Konrad Curze: The Night Haunter

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Avant-Propos

Et encore une fois c’est Guy Haley qui écrit un roman primarque, c’est son 3eme et il devient ici aussi le plus prolifique de la série. Alors j’aurais plutôt attendu Gav Thorpe ou Aaron Dembsky Bowden mais pourquoi pas. Surtout que Guy Haley va se lancer dans un exercice de style compliqué pour ce roman : celui du monologue.

L’histoire du livre

Konrad Curze n’a plus qu’une nuit à vivre, la mort arrive, il le sait, il l’a vue en vision. Et il a bien l’intention de mourir, parce que sa mort légitimerait sa vie, tout était écrit à l’avance. Mais en attendant que la mort arrive, il parle à son père.

L’histoire avec un grand H

Konrad Curze était revenu sur Tsagualsa bien après la fin de l’hérésie d’Horus et sa légion lui avait construit un palace ou plutôt une forteresse ou un repaire. Il était là, en train d’attendre l’assassin envoyé par son père mettre fin à ses jours comme il l’avait toujours prédit.
L’assassin était en route, son vaisseau avait été repéré a l’entrée du système et Kurze avait eu du mal à convaincre sa légion de ne pas intervenir et de le laisser mourir.

Mais en attendant, il passait le temps en torturant et tuant des esclaves et en parlant à son père, pour lui expliquer que c’était sa faute à lui. Alors il lui raconte son histoire, ou plutôt le début de la fin de son histoire.

Une trentaine d’années après la fin de l’hérésie, un vaisseau de transport (le Sheldroon : avec vingt-trois membres d’équipage et quatre passagers) repère, sur sa route, un signal auspex étrange, un grand cylindre de métal apparemment rempli de technologie encore active qui dérive dans l’espace. Le capitaine Overton pense que c’est l’occasion d’arrondir un peu les fins de mois et décide de la récupérer. Une fois a bord, il constate que c’est une cellule de stase avec quelque chose de grand a l’intérieur, de très grand… de trop grand.

De retour dans le présent, Curze s’interroge et interroge son père, pourquoi ne l’a-t-il jamais défendu quand les autres primarques l’ont dénoncé, pourquoi n’a-t-il jamais dit qu’il approuvait les méthodes des night lords ?
Parce qu’il les approuvait bien évidement sinon il ne l’aurait pas créé.
Il se remémore ses premiers assassinats sur Nostramo et la justice qu’il dispensait à l’époque. Et curieusement, l’empereur commence à lui répondre (ou plutôt sa folie lui fait croire que l’empereur lui parle). Il se remémore ses premiers doutes quant à ses visions parfois contradictoires, il a toujours pris le parti de croire les pires de ses visions et de ne pas penser aux autres.

Konrad reprend son histoire, à bord du Sheldroon, le capitaine Overton était furieux, quelqu’un avait profité d’un moment d’inattention pour ouvrir la chambre de stase et ce qu’il contenant avait disparu. Et il était bien décidé à trouver qui avait fait ça. Alors qu’il allait commencer à interroger l’équipage, un long hurlement atroce retentit dans tout le vaisseau. Konrad Curze était libre et commençait à massacrer l’équipage.
Après plusieurs jours de massacre continu, il ne restait plus qu’une personne de vivante, le jeune apprenti Elver qui, grâce à son don de préscience avait toujours réussi à lui échapper jusque là. Mais Curze commençait à s’ennuyer de la chasse et voulait y mettre fin. A sa grande surprise Elver se rend compte qu’il n’est pas le seul survivant. Un des quatre passagers a survécu et a fini par révéler sa vraie nature. C’est un assassin, il fait partie d’un groupe d’assassins spécialement déployé aux alentours de Tsagualsa pour retrouver la capsule contenant Konrad Curze et indiqué sa position pour destruction.
Bien qu’il parvienne à donner la position du navire, il se fera tuer par le primarque fou et Elver n’aura la vie sauve que parce que Curze veut un peu de compagnie pendant les 4 ans que vont durer son voyage vers Tsagualsa.

Konrad interrompt son récit pour parler de ses frères, la plupart le laissaient indiffèrent mais il en aimait deux (il ne dira pas lesquels) par contre il haïssait Corax. Pas parce que Corax n’avait pas comme lui dépassé la ligne rouge, non, il haïssait Corax pour ses qualités innées, alors que lui Konrad Curze hantait la nuit, Corax était la nuit, les ombres aimaient Corax qui pouvait s'y fondre et pour ça Curze était jaloux.
Il détestait tellement Corax qu’il a tout fait pour lui nuire, il a éloigné sa légion des lunes de Carinae pour laisser Corax s’empêtrer dans ce combat et montrer l’étendue de son incompétence. Mais son échec avait aussi forcé les Night Lords à venir lui prêter main forte. C’est à ce moment là que Curze s’était rendu compte de la corruption qui régnait dans sa légion. Qu’il avait été trahi par les maîtres de Nostramo.

Sautant d’une idée à l’autre, Curze parle de Nostramo son monde natal, qu’il na peut être pas assez bien purgé. Il aurait dû exterminer les familles de nobles jusqu’au dernier, ça les aurait empêcher de se retourner contre lui une fois qu’il était loin avec sa légion.
Mais il a fait confiance à la nature humaine en pensant que la peur allait les tenir tranquilles. Il s’est trompé, les autres aspects de la nature humaine se sont montrés plus influents.

