Imperator : wrath of the omnissiah

De Les Archives Infinies
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Par Argel Tal

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
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Intro

Bonjour à tous, je me lance aujourd'hui dans la critique du roman Imperator de Gav Thorpe. C'est l'une de mes premières critiques où je n'ai apprécié que moyennement le livre. Je vais essayer d'être le plus fidèle possible dans mon sentiment final, et je vais pour cela spoiler quelques points. J'espère que la critique vous plaira.

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 2/5

Nous suivons ainsi dans ce roman l'éradication de la menace hérétique, notamment celle du Mechanicum Noir, de la planète Nicomedua. Une planète ayant été apparemment corrompu par les forces du Fléau. On nous laisse supposer ceci de par le fait que la temporalité de l'intrigue s'imbrique dans la période de la 13eme Croisade Noire et la planète se situe aux alentours de l'Oeil de la Terreur. Nous suivons ainsi une intrigue centré sur le Titan de classe Imperator Cassus Belli de la Legio Metalica. Ce dernier, en compagnie d'autres Titans de sa Legio est chargé de nettoyer diverses forteresses présentes à la surface, toutes aux mains des renégats et que la Garde Impériale, en plusieurs années de siège, n'a pas réussi à enlever à l'ennemi. Une mission à la dangerosité renforcé par la possible présence d'une légion titanique hérétique : l'antique Legio Fureans.

Pourtant, si les menaces mécaniques extérieurs sont bien présentes, les menaces voilées et internes au Titan pourraient bien être celles qui signeront sa perte, voir pire, sa corruption. L'importance stratégique d'un tel Titan, et la menace qu'il représente pour les autres machines de la Legio, oblige ainsi l'Inquisition a dépêché en toute discrétion un Inquisiteur à bord afin que ce dernier mène l'enquête et purge toute possible corruption.

Nous suivons ainsi plusieurs personnages au sein de cette intrigue : l'Inquisiteur Harkas, le magos Exasas et la mécanicienne Ghelsa. Ces trois personnages vont suivre chacun leur prôpre voie, vont voir la corruption s'étendre et vont se décider à agir, plus ou moins volontairement ; la destinée du Titan dépendant de leurs actions, isolées au départ et concertées au fur et a mesure du récit. On comprend ainsi rapidement l'énormité de la tâche qui les attend, à mesure que la toile du Chaos s'étend, tout ceci alors que dehors, la guerre continue, les menaces extérieurs étant aussi mortelles que les menaces internes.

Le récit, long à démarrer, accélère grandement au milieu du roman avec la mort de l'Inquisiteur Harkas, foudroyé sur place par la technologie martienne. Ghelsa étant la seule désormais à connaître ce qui semble être la vérité et à désormais l'énorme charge sur ses épaules de réunir des forces loyalistes afin de mener une rébellion en interne. Elle rassemble des mécaniciens des ponts de maintenance et est aidé un extremis par le magos Exasas. A eux, deux, ils parviennent à détruire les forces du Chaos. La fin du récit est vraiment vite expédié, le grand hérétique - instigateur du complot se révélant au dernier chapitre (sans rire). Ajouté a cela un épilogue aussi terne que le reste du livre et la boucle est bouclée.

Style et écriture

Style et écriture : 3/5

Je dois avouer que ce livre est un peu un mystère pour moi. J'aime (un peu) l'auteur, Gav Thorpe. Ce n'est pas mon auteur favori loin de là mais quand même, j'avais bien apprécier Lorgar, c'était un bon récit sur un de mes primarques favoris, ce n'était pas ADB mais cela suffisait amplement. J'avais aussi bien apprécié Délivrance perdue, pourtant je ne suis pas du tout fan de La Raven Guard mais c'était aussi un bon récit, avec de l'espionnage, de l'action et un complot en pleine Hérésie d'Horus, juste après le coup mortelle d'Istvann V.

Thorpe avait réussi à me faire apprécier Corax, ce Primarque se débattant de toute ses forces pour que sa Légion ne meurt pas. C'était vraiment un bon moment mais là, j'ai vraiment eu du mal.

Je ne sais pas si c'est à cause des descriptions, du style d'écriture et du rythme du récit mais j'ai vraiment eu du mal, je me suis forcé a le finir en espérant un sursaut dans l'intrigue mais même pas, c'est convenu et sans aucun rebondissements, du vu et revu avec de bien meilleurs récits. Aucune originalité et cela m'embête vraiment car je sens que l'auteur a voulu bien faire, nous montrer vraiment toute l'étendue de la mécanique chez les adeptes du Mechanicum mais on connaît déjà tout ça, on a déjà vu des Titans et des Imperator au combat. Le complot interne est pas trop mal amené et il y a quelques moments de fulgurance scénaristique comme l'assaut des Marines du Chaos sur le château des épaules du Titan mais ces moments sont bien trop rares.

J'essaye vraiment d'être objectif mais là j'ai vraiment eu du mal, en plus il y a toujours ces petites notes de Franglais que l'on déteste dans les bouquins et qui me sorte personnellement totalement du récit. Je pensais qu'ils avaient compris le message, j'avais même repris espoir avec Imperium Sombre correctement traduit, et là tout s'effondre, comme un retour en arrière. Un des seuls points que j'ai trouvé un peu sympa, c'est le fait que le magos est le pronom personnel "iel", pas il et pas elle mais "iel", comme si le magos n'était pas genré et était juste un magos, un être purement mécanique au - dessus de la condition humaine et de ses faiblesses. En tout cas c'est comme cela que je l'ai compris, j'espère que ce n'est pas juste une erreur d'impression, cela serait une bonne idée dans le récit, ce qui ne serait pas de trop.

Intérêt fluffique

Intérêt Fluffique : 3/5

De ce côté là c'est un peu mieux, il est vrai que les descriptions sont parfois vraiment longues et compliqués mais on en apprend comme même pas mal sur le fonctionnement d'un Titan de cette classe, le système de caste interne avec chacun son étage, ses préoccupations et ses missions, tout cela si loin dans le pouvoir hiérarchique et pourtant si proche dans l'espace. J'ai trouvé cette idée assez cool et cela fonctionne bien. Comme un système féodal qui aurait été mélangé au côté science - fiction du Mechanicum.

L'un des enjeux de ce récit est justement que le Titan est un tout et qu'à chaque partie du Titan a besoin des autres secteurs pour fonctionner, qu'individuellement ils ne sont rien, désemparés et désorganisés alors qu'ensemble ils sont un tout unis, imbriqué et implacable dans l'entreprise de destruction. C'est vraiment un côté cool mais c'est bien l'un des seuls car le roman souffre de longueur qui font mourir les bonnes idées dans l'oeuf, la où il y aurait besoin de dynamisme et d'effet de surprise. Si je peux conseiller d'autres livres traitant de sujets similaires, lisez d'abord Titanicus de Dan Abnett et Mechanicum de McNeill ; si vous êtes vraiment passionné par le sujet, je ne peux vous conseiller Imperator qu'après.

Un autre bon point que l'on peut attribuer au roman est le côté très mécanique des combats, tout est une affaire de chiffres, de courbes, de statistiques ; les combattants comme les Skitariis ou les Kastelans ne vivent pas les combats comme des Astartes ou des gardes. Pour les combattants cybernétiques, la foi et un minimum de chances n'existent pas, il n'y a que le rigueur des analyses et la confiance en une infaillible chaîne de commandement. Tout est dirigé par un seul esprit, ou plutôt un seul programme perché tout en haut de la hiérarchie, pas d'émotions ni d'acclamatations mais seulement une rigueur toute mécanique. C'est un bon point hélas peu exploité à par au moment des Astartes hérétiques qui est pour moi un des meilleurs si ce n'est le meilleur moment.

Peut être aussi car cela m'a fait penser à l'assaut à la fin du roman Félon d'ADB, cela m'a sûrement aidé à être indulgent car les scènes dans les deux romans sont comme les deux faces d'une même médaille, de par le fait que cela soit une situation similaire selon deux points de vues antagonistes.

Un dernier petit point intéressant, le Casus Belli ayant participé à la Seconde Guerre d'Armaggedon, des auxiliaires originaire du monde se trouve sur le Titan, ils sont entièrement humains et mène des actions de guerrilla un peu à la manière des diables de Catachan, se cachant dans l'ombre, les recoins et circulant a travers les conduits d'aération. J'ai trouvé cette idée assez bonne car elle nous rappelle encore une fois que plusieurs mondes, plusieurs sociétés cohabitent au sein du Titan, y compris des sociétés mécaniques et non - mécaniques.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle : 2/5

En clair, ça à vraiment été compliqué comme lecture, je me suis forcé à le finir mais le cœur n'y était pas trop. A vrai dire, ce qui me dérange assez, c'est la relative banalité du scénario. C'est assez plat, les moments épiques sont rares et cela me dérange assez. Par moment épique, j'entends des moments qui ont pu me donner des frissons et je ne parle pas seulement des moments de combats, j'aime beaucoup quand les aspects politiques voir philosophiques sont développées dans l'univers de Warhammer.

J'aime beaucoup ces aspects, qu'on pouvait retrouver pour le côté philosophie de la machine, recherche de la connaissance dans Mechanicum de McNeill. Je ne demandais pas non plus une plongée dans les rouages du Mechanicum a la manière de La Légion de l'Empereur de Chris Wraight pour la très bonne mise en scène de la politique Terrane mais là on n'a vraiment pas grand chose. C'est en partie pour cela je pense que le récit se plante un peu, faire une histoire sur un Imperator c'est une fausse bonne idée finalement : on se dit que c'est tellement gros comme machine que l'on va pouvoir créer tout un monde à part à l'intérieur, c'est à la fois vrai et faux. Vrai car on créé un vrai monde intéressant à étudier mais on ne le dote pas de véritables antagonistes intéressant à étudier.

Les antagonistes sont vraiment plus que survolés ici, on ne sait rien d'eux à part qu'ils sont voués au Chaos et qu'ils ont réussis à infiltrer le Titan. C'est assez basique, sans saveur. Je veux bien que les forces du Chaos soient voués à la destruction et à la corruption mais comme même, les autres hérétiques d'autres récits avaient au moins une motivation un peu expliqué : la folie, l'avidité, tuer pour le plaisir, la renonciation à cause des choix des Primarques, le dégoût de l'Empereur...

Surtout que les hérétiques ici sont des membres d'une Legio qui se bat contre l'Imperium depuis l'Hérésie d'Horus, lui donner un peu de Background pour lier le tout avec des évènements dont on a au moins entendu parler, c'est dans les cordes de Thorpe vu ce qu'il avait été capable de faire avec Délivrance perdue que j'avais trouvé vraiment bon.

Bref, c'était assez compliqué à lire et je ne peux pas trop vous recommandez ce bouquin, c'est un avis personnel bien sûr et je n'aime pas ne pas recommander un livre mais là il y a vraiment de meilleurs lectures sur le sujet selon moi. J'espère que Mort de Titan sera meilleur mais j'ai un peu plus confiance en Haley.

Voté Passable.

Note finale : 10/20