en sa qualité de héros et martyr. L’opération de com’ du Gouverneur local, qui a poussé le dévouement jusqu’à porter lui-même le brancard de Morrov, tourne toutefois au vinaigre lorsque ce dernier se réveille brutalement en salle d’opération, et balance un gros « BOOOOOOOOOOOOOR*EEEEEEEEEEEL DE M*RDDDDDE » à la cantonade, plongeant immédiatement ses soignants, puis par le jeu d’une contagion très rapide, toute la population de la ruche Profundis, dans une frénésie sanguinaire. Le début des ennuis pour Phlegethon.

À l’autre bout du Segmentum, nous faisons la connaissance de nos véritables protagonistes et antagonistes. À ma droite, le Chapelain Lemartes, dont la Rage Noire s’exprime littéralement et littérairement par son utilisation de phrases très courtes. Pas plus de quatre mots. Parfois cinq. Mais c’est rare. Concentré il doit rester. Tout le temps. Faire la part des choses. Respirer profondément. Boire de l’eau. Beaucoup d’eau. À ses côtés, son thérapiste personnel, le brave et haut Prêtre Sanguinien Corbulo, qui passera beaucoup de temps dans la novella à demander à Lemartes où il est, afin de s’assurer qu’il n’est pas enfermé dans une lubie terrestre dangereuse1. Enfin, un mot sur le Capitaine de la 4ème Compagnie des Blood Angels, Castigon, à la tête de la force envoyée par Dante sur Phlegethon pour remettre un peu d’ordre sur la planète après que les déboires du monde ruche ait fuité. Du côté des méchants, ce sont les Blood Disciples de Khevrak, une bande de Space Marines renégats et affiliés à Khorne, qui tiennent le haut de l’affiche. Leur connexion divine leur a permis de détecter la venue du prophète rageux sur Phlegethon, et comme ils s’en veulent encore d’avoir tué sa dernière incarnation du temps où ils étaient encore loyaux et formaient la 8ème Compagnie des Emperor’s Wolves, il se rendent également sur place pour… euh… faire des excuses à qui de droit, et se racheter aux yeux de Khorne.

Et c’est à présent qu’il me faut passer à la vitesse supérieure, tel un Rhino bénéficiant de la règle Moteurs Gonflés, car les 100 pages suivantes de ‘Lemartes: Guardian of the Lost’ sont d’une longueur et d’une lenteur absolue. Pour aller au fond des choses, nous suivons les Blood Angels alors qu’ils attaquent la ruche de Profundis, qui n’est plus peuplée que par des centaines de millions de Zombies de la Peste Raaaaage, afin de faire la peau au prophète susmentionné. Ce dernier les attend aux portes de la cité en faisant de la breakdance et du beat box très énervant, protégé par les Blood Disciples qui se répandent en excuses et en tirs de bolter. Les impériaux (il y a en plus des Blood Angels un régiment motorisé de Gardes de Fer de Mordian qui traînait dans le coin et cherche à se rendre utile) doivent à la fois repousser en permanence les assauts des citoyens enragés de Phlegethon, et composer avec les conditions climato-cataclysmiques difficiles que le prophète déchaîne sur eux toutes les vingt pages. Cela commence par un pilier de sang, qui aiguise la Soif Rouge des Blood Angels (dont Castigon, qui revient dans le droit chemin après que Corps de Bulot lui ait renversé le Graal Rouge sur la tête pour lui faire reprendre ses esprits) qui s’approchent trop à un niveau problématique. Puis on passe à une pluie de météorites. Puis à une vague de sang. Puis à un déluge de sang. Et pour terminer, un déluge de sang enflammé. Si ces intempéries rougeâtres n’affectent pas tellement Lemartes et ses petits copains de la Compagnie de la Mort, qui ont d’autres problèmes plus graves à gérer de leur côté, les Blood Angels « normaux », eux, dégustent méchamment, au point que Castigon, qui a sombré dans l’alcoolisme sanguinaire une deuxième fois au cours de l’histoire, et a été sevré une deuxième fois par Corbulo (qui lui a juste donné un grand coup de Graal sur le crâne), décide héroïquement de donner le commandement au Chapelain, et de rester tranquillement à l’abri dans son Rhino jusqu’à la fin de la bataille (avec Coco, évidemment). C’est d’autant plus drôle que les Mordians du Colonel Reinecker, eux, réussissent à maintenir leur discipline malgré tout ce qu’ils prennent dans les dents, depuis les hordes de rageux de Profundis jusqu’aux manifestations démoniaques de force 88 sur l’échelle de Magnus, en passant par les assauts des Blood Disciples et ceux de la Compagnie de la Mort de Lemartes (un malentendu2). Comme quoi, la taille et le nombre d’organes surnuméraires ne fait pas tout…