Ashkar Skraivok avait exécuté le gouverneur impérial et pris le pouvoir en quelques minutes à peine. Puis il avait convoqué les cartels plutôt que les nobles et avait déclaré qu’il était le chef. Simple et efficace.
Il comptait continuer à payer la dime impériale pour être tranquille mais voulait revenir aux anciennes manières de faire, celle avant la venue de Konrad Curze.
L’imperium n’avait que faire de la façon dont étaient dirigés les mondes soumis mais l’erreur commise par Ashkar a été de remplacer le contingent envoyé à la légion qui devait être composé des meilleurs éléments de Nostramo par le rebut de la société, en espérant que Curze ne se doute de rien. Il comptait sur son neveu Gendor Skraivok pour s’en occuper.

Enfin de retour sur Tsagualsa, Konrad Curze attend le retour des survivants de sa légion et recommence sa campagne de terreur contre l’empire de son père en attendant que la mort vienne le chercher.

Et encore une fois, l’âme torturée de Konrad le fait changer de sujet. Il se souvient du moment où il a compris que sa légion était pervertie. Il s’en est rendu compte trop tard parce qu’à l’époque, il était assailli de visions de la trahison d’Horus et des combats d’Istvaan et ça le terrifiait de ne pas comprendre ce qu’il voyait. Il a bien essayé d’en parler à son frère Fulgrim mais ce dernier n’a pas voulu le croire. Et il s’est battu avec Dorn avant de fuir et de finalement détruire Nostramo qui s’était retournée contre lui.

Sa diatribe est finie et Konrad Curze s’apprête à aller dans sa salle du trône, attendre l’assassin de son père.

Mais à ce moment là, l’empereur lui parle : il lui dit qu’il est fort, et qu’il n'a que faire de ses accusations. Curze a toujours été tel que l’empereur l’avait voulu, mais quelqu’un a interféré avec son plan et a rendu Konrad fou. La folie de Curze ne vient pas de l’empereur ni de Curze lui-même mais pour le reste l’empereur est fier de son fils et il lui pardonne comme à tous ses fils parce qu’aucun d’eux n’est au-delà de la rédemption.

Alors Konrad attend la mort.

Personnages

En fait il n’y a pas grand-chose de plus à approfondir que ce soit au niveau des personnages ou du reste. Ce livre nous montre un primarque fou qui attend la mort et qui parle à un tas de cadavres. Mais il y a quand même une ou deux choses à ajouter.

Konrad Curze : on apprend vers la fin du livre qu’il a fini par se rendre compte qu’il s’était trompé, ou du moins il commence à douter que tout soit écrit à l’avance et qu’il peut choisir de croire ses visions ou essayer de les changer.
On apprend aussi qu’il aimait deux de ses frères : le premier a l’air d’être Fulgrim, c’est vers lui qu’il s’est tourné pour chercher de l’aide.
Et le deuxième doit être Sanguinius même s’il ne le dit pas clairement.
Par contre, il haïssait Corax et il lui a même tendu un piège comme nous le verrons dans le 4.

Talos : l’apothicaire de la légion est, d’après Konrad Curze, le dernier Night Lord honorable et il sait comment tout va finir pour lui.

M’Shen : L’assassin envoyé par l’empereur n’a eu aucun mal à tuer Konrad Curze, il l’a attendu et a fait partir tous les Night Lords de la forteresse. Mais sa fuite sera bien plus compliquée et finira même tragiquement.

Campagne contre la confédération Carinaenne

Guy Haley profite du fait qu’il a écrit le livre sur Corax pour mettre en scène l’animosité entre Curze et Corax.
Curze, qui a des visions de l’avenir, savait ce qui allait se passer si Corax s’occupait de cette guerre et a donc tout fait pour que ça se passe comme ça.
Ensuite, la guerre s’éternisant, il a été appelé en renfort, et c’est pendant cette campagne qu’il a commencé à voir que certains de ses Night Lords n’obéissaient pas à ses principes. (En fait le manque de conditionnement a permis au gang de Nostramo d’infiltrer la légion). Il a donc massacré lui-même ses hommes et bombardé une planète pour cacher ses traces mais Corax a finit par le découvrir.

Conclusion

Guy Haley a pris de gros risques avec le format de ce roman mais il s’en tire honorablement. La mort de Konrad Curze et la suite des événements ont déjà été racontés par Aaron Dembsky Bowden dans sa trilogie sur les Night Lords et j’avais un peu peur du doublon ou des incohérences mais Haley stoppe son récit pile au bon moment en ayant pris soin d’introduire les personnages d’ADB.
Le passage final avec l’empereur qui parle à Curze, celui -ci voulant croire que ce n’est pas l’empereur mais sa folie qui lui fait avoir des hallucinations, même si, au fond de lui, il sait que c’est l’empereur. D ’ailleurs on le sait aussi a cause de la forme du texte. Et Curze qui finit par se rendre compte qu’il s’est trompé et qui choisit de mourir quand même parce qu’il le décide lui-même plutôt que parce qu’il croit que le futur est déjà écrit.

C’est pour moi une des bonnes surprises de la série primarque.