Death or Glory

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Black Librarium

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène = 3/5

Chronologiquement, le récit ne se place pas dans la suite du troisième roman La main du traitre, c’est-à-dire durant l’affectation au sein du 597ème régiment de Valhallan. Du tout, nous revenons antérieurement, au tout début de la carrière du truculent officier politique, lorsqu’il était assigné au 12ème régiment d’artillerie de campagne des Gardes des glaces. C’est donc après les événements sur Desolatia (cf. la nouvelle Combattre ou fuir, il faut choisir dans l’Omnibus), et juste après le sauvetage sur Keffia.

On découvre donc un jeune commissaire, quoique bien au fait de la réalité des champs de bataille du 41ème millénaire et déjà bien nantis de ses habitudes si singulières. On verra cela dans le fluff plus loin. Sur la timeline annoncée en prologue, je n’ai pas vraiment vérifié (CAD : la cohérence) par rapport aux 3 premiers romans. Le prologue et les commentaires (en bas de page) sont narrés par l’inquisitrice

Pour l’histoire, il aurait peut-être mieux valu trouver un titre plus « road trip », avec les Orks et sans les agréments du tourisme exotique en milieu saharien.

L’histoire débute avec un briefing au cours duquel Cain apprend la nouvelle destination du régiment = la planète Perlia. Le 12ème est en transition au sein d’un transporteur de troupe (le Main vengeresse). La planète en question est le théâtre d’un affrontement entre l’Imperium et les Orks. Les deux se disputent la mainmise sur ce monde semi-désertique. Au stade de l’histoire, les Orks semblent dominer les combats, devant un Imperium qui n’a de cesse de se replier en catastrophe.

L’intrigue change alors du debriefing au divertissement. S’ensuit un parti de carte dans une cabine d’officier entre Cain, son ami le lieutenant Divas et une jeune femme, cadre du commissariat de la marine répondant au nom de Karrie Straun, apparemment nouvelle connaissance intime de notre intrépide commissaire.

Le transporteur est attaqué par un vaisseau ork et obligé de se translater en urgence au large de Perlia. Après quelques péripétie, Cain et son ordonnance Jurgen, s’échappent par un module de sauvetage. Ils atterrissent en catastrophe dans une zone éloignée de la planète susnommée. C’est à proximité des lignes de front Orks.

Nos deux acolytes vont se débrouiller et retrouver la civilisation. Ils y parviendront (avec un peu de peine) ! Ils rallieront dans le même temps des survivants FDP, des civils prisonniers, des membres de gangs locaux et quelques officiels. Au beau milieu de ruines d’une ville humaines, les infortunés survivants décident de confier leur destin (et le commandement de cette formation composite) au jeune et talentueux commissaire Ciaphas Cain.

L’intrigue principale suivante va s’attacher à suivre cette brave troupe hétéroclite, à détruire les petits contingents de Peaux-vertes, éviter les grandes hordes. Commandés par notre (grand) commissaire, ils finissent par s’échapper via un immense aqueduc souterrain appartenant au Mechanicus. La manœuvre doit leur permettre de reprendre contact avec la ligne principale impériale. C’est le cas, mais ils tombent juste après la sortie de l’aqueduc, sur le campement du big boss Korbul, seigneur guerre principal de l’invasion xénos. La confrontation finale est plus ou moins héroïque, mais Korbul est tué lors d’un combat singulier contre Cain à la (dé)loyale.

Le commissaire Cain forge ainsi (malgré lui) les premiers fondements de sa notoriété.

L’histoire se termine lorsque nos infortunés survivants reprennent contact avec l’Imperium.

L’intrigue se lit bien. Cela s’enchaine correctement.

Le bémol se situe toutefois sur les rebondissements et les angles scénaristiques. On s’y attend facilement et l’auteur ne parvient pas à nous surprendre. C’est un peu gros. J’aurais souhaité plus à titre perso d’approfondissements.

