Heartwood

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

La guerre, la maladie et les décharges à ciel ouverts ont trouvé le chemin de la Brocélann, enclave Sylvaneth des Royaumes de Jade. Décidés à ne pas se laisser abattre sans réagir, les esprits de la forêt de la maisonnée Il’leath ont tendu une embuscade aux Maggotkin du Seigneur Skathis Rot. Au moment où commence notre histoire, la Branchwych Nellas la Moissoneuse est très occupée à faucher du Blightking, pendant qu’à l’arrière-plan les deux généraux sont engagés dans une battle endiablée. À ce petit jeu, c’est Rot qui sort gagnant, sa technique de massage à coups de masse (d’où le nom) mettant à genoux et à vif le vénérable Homme Arbre Thaark. Mortellement blessé par son adversaire, ce dernier s’éteint – ce qui est peu intuitif pour un végétal il faut dire – dans les bras de Nellas, qui a profité de l’inattention du prouteux pour lui ficher sa faux dans la calebasse. Bien que les Sylvaneth sortent victorieux de la bataille, les pertes ont été lourdes du côté des plantes vertes, et Nellas se retrouve à devoir gérer en solo la récolte et le replantage des lamentiri de ses camarades défunts, les autres Branchwyches de Brocélann ayant été réduites en fagots par les séides de Nurgle.

Sur le chemin du cœur de sylve, où les petites graines des esprits de la forêt doivent être rituellement plantées pour assurer leur développement harmonieux, notre héroïne est arrêtée par une bande de Parias menés par l’ombrageux Du’gath. Les sens très développés du Spite-Revenant ont en effet détecté une trace de corruption chez Nellas (blessée dans son truel avec Thaark et Rot), qu’il est absolument vital d’empêcher d’infecter le saint des saints d’Il’lea… en fait non, elle peut passer. Parce que c’est bien d’avoir des certitudes et des principes, mais chacun est libre d’aller où il veut à sa guise, tout de même. Cette civilité appréciable permet à Nellas d’accomplir son office et de mettre en terre les précieuses semences qu’elle a fait trimballer depuis le champ la clairière de bataille par une armée de farfadets bénévoles (on ne maîtrise pas encore la technologie du sac chez les Sylvaneth). Ceci fait, elle s’accorde finalement un peu de repos après cette dure et éprouvante journée, mais fait un mauvais rêve dans lequel elle voit un asticot géant sortir du cocon de l’âprelarve qu’elle a préco chez son Biocoop local, en remplacement de son ancien invertébré de compagnie, squeezé à mort par ce monstre de Skathis Rot. Un présage inquiétant pour la suite.

À son réveil, elle est mandée par le conseil des anciens d’Il’leath, qui a appris dans la feuille de chou du coin que les clairières avoisinantes avaient été pourries jusqu’à la sève par les Rotbringers de Papy Nurgle. Nellas aimerait bien se rendre sur place pour investiguer, mais ses supérieurs lui rétorquent qu’elle est désormais trop précieuse pour la survie d’Il'leath, en tant que seule Branchwych apte au service, pour aller baguenauder chez les voisins. Du coup, Nellas décide... d’y aller quand même, parce que tant qu’on ne lui a pas fait jurer sur le rapport annuel de Greenpeace de ne pas faire quelque chose, elle a le droit de le faire. D'abord. Comme dirait Sylvebarbe : it doesn’t make much sense to me, but then again, she’s very small. Notre forte tête se rend donc aux bains publics pour se refaire une santé, et surtout pour posséder une truite remontant le ruisseau de Brocélann à Mer’thorn, afin de spirit walker en province.

Là, elle ne peut que constater que le mal a été bel et bien fait : la forêt n’est pas seulement à l’agonie, elle a été corrompue par les bénédictions du Grand-Père, et transformée en site de camping sauvage pour Portepestes en goguette et Nurglings en classe verte. Sa révulsion est telle qu’elle se fait lamentablement griller par les démons qui folâtrent dans l’humus1, et qui lui révèlent fort civilement qu’elle a fait le jeu de Skathis Rot, qui avait tout prévu depuis le début. Ce qui est très con de leur part comme on le verra plus tard, mais les séides de Nurgle sont souvent trop gentils et serviables pour leur propre bien, c’est connu.

Ayant repris ses esprits et sa forme corporelle, Nellas, très affaiblie par sa blessure, se rue dans le cœur de sylve pour tenter de sauver les meubles. Ou plutôt les troncs. Enfin, je me comprends. La situation est on ne peut plus grave car la corruption qu’elle a inconsciemment rapportée avec elle a pris racine (façon de parler) dans la pépinière, et Skathis Rot, transformé en Héraut de Nurgle pour l’occasion, a déjà commencé à festoyer parmi les jeunes pousses avec quelques copains. L’appui inespéré apporté par Du’gath et ses Revenants, qui revenaient justement, permet à la Branchwych de se frayer un chemin vers le Chêne des Âges de Brocélann, mais les démons semblent trop nombreux pour que l’intervention désespérée des Sylvaneth fasse une différence. La messe est elle dite pour les Verts ? Non ! Car ce qu’une poignée d’esprits de la forêt ne peut réaliser, une nuée de farfadets le peut. Grâce à son réseau très développé et son forfait SMS illimité, Nellas invite toute la biomasse des environs à fondre sur les intrus, qui se font prestement composter pour la peine. Je ne sais pas si le spam de Spiteswarm Hive est très efficace sur les tables de jeu, mais en tout cas sous la plume de Robbie MacNiven, c’est le nec le plus ultra pour venir à bout du gras et des taches tenaces. Tout est bien qui finit donc bien pour Brocélann et Nellas, sauvée du mildiou par les mandibules secourables de sa nouvelle âprelarve, qui lui a grignoté le flanc pendant qu’elle se remettait de ses émotions. Il faudra maintenant passer l’information des ruses abjectes de Monsanto Nurgle aux clairières encore épargnées, mais cela pourra attendre quelques jours…

1: Comme c’est son « glamour » (enchantement, illusion en anglais) qui lui fait défaut, on peut considérer qu’elle rate son test de séduction.

Avis:

Robbie MacNiven nous livre un affrontement d’école entre les ennemis jurés de Ghyran, les Sylvaneth d’Alarielle et les Maggotkin de Nurgle, dans cette nouvelle pas désagréable à lire mais manquant clairement d’idées et d’audace. Je pense qu’il y avait moyen d’améliorer significativement la qualité de cette soumission en optant pour une approche suspens (Nellas a-t-elle vraiment corrompu le cœur de sylve, où est-ce une hallucination ?) ou fluff pure, plutôt que de ménager la sève et le chou comme l’a fait MacNiven. En l’état, on se retrouve avec une suite de péripéties pas franchement bien mises en scène, de trop nombreux personnages qui ont la fâcheuse tendance à agir dans l’intérêt du scenario plutôt que logiquement, et un dénouement placé sous le signe du deus ex magnolia ne nous apprenant rien sur l’équilibre des forces et les enjeux sous-jacents de la Guerre de la Vie. Décevant.

Fluff:

Sylvaneth (Maladies) : Les esprits de la forêt peuvent être victimes de la Pourriture Suppurante (Weeping Rot), de la Puanteur Visqueuse (Slimestench) ou du Crachat du Démon (Daemon’s Spit).