The Dark King
Par Gilian
L’histoire du livre
La fuite de Konrad Curze après ça tentative de meurtre sur Dorn. Ou comment Curze a définitivement laissé la place au NightHaunter
L’histoire avec un grand H
Alors que la campagne de Cheraut touche à ça fin, les Night Lord commence à massacrer méthodiquement les prisonniers pour servir d’exemple au reste de la population. C’est a se moment que Dorn arrive et qu’un débat s’engage entre les deux primarques pour savoir s’ils vaut mieux tenir une population par la peur ou par le cœur, discussion philosophique s’il en est mais qui ne peux avoir de réponse satisfaisante pour les deux parties. Curze decide de partir avant que la situation ne devienne trop explosive.
Quelques temps plus tard alors que Fulgrim a raconté a Dorn les rêves de futur brisé de Curze. Dorn décide d’aller lui faire la moral mais Curze n’étant pas Sigismund, Dorn va se faire proprement dérouillé et ne devra son salut qu’a l’arrivé impromptu de Sigismund.
Alors qu’il doit être ramené sur Terra pour y être juger, Curze decide de partir et de fuir loin de ces frères et en passant vaporise Nostramo…
Personnages
Konrade Curze : a se moment de l’histoire il n’est pas encore fou. Il a des crises de démence et sait que son père va le faire tuer. Il reste persuadé que l’on peut diriger la galaxie par la terreur en faisant des exemples. C’est assez drôle de voir qu’au final c’est lui qui avait raison.
Par contre il m’massacre ça planète avant de devenir complètement fou et a un moment ou il est lucide mais on nous explique pas pourquoi.
Capitaine Shang : Je n’en avais pas parlé dans « des armes sauvages » du coup j’en parle la. C’est un des deux capitaines de la garde d’honneur du primarque, l’autre étant Sevatar.
Conclusion
Je pense que cette nouvelle n’est pas a ça place, elle aurait du faire suite a La tour Foudroyée ou Dorn parle de ces peurs.
Ensuite McNeill aurait du se contenté de parler de Cheraut, en à peine 16 pages c’était trop ambitieux de vouloir parler aussi du massacre de Nostramo surtout qu’on y revient plus tard avec le prince des corbeaux.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Ça se bouscule dans le crâne de Konrad Curze, Primarque des Night Lords. Visionnaire sociopathe et dépressif, notre ami a bien du mal à rentrer dans le rang de la fratrie, et à se faire accepter par ses frangins. Demandez à Rogal Dorn par exemple : une petite dispute de rien du tout après un différent mineur à propos de la pacification pas si pacifique que ça d’une planète qui jouait les kékés devant Pépé, et ça se finit dans les larmes, le sang, et les larmes de sang. C’est en tout cas en position compromettante que ce fayot de Sigismund trouve le Nighthaunter au début de la nouvelle, juché sur la forme prostrée du pas encore Prétorien de Terra, qu’il a agressé violemment pour une raison encore indéterminée. Boys will be boys, comme on dit en Albia.
Enfermé dans sa chambre dans l’attente de son jugement prochain, pendant que cette mauviette de Dorn réapprend doucement à manger avec une paille, Curze a tout le temps de repenser aux derniers événements l’ayant mené droit à la case prison. Au commencement était donc la campagne de mise en conformité de Cheraut, menée de concert avec les Imperial Fists et les Emperor’s Children. Malgré la victoire remportée par les impériaux, les techniques de soumission un peu trop extrémistes des Night Lords, consistant à exécuter froidement tous les prisonniers adverses plutôt que de leur mettre une tape sur les fesses (ou l’inverse dans les cas des Emperor’s Children, mais on s’égare) et de les laisser partir, provoqua l’ire de Rogal Dorn. Arrivé sur place en gueulant « Curze ! », ce qui n’était pas un bon signe avant-coureur, comme tous les employés polyvalents du monde peuvent en témoigner, Mellow Yellow tenta de faire comprendre à son frère pourquoi il fallait mieux la jouer plus cool auprès des locaux, sans parvenir à convaincre ce dernier des avantages du management bienveillant. Et Curze de démonter la logique fraternelle en remettant un bolter et un totem d’immunité à un prisonnier, le premier réel et le second factice. Sans doute inspiré par la dernière saison de Koh-Lanta, le Jean-Bernard Moundir du Segmentum crut toucher le gros lot en faisant feu sur le Primarque qui lui avait tourné le dos, mais ne toucha en fait que le grelot du bonnet de Curze, qui lui décolla les gencives d’une mandale bien sentie pour lui apprendre 1) la vie, 2) à viser un peu mieux et 3) les conséquences d’une opposition à l’Imperium. Conclusion : il y a vraiment des baffes (énergétiques) qui se perdent. Cette démonstration graphique de la faiblesse du caractère humain ne convaincant pas Dorn non plus, les Night Lords acceptèrent de partir regarder le dernier Batman dans leur vaisseau avant que la bande à Jauni ne commence à faire du vilain. Grosse ambiance parmi la smala impériale, donc.
La tension aurait pu redescendre n’eut été la mauvaise idée de ce cafardeur de Fulgrim d’aller raconter les dernières visions macabres de Curze à ce psychofrigide de Dorn, qui accueillit très mal le délire de persécution et les allégations de (futures) maltraitances que le Nostradamus de Nostramo proféra à l’égard de son paternel dans ce moment de faiblesse. Et le secret médical alors, Fulgrim? Malheureusement pour le Chevalier Blanc Jaune de l’Imperium, ce n’était pas le moment de venir chercher des noises au Nighthaunter, qui lui tomba dessus with extreme prejudice comme on dit en Merica. Vous connaissez la suite.
