Fist of Demetrius

De Les Archives Infinies
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Par Red Qafe

Avant-Propos

Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/236946-red-qafe/

Intro

A noter que ces romans ont plusieurs conflits de canon par rapport à d'autres écrits (Codex etc) sur Macharius et sa croisade. Par exemple, dans les romans on rencontre un jeune Logan Grimnar, alors que le canon dit que Grimnar dirige les Space Wolves depuis presque 700 ans... Même s'il ne les dirigeait pas pendant la croisade, il devait au moins être l'équivalent Space Wolf d'un Capitaine. Et je crois qu'il aurait déjà du être maitre du chapitre vu les dates.


L'histoire est plutôt bien écrite, sinon, pour ceux qui veulent ce que j'ai tendance à préférer : le point de vue des Gardes Impériaux, simples humains au milieu de conflits d'un univers qui les dépassent.

(de William "Bill" King je ne connais sinon que les trois premiers livres racontant les aventures de Ragnar Crinière Noire des Space Wolves)


La trilogie est principalement racontée par Leo Lemuel, un Garde Impérial issu du monde industriel de Belial VII, qui s'est engagé avec ses amis Anton et Ivan pour échapper à des gangs de leur cité-ruche. Mais elle n'est pas racontée au moment de la croisade, non. Leo Lemuel écrit ses mémoires entre deux combats contre des Orks plusieurs années après la fin de la croisade, souhaitant laisser une trace de ce qu'était réellement Macharius, face à tout ce que raconte la propagande impériale... En tous cas, c'est ce qui est dit dans le premier roman... A partir du deuxième, on est carrément en train de lire ses mémoires après qu'elles eussent été récupérées par l'Inquisition, et Leo est considéré comme mort... L'inquisition étudie deux élements : s'il est possible de canoniser Macharius, d'en faire un Saint impérial, et en même temps si Hieronymus Drake, le haut inquisiteur qui lui était assigné, a trahi l'Imperium... Vous comprendez à la fin.


Bref, Leo, Anton et Ivan se sont retrouvés à servir sur un Baneblade, appelé le Numéro Dix. Leo sert de pilote. L'unité méchanisée dont ils font partie est l'une des très nombreuses unités allouées à la Croisade de Macharius, qui en est alors à ses débuts.

Intrigue

Le deuxième roman se déroule plusieurs années plus tard, vers le milieu de la Croisade. Leo, Anton, Ivan, et Lèche-bottes, rebaptisé le Fossoyeur, sont maintenant des Gardes du Lion, les hommes de Macharius en personne, et celui-ci les considère comme des porte-bonheur. Le Fossoyeur est même à la tête du contingent. Cette position leur offre de nombreux avantages : ce sont les gardes du corps de Macharius, et ce qui ressemble le plus à des amis pour lui. Du coup, ils ont aussi accès à un équipement d'une classe supérieure (et vu qu'Anton a quand même un bras et la moitié du visage en aumentiques, c'est utile), les traitement réjuvenants (rien que ça !), des quartiers privés au sein du palais de Macharius, et pas mal d'autres avantages matériels.

Macharius vient de remporter une victoire du le monde de Demetrius. Il a conquis la planète, et en particulier le grand temple local, où se trouve un gantelet, le Gantelet de Demetrius, qui pourrait être rien de moins qu'un morceau d'une armure de Leman Russ en personne ! Macharius veut ramener la relique sur son monde capitale, il a des plans pour l'objet.

Mais lors du retour, le vaisseau est pris dans une tempête warp et ressort près d'une planète attaquée par des Eldars Noirs. Ceux-ci attaquent le vaisseau impérial alors qu'il effectue des réparations en vue de repartir, et des troupes d'abordage tombent sur le gantelet et décident de le ramener avant que le vaisseau ne retourne dans le Warp.

A noter que certains pans de l'histoire sont racontés à travers les yeux du chef de ces Eldars Noirs, qui n'est pas sur cette planète par hasard...