…La surprise du chef et l’invité de marque de la fin de la novella sera ce bon vieux Skarbrand, qui se matérialise finalement (seul) dans le money time, et provoque la mutation des Blood Disciples survivants. Annandale nous tresse un parallèle entre le rachat impossible du démon majeur et celui des Space Marines du Chaos aux yeux de Khorne, dont la bouderie est éternelle, mais who cares à ce stade franchement. Les derniers Mordians donnent leur vie pour distraire le Buveur de Sang, ce qui permet à Lemartes et aux Blood Angels ne s’étant pas fait porter paal de monter une charge décisive sur les positions ennemies. Après un dernier round de corps à corps meurtrier, Skarbrand est renvoyé à ses chères études, les Blood Disciples massacrés ou mis en fuite, et le calme peut enfin revenir sur Phlegethon (il reste encore quelques millions de Zombies enragés à euthanasier, mais la femme de ménage peut s’en charger). De son côté, l’inflexible Lemartes regagne sans faire d’histoire sa camisole énergétique, son impeccable self control lui permettant de repousser encore un peu l’exécution sommaire qui lui pend au bout du sellion. Une tisane à l’aubépine, et ça repart.

1: Lemartes lui répètera au moins aussi souvent que sa méthode ne sert à rien car il n’y a que lui qui peut se faire revenir à la réalité. Mais ça ne décourage pas Corbulo.

2: Après coup, Lemartes vient engueuler le Colonel Reinecker dans l’hôpital de campagne (il s’est fait à moitié arracher le bras par le Chapelain), car ce dernier a osé voulu faire son devoir en progressant vers l’objectif. On peut être très zélé et de très mauvaise foi.

Avis:

Je dois à David Annandale d’avoir écrit le premier texte publié par la Black Library qui m’a semblé tellement long, et disons le tout net, chiant, que j’ai douté de ma capacité à en venir à bout. Ce ‘Lemartes: Guardian of the Lost’ manque en effet tellement d’idées pour meubler ses 125 pages que l’auteur étiiiiiiiiire/répète jusqu’à la nausée les trois péripéties auquel il a pensé pour l'animation de cette campagne d’une banalité confondante. Je pense sincèrement que cette novella pourrait être moitié moins longue, garder la même structure et les mêmes événements, et s’avérer plus lisible que cet extended cut qui pourrait être sous-titré « Voyage jusqu’au bout de l’ennui ».

