Last of the Blood

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

La cousinade à laquelle le Baron Eiji Nagashiro a convié les membres de sa famille, et se tenant dans le faste de la forteresse du clan, commence sous de bien sinistres auspices. Comme tous les cent ans, en effet, cette noble lignée se retrouve la victime de l’antique malédiction qui la frappe depuis l’Âge des Cinq Princes, époque où le roi Ashikaga trouva malin d’asseoir son pouvoir en envoyant son bourreau personnel, Yorozuya, raser gratis les dissidents et toute leur famille, jusqu’au dernier beau-frère issu de germain par alliance. Ayant trouvé un moyen d’échapper à l’aristocide, les Nagashiro doivent cependant composer avec le retour régulier du fantôme de l’émissaire royal, qui traque les descendants du Baron Jubei, à raison d’une tête par mois, jusqu’à disparaître mystérieusement une fois sa rage immortelle assouvie (ou le coffre de sa Twingo rempli à ras bord, c’est selon). La saison de la prise de tête ayant commencé depuis maintenant quelques lunes, les cousins survivants se réunissent donc pour écouter la proposition du rusé Eiji, qui pourrait avoir trouvé le moyen de mettre en échec l’intraitable revenant.

Ayant fricoté plus qu’à son tour avec les secrets occultes de la non-vie1, Eiji convainc rapidement son auditoire, composé, entre autres parents, de sa mère, sa belle-sœur, une ribambelle de cousins et un petit cousin par alliance, de coopérer avec son plan, prétendument infaillible, qui permettrait à l’assemblée de feindre sa disparition aux yeux de leur bourreau, renvoyant ce dernier pourrir tranquillement dans quelque recoin humide du sous-monde. Malheureusement, si le décor mis en place par Eiji ne manque pas de cachet, l’efficacité de son rituel laisse toutefois sérieusement à désirer, et laisse notre apprenti nécromancien partagé quant à la suite à donner à son idée pas si géniale que ça. De leur côté, les Sacquet de Besace et autres Soucolline, considérablement refroidis d’avoir vu leur hôte perdre si soudainement la tête, s’égaient dans la demeure comme une volée de moineaux effarouchés, et constatent avec chagrin que feu le Baron a donné des ordres stricts à ses suivants pour que le couvre-feu soit appliqué. Il faudra donc, et c’est assez peu fréquent, éviter les flèches plutôt que de les suivre pour atteindre la sécurité toute relative de l’extérieure, ce fripon de Yorozuya ayant prouvé à maintes reprises sa capacité à rattraper les fuyards.

Coincés entre le marteau et l’enclume, ou entre le katana et les makiwaraya dans le cas présent, les invités optent pour différentes stratégies, plus ou moins couronnées de succès. Constatant que résignation, confrontation, tractation et invocation se sont toutes soldées par une décollation, le spirituel Toshimichi décide de tenter sa chance avec la réflexion, et passe en revue les éléments et évènements ayant pris place depuis son arrivée au château…

…Bien lui en prend car il découvre rapidement que leur hôte est loin d’être aussi mort qu’il n’y paraissait, ayant mis en scène son propre trépas et piégé sa smala dans le seul but de devenir le dernier des Nagashiro. Il est en effet établi que l’ultime survivant de la lignée maudite bénéficie d’une protection impénétrable contre les assauts du spectre, qui disparaît alors prendre un siècle de vacances bien méritées. Bien à l’abri derrière son pentacle de craie noire, seule protection ayant été d’une quelconque utilité face aux ravages de Tonton Yoyo, Eiji se délecte à l’avance du succès de ses manigances, lorsqu’un brasero en fonte vient lui friser les moustaches et lui aplatir l’occiput, signe on ne peut plus clair du mécontentement de sa belle-sœur devant sa bassesse éhontée. Ce deuxième décès étant définitif, Toshimichi ne tarde pas à découvrir qu’il est, de facto, l’ultime représentant de sa race, les horions du pauvre Yorozuya ne faisant plus que l’effleurer. Il peut en celà remercier l’homosexualité, désormais irréfutable, de son cousin Mikawa, dont le mariage avec la douce Otami n’a pas été consommé. Encore une fois mis en échec par sa malédiction, le spectre vengeur n’a pas d’autre choix que de prendre congé, et de ronger son frein pendant un nouveau siècle avant de pouvoir retenter sa chance. C’est plus qu’il n’en faut à Tosh’ et sa belle doche, qui comptent bien vivre et mourir de leur belle mort d’ici là. (Meta)carpe diem, comme on dit chez les Mortarques…

1: Après tout, de Nagash à Nagashiro, la nuance est tenue.

Avis:

À la lecture de cette nouvelle, comme d’autres avant elle, on peut soit décider que C. L. Werner ne se soucie guère du fluff d’Age of Sigmar, soit au contraire décréter qu’il est l’auteur ayant le mieux intégré toutes les libertés offertes par la nouvelle franchise de Games Workshop en termes de background. Les partisans de la première école mettront en avant l’absence quasi-totale d’éléments caractéristiques des Royaumes Mortels dans ce Last of the Blood, quelques mentions rapides à Nagash, Sigmar et Dracothion mises à part. Ceux de la seconde feront remarquer qu’avec huit Royaumes-Plans distincts à exploiter, et des milliers d’années à couvrir, il serait dommage de ne raconter que des histoires de Stormcast Eternals. Chaque approche peut être défendue, et pour ma part, je préfère saluer la fantasie de Werner plutôt que de m’outrer de son hétérodoxie manifeste. Son trip japonisant a beau détonner fortement avec les péripéties métalliques d’Hamilcar, Gardus et consorts, il serait dommage de bouder son plaisir, d’autant plus que notre homme trousse ici une petite nouvelle d’horreur ma foi assez réussie, et proposant au lecteur un double twist final pour sa peine, ce qui est toujours agréable. Certes, le fluffiste acharné ne trouvera pas grand chose à se mettre sous la quenotte, la culture particulière présentée par Werner n’étant vraisemblablement pas destinée à apparaître dans d’autres publications, mais l’amateur de nouvelles fantastiques sortira assez satisfait de cet exercice de style, qui démontre une foi encore la versatilité narrative de l’homme au chapeau. Je vous tire donc le mien, Herr W.

Fluff:

Bestiaire (demigryph) : Les demigryphs qui proviennent de la province d’Arlk sont réputés pour être particulièrement endurants et loyaux, au point que certains soupçonnent qu’un lien télépathique se met en place entre cavalier et monture.

Personnage nommé : Yorozuya était le bourreau attiré du roi Ashikaga Hidenaga pendant l’ère des cinq Princes. Il fut chargé par son suzerain de vaincre et d’annihiler chacune des lignées rebelles, ce qu’il fit sauf dans le cas des Nagashiro, qui arrivèrent à corrompre le général pour qu’il épargne leur plus jeune descendant. Lorsque Hidenaga l’apprit, il condamna Yorozuya à mort, et maudit son cadavre pour lui refuser le repos éternel. Tous les cent ans, le spectre réapparaît pour tenter d’honorer sa parole en décapitant tous les descendants de la lignée. Il ne peut cependant jamais blesser l’ultime survivant de cette dernière, et est donc condamné à hanter éternellement les Royaumes Mortels.

Nécromancie (rituel) : Les rites de nécromancie peuvent inclure des objets arcaniques assez sinistres, comme des bougies faites à partir de la graisse d’hommes assassinés, de la craie mêlée à des os broyés, ou des bruloirs à encens alimentés par éclats de cercueil exhumés les nuits de pleine lune.

Par Red Qafe

Avant-Propos

Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/236946-red-qafe/

Résumé

Les derniers survivants du clan Nagashiro, certains par le sang, d'autres par mariage, sont convoqués et réunis dans ce qui reste du palais du clan par le seigneur actuel. Il leur explique qu'ils sont victimes d'une malédiction : tous les cent ans, le spectre d'un bourreau chargé d'exécuter leur famille vient tenter d'exécuter tous les survivants en question. Mais le seigneur du clan a une idée : il pense pouvoir faire en sorte de berner le spectre. On met tous les survivants dans un cercle de protection, les rendant invisibles au spectre, on invoque ce dernier, et comme il ne les voit pas, il pense qu'il ne reste plus de descendant du clan à tuer et donc s'en va.


Sauf que lorsqu'il invoque le spectre, il l'invoque DANS le cercle de protection et est la première victime. Les autres tentent de s'enfuir et sont décapités l'un après l'autre. Mais deux des survivants se rendent compte que quelque chose cloche : les victimes du bourreau ne saignent pas, mais le premier mort saignait abondamment. Ils retournent sur les lieux du rituel pour trouver le seigneur bien vivant. Il leur explique qu'en réalité, c'est le bourreau qui est victime d'une malédiction. Il revient tous les cent ans tuer les survivants du clan SAUF UN car à l'époque, il avait accepté d'en laisser un en vie contre de l'argent. Le seigneur a rassemblé les autres pour les faire tuer, tandis que lui restait à l'abri d'un vrai cercle de protection et créait une illusion pour faire croire à sa mort.


Le bourreau arrive alors et se dirige vers l'un des deux survivants (sans compter le seigneur). L'autre, une femme entrée dans le clan par mariage, prend l'un des braseros ayant servi au rituel et fracasse le crâne du seigneur. Le bourreau... disparaît alors. Pourquoi reste-t-il deux survivants ? Parce que la femme, entrée dans le clan par mariage, n'a jamais consommé ce dernier, son mari préférant les hommes. Il ne reste donc qu'un seul survivant du clan en réalité. Et celui-ci n'a pas d'enfants et ne compte pas en avoir. Avec lui se terminerait donc la malédiction, le bourreau n'aurait donc plus à revenir chasser les descendants du clan.