Parvenant à retourner à son monde capitale, renommé la Gloire de Macharius, le Seigneur Commandeur Stellaire Maître de Guerre (je sais plus quels titres il a à force) tire la tronche en s'apercevant que le gantelet a disparu. Vu qu'il voulait le rendre aux Space Wolves en échange de leur soutien pour sa croisade, c'est normal.

Macharius commence alors à échafauder un plan pour retourner sur le monde attaqué par les Eldars Noirs afin de leur reprendre la relique. Il compte d'abord utiliser ses ressources de croisade, mais il s'avère que cela ne sera pas facile... Drake le met en garde : Macharius a trop de succès, des gens puissants commencent à en prendre ombrage, et vu qu'il critique en plus certains fournisseurs de matériel parce qu'ils fournissent du matériel de qualité moindre, il va s'attirer des ennemis au sein de l'Imperium...

Qu'à cela ne tienne : il va utiliser le vaisseau d'un allié Libre-Marchand, vu que son vaisseau amiral a toujours besoin de réparations, va s'assurer des services d'une importante Navigatrice capable de passer à travers la tempête warp, et faire la rencontre des Space Wolves qui vont décider de lui confier un petit groupe pour l'aider, petit groupe mené par le jeune Logan Grimnar.

Et dans le même temps, Leo reçoit la visite d'Anna, l'assassin impériale qui agit avec lui comme si elle était son amante afin de lui soutirer des informations sur Macharius et la croisade. Les Space Wolves ont d'ailleurs senti l'odeur de la Callidus sur Leo et lui ont conseillé de rester à l'écart d'elle.

Bref, Macharius retourne donc avec son équipe et une petite armée sur le monde où le Poing de Demetrius se trouve. Ils combattent les Eldars Noirs d'abord dans l'espace, puis découvrent leur QG sur la planète et font front commun avec les locaux pour les attaquer.

Les Eldars Noirs sont concentrés dans une vallée remplie de ruines de l'ancienne civilisation aeldari. Les gardes font difficilement face à leur ennemi, qui est très agile, discret, léthal, et qui s'amuse à capturer régulièrement quelques gardes pour les torturer devant des hauts parleurs afin de saper le moral des gardes...

Mais au bout d'un moment, Logan parvient à capturer l'un des lieutenants du chef Eldar Noir (les Space Wolves sont bien les seuls capables de faire face à des Eldars Noirs sans trop de soucis) et le ramène à Drake pour que ce dernier use de ses pouvoirs psychiques afin de le torturer et de lire en lui. Une petite partie du plan du chef Drukhari est révélé : il attend qu'un portail précis s'ouvre... pourquoi il ne le sait pas.

Alors que les Eldars Noirs contre attaquent, le portail en question s'est ouvert. Le chef Eldar et sa suite s'y sont engouffrés, gardant avec eux le Poing de Demetrius car ils devinent que ça fout Macharius en rogne. Un groupe d'impériaux va les suivre. Il est composé de Macharius en personne, Drake et plusieurs de ses troupes de choc, Logan Grimnar, le Fossoyeur, Leo, Anton, Ivan, et plusieurs autres Gardes du Lion et gardes de base.

Ce qui se passe de l'autre côté du portail se déroule dans une autre temporalité. Plusieurs jours dans la dimension du portail équivalent à un quart d'heure dans le monde réel. C'est une dimension de poche, créée par d'anciens Eldars avant la Chute, afin d'espérer échapper au réveil de l'Assoifée (Slaanesh). Spoiler : ça n'a pas marché, ils se sont aussi fait bouffer l'âme. Sauf qu'avec le temps, certaines parfois laissent filtrer un peu de warp, sous la forme de couleurs qui donnent la nausée, les matériaux (moelle spectrale?) se sont parfois en partie désagrégés, bref, c'est pas le lieu de vacances idéal.

