Child of Chaos

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

L’histoire du livre

Voici l’histoire du premier traître, mais pas exactement un traître parce qu’il a toujours été fidèle à lui-même et à lui seul en fait, voici l’histoire d’Erebus.

L’histoire avec un grand H

Tout a commencé sur Colchis, il était le fils d’une famille pauvre et sans avenir, et il avait déjà commencé à comprendre que la religion pouvait lui donner le pouvoir qu’il recherchait. Dans son village vivait un jeune dévot très pieux qui devait bientôt partir pour son séminaire. Il s’appelait Erebus et tout le monde enviait sa piété.
Alors il a décidé de le tuer et de prendre sa place. C’est comme ça qu’il est devenu Erebus et qu’il est entré dans l’alliance de Colchis.
Il n’a jamais vraiment cru en dieu et au départ il se contentait d’apprendre dans le but de gagner du pouvoir mais petit à petit, il a commencé à croire et quand Lorgar est venu et a renversé les anciennes religions, il s’est vite mis au service de ce nouveau puissant, (après tout comme le disait le grand penseur Edgar Faure : ce n’est pas la girouette qui tourne mais le vent), mais en secret il a continué à œuvrer pour les puissances de la ruine.
Plus tard quand l’empereur est arrivé il a rejoint les rangs des space marines, même s'il avait tout juste dépassé l’Age optimal pour la transformation en guerrier génétiquement modifié.
Et il à continué à fourbir ses armes et à préparer ses plans pour nuire à l’empereur de l’humanité.
C’est lors de sa première visite sur Davin qu’il a enfin compris comment il pourrait faire pour créer un schisme qui ébranlerait les fondations de l’imperium. C’est lui qui est allé chercher l’Athame qui damnera Horus et c’est lui qui a conseillé dans l’ombre les débuts de l’hérésie.
Mais il est tombé en disgrâce, blessé par Kharn, mutilé par Horus et même exilé par son primarque, il se retrouve seul a attendre la prochaine phase de sa rébellion.

Conclusion

Chris Wraight s’attaque à ce qui est surement le personnage le plus important de l’hérésie d’Horus du coté des puissances de la ruine. Si c’est l’empereur qui pousse Lorgar à chercher les dieux du chaos en répudiant son fils, c’est bien Erebus qui est au fondement de l’Hérésie. C’est lui qui fournit la dague qui blesse Horus, c’est lui qui accomplit le rituel qui commence la tempête de la ruine. Et bien que ses plans finissent tous par être éventés et que lui-même finit en disgrâce c’est par lui que tout ou presque arrive.
Mention spéciale pour « Béni soit l’esprit trop étroit pour le doute » qui était la citation favorite d’Argel Tal et qui lui vient au final de la personne qui l’a tué.

Chris Wraight renverse un peu les choses par rapport à l’histoire originelle qui veut que ce soit Kor Phaeron l’instigateur de l’hérésie mais on peut mettre en balance le fait qu’Erebus et Kor Phaeron ne s’aiment pas et l’histoire est racontée par Erebus. Il minore sûrement la position de son rival. Et il ne faut pas oublier non plus qu’Erebus et Kor Phaeron suivent le panthéon chaotique par intérêt alors que Lorgar le fait parce qu’il a la foi.
J’ai bien aimé cette histoire même si elle ne change pas grand-chose, elle nous en apprend plus sur Erebus. (Mais du coup je pense qu’on n’aura pas droit à un roman court dans la série personnage important sur lui^^).

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Le Siège de Terra approche méchamment et quelque part en orbite du Monde Trône, un Astartes en arrêt maladie contemple la planète de Pépé avec un œil torve et un visage couvert de biafine. Notre protagoniste est, vous l'aurez deviné, Erebus. Sauf que en fait, non, mais nous y viendrons un peu plus tard. Passé à la râpe à fromage par Horus et slam dunk-é dans le bac à ordures dangereuses par Lorgar, le surhomme par qui le scandale éclata n'a pas vraiment d'épaule sur laquelle suinter, mais il s'en fout royalement car son auguste compagnie lui suffit. Et comme dit son deuxième proverbe favori (on parlera de son premier un peu plus loin): "plus on est de fous, plus on rit, moi je suis tout seul parce que personne ne m'aime alors je compense en étant complétement ravagé du bulbe et pouvoir rigoler un bon coup". Quel dommage que seule la version abrégée de cette maxime si profonde nous soit parvenue. Toujours est-il qu'Erebus est décidé à se parler à lui-même pour passer le temps, et il embarque donc le lecteur dans le récit de son origin story, qu'il considère comme étant édifiante. Voyons cela.


Première confession: Bubus a toujours été mauvais. Et surtout en dictée. Il ne s'en cache ni ne s'en excuse, et il n'y a pas d'élément déclencheur à chercher pour explique sa chute, à part peut-être le fait qu'il ne supporte pas la chaleur. Mais bon, se dire que l'Hérésie aurait été évitée par un malheureux climatiseur, ce n'est pas très glamour, donc restons sur l'hypothèse de la malignité incarnée. Déjà tout môme, son passetemps favori était d'arracher les pattes de scorpion de Colchis, ce qui n'est guère charitable. Issu d'une famille miséreuse, il se mit à lorgner du côté des khôl gris du Covenant après avoir constaté que les prêtres menaient une vie de patachon. Après quelques mois à apprendre par cœur des cantiques et à apprendre à lire sur des bouquins piqués en douce dans le temple local, notre zéro accomplit ses premières armes en garrotant de sang froid un jeune dévôt de son quartier, auquel sa mufle de mère le comparait à longueur de journée pour le rabaisser. L'individu en question témoignait de sa foi envers les Puissances en se peignant des mots sacrés sur le visage, habitude que son assassin reprit, tout comme il lui emprunta son nom: Erebus. MIND BLOWN. On est passé à ça d'avoir l'Hérésie manigancée par un gonze appelé Post Malone ou Tekashi69, ça fait froid dans le dos tout de même. Heureusement que Môman Bubus n'aimait pas le rap.


