Calgar’s siege

Par Nico.

Avant-Propos

Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Résumé

1

Les SM n'arrivent qu'à la page 100, et le premier combat une dizaine de pages plus tard. Cela laisse le temps pour une belle introduction, un développement de personnages de qualités, sur le monde impérial sujet à l'invasion Orks. Pendant 100 pages on vit sur une petite planète isolée au fin fond de l'Imperium... dont elle n'appartient pas totalement (elle est reconnue, mais n'a pas encore d'Administratum, ni de Régiments, etc, jugée encore trop peu civilisée).

Nous avons ici un gouverneur différent des nobles des autres livres, il n'est qu'un ancien Lieutenant de la Garde envoyé ici avec une poignée d'hommes survivants il y a une vingtaine d'année pour peupler un petit village. Faute de mieux, il est devenu officieusement au fil du temps le gouverneur, jamais approuvé par l'Imperium mais jamais révoqué. Cela donne un chef planétaire qui vient du peuple, qui tente de tout faire pour améliorer les conditions de vies de ses citoyens et peu adeptes des complots/avidité de l’aristocratie. Cela change et est vraiment bien.

Plusieurs personnages sont mis en avant, tous différents et très attachants. Surtout le vieux pilote qui est arrivé en premier sur cette planète 60 ans auparavant et qui a lui seul l'a exploré pendant tout ce temps et l'a cartographié. Cette planète, c'est la sienne et il fera tout pour la protéger. Vraiment sympathique comme personnage.

Bref, pour une fois nous avons la vie d'une citée Impériale à taille humaine (pas très développée sur une petite planète loin de tout). Vraiment cool.

2

Les SM arrivent tardivement, sont peu nombreux (une dizaine avec Calgar) et ce n'est pas pour faire du bolt porn sans saveur. Au contraire, nous avons des SM qui prennent soit des GI, miliciens, civils avec eux. Cela donne de belles scènes d'entraides et de respect mutuels.

3

Peu de combats, mais ils sont cool. Pourquoi faire des livres où ça pète tout le temps alors qu'il quelques batailles bien placées suffisent. De l'escarmouche à la bataille à très grande échelle, tout est bien amené et agréable à lire. Le Siège en lui même est bien retranscrit, pour une fois on fait attention aux munitions (d'habitude dans les romans 40K ça bombarde sans arrêt), on vit un vrai siège de plusieurs semaines.

4

Pas mal de fluff sur les Orks, des trucs que je n'avais jamais vu avant dans un livre BL. Comme quoi ils se développent grâce aux spores etc, une fois une planète contaminée, les Orks y seront pour toujours. Il faut quelques décennies pour qu'une petite spore devienne un chef de guerre, mais un jour ou l'autre, les Orks déferleront sur les humains. Et c'est un cycle sans fin, chaque Ork mort déverse des spores autour de lui. Un dialogue explique qu'ils sont une race créée de toute pièce pour être de parfaits guerriers, très forts, sauvages, difficiles à tuer et impossibles à arrêter (due à leur propagation sans limites). La question qui se pose alors: qui a bien pu créer les Orks ? Dans quels buts ? Intéressant...

5

La conclusion est cool, pour faire simple Calgar explique que l'Histoire est écrite par des témoins, pas des participants, et qu'elle est régulièrement déformée pour des raisons politiques, idéologiques ou humaines (transmission orale déformant la réalité). C'est très intéressant (et un fait réel de notre propre Histoire...).

Ici, il nous raconte qu'on dira plus tard que Calgar se serait battu seul sur la planète, alors qu'il était avec une dizaine de Marines. Qu'il aurait affronté en duel le seigneur Ork, alors qu'en fait c'est le vieux pilote explorateur humain qui le tue en se sacrifiant héroïquement en jetant son vaisseau dessus (Calgar n'a jamais vu le seigneur de ses propres yeux, aucuns combats, il a demandé à ce simple humain ce sacrifice ultime pour sauver la planète). Et pire que tout, que le gouverneur passerait dans la postérité comme un traître et lâche, alors qu'il s'est vaillamment battu, a tout fait pour protéger son peuple, au point qu'il a été obligé d'aller à la fin dans les abris sous terrains pour les guider (son devoir l'exigeait) pendant que tous les autres allaient se battre. L'Histoire version vainqueurs pour la propagande Impériale....

Bref, une bien belle surprise, je pensais vraiment entamer une livre quelconque et je suis tombé sur une histoire forte sympathique, avec des personnages vraiment attachants et pour une fois des Ultramarines que j'ai apprécié ! Bravo Paul Kearney !