Alors que les impériaux prennent une pause, certains essaient de dormir, et sont assaillis de cauchemars, où ils voient les derniers moments de la civilisation aeldari, l'apparition en son sein de prêtres qui encouragent la population à rester sur sa pente déjà glissante pleine de plaisirs et de folie... Jusqu'au réveile de Slaanesh, où tous ceux qui n'ont pas fui (vaisseau monde) voient leur âme être absorbée par le Dieu du Chaos naissant...

Le groupe parvient finalement à atteindre une sorte de cité, vidée de ses habitants et à moitié en ruines, où les Eldars Noirs les massacrent à petit feu. Logan va parvenir à abattre les derniers ennemis.

Ne va rester que le chef, qui essaie de prendre le contrôle d'une machine, le but de son voyage en ces lieux, une sorte de machine à créer/modifier la réalité qui tire sa puissance du Warp (il espère d'ailleurs que la machine fonctionne bien et n'a pas été corrompue...)

Mais Grimnar, Macharius, Drake, Leo, Anton et Ivan (et le reste des gardes qui les accompagnent) vont permettre de l'arrêter. Sa machine est assez puissante : elle lui permet de faire poper comme ça une forteresse et des doubles de lui-même pour combattre les impériaux. Cela ne le sauvera tout de même pas.

Grimnar voit enfin le Poing de Demetrius. Il dit que c'est bien un artefact Space Wolf mais que c'était pas à Leman Russ... Les survivants quittent la dimension de poche (il leur a fallu plus de deux jours aller retour, mais dans le monde réel il ne s'est passé que 15 minutes) et Macharius reprend le commandement pour écraser les derniers Eldars Noirs qui restent...

Avis

Alors... Tout cela pour que Leo se retrouve Capitaine, à combattre des Orks pendant que les généraux de Macharius se battent entre eux pour récupérer ce qu'ils peuvent, pour qu'il soit ensuite porté disparu et présumé mort... Triste fin pour lui aussi, il aurait mérité de pouvoir prendre sa retraite...


Au final, les textes sont donc entre les mains de l'Inquisition, qui veut déterminer si Macharius peut être canonisé, et surtout sur Drake a trahi... et sur cette question, je m'interroge également. Drake a juste voulu trouver la meilleure sortie pour Macharius : mort au combat, en héros, en martyre pour l'Imperium, plutôt que souffrant de sa destitution et de la dégénerescence dûe à l'inefficacité des traitements juvenants. Voire, ce qui était craint, que Macharius refuse de rentrer sur Terra et se retrouve déclaré ennemi de l'Impérium.


La Croisade de Macharius aura duré 30 ans, où il aura volé de victoires en victoires, ramenant des centaines de mondes sous le giron de l'Imperium et dépassant même les frontières établies lors de la Grande Croisade. Par contre, il faudra 70 ans pour faire cesser les guerres civiles entre ses généraux, conflits que je mettrais sur le dos des Hauts Seigneurs qui ne pensaient qu'à destituer Macharius sans réfléchir aux conséquences engendrées par sa disparition...

Par Nico.

Avant-Propos

Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 3/5

Ce tome se situe 10 ans après le premier, Macharius a eu le temps de conquérir des centaines et des centaines de mondes pour la gloire de l'Imperium. On retrouve les personnages du précédent volume, à savoir l'Inquisiteur Drake, le personnage principal Lemuel, ses acolytes Ivan et Anton, leur lieutenant dont j'ai oublié le nom VF ("The Undertaker" en VO) et bien sur le grand Macharius qui ici occupe pas mal de place. Contrairement au premier roman où certains avaient critiqués ses faibles apparitions, ici il est un personnage majeur.

Au début du roman il arrive à mettre la main sur un importante relique, le fameux "Fist of Demetrius", un gantelet qui aurait appartenu à Leman Russ lors de la Grande Croisade. Il souhaite alors revenir vers son monde QG du moment "Emperor's Glory" mais bien évidemment tout ne se passe pas comme prévu. Leur vaisseau a une défaillance lors d'un voyage warp et se retrouve proche d'un planète en train de se faire attaquer par des vils Eldars Noirs.