Si ce défaut structurel, sans doute causé par le besoin d’Annandale de donner à son éditeur un moyen format sur un sujet qui ne l’intéressait pas vraiment, est pour moi le plus gros point noir de ce texte, ce n’est pas le seul (comme souvent avec cet auteur). Je dois également souligner quelques passages incongrus, comme Lemartes qui bugge pendant cinq pages à rentrer dans son Rhino en essayant de se rappeler s’il a laissé ses clefs sur Terra en M31 ou sur Phlegethon en M41, qui durent également bien trop longtemps pour la crédibilité de cette novella. Lemartes lui-même, ou plutôt le traitement qui en est fait par l’auteur, est d’ailleurs une autre source de crispation, l’abus de phrases courtes pour représenter la folie contenue du personnage s’avérant rapidement lassant, car peu clair pour le lecteur. Citons également la tendance d’Annandale à intégrer à sa narration des détails potentiellement important pour la suite de l’histoire, mais qui ne serviront finalement à rien (comme le fait que le mineur Morrov perçoive les prières sans être un Psyker, ou que les Blood Angels reviennent sur Phlegethon après plusieurs millénaires). Enfin, et c’est peut-être la critique la plus subjective que j’adresserai à ce ‘Lemartes…’, j’ai trouvé la distinction qu’Annandale fait entre Rage Noire et Soif Rouge artificiellement nette. Le fait que les membres de la Compagnie de la Mort soit immunisés aux effets du pilier de sang « grâce » à leur affliction enlève à mes yeux le côté mystique de cette malédiction centrale à l’identité des Blood Angels, et la rapproche plutôt d’une pathologie classique (comme une grippe qui empêcherait d’attraper un rhume). Bref, il n’y a à mes yeux absolument aucune raison, sincère ou déviante, de s’infliger la lecture de la véritable purge littéraire qu’est cette novella, et c’est pour moi une désagréable nouveauté : jusqu’ici, Annandale avait au moins eu l’amabilité d’être distrayant dans sa bofitude.

Fluff:

Phlegethon : Monde ruche imperial (ruches Profundis, Corymbus et Dacrima, cité de Penitence), dirigé en M41 par le Seigneur Gouverneur Uhlen. Entouré par une ceinture de lunes et petits satellites, exploités pour leurs ressources minières. Phlegethon (rq : référence à l’un des affluents du Styx, le fleuve séparant les vivants des morts dans la mythologie grecque) fut frappé par une épidémie de rage démoniaque, qui transforma une partie de sa population en zombies enragés.

Lemartes : Le Chapelain guide la Compagnie de la Mort des Blood Angels au combat. Il est lui-même atteint de cette affliction, mais parvient à garder assez de self control pour rester maître de ses actes. Il est cependant maintenu en stase sous le Mont Seraph lorsqu’il n’est pas en service.

Blood Angels (Personnage nommé) : Capitaine Castigon (4ème Compagnie, les Chevaliers de Baal).

Blood Angels (Vaisseaux nommés) : Croiseur d’attaque Crimson Exhortation, Stormravens Bloodthorn, Cruentus et Grail of War, Thunderhawk Primarch’s Wings.

Blood Disciples : Bande de Space Marines du Chaos affiliés à Khorne, issus des rangs de la 8ème Compagnie des Emperor’s Wolves. Les Blood Disciples sont menés par le Capitaine Khevrak, et possèdent le croiseur d’attaque Ira Sanguinem. Ils furent décimés par les Blood Angels au cours de la campagne de Phlegethon.

Par Nico.

Avant-Propos

Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Résumé

Là aussi, je vais faire quelques phrases avec mes notes. Il va y avoir du spoil, mais bon vous ne perdez pas grand chose. Dans cette histoire, on a des personnages connus: le capitaine Castigon, Corbulo et à la fin Skarbrand

Le scénario est du déjà vu puissance 10 000 (j'me demande si c'est pas la BL qui impose ça aux auteurs, même eux doivent en avoir marre): une planète, une maladie étrange qui donne la rage aux habitants, la Garde qui se fait poutrer, on apprend en fait que des Space Marines renégats sont à l'origine du truc, avec un mec qui utilise le bain de sang (sacrifice de la population) pour invoquer un démon, les BA arrivent, éclatent tout le monde, le démon est invoqué, duel Lemartes vs Skardbrand, les BA gagnent, au revoir.

Le truc un peu original c'est que les renégats sont en fait d'anciens Space Wolves, ce qui est très rare. C'est toute la 8ème compagnie qui a sombré pour une raison pas vraiment expliquée, ils sont adeptes de Khorne et se font appeler les Blood Disciples. Le soucis est que le fait que ce soit des SW est très peu exploité, à part 2 ou 3 trucs vite fait en rapport, pour le reste on dirait des renégats lambda.

