Imperial Creed
Par Solarius
Avant-Propos
Et voila la Solarius touche , merci a lui.
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Résumé
D'un côté, je trouve la description de Mistral assez intéressante (politique très importante, description des ressources qu'elle procurent, relations Ecclesiarchie-Noblesse...), les persos secondaires aussi, car j'aime bien l'officier bleusaille et surtout Setheno. Le style d'écriture est plutôt convenable : Pas trop de longueurs inutiles, variations de points de vue et l'auteur sait rendre intéressants des événements assez anodins au moyen de tournures de phrases diverses (métaphores, comparaisons...). Par exemple, le dégout que Yarrick et Setheno ressentent devant le cardinal corrompu est par moment amusant. Le caractère de Yarrick est bien retranscrit : Sérieux, perfectionniste, sait s'adapter (ouvert d'esprit et sévère...) en bref un commissaire crédible.
Par contre après, plusieurs points noirs : J'aime beaucoup les tactiques des Mortrisiens qui apparemment ont décidé de faire comme les Flesh Tearers. Par exemple, impensable de mettre un genou à terre et de faire une ligne de fusils pour abattre des marées d'hérétiques vu que les baïonnettes et la foi font le café. En même temps, ils semblent arriver à l'infini vu que l'auteur ne précise pas leurs effectifs. Pas besoin de radios non plus vu qu'il n'y a pas d'ordres à donner et pas beaucoup de stratégie non plus.
Enfin, je trouve Yarrick moyen. J'aime bien la description de sa personnalité mais on se demande si il n'est pas croisé avec un astartes, en gros :
On le voit survivre à des combats souterrains, des bombardements et des corps-à-corps sans être affecté moralement. Non seulement il a une plot armor à faire pâlir un terminator mais on se demande si il n'a pas fait un stage chez la Death Korps (cf : le passage où il participe à un massacre de civils en panique et n'a pas l'air plus affecté que ça. ). Après, il veut bien sauver un soldat de l'Inquisition et épargner un capitaine pas très compétent, mais hors de question de laisser en vie un colonel charismatique qui propose une retraite tactique. gaunt
Bon, je ne dis pas que le personnage est mauvais, mais il est un peu comme ce BL : Bien écrit, des bonnes idées, mais terni par des bizarreries en tous genres.
Ma note : 15/20
Par Nico.
Avant-Propos
Et voila la Nico touche , merci a lui.
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Scénario et mise en scène
Scénario et mise en scène : 4/5
Sebastian Yarrick a été fraîchement nommé Commissaire de la Garde Impériale. Il entre en fonction dans le 77ème Régiment Mortisian, il a avec lui un autre jeune commissaire, Dominic Seroff, et sont tous deux sous la tutelle du Seigneur Commissaire Simeon Raps. Leur régiment est envoyé sur la planète Mistral afin de mâter une petite rébellion fomentée par un baron local. Sauf que cette mission considérée comme bénigne va se révéler être la dernière chance de la planète...
Nous avons donc ici un très jeune Yarrick, oubliez de suite le Héros d'Armageddon, l'homme à la pince surdimensionnée et au regard littéralement mortel. Sebastian n'est pas encore ce personnage, à la place nous suivons les débuts d'un défenseur du Crédo Impérial. Et c'est ce qui donne tout son intérêt à ce livre - n'en déplaise à ceux qui réclament LA guerre de Yarrick et pas une série - nous pouvons assister aux premiers choix difficiles d'un commissaire et à sa prise de conscience du rôle fondamental de son poste.
En effet, Yarrick est en "formation" auprès du Seigneur Commissaire Rasp, un mentor valeureux, à l'écoute mais qui sait aussi pousser ses disciples pour bien leur faire comprendre leurs erreurs ou "mauvaises interprétations". Nous avons alors un trio de commissaires bien sympathique, on est loin des fous furieux de la gâchette près à tuer tout ce qui pourrait faire preuve - ou supposé - de lâcheté.
Seroff est un personnage présent pour servir d'égal à Yarrick, quelqu'un de même statut et expérience que lui. Ceci lui permet d'avoir des discussions plus posées et d'émettre certains de ses doutes. En ces quelques moments, il n'a pas à montrer l'exemple ou à se faire bien voir. Ce personnage secondaire est surtout un faire valoir pour Yarrick, on constate à chaque fois que notre héros le surpasse, il réfléchit mieux, il a de meilleures déductions et prend les bonnes décisions. Il n'en demeure pas moins que Seroff est cool et parfois