Le second personnage principal du roman est l'Archon Ashterioth, qui bien évidemment va poser quelques contretemps à Macharius et son armée.

A savoir que les Gardes Impériaux et les Eldars Noirs ne sont pas les seuls apparaître dans ce roman...

... des Space Wolves font leur apparition au milieu du roman sous la forme du Loup Suprême Ulrik Grimfang. Ce qui donne lieu à une scène très sympathique d'ailleurs.

Il s'allie avec Macharius pour retrouver l'artefact et envoie une compagnie à ses côtés commandée par un tout jeune sergent du nom de Logan Grimnar...

Infos Lexicanum: King refait même revenir l'unité de Wolfblade pour un petit cameo, des Space Wolves assignés à la protection de la famille de navigateurs Belisarius, que l'on trouve dans le roman Wolblade sorti en 2003.

Le scénario n'est pas très passionnant et même un peu trop convenu à mon goût. Certes Macharius est plus présent mais on n'a pas vraiment de grosses batailles énormes pour la conquête d'une planète comme on pourrait s'y attendre pour une série sur les Croisades Machariennes ou simplement en regardant la cover. Ici ce sont quasi que des petites escarmouches.

Après les combats sont très bons, le personnage de Macharius est très bien décrit, son intelligence et sa compréhension hors normes des combats est captivante. C'est réellement passionnant de voir comment il détail ses plans d'attaque, comment il comprend le combat et comment il traite tout cela très rapidement et avec brio. C'est vraiment bien décrit et intéressant.

Le point de vue Eldar Noir est également bien traité, on ressent tout le mépris qu'ils ont pour ces mon-kheig tout juste supérieurs à des singes. Ashterioth est arrogant à souhait, toujours sûr de lui et incapable de remettre en doute ses qualités forcément supérieures. C'est vraiment fun d'avoir un côté Eldar Noir pour une fois, cela change des Eldars normaux moins excentriques...

Style et écriture

Style et écriture : 5/5

J'aime beaucoup la façon d'écrire de William King, ce n'est pas pour rien qu'il est dans mon top 3 des auteurs BL avec Abnett et ADB. Avec lui c'est toujours fluide, bien construit, propre. Je vois bien la différence entre ça et les livres que j'ai lu juste avant plein de formulations basiques, faciles et de répétitions. Ici c'est vraiment agréable à lire.

Le livre reprend la narration à la première personne de Lemuel, le garde du corps de Macharius, c'est une façon peu utilisée de raconter des histoires chez la BL et je dois dire que c'est bien foutu même si bien évidemment on se demande pourquoi se simple soldat se retrouve toujours là où il faut pour entendre les points importants de l'intrigue (même si l'auteur fait l'effort de justifier à chaque fois la raison de sa présence à un tel endroit).

Mais il n'est pas le seul à nous raconter son histoire, l'autre personne est le chef Eldar Noir, nous sommes aussi dans ses pensées, ce qui amène les points que j'ai déjà cités sur sa perception des humains.

Je tiens à signaler que pour une fois l'obligatoire (re)présentation physique des personnages en début de roman, souvent barbante, est ici faite de façon un peu originale en usant de l'argument d'une comparaison entre il y a 10 ans (premier tome) et maintenant par l'artifice d'un produit de conservation physique. Le personnage explique que telle ou telle personne a plus vieillie qu'une autre... ce qui amène cette description des personnages. Ce n'est pas grand chose mais comme pour une fois cela était un peu mieux amené que d'habitude je tenais à le noter.

Intérêt fluffique

Intérêt fluffique : 3/5

Nous sommes cette fois au coeur de la Croisade Macharienne, on comprend l'ampleur de la tâche. Macharius est un héros, l'homme le plus important et puissant de tout l'Imperium, il contrôle des centaines de mondes sur lesquels il fait construire des statuts à son effigie.

