Beneath the Black Thumb

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-Propos

David Guymer a rejoint la Black Library peu avant la fin de Warhammer Battle, où il a notamment signé plusieurs nouvelles, principalement autour de Félix et Gotrek. Alors que la série Realmgate Wars est bien établie, offrant essentiellement des perspectives des Stormcast Eternals, le sixième volume de la collection introduit un recueil de huit nouvelles centré sur les forces du Chaos, intitulé Call of Archaon. Guymer signe la première nouvelle de ce recueil.

L’histoire du livre

Dans les Terres Sauvages de Ghur, Copsys Bule subit une défaite terrible aux mains des mystérieux Seraphon alors qu'il tente d'invoquer une horde de démons de la peste de Nurgle. Mais alors que ses Rotbringers pansent leurs blessures, Bule reçoit une étrange vision qui annonce un grand destin. Serait-ce l'appel du sombre seigneur, le légendaire Grand Maréchal de l'Apocalypse lui-même ? L'appel d'Archaon ?

L’histoire avec un grand H

Depuis l’arrivée des armées de Sigmar dans les Huit Royaumes, les Skavens du clan Rikkit enchaînent les défaites. En désespoir de cause, ils envoient un émissaire, Kletch Scabclaw, auprès de Copsys Bule, seigneur de guerre de Nurgle, pour lui rappeler leur alliance d’antan et solliciter son aide.
Cependant, Bule n’éprouve aucune urgence à répondre et préfère attendre quelques jours, le temps qu’un alignement astral ait lieu pour guider sa décision.
Hélas, alors que Scabclaw patiente et que Bule attend une vision, une armée de Séraphons surgit et massacre sans pitié, forçant Bule à fuir par la porte de royaume la plus proche.
Scabclaw pense que Bule se verra contraint de le rejoindre, ayant perdu son territoire, mais ce dernier choisit plutôt de tuer le Skaven et se prépare à répondre à l’appel d’Archaon, qui semble imminent. En effet, juste après l’attaque des Séraphons, il a reçu une vision.

Personnage

Copsys Bule : Surnommé Black Thumb, il est un seigneur de la peste dévoué à Nurgle. Autrefois guerrier redoutable et champion renommé, il s’est progressivement consacré à son « jardin de Nurgle » personnel, laissant ses talents guerriers s’émousser avec le temps. Plus gros, plus lent, il semble détaché de ses exploits passés. Cependant, lorsque la guerre vient le trouver sous la forme d’une attaque des Séraphons, sa rage endormie refait surface et ses instincts de tueur reprennent rapidement le dessus.

Conclusion

Bien que n’étant pas d’une originalité folle, cette nouvelle introduit efficacement un nouveau personnage au sein de la série. L’avenir de Copsys Bule s’annonce prometteur, et l’on ne peut qu’espérer une suite pour ne pas rester sur notre faim.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Copsys Bule est un homme heureux, ayant fait siens les mots de Candide à la fin de ses errances philosophico-géographiques. Autrefois seigneur de guerre de Nurgle portant la rouille et les glaires aux quatre coins des Royaumes Mortels, il se consacre depuis quelques millénaires (2.401 ans, très précisément) à "cultiver son jardin" de la peste dans les Marais des Cadavres. Cette honnête et "saine" activité, lui procurant une joie sincère et un plaisir déléctable, est toutefois vue d’un mauvais œil par son bras droit, l’ambitieux Blightlord Fistula, très peu intéressé par le marcottage et le bouturage. Ainsi, pendant que le Seigneur des Pestes passe ses journées à enterrer des cadavres pourris avec son fidèle trident de jardinage, Fistula emmène sa bande de Blightknights casser de l’Orruk en bordure du domaine du patron, et rêve de partir à la conquête de son propre empire.

Ce statut-quo séculaire est remis en question par l’arrivée d’un émissaire du clan Rikkit, Kletch Scabclaw. Victimes des attaques soudaines des Stormcast Eternals, les Skavens souhaiteraient en effet renouer leur ancienne alliance avec les Maggotkin de Nurgle, comme à la bonne vieille époque. Seulement, Bule est beaucoup moins intéressé par les choses de la guerre que dans sa prime senescence, et s’il n’envoie pas ch*er Scabclaw de but en blanc, il réserve toutefois sa réponse définitive aux prochaines calendes, qui seront très spéciales. Pour la première fois depuis jeudi dernier (au moins), son Portail de Royaume va s’aligner avec un autre, et il a un feeling that tonight gonna be a good good (Blightk)night. Allez savoir pourquoi par contre. Scabclaw, qui n’a rien d’autre à faire que de gober ses cachetons anti-malaria (Rikkit descend de Pestilens, mais le système imunitaire n’est pas tout à fait au niveau) en attendant que son hôte prenne une décision, accepte de patienter le temps que Bule sorte de sa bulle, et nous voilà tous réunis pour le banquet de l’amitié alors que la lune nouvelle se lève.

