Duty Waits

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

L’histoire du livre

Sur Terra on s’ennuie ferme en attendant l’arrivée des forces d’Horus, mais la fortification du monde trône a créé pas mal de soucis dans la population qu’il faut gérer, ce qui permet de faire passer un peu le temps.

L’histoire avec un grand H

Comme tous les jours, Maximus Thane patrouille à la tête de sa compagnie sur les remparts du palais impérial. Les mesures de sécurité » déjà draconiennes ont été renforcées depuis l’attaque de l’Alpha Légion et le mur est gardé en permanence. Pendant ses longues patrouille Thane réfléchit à ce que fera Horus en arrivant dans le système Sol, il réfléchit aussi aux fortifications prévues par sa légion, tout est il vraiment bien en place ?
Thane a peur que leur efforts aient été vains.
A deux milles kilomètre de là, un autre Imperial Fist, fait lui aussi son travail, il se nomme Kolo, il a été recruté sur Terra et ne fait partie de la légion que depuis deux ans, il a été formé pour combattre des xenos et faire la gloire de l’imperium mais, à la place de ça, il n’a jamais quitté Terra et attend pour se battre contre ses semblables.
Le temps n’est pas l’ami du guerrier et l’attente commence à être vraiment longue sur Terra, la tension monte de plus en plus. Des émeutes éclatent par manque de nourriture. Et Horus n’attaque toujours pas.

Autre

L’empereur et l’écologie : l’empereur avait commencé à faire dépolluer Terra, ce n’est pas la première fois que l’on en entend parler, plusieurs fois au cours de l’Hérésie d’Horus, Malcador a des propos nostalgiques sur les champs, les océans et la verdure. Bien entendu tout cela a été mis de côté pendant la fortification du monde trône par Dorn.

Compagnie : le therme compagnie est assez variable pendant l’Hérésie d’Horus, pour les Imperial Fist ça a l’air d’être 500 hommes, pour certaines autres légion ça dépasse le millier.

Kolo : Voila donc le fameux Kolo à qui il arrive bien des malheurs dans Saturnine. C’est une des dernières recrues des Imperial Fist qui ont commencé à recruter a grande échelle sur Terra en prévision de l’arrivée d’Horus.

Conclusion

Étrange nouvelle que ce Duty Waits, certains auteur sde la blacklibrary arrivent à faire du rien alors qu’ils ont un bon sujet. Haley arrive à nous faire une bonne nouvelle avec du rien. Il ne se passe rien du tout dans cette nouvelle et l’auteur arrive quand même à nous montrer la torture psychologique que crée l’attente de l’arrivée inévitable d’Horus et de ses armées.
Je pense qu’elle aurait été mieux située un peu plus loin dans le recueil mais elle pose bien le décor final.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur Terra, les loyaux défenseurs de l’Empereur ne savent plus quoi inventer pour tuer le temps. Nous suivons ainsi le quotidien à la fois morne et stressant de deux Astartes de la VIIème Légion, le Capitaine Maximus Thane de la 22ème Compagnie, et le poussin Kolo, fraîchement diplômé de la promotion Eltaune Jaune, alors qu’Horus n’en finit plus de faire traîner son quart d’heure d’impolitesse. Alors que Max’ a au moins le loisir de faire un peu d’exercice à la tête de ses hommes, qu’il emmène régulièrement faire des joggings sur le mur d’enceinte du Palais1, Kolo est assigné au support informatique de ce dernier, et, entre deux appels d’un certain M. Alcador, qui éprouve toutes les peines du monde à envoyer un mail ou à ouvrir une pièce jointe (et qui oublie une fois sur deux d’allumer son écran), doit gérer une bien pesante inactivité. Car, il faut bien le reconnaître : il ne se passe pas grand-chose d’intéressant sur Terra d’un point de vue strictement apocalyptique. Bref, les journées sont longues2.


À défaut de s’améliorer franchement, les choses évoluent un peu pour nos protagonistes après le départ de la flotte en destination de Beta-Garmon. Bien qu’ils n’aient pas eu la « chance » de faire partie des heureux élus envoyés au casse-pipe contre les renégats, Thane et Kolo ont en effet reçu de nouvelles affectations. Le Capitaine a ainsi la chance, la joie et l’avantage de faire le planton à 300 mètres au dessus d’un square fréquenté par les civils du Palais, afin de rassurer et d’inspirer ces derniers. Malheureusement, les cadences infernales de travail auxquelles sont soumises les masses laborieuses de Terra, les conditions météorologiques détestables de la région, et le manque d’intérêt du spectacle (les gars restent vraiment plantés comme des piquets pendant des heures, à tel point que son Lieutenant manque de déclencher une alerte jaune quand il voit Thane lever les yeux vers le ciel) viennent contrarier cette noble initiative de propagande. Ils auraient jonglé avec leurs bolters, ça aurait eu plus de gueule, moi je dis. Pour se distraire, Maximus imagine ce qu’il se passerait s’il se laissait tomber depuis le mur, et calcule les probabilités jusqu’à la 15ème décimale de sa survie en fonction de paramètres divers, comme l’écartement de ses bras pendant la chute, l’atterrissage sur un quidam, ou encore la vitesse de croisière d’un Stormbird (africain) non chargé. Il soupçonne que le développement d’un passe-temps tel que le suicide mental pourrait peut-être trahir un léger début de névrose, mais cela ne l’empêche évidemment pas de faire son devoir.


De son côté, Kolo participe à l’opération Sentinelle II (la première ayant pris place 28.000 ans plus tôt, même si personne ne s’en souvient), ce qui lui donne l’occasion d'interagir avec les civils que Thane ne voit que de loin. Entre deux contrôles d’identité et palpations aléatoires, le voilà sommé avec son escouade d’intervenir en support des forces de l’ordre, débordées par une foule hostile car affamée. La distribution du pain quotidien ayant en effet annulée sans prévenir, une poignée d’Arbites doivent calmer les velléités meurtrières de quelques milliers de mal-contents. L’arrivée des gilets plastrons jaunes n’a pas l’effet escompté, pas plus que les talents oratoires et diplomatiques, assez limités il faut bien le reconnaître, du Sergent Benedict ne permettent de désamorcer le conflit latent. Ce qui doit arriver arrive, et les manifestants commettent l’erreur de charger leurs protecteurs, qui répondent par une rafale de bolter dans le plus grand des calmes. 80 douilles très exactement plus tard, l’incident est clos, au prix d’un petit millier de morts seulement. Voilà qui mérite bien un honneur balistique, il me semble. Bref, sur Terra il n’y a pas que le temps qu’on tue.


1: En revanche, pas question de traverser la route avant que le petit bonhomme ne passe au vert jaune. Sous peine de mort.


2: Il est d’ailleurs murmuré dans les cercles autorisés que c’est la surutilisation de leur membrane cataleptique pour faire passer le temps plus vite pendant leur interminable garnison sur Terra qui a entraîné la dysfonction de cette dernière chez les Imperial Fists et leurs successeurs.

Avis

Dans la série des nouvelles de C.A.L.T.H.1 constituant une partie non négligeable du recueil Heralds of the Siege, Duty Waits se place en tête de peloton par ses importants apports en termes de fluff, ainsi que par la réussite de Haley à faire ressortir la torture mentale que représente cette attente interminable pour les défenseurs, fussent-ils des transhumains conditionnés et entraînés pour faire face à toute situation. Et les Space Marines ont beau ne pas connaître la peur, l’Empereur n’a rien dit ni prévu en ce qui concerne l’ennui, ce qui peut mener même les soldats les plus disciplinés à commettre quelques regrettables boulettes. Dans cette ambiance de Désert des Tartares, Thane et Kolo vivent chacun leur propre enfer, et se retrouvent, sans le savoir, complices d’une exaction qui ne manquera pas de venir les hanter après l’Hérésie. Sur le thème, déjà couvert de nombreuses fois mais tellement central pour la série qu’on pardonnera aisément cette nouvelle itération, du sacrifice des fins en faveur des moyens, Haley parvient à brosser un portrait singulier et sinistre du Monde Trône avant que l’apocalypse ne s’y déchaîne, et préfigurant sans le savoir la dictature brutale, liberticide et usine-à-gazesque que deviendra l’Imperium, autrefois « simple » despotisme éclairé et progressiste, une fois la guerre civile terminée. Et si la question du « mais comment en est-on arrivés là ? » est la plus importante à laquelle l’Hérésie d’Horus doit répondre, alors on peut considérer Duty Waits comme une vraie réussite.


1 : Calme Avant La Tempête Horusienne.

Fluff

Terra (Environnement) : Après l’Unification, l’Empereur a initié une campagne de réhabilitation de Terra, incluant une dépollution de l’atmosphère. L’Hérésie mit fin à cette noble entreprise, les ressources consacrées à ce programme ré-affectées à des besoins plus pressants.

Palais Impérial (Fortifications) : Les patrouilles Imperial Fists sur les murs du Palais Impérial peuvent mobiliser jusqu’à une Compagnie entière de Space Marines (soit 500 Astartes, selon les standards de l’époque). Les chemins de ronde du Mur Antérieur sont suffisamment larges pour permettre à des escadrons de blindés de progresser à cinq de front, et ne restent jamais plus d’un quart d’heure sans passage de patrouille. Depuis l’attaque de l’Alpha Legion sur Terra, les défenses ont été relevées à un tel niveau qu’il faut une heure à chaque patrouille pour passer redoute du mur, qui en compte de dizaines. Chaque Space Marine doit se plier à des tests individualisés, intégrant des contrôles biométriques, génétiques et mécaniques, en plus d’un mot de passe – changeant tous les jours, et propre à chaque soldat – à donner (rq : et l’esprit de la machine de son armure doit donner son mot de passe personnel, des fois qu’un Loyaliste soit dupé par sa cuirasse). Les cieux de Terra ont été vidés des plateformes orbitales qui les occupaient avant l’Hérésie, à l’exception de la plateforme Skye, qui orbite autour de l’aile ouest du Palais. Pris au piège par les mesures sécuritaires décrétées par les autorités, beaucoup de sujets impériaux se sont retrouvés à devoir survivre dans des zones où ils n’avaient ni le droit d’être, ni le droit de partir.

Palais Impérial (Géographie) : Les enceintes concentriques des murs d’enceinte protégeant le Palais Impérial intègrent le Mur Antérieur, de 600 milles de pourtour, à l’intérieur duquel se dresse le Mur d’Eternité et la gigantesque Porte du Lion (elle est décrite comme étant plus grande que certaines montagnes), et s’étend le spatioport du même nom. Bien que 200 milles la sépare des créneaux du Mur Antérieur, elle est clairement visible depuis ce dernier. Le Mur Antérieur compte six portes, séparées chacune de 89 milles (rq : c’est Haley qui a fait les maths, et on va lui faire confiance sur ce point).

Imperium (Technologie) : Les contraintes techniques et logistiques nées de l’Hérésie, ainsi que la crainte de voir des technologies trop avancées être détournées par les traîtres, ont conduit l’Imperium à favoriser le retour à des technologies basiques, mais fiables et robustes. Cet état d’esprit s’est ancré durablement dans la culture impériale et a survécu à la fin de l’Hérésié, et explique le conservatisme mystique qui est toujours à l’oeuvre dix millénaires plus tard.

Imperial Fists (mentalité) : La Légion de Dorn est réputée pour l’attention qu’elle porte aux détails et la discipline dont elle fait preuve. Ses membres sont des plannificateurs méticuleux, et maîtrisent parfaitement probabilités et statistiques (rq : ils doivent être meilleurs à 40K que les World Eaters alors).

Recorders (Administratum) : Ce département de fonctionnaires a été créé pour collecter, agréger et computer les données provenant des mondes conquis par la Grande Croisade, afin de faciliter leur gestion et exploitation par l’Imperium. Il a continué à opérer pendant l’Hérésie, bien que nul ne sache à quoi ses membres occupaient leurs journées, ni à qui leurs rapports servaient.

Beta Garmon : Le rassemblement des forces loyalistes dans ce système fut le plus important depuis le commencement de l’Hérésie.