« C’est bien beau tout ça, mais j’ai d’autres chats à écorcher » se dit alors Curze, qui résout donc de s’évader, peu enclin qu’il est d’aller s’expliquer de ses actes sur Terra d’une part, et soucieux d’aller remettre un peu d’ordre sur sa planète, transformée en zone de non droit depuis son départ en croisade d’autre part. Bien évidemment, sa piaule est étroitement surveillée par des Templiers et des Gardes Phénix, mais ce n’est pas un problème pour un Primarque, et encore moins un Primarque en armure (parce que oui, on lui avait laissée…), qui s’amuse donc sous peu à trucider ses matons en faisant du pole dance autour des colonnes de sa chambre. Quand les renforts arrivent, il est déjà trop tard…sauf pour essayer de récupérer la moquette, qui s’est prise quelques litres de sang dans la trame. Ça leur apprendra à être à l’heure.
Un peu plus tard, nous retrouvons Konrad, toujours accompagné de son écuyer Shang1, engoncé dans sa magnifique cape de patagium2, sur le pont du Nightfall, à deux pas de Nostramo. Après avoir fini de tirer ses cartes, qui donnent toujours la même prédiction funeste à base de colombe monstrueuse et de lune royale, Curze passe en mode méchant de série B et ordonne la destruction de sa planète, non sans avoir consulté une dernière fois les statistiques, très détaillées, de la criminalité locale. Ça n’allait peut-être pas fort sur la fin, mais l’INSEE de Nostramo continuait à faire son boulot de façon superlative. Puisque personne n’en parle, il faut bien que je le fasse. Bref, clap de fin pour notre histoire, le petit Konrad s’étant mué en grand méchant Nighthaunter, ou la peur incarnée dixit lui-même. On comprend mieux pourquoi Dorn n’a jamais pu passer de sa veilleuse…
1: Je dis toujours car il était venu rendre visite au parloir à son patron sur Cheraut, mais ne sert tellement à rien dans l’histoire que je n’ai pas trouvé comment l’introduire avant cela.
2: Googlez le terme, et représentez vous le style de notre bonhomme. Heureusement qu’Aaron Dembski-Bowden l’a forcé à passer la main (de façon littérale) à Sevatar dans le rôle du fidèle Capitaine, sinon on aurait été marron.
Avis
N'en déplaise à Brassens, le temps fait quelque chose à l’affaire, en tout cas en ce qui me concerne et quand je lis (et relis) des nouvelles de l’Hérésie d’Horus. Prenons (au hasard) le cas de The Dark King : lors de ma première lecture, il y a quelques années, j’avais plutôt apprécié cette présentation de Konrad Curze, alors au pic de sa sociabilité et de sa santé mentale. Je pense que ce sentiment aurait été encore plus marqué si j’avais pris connaissance de ce texte au moment de sa première publication, en 2007. Il s’agissait alors d’une des toutes premières plongées dans une Hérésie encore naissante, et peuplée de figures mythiques mais connues uniquement par le fluff des suppléments de jeu. Voir pour la première fois des Primarques se tirer la bourre, et vivre aux premières loges un épisode aussi crucial que la destruction de Nostramo, voilà une expérience peu commune pour un lecteur de l’époque !
Cependant, avec le recul apporté par plus d’une décennie, et des centaines de contributions à la série, je dois dire que mes retrouvailles avec ce texte historique ne se sont pas révélées très satisfaisantes. Si j’ai apprécié la tentative de McNeill d’intégrer dans son récit une dimension philosophique (Imperium solidaire vs Imperium tortionnaire, pour résumer), comme il le refera quelques temps plus tard dans The Last Church, je trouve que l’auteur a péché dans sa mise en contexte du sujet traité, qui donne l’impression que Curze a pris la décision de détruire sa planète sur un coup de tête1 , ce qui colle assez mal avec l’image du prophète torturé qu’il avait (justement) essayé de dépeindre quelques pages auparavant. Passé ce moment, Curze devient un méchant en armure énergétique2 des plus classiques, comme la BL en comptait déjà des dizaines avant cela (certains créés par McNeill en personne). Le Nighthaunter reste un personnage intéressant, certes, mais on est loin de la profondeur qu’il gagnera sous la plume d’Aaron Dembski-Bowden, et il ne faut pas compter sur les autres protagonistes pour l’aider à briller (mention spéciale à Shang, qui a autant de personnalité et de répondant qu’un paquet de Chips). Bref, encore un cas de sénescence littéraire, ce qui est logique pour les œuvres les plus anciennes de l’Hérésie, mais pas une fatalité non plus ('The Lightning Tower', ou 'The Last Church' d’ailleurs…). Dommage pour notre Roi Sombre.
1 : Franchement, le dialogue avec Curze qui amène à ce basculement est d’une banalité confondante. On dirait que le Primarque demande quel temps il fait là-bas, ou qui a gagné la dernière coupe du monde de curling. Voire (encore pire), qu’il attendait que Nostramo parte à vau l’eau, ce qui est précisément la pire chose qui pouvait lui arriver.
2 : On soulignera d’ailleurs le génie des Imperial Fists et des Emperor’s Children d’avoir laissé son armure à un Primarque ayant failli tuer Rogal Dorn à mains nues dans l’attente de son procès.
Fluff
Tarot impérial : Parmi les cartes nommées, on trouve la Lune, le Martyr, le Monstre, le Roi Sombre, l’Empereur, la Colombe, la Mort.
Imperial Fists (Organisation) : Les couleurs du Premier Capitaine des Imperial Fists, Sigismund, sont le noir et le blanc (rq : cela explique la livrée des Black Templars).
Nostramo : La planète a une lune, Tenebor.