Daemonbreaker

De Les Archives Infinies
(Redirigé depuis Briseuse de démons)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Rhydysann

Avant-Propos

Et voila la Rhydysann touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/227451-rhydysann/

Intro

L’Imperium brûle face à la Treizième Croisade Noire d’Abaddon, entraînant la damnation de secteurs entiers et d’innombrables mondes. Alors que le regard malveillant du Spoliateur se tourne vers Cadia, l’armée sacrée de l’Adepta Sororitas se prépare pour la plus grande bataille de sa génération. La sacrée célestienne Aveline, de l'Ordre de la Rose Sacrée, a un dernier devoir sacré à accomplir avant de rejoindre la bataille de Cadia : sécuriser Orison VIII, un monde-sanctuaire mineur situé dans la Porte de Cadia. Mais lorsqu'une simple mission visant à traquer un sorcier du Chaos se transforme en un jeu mortel du chat et de la souris, un mal ancien est découvert sur Orison VIII – un mal qui connaît son nom. Et si Aveline ne parvient pas à le vaincre, Holy Terra paiera son échec par le sang.

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène = 3/5

Scénario de base assez simple, alors que plusieurs ordres de sœur de bataille se rassemblent sur la planète Oraison VII afin de venir en aide à Cadia, une attaque surprise de la Black Legion intervient. Afin de protéger la planète mais de ne pas oublier l’appel à l’aide de Cadia, un contingent de sœurs est laissé en arrière pour purifier le monde sanctuaire.

Le lecteur suivra alors principalement deux sœurs, l’une Aveline, la sœur supérieure en charge de la mission. Une femme emplie de colère, à la recherche de la gloire avant tout et frustrée d’être laissé pour compte à l’arrière.

L'autre, une jeune novice ayant péché et ne pouvant alors passer les vœux, punis, doit rester en arrière en tant que seule novice. A noter notamment qu’elle est également atteinte d’hémophilie.

Alors le bouquin étant très petit, 250 pages, il faut que l’histoire avance vite, très vite. Cela amène à de nombreuses scènes de combat peu inspirées et ralentissant alors grandement la lecture.

L’on parle notamment d’un conflit planétaire mais durant tout le bouquin j’ai surtout eu l’impression que la planète n’était pas plus grande que Paris tant le scénario se déroule sur une dizaine de jour mais surtout le voyage entre chaque théâtre d’opération et les forces mises en présence (une dizaine de space marine tout au plus) sont ridicules.

Le récit pêche aussi sur la puissance des sœurs de bataille versus des spaces marines. Mais cela n’est pas propre uniquement à ce livre. Avec des sœurs abattant presque facilement les surhommes en pur un contre un sans grande difficulté. Ou réussissant non plus sans grande difficulté à vaincre des dreadnoughts. Faut vraiment que la BL et les auteurs arrêtent avec ce rapport de force. Ou sinon les spaces marines n’auraient aucun intérêt et il suffirait alors de former des milliers de sœurs.

Les motivations de l’antagoniste sont elles aussi ridicules.

Pour faire court, le sorcier du chaos cherche à mourir afin d’ouvrir un portail pour invoquer un démon de Khorne via la désacralisation d’une relique sainte. Premièrement, j’ai du mal à voir un surhomme avec des millions d’années vouloir mourir pour cela, mais et surtout de tous les démons qui finissent par être invoqués, c’est un buveur de sang. Il faut m’indiquer la logique là.

A la fin du livre il y a un petit retournement au niveau du scénario appréciable qui rehausse un peu le tout :

Avec ce buveur de sang qui massacre promptement et simplement 300 sœurs de batailles !

C’est d’autant plus dommage qu’il y a quelques bonnes idées. J’ai trouvé, à titre personnel, le fait de faire de son héroïne une grosse connasse intraitable et imbuvable sans aller dans le psychopathe intéressant. Cela change des sœurs de bataille habituelles en tant qu'héroïne.

La novice aussi avec son hémophilie intéressante (même si personne n’a détecté cela avant qu’elle se mette dans les ordres militants est un peu bizarre). Le sujet est d’autant bien traité lorsque l’auteur est chirurgien.

J’ai aussi apprécié la mise en avant de la sœur hospitalière, dont j’ai trouvé l’utilisation et la dualité intéressante avec la jeune novice. Je suspecte l’auteur d’avoir créé le personnage en s’inspirant d’elle-même. Une médecin blonde aux yeux bleus, comme Jude REID.

La fin, il est vrai, fait un peu « ta gueule c’est magique »

Mais avec la création de sainte et tout ce qui tourne autour, c’est un peu toujours le cas. Je trouve qu’elle ne s’en est pas trop mal sortie sur ce coup-là.

Tout n’est pas à jeter mais pas fameux.

Style et écriture

Style et écriture = 3/5

Difficile de juger le style d’un auteur sur un livre de deux cents pages pas fameux. Je vais donc être moins dur qu’à l’accoutumée. Ce que je peux en dire, c’est que pour toutes les scènes hors combat c’est assez agréable à lire. La mise en place des personnages est faite correctement avec quelques bonnes idées. Le caractère de chacun ainsi que leurs relations sont compréhensibles et l’on ne se mélange pas dans tous ces noms. Chacun a au moins sa place dans le récit et n’est pas là pour faire tâche.

L’auteur sait où elle va dans son scénario et cela se ressent, je n’ai d’ailleurs pas eu l’impression d’une fin rush, elle met du rythme et l'on ne s'endors pas forcément à la lecture. Au niveau descriptif, c’est plutôt pas mal aussi.

Par contre la mise en place des scènes de combat sont très brouillonnes et pas toujours compréhensible je trouve. Peu largement s’améliorer. La plume est notamment assez théâtrale, parfois pour le meilleur, mais, et plus souvent malheureusement, cela donne des scènes assez pauvres voire malaisantes. Surtout au début du livre.

Mais pour un premier roman, je n’ai pas trop à me plaindre.

Intérêt fluffique

Intérêt fluffique = 3/5

L’unique défaut fluffique est le rapport de force entre sœur et spaces marines. Outre cela, le fluff est respecté et il n’y a pas grand-chose à ajouter sur ce point.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle = 3/5

Un livre assez quelconque. J’ai lu bien pire mais bien mieux aussi. Le format de deux cents pages n’aidant pas, il m'est difficile de juger convenablement ce roman. Je n’ai pas forcément passé un mauvais moment mais le livre se lit vite, comment savoir si avec deux cents pages de plus le scénario aurait été mieux ou pire.

Pour moi, ce roman va dans la tripote des bouquins sur les sœurs de bataille, allant de sans intérêt à moyen. (sauf "Marque de foi" de Rachel HARRISON, lisez le!)

Je lirai avec attention, si traduction en VF, son prochain roman sur le mechanicium afin de me faire une réelle idée du potentiel de l’auteur mais là, et je pense que cela se ressent dans mon retour, il n’y a pas grand-chose à dire.

Je trouve néanmoins dommage de ne pas avoir eu un roman sur une hospitalière, avec des scènes d’opérations, lorsque l’on connaît la profession de l’écrivaine.

Je terminerai tout de même sur l’impression que l’écrivaine est plus faite pour écrire sur du 40K plus civil/enquête/petit conflit que de gros conflits planétaires.

Noté moyen.

Passez votre chemin, le livre n’a pas grand intérêt. Surtout pour 15 euros.

- Note globale = Total des points 12/20

Je m’attendais à bien pire, mais le pire a été évité. Et oui, j'ai été généreux sur la note.