Par exemple

La colonne de survivants menée par Cain est composée de civils et de FDP. Point de combattants réguliers, point de gardes surentrainés ou de troupes spéciales. Il aurait été bienvenu dans le scénario de mettre en avant ce caractère « amateur » du groupe. Et pour aller plus loin, l’auteur aurait pu un peu plus « développer » sur les civils survivants et appuyer leurs singularités. Cela apparaît un peu, mais pas énormément.


Pour finir quelques grossièretés scénaristiques à mon goût. Par exemple à la fin

Ils s’en sortent un peu facilement dans le campement du big boss Ork. Bon après la troupe de Cain en question a su forger des liens et acquérir de l’expérience au combat.

Style et écriture

Style et écriture = 4/5

Bien rédigé et fluide à l’identique des précédents. J’adore ce style direct à la première personne. Le changement de narrateur (Amberley, et les quelques témoignages) permet de remettre en perspective faits et évènements. C’est très vivant.

Sauf erreur de ma part, je n’ai pas trouvé de coquilles, peut-être quelques sauts le ligne malvenus, mais pas grand-chose. Pas de franglais non plus propre à la Garde Asra-militarum. Par exemple : Commissaire et non commissar. It’s good !!

Intérêt fluffique

Intérêt fluff = 4/5

Toujours aussi intéressant et vivant.

Des observateurs ont souvent fait le parallèle entre cette série et celle contant les aventures de Sir Harry Paget Flashman, anti-héros de la période victorienne, crée par George MacDonald Fraser. A titre perso, j’ai pu me procurer le premier roman en poche de cette série (sur la première guerre Anglo-Afghane). Je vous le conseille si vous aimez les roman historique (avec un peu de dérision).

Il est vrai qu’il y a de nombreuses similitudes entre les deux. L’auteur Sandy Mitchell (c’est un nom de plume je crois) semble s’être inspiré de l’œuvre de Fraser, même si Ciaphas Cain ne reproduit pas le personnage de Flashman (racisme et misogynie notamment du bon gentlemen anglais). Je me rappelle avoir lu également un commentaire évoquant les similitudes entre Cain et la quatrième saison de la série La vipère noire (Blackadder en VO)

Ciaphas Cain est commissaire, donc un officier politique. Il est sensé avoir été recruté parmi les plus méritants de la Schola Progenium.

Il me semble que lui-même relate dans un tome précédent (je ne sais plus lequel) son recrutement. Ce fut en réalité un choix de carrière par défaut.

C’est malgré tout un combattant honorable, mais tout aussi bien capable de manipuler civils et militaires, que d’exercer la létalité due à sa charge. Il dispose également de compétence solide en stratégie et organisation militaire. Mais la comparaison avec d’autres figures (Yarrick, Gaunt…) s’arrête là. C’est avant tout un lâche un égoïste, pleutre et menteur, toujours prompt à rester planqué ou à tirer les marrons du feu. C’est incroyable le nombre de fois où il retombe sur ses pattes ! (Comme mon chat !!).

Pour le reste, je vous invite à lire les bas de page de l’inquisitrice Amberley. Il y a pas mal d’infos, d’explications, voire de pépites humoristiques (par exemple sur les holoséries en vogue dans le paysage audiovisuel de l’Humanité au 41ème millénaire).

Le cas de Felicia Tayber est intéressant, et soutient le caractère hétérodoxe attaché aux personnages de l’Imperium (ici du côté Mechanicus). Cain retrouvera cette figure dans un autre roman (Cain's Last Stand).

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle = 4/5

Excellent.

A lire, comme vous soyez fan de la Garde impériale Astra militarum, ou simple curieux de l’univers de Warhammer 40 000. On a parfois du mal à se représenter cette fresque parodique de ce lointain futur "de sinistres ténèbres".

Est-ce une parodie sortant du canon officiel de 40 000 ? Un univers à part ?

J’aimerais beaucoup une confrontation entre Cain et un autre personnage du canon officiel.