Mais voilà, l’Elizabeth Teissier locale s’est plantée dans les grandes largeurs dans ses prévisions. Au lieu d’un heureux présage quelconque, comme une pluie de grenouilles ou une tempête de morve, c’est une armée de Seraphons1 qui se matérialise au cœur du domaine du Pouce Noir, pour le plus grand déplaisir du maître des lieux. L’affrontement qui s’en suit, s’il permet à chacun de nos personnages de briller (à leur manière respective), demeure incertain jusqu’à ce qu’un random Gaunt Summoner se matérialise aux côtés de Bubulle et l’enjoigne à aller le rejoindre, à travers le Portail des Royaumes désormais fonctionnel que Maggotkin et Seraphons convoitent. L’homme à la tête de bêche2 n’a pas le temps de développer qu’un autre invité de marque fait son apparition : le Seigneur Kroak en personne, pas encore plastifié mais toujours au top de son game. Un petit appel de la comète plus tard, les prouteux deviennent gazeux (un comble) et Bule, Fistula, Scabclaw et quelques suivants décident d’aller se changer les idées à la campagne.

Logiquement chamboulé par l’éviction injuste qu’il vient de subir, mais également par le message sybillin sussuré par le Gaunt Summoner furtivement croisé quelques minutes plus tôt, le placide Bule réagit mal aux velléités de rébellion de Fistula, qui ne se sent plus péter (dommage vu son affiliation) depuis qu’il a pris pied sur une terre vierge et pas encore trop polluée. Un gros câlin rancide plus tard, le jeune arriviste maigrelet est au lit avec 49°C de fièvre et complètement ravagé par le variant breton de la Pourriture de Nurgle. Ce qui a pour conséquence de le transformer en jukebox à prophétie : toujours pratique pour faire avancer l’intrigue. On apprend ainsi que le RSVP adressé à Copsys Bule émanait de nul autre qu’Archaon en personne, en grand besoin d’élus pour rejoindre les rangs de sa Varanguard. Pas du genre à se hâter, notre pondéreux et pondéré héros prend toute fois le temps de la réflexion (et du massacre et du compostage des quelques Skavens qui lui courraient dans les pattes, dont Scabclaw), avant de prendre sa décision finale…

1: Identifiés par Scabclaw grâce à la mémoire innée qu’ont les Skavens de leurs ennemis ancestraux, et même interstellaires si on y réfléchit.

2: L’ennemi mortel de l’homme à la tête de chou, comme chacun sait.

Avis

David Guymer lance l’arc de ‘Call of Archaon’, série de nouvelles écrites à quatre ou huit mains, selon que l’on considère un stylo ou un clavier, relatant les aventures concurrentielles de trois champions de Dieux Sombres (moins Slaanesh, qui cuve ses excès de la veille) pour intégrer la Varanguard, avec ce ‘Beneath the Black Thumb’1. Donc oui, au cas où vous en douteriez encore, Copsys Bule finira par lâcher sa bêche pour partir pour Varanspire. Si Guymer se montre à son aise pour mettre le lecteur dans l’ambiance mortifère mais joviale propre (haha) aux fidèles du Grand Père, et que l’opposition qu’il met en scène entre Pestilens « civilisés » et Maggotkin tribaux et anarchiques – en un mot, chaotiques – est assez bien sentie, le résultat final sonne encore trop comme la simple introduction (qu’elle est, en toute honnêteté) des futures aventures de Bule qu’une œuvre à part entière. Ce qui est dommage car il ne manquait pas grand-chose pour que le résultat soit satisfaisant. On appréciera tout de même de croiser les Seraphons, même cantonnés au rôle de faire-valoir lumineux, dans cette nouvelle, qui est l’une des rares à ce jour à mettre en scène ces transfuges célestes du Monde Qui Fut.

1: Je soupçonne un jeu de mots avec ‘under my thumb’, qui veut dire ‘sous ma coupe’ en français, mais rien de fulgurant ne m’est venu jusqu’ici…

Fluff

Skavens (Culture) : Le souvenir de leur rivalité avec les Hommes Lézards/Seraphons en Lustrie s’est perpétué au sein de l’espèce malgré la disparition du Monde Qui Fut.