Le monde machine
Par Black Librarium
Avant-Propos
Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/
Le pitch, légèrement spoilant :
Le monde-machine est entièrement artificiel. Il a été créé par un C'tan il y a bien longtemps. Les nécrons se le sont accaparé plus tard, ont enfermé le C'tan dans sa création, puis ont dévoyé le but de celle-ci en la programmant pour aller vers Sol, défourailler Mars et accessoirement Terra. La cible est bien sûr le Dragon de Mars, mais on ne sait pas trop pourquoi.
En chemin, le monde-machine bousille des planètes de l'Imperium, ainsi que les flottes impériales venues à la rescousse. La prochaine planète à y passer a un lien fort avec le chapitre des Astral Knights, qui par pénitence se sent obligé de tout tenter pour la sauvegarder, au détriment des principes du Codex et de la logique militaire / de préservation. Voilà pourquoi ils vont s'éteindre.
Le livre comprend trois trames narratives imbriquées :
- L'action des Astral Knights sur le monde-machine, le plus gros du livre. Le plus chiant aussi. Ça s'enchaine vite, c'est très convenu, du bolt-porn expédié quoi. Là où par contre ça donne un petit côté sympa, c'est le chapitrage, qui se fait par personnage. Les gros persos emblématiques du chapitre ont droit à des focus dédiés, de leur point de vue. Ça concerne : maître de chapitre, maître de la Flotte, Chapelain en chef, Maître archiviste, Techmarine, Copiste, Sergent Scout, un frère SM.
- Des flashbacks sur le mystérieux lien qui existe entre la planète à sauver et le chapitre, qui interviennent à certains moments-clefs du livre. C'est bien mené, on ne fait le rapprochement qu'à la toute fin, cette partie là n'est pas grossière.
- L'analyse psychique post-mortem d'un cadavre Astral Knights récupéré par l'Inquisition. Des petites scènes disposées entre chaque chapitre, qui sont les plus avancées chronologiquement. Cela se passe après la bataille du monde-machine.
Points positifs :
Le chapitrage par personnage, qui met bien en relief chacun des protagonistes majeurs. Ça évite ainsi de les diluer dans la masse, et chacun a droit à son heure de gloire.
Le lien des Astral Knights avec leur passé familial, qui bien que borderline vis-à-vis du fluff, apporte une touche originale au bouquin. Car ces marines là se souviennent bien de leur passé, de leurs familles et de leurs aspirations avant leur recrutement dans l'Astartes. Ils sont à la base issus d'une société faisant la distinction entre familles nobles et gueux. Ce qui, cumulé au fait que l'Astartes gomme les différences sociales, engendre des situations assez sympa. On a ainsi un simple frère de bataille qui était riche héritier top 2 mondial avant de rejoindre le chapitre, et un capitaine SM aux origines bien plus humbles. Et lorsque ce dernier s'adresse au premier, il lui donne du "Bonne chance, mon prince", et le frère répond à son capitaine "A vous aussi, paysan". xD
Les fouilles psychiques menées par l'Inquisition sur le sujet décédé. C'est intéressant, de bons concepts y sont décrits : procédures d'hygiène morale, l'Interrogatrice de l'Inquisition qui de par ses coups de sonde psychique doit faire face à l'esprit d'un Space Marine, qu'elle n'arrive pas du tout à appréhender. Elle s'en retrouve bouleversée, terrorisée, son esprit la pousse dans le coma. Très bon rapport entre la psychée humaine et celle d'un Astartes !
Points négatifs :
Le gros du livre. Simpliste, style d'écriture basique, combats contre les nécrons pas transcendants, déroulé manquant d'imagination.
Appréciation personnelle
Ce qui en fait au final un livre très moyen. Les points positifs ne sont que mineurs (les passages sympa ne concernent qu'un faible nombre de pages notamment) et permettent tout juste de relever un peu le niveau de cette histoire globalement peu passionnante et traitée sommairement.
Je note quand même, encore une fois, qu'ils devraient vraiment faire écrire Counter sur l'Inquisition plutôt que sur du SM. L'excellente introduction du Septième châtiment m'avait déjà interpellé, et ça se voit que Counter aime cette faction, dont il retranscrit plutôt bien les obscurs rouages et les mentalités.