Pour lui ce n'est que pour le bien de l'Imperium, pour d'autres cela devient gênant d'avoir un adversaire de plus en plus inatteignable ou susceptible de faire sécession avec l'Imperium pour gérer son propre petit empire. Il commence à y avoir des allusions de complots contre le trop puissant Maître de Guerre, la jalousie grandie...

C'est marrant de voir à quel point les humains sont toujours aussi idiots, quand un Homme oeuvre pour le bien commun et agrandit comme personne le domaine de l'Empereur il y a toujours des gens pour tenter de saboter cela uniquement pour leurs propres petits intérêts personnels. L'avancée de la Croisade elle même est ralentie par tout ces manigances de nobles.

Tout ceci est très intéressant sauf que cela n'est qu'une mineure partie du roman, l'auteur néglige la Croisade dans son ensemble pour se concentrer sur cette histoire parallèle du Poing de Demetrius et cette guerre hors Croisade contre les Eldars Noirs. C'est dommage, au lieu d'avoir quelque chose d'épique sur cette grande entreprise guerrière, nous n'avons qu'une histoire parallèle, fluffiquement peu importante et des escarmouches.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle : 3/ 5

Je suis plutôt mitigé quant à ce livre, j'ai beaucoup apprécié certains points comme l'écriture, les aspects tactiques des combats, le personnage de Macharius ou la perception Eldar Noir. Et pourtant je suis quand même sur une certaine réserve.

Ceci est surement grandement dû au derniers Chapitres peu captivants et à une fin franchement naze. C'est dommage d'avoir une très bonne première partie de roman pour voir que la seconde n'est qu'une successions d’événements peu inspirés. On ne ressent pas vraiment de tension à la fin, le combat final est terriblement court et peu épique. Bâclé pour cause de délais à respecter ?

De plus les personnages sont peu développés, hormis Macharius et Drake (d'ailleurs une certaine tension commence à naître entre les deux, ce qui laisse présager à avenir conflictuel pour le dernier tome), ils sont juste là pour faire de la figuration. Déjà il n'y a pas vraiment de nouveaux personnages, ce sont les mêmes que dans le premier volume et c'est tout, le reste n'est qu'une succession de nobles et de gardes sans noms (hormis lors du passage sur Emperor's Glory).

Les acolytes du personnage principal, Anton et Ivan ne sont là que pour quelques scènes où ils dialogues ou se battent aux côtés de Lemuel et Macharius, mais leur place dans l'histoire est très marginale.

Mais LE personnage sous exploité n'est autre que le lieutenant du premier tome (dont je ne me souviens toujours pas du nom, désolé) "The Undertaker". Le mec au début du premier livre on ne peut pas le blairer, ensuite il lui arrive des misères et son personnage devient intéressant, extrêmement froid mais "couillu" (ce qui donne une scène plutôt épique au devant des balles ennemies sans peur). Ici il n'est cité qu'une poignée de fois et ne dois dire que 3 répliques dans tout le roman. C'est vraiment dommage.

Et Logan Grimnar est juste... comment dire... inintéressant ? On ne le voit que très peu et il ne dégage rien de spécial. Vraiment dommage pour un futur Loup Suprême ! Pourquoi faire venir un personne si connu pour l'exploiter si peu ? L'avoir jeune et seulement sergent aurait pu donner quelque chose de captivant fluffiquement.


Je pense qu'après les critiques de L'Ange de Feu comme quoi il était plus sur les hommes de la Garde que sur Macharius, William King a voulu corriger le tir en donnant plus d'importance au Seigneur Stellaire au détriment de tous les autres (et je ne parle pas des Eldars Noirs dont on ne connait que trois noms vite fait, un petit début d'intrigue et c'est tout).


En prenant en compte ceci et une fin décevante tout en gardant les qualités citées précédemment, j'estime que cette oeuvre est un bon livre mais son grand potentiel est gâché. Faire une trilogie sur cette importante période c'est trop court (d'ailleurs je signale que le livre ne fait que 316 pages... sans compter les pages blanches, la grosse police d'écriture et les grands encarts à chaque début de chapitres), Elle aurait méritée une saga comme la Croisade des Mondes de Sabbat de Gaunt pour être mieux traitée et plus approfondie.

Bref, ce n'est pas un mauvais livre, loin de là, mais quand on le termine on a quand même une certaine frustration. Au milieu du roman j'étais extrêmement motivé, je voyais déjà un bon 16/20 se profiler à l'horizon, puis la seconde partie du livre est arrivée...


- Total : 14/20


Mais j'ai quand même hâte de connaître la suite... si vous aimez la Garde et/ou William King vous pouvez acheter ce livre sans soucis.

Par Priad de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

Vous pouvez retrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team

Résumé

   Quelque chose piqua sur moi depuis les hauteurs. Je me jetai en arrière et entendis un cri quand l’un des Gardes se retrouva avec une lame fichée en pleine poitrine. Je perçus un mouvement flou, quelque chose atterrit au sol et se redressa d’un bond, pointant un pistolet sur Macharius. Drake leva la main et l’air entre le xenos et Macharius se mit à onduler. Les tirs furent déviés, d’une manière ou d’une autre. Le xenos émit un étrange vrombissement aigu qui aurait pu trahir de la frustration, ou bien une émotion totalement inhumaine que je ne comprendrais jamais. Je mis la créature en joue et pressai la détente.

Second tome de La Croisade Macharienne, Le Poing de Demetrius se passe plusieurs années après le premier roman, alors que Macharius a atteint son statut de légende vivante. William King reprend donc les rênes pour nous offrir une nouvelle histoire dans un contexte différent. Le premier tome était plutôt bon mais tellement loin des standards que nous avons la chance de lire concernant la Garde Impériale. En effet, difficile de rendre honneur à l’Astra Militarum lorsque des auteurs comme Dan Abnett ont déjà illustré la grandeur des Fantômes de Gaunt. La difficulté à donner vie à de tels personnages est donc bien présente, le tout est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’écrire sur un personnage légendaire de l’univers de Warhammer 40.000. La série du Commissaire Yarrick par David Annandale est une véritable réussite alors que le pari était plutôt risqué à la base, ce qui prouve encore une fois qu’il est possible d’utiliser le fluff existant tout en le complétant et le sublimant avec sa plume.

L’interview de William King m’a confirmé dans l’idée que le choix d’écrire sur Macharius au travers d’un regard extérieur qu’est celui de Lemuel pouvait apporter une certaine originalité mais aussi ajouter un caractère plus humain au récit. Il était aussi dès lors plus facile de rendre honneur à Macharius dans ses brèves interventions, un moyen efficace de teaser le lecteur pour lui donner encore plus envie de retrouver notre légende dans les passages suivants. Maintenant que le contexte dans lequel a été écrit la saga nous a été donné, qu’en est-il réellement de ce second livre.

C’est après une ellipse de plusieurs années que nous retrouvons Lemuel, une des personnes faisant partie de la garde rapprochée de Macharius. C’est encore son point de vue qui sera utilisé pour nous conter l’histoire, même si quelques nouveautés sont au rendez-vous. Lemuel n’a pas vraiment changé malgré les années et nous l’accompagnons un peu comme une vieille connaissance. Un sentiment déjà ressenti avec des séries comme Ravenor et Eisenhorn. Il nous décrira d’ailleurs à plusieurs reprises la transformation ayant eu lieu chez Macharius suite à son duel avec l’Ange de feu. Notre légende semblera plus que jamais prête à exterminer les ennemis de la galaxie au nom de l’Empereur. Mais cette sensation de perdition, voir d’extrémisme que l’auteur nous décrira concernant Macharius fut loin d’être palpable. Un peu dommage car l’initiative est bonne et aurait pu apporter pas mal de relief au personnage. Dans le même temps vous n’aurez plus besoin d’attendre de parcourir un tier du roman avant de croiser son regard, notre Seigneur Commandeur étant présent (à sa manière) dès le début du roman, démarrant d’ailleurs sur les chapeaux de roux en comparaison au livre L’Ange de Feu.

Malheureusement et malgré un premier quart de roman assez prometteur, les mêmes faiblesses soulignées dans le tome précédent referont surface, à savoir que William King réussit à capter notre attention une fois sur deux à cause de l’ambiance mais aussi des événements contés. Ainsi le milieu du roman semblera assez dénué d’intérêt tant l’histoire avance lentement malgré que le tout se lise rapidement. Lecteur assidu des romans de la Black Library, j’ai été habitué à des romans aux virements de situation nombreuses, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Le début du livre mettra en scène comment notre équipe de héros a posé la main sur le poing de Demetrius, avant de se le faire voler durant le chapitre suivant. Comprenez bien ici que je viens en une phrase de vous informer des événements qui auront lieu dans le premier quart du livre. La suite ne sera pas captivante, malgré la présence des Space Wolves et plus particulièrement de Logan Grimnar. Par contre, le dernier quart du roman sera franchement bien mis en scène, réunissant tous les protagonistes de l’histoire dans un final vraiment sympa, avant que vous ne découvriez que le tout se termine en queue de poisson.

Néanmoins je ne veux pas dépeindre un portrait négatif de ce roman car des bonnes idées sont tout de même à noter. La première est que l’usage du « je » pour nous raconter cette histoire a aussi été étendu à un autre personnage qui viendra nous décrire les événements à travers ses yeux, Ashterioth l’Eldar Noir. Les scènes impliquant Ashterioth sont assez nombreuses, et ne cannibalisent jamais Lemuel et les interventions de Macharius. Peu fan des Eldars Noirs, William King a réussi à m’en offrir une petite bouchée que je n’ai pas rechigné à prendre dès que cela était possible. Les Eldars Noirs auront donc un rôle non négligeable et Ashterioth se comportera de plus en plus comme la némésis de Macharius.

La présence des Space Wolves est aussi une autre force de ce roman, comme abordé plus haut, ces derniers ne faisant pas figure d’invités le temps d’un chapitre, mais accompagnant notre équipe de héros jusqu’à la fin, au cœur de la bataille. Il m’a semblé y avoir un peu plus d’action que dans le précédent livre, les scènes étant pour la plupart réussies.

Ce second tome est donc très proche du premier mais ajoute plus d’idées au récit, rendant le tout plus agréable à parcourir et plus riche, malgré des faiblesses déjà connues.

Les plus

Un Macharius présent dès le début du roman.

La présence des Space Wolves bien justifiée par l'histoire.

Les Eldars Noirs remplaçant les cultistes du précédent livre.

L'usage du "je" pour Lemuel et son ennemi afin de nous décrire les évènements depuis deux regards en parallèle.

Les scènes d'action classiques mais plus convaincantes que dans le premier tome.

Les moins

La simplicité de l'histoire qu'on étirera au maximum.

La lenteur de certains passages du livre.

Le fait que Macharius soit toujours aussi absent malgré la nécéssité de sa présence.

Les Eldars Noirs ne sont pas assez torturés.

La fin en queue de poisson et l'explication tant attendue expédiée en à peine une phrase.

Le manque de fluff, à peine quelques références sont éparpillées.

Conclusion

Ce second tome est bon, voir même un brin meilleur que le précédent sous certains aspects. Les fans de l'Astra Militarum sauront peut être y trouver leur compte finalement, les amoureux de Macharius beaucoup moins. Tout dépend de vos attentes, mais la sensation d'accompagner une légende vivante sur le champ de bataille ne fut pas au rendez-vous pour ma part.