L'épidémie intéresse Corbulo, cela créer une certain colère sur les infectés, et pour lui il y a peut être des similitudes avec la Rage. Il veut étudier cela, pour tenter de trouver un remède.

Le livre se concentre bien sûr pas mal sur Lemartes. Il lutte en permanence pour contrôler sa Rage, il se concentre pour rester présent lorsqu'il voit le passé resurgir (Bataille de Terra). C'est difficile pour lui et plutôt bien décrit, plus il se bat, plus il a une rage intérieure lui apportant des moments de confusion entre la réalité et les rêves. Il tente de trouver des liens pour se rattacher au présent (des noms, des objectifs, un lieu, etc), rester lucide. C'est un combat de chaque instant, garder une maîtrise de lui est une torture, une épreuve de tous les instants. Il s'estime perdu mais capable d'agir, il ne sera jamais guérit mais tant qu'il lutte mentalement il pourra servir le Chapitre. Il n'a aucun espoir, il n'existe aucun remède, il tente au mieux de retenir c'est Rage qui le transformera inévitablement un jour en monstre.

Dans le livre, en fait régulièrement Lemartes part dans des délires sur l'HH, il confond les ennemis (et alliés) avec des Sons of Horus, il se croit sur le Vengeful Spirit et cherche à tuer tout le monde. Mais avec des pensées en italique, il tente de se recadrer.


Bref, le scénario n'est pas palpitant et ultra classique dans sa construction. Lemartes va au combat avec la Compagnie de la Mort, ceux ci obéissent au Chapelain vu qu'ils partagent la même réalite. Ils sont violents, bourrins et presque hors de contrôle. Lemartes fait un petit parallèle entre la Soif, qui est l'instinct, et la Rage, qui est la passion.

A un moment, en plein combat contre les cultistes, les GI débarquent en croyant aider (alors qu'ils avaient eu l'ordre ferme de ne pas interférer). Résultat: la Compagnie de la Mort et Lemartes leur fonce dedans en les prenant pour des Sons of Horus. C'est un vrai massacre, Lemartes met du temps à comprendre que les Sons of Horus meurent beaucoup trop facilement, seule l'intervention des BA pour faire bouclier va lui faire reprendre son esprit. Les GI sont quelques peu traumatisés et ont ensuite légèrement peur de lui...

D'ailleurs, les GI sont des Mordians de la Garde de Fer. Et j'ai trouvé que les passages du point de vue de leur colonel les meilleurs du livre. Peut être parce que les BA ne m'intéressent pas et que j'aime les Mordians, mais j'ai trouvé ces passages cool et plus intéressants à suivre que le reste. La fierté typique des hommes de Mordia va mener ce régiment, ou plutôt leur colonel, à leur perte.


Au final, le livre est moyen vite fait. Le scénario se devine dès le début, les seuls intérêts sont les apports fluff. Mais je ne peux pas dire si c'est plein de nouveautés sur les BA ou juste des redites du Codex, avis aux experts. Je pense que Lemartes est plus développé que dans les quelques paragraphes du Codex, donc peut être intéressant pour les fans BA.

Tout comme Mephiston: Lord of Death, ce livre ne m'a pas emballé plus que ça. Je suppose qu'Annandale va continuer cette série avec Astorath. Mais la BL fait vraiment une série de novellas médiocres (tous les Lords of the Space Marines, avec Arjac, même les cover sont pas top), pour vendre de l'édition limité et surement booster les figurines. Les scénarios ne sont pas originaux et de toute façon le format Novella ça va pour certains trucs, mais sinon je trouve ça toujours beaucoup trop court pour avoir le temps de développer des personnages et une intrigue.

Ghost, si jamais tu lis ce livre un jour je pense que tu auras des choses plus précises que moi à dire sur le fluff et l'intérêt relatif de cette novella.