Ce premier assassinat permit toutefois à l'usurpateur d'entrer dans les ordres sans coup férir, et de commencer à tailler son chemin vers le pire, soit le Pouvoir, l'Influence, la Richesse et l'Efferalgan. Car Erebus n'est pas vraiment croyant à la base, et avoue volontiers s'être piqué d'intérêt pour la chose religieuse de la même manière que tu as pris goût aux endives au jambon: à l'usure. BLIND MOWN. Pendant qu'il faisait ses classes, un certain Prophète commençait à faire parler de lui dans l'arrière pays colchitique, et il ne fallut pas longtemps avant qu'Erebus ne pose les yeux sur celui qui allait devenir son père adoptif (Lorgar), accompagné par sa future marâtre (Kor Phaeron). Ce ne fut pas le coup de foudre mais le jeunot comprit qu'il fallait qu'il se rapproche de Mr Tête d'Œuf pour son propre bien, ce qu'il fit.


Une arrivée impériale et une transformation en Space Marine plus tard, notre désormais fringant héros part sillonner la galaxie à la recherche des Dieux du Chaos, envers qui il sent une attirance particulière. Rien de très intéressant ne se produit jusqu'à l'arrivée sur Davin, et la visite qu'Erebus rend à un temple décati que lui ont révélé ses visions. Sur place, il rencontra un vieux prêtre ridé et impoli, ce qui n'est pas très malin quand on s'adresse à un type qui fait deux fois sa taille et trois fois son poids. Parmi les tags effacés et les inscriptions désobligeantes, les sens de sorceleur du surhomme firent clignoter en rouge un dessin de l'Anathame (qui ne se trouvait pas sur place, ce serait trop simple) ce qui fut apparemment suffisant pour son bonheur immédiat. Il repartit donc avec une envie folle de farmer du Wither squelette1, en ordonnant au vioque de faction de retaper un peu la bicoque, et en donnant rendez-vous dans quelques décennies à une très jeune Akshub (qui ironie de l'histoire, lui donnera des cours en chaotique appliqué lorsqu'il reviendra... quel fumiste tu fais Bubus alors). La suite de l'histoire, sans être parfaitement connue, l'est toutefois suffisamment pour pouvoir laisser Erebus à ses divagations fiévreuses et purulentes. Mais tel est le destin de ceux qui manquent de peau.


1: Mais sans accès au Nether, il dut se contenter de piller les collections permanentes du musée de la vie rurale de l'Interex, comme chacun sait.

Avis

Chris Wraight lève le voile sur l'origine d'un des personnages les plus importants de l'Hérésie n'étant pas Pépé ou un Primarque : bonne idée dans l'absolu, et assez bien réalisée même si 'Child of Chaos' tient plus de la lecture complémentaire intéressante que du must read définitif. Il y a certes quelques révélations bien senties de la part d'un auteur qui a trop de métier pour ne pas jeter quelques bouts de fluff anecdotiques (au sens littéral) en pâture à son public de fanboys dans une nouvelle telle que celle-ci, mais rien qui changera la face du lore. On apprend par exemple que c'est à Erebus que l'on doit la maxime "béni soit l'esprit trop étroit pour le doute", ce qui est utile à savoir pour briller dans un centre GW mais relève de la trivia hérétique au final. Notons également que Wraight se retrouve piégé par cet ennemi acharné de l'auteur de l'Hérésie d'Horus qu'est la continuité temporelle (à égalité avec la bonne vieille logique cartésienne): si Erebus a pu devenir un Word Bearers, c'est qu'il était très jeune à l'arrivée de l'Empereur. Or on sait ('Lorgar: Bearer of the Word') que Kor Phaeron avait déjà mis des pensées non euclidiennes dans la tête de son pupille bien avant que Bubus soit en mesure de susurrer des salaceries à l'oreille de son Primarque : l'image d'Epinal d'instigateur de l'Hérésie qui accompagne le Chapel-Un depuis quelques années en prend donc un sacré coup dans les ratiches.


Bref, on tient ici une lecture sympathique et qui permet à Wraight de mettre un peu d'ordre1</span dans, et de faire quelques clins d'œil à la suite de, l'histoire d'Erebus, ce qui peut, ou non, justifier les 3,49€ demandés par la Black Library pour tuyauter le lecteur/fluffiste sur ce VIP chaotique.


1</span: J'ai bien aimé le fait qu'il cherche à couvrir les traces de Thorpe en indiquant au détour d'une phrase que, oui, les Dieux du Chaos avaient bien un œil (mais juste un œil) sur Colchis et le Covenant, respectivement élus "Planète chaotique la plus calme du Materium" et "Secte chaotique hégémonique la moins efficace de la galaxie" 10.000 ans de suite. Il ne pouvait guère faire plus que cela sans réécrire l'histoire.

Fluff

Erebus : Il vient d'une famille de Colchis très modeste, et a voulu devenir prêtre pour s'enrichir plutôt que par dévotion. Erebus n'est pas son vrai nom, il l'a emprunté d'un jeune dévôt de son quartier qui se peignait des mots sacrés sur le visage (habitude qu’il a reprise) et que sa mère admirait ; cela a été son tout premier meurtre. Il ne hait pas Kor Phaeron, il le trouve amusant et ridicule dans son désir d'être vu comme un Space Marine. C'est à lui que l'on doit l'expression "Béni soit l'esprit trop étroit pour le doute".