Deathwatch: Swordwind

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Nous suivons en parallèle deux des journées les plus pourries (sans doute des lundis) de la vie du Frère de Bataille Adoni, du Chapitre des Mortifactors. La première fut celle de sa dernière mission pour le compte de la Deathwatch, pendant laquelle il parvint à grand peine, et au prix du sacrifice de tous les autres membres de son escouade, à faire la peau à un Prophète Eldar responsable de la destruction de treize planètes impériales, pour des raisons que la décence nous interdit de mentionner ici. Arrivé au boss fight en compagnie d’un autre membre des Mortifactors, l’héroïque Sobor en personne (faites comme si vous le connaissiez, ça lui fera plaisir), Adoni parvint à mener à bien le psykocide malgré le fait que les combattants se soient retrouvés projetés dans le vide intersidéral après la détonation mal avisée d’une bombe à fusion à proximité d’un dôme à simple vitrage – les Eldars ne savent pas construire en dur, c’est connu. Sobor n’eut toutefois pas cette chance, les milliers d’échardes en moelle spectrale décochées par le Psyker Zoneille à bout portant ayant raison de son endurance surhumaine. Une fin indigne pour un héros de son calibre, mais tout le monde perd des PVs de la honte de temps en temps. Dans son dernier souffle, Sobor fit jurer à son compatriote de ramener son épée, brisée en deux au cours du combat, à la Basilica Mortis, forteresse chapitrale des Mortifactors. Tout cela est fort triste, on peut le reconnaitre.

Sa deuxième journée pénible fut justement celle de son retour au bercail, avec pour toutes possessions l’épée en kit et le crâne de son camarade (l’Inquisition n’est pas du genre à laisser ses anciens combattants repartir avec leur matos de fonction). Tenu par un serment de silence sur son passé dans les Ordos, sous peine de condamner son Chapitre à la destruction pure et simple, Adoni refuse de s’étendre sur les circonstances de la mort de Sobor, malgré la demande formulée par le Maître du Chapitre en personne, Magyar. Pour ne rien arranger, les Mortifactors traversent une mauvaise passe, leur monde chapitral (Posul) ayant été boulotté par la flotte ruche Léviathan sans qu’ils ne puissent le sauver, et leurs effectifs étant tombés à un niveau dangereusement bas suite aux pertes subies dans cet affrontement titanesque. L’ambiance sur la Basilica Mortis est donc encore plus gloomy que d’habitude, ce qui est approprié à la cérémonie d’hommage à Sobor que Magyar organise séance tenante, et à laquelle Adoni assiste bien évidemment…

…Lorsque les Archivistes présents dans l’assistance commencent à saigner du nez de manière incontrôlée et fatale pour la plupart d’entre eux, il devient clair qu’un invité imprévu est venu se joindre à la veillée funèbre. Il s’agit de l’Exarque Bahzakhain, a.k.a. Swordwind, venue avec quelques potes venger la mort de leur Prophète de malheur en annihilant les dernières forces des Mortifactors. Le combat qui s’en suit verra l’Exarque réussir à décapiter en douce le pauvre Magyar, pendant que la bataille fait rage aux alentours. Cette vision éprouvante, loin de démoraliser Adoni, lui donne un regain de motivation pour aller s’enquiller du Xenos, et la nouvelle se termine alors que notre inflexible héros se rue sur Bahzakhain, l’épée fracassée de Sobor à la main. Un combat très déséquilibré sur le papier, mais comme on l’a vu plus tôt dans cette chronique, personne n’est à l’abri d’un échec critique sur ses jets de sauvegarde d’armure…

Avis

Avec ce ‘Swordwind’, Ian St. Martin signe une très bonne nouvelle pour les fans des Mortifactors, de la Deathwatch et du grimdark en général, plongeant le lecteur dans l’éprouvant quotidien des guerriers d’élite de l’Ordo Xenos, et leur toute aussi éprouvante retraite, pour peu qu’ils se soient faits des ennemis rancuniers au cours de leur service. St. Martin parvient à créer une réelle tension autour de ses personnages en l’espace de quelques lignes, réussissant l’exploit de nous intéresser au destin de Space Marines à peine introduits (ou figures très mineures du background, comme pour le Maître de Chapitre Magyar), ce qui n’est pas à la portée de tous les auteurs de la Black Library, loin s’en faut. Il se permet aussi de reprendre en main le fluff des Mortifactors, et si ces derniers s’en sortent plutôt mal, l’avalanche de calamités qui leur ait tombé sur le museau depuis l’arrivée de la flotte ruche Leviathan les rend cependant beaucoup sympathiques et mémorables qu’ils ne l’étaient auparavant (on peut appeler ça le syndrome Scythes of the Emperor). Une petite gemme de la littérature 40K, qui mériterait certainement une réédition dans une anthologie grand public.