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De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Septième et avant-dernière nouvelle du recueil, et Chris Wraight joue avec les mots… Le retour de qui ? Et vers où ? Mais on aura vite la réponse.

L’histoire du livre

Terra est en ruines. La guerre est finie.
Mais pour Ilya Ravallion, le dernier combat ne fait que commencer.

Après avoir survécu à l’ultime siège du Palais Impérial, Ilya — vétérane brisée et sage oubliée de la Légion des White Scars — entreprend un dernier voyage : retourner chez elle. Accompagnée de Sojuk, un Space Marine blessé mais fidèle, elle traverse un monde dévasté, hanté par les morts, les souvenirs… et quelques monstres oubliés dans les ombres.
Dans les ruines d’une civilisation à reconstruire, alors que l’Empereur ne parle plus et que les Primarques s’éloignent les uns après les autres, Ilya cherche un sens à tout ce qui a été perdu. Peut-on encore semer quelque chose sur une terre brûlée ? Peut-on encore mourir en paix, quand on a vu l’horreur des dieux et des hommes ?

Émouvant, crépusculaire et empreint de dignité, ce récit est un adieu — à la guerre, aux héros, à un âge de légendes. Mais c’est aussi un acte de mémoire. Et d’espoir.

L’Histoire avec un grand H

La guerre est terminée. Horus est mort, et avec lui se referme le chapitre le plus sanglant de l’histoire impériale.
Ilya Ravallion n’éprouve ni culpabilité ni triomphe. Elle est vide, usée, survivante d’un cataclysme où tant d’autres ont péri.

Lorsque la nouvelle de la mort d’Horus parvient au cœur du Palais Impérial en ruine, Ilya est encore là, hagarde, son corps et son esprit à bout. Mais elle reçoit la visite de Sojuk, qui l’informe que leur Primarque, Jaghatai Khan, est vivant. Il l’emmène jusqu’à lui, dans les entrailles du Palais.

Ilya retrouve le Khan, gravement blessé, dans un état proche de la mort, maintenu en vie par des machines. Il est hanté par la guerre, marqué par son passage aux frontières de la mort, parlant de choses qu’elle ne comprend qu’à moitié. Pourtant, il se souvient d’elle, de leur lien, et l’appelle « sage ». Ce sont leurs adieux. Il est vivant, mais changé. Et Ilya sait qu’elle ne le reverra plus.

Elle quitte alors le Palais, escortée par Sojuk. Ensemble, ils traversent un Terra en ruines, couvert de cadavres et de machines brisées. Elle retourne dans la ville de son enfance.
Arrivés dans sa ville natale, Ilya retrouve sa maison d’enfance, délabrée mais encore debout. Elle s’y installe avec l’aide de Sojuk, qui veille sur elle. Elle est très affaiblie, à bout de forces. Elle se souvient de son passé, de son ascension dans l’armée, de son départ de cette maison, des Primarques qu’elle a servis. La guerre lui a tout pris, sauf ce lieu.

Mais la paix est illusoire. Un Space Marine renégat, une abomination survivante de la IIIe Légion, surgit dans la maison. Aveugle, monstrueux, affamé, il veut la tuer. Sojuk intervient, mais le combat est inégal. Alors, Ilya, avec les dernières forces qui lui restent, se jette sur le traître et le frappe avec un poignard sacré, ouvrant une faille décisive. Sojuk achève la bête. Elle s’évanouit, victorieuse.

Après cela, ses forces déclinent rapidement. Elle continue de parler avec Sojuk, lui transmet ses recommandations, ses conseils pour la reconstruction, pour la Légion, pour l’avenir politique de l’Imperium. Elle lui demande de remercier le Khan de l’avoir ramenée chez elle.
Un matin, Sojuk la trouve morte, paisible dans son lit. Il l’enterre dans le jardin de la maison, sans pierre tombale, et dépose son poignard auprès d’elle.

Il remet de l’ordre dans la maison, puis s’en va, prêt à repartir vers le Palais, vers la suite de la reconstruction.

Avant de partir, il regarde la terre qu’elle avait plantée.
Rien n’a encore poussé.
Mais elle avait planté.
Et c’est cela qui compte.

Conclusion

J’ai toujours pensé que Chris Wraight était doué pour raconter des histoires sans avoir besoin d’un grand combat ou d’une quête épique — et il le prouve une fois de plus. Pour moi, c’est définitivement la meilleure nouvelle du recueil (juste devant celle d’Abnett).
Wraight réussit là où Haley a échoué : il montre le basculement d’un monde, ce qu’il entraîne, ce qu’il coûte.

On y voit mourir un personnage que l’on a appris à connaître et à aimer au fil des années.
Tout est juste dans cette nouvelle : le thème, le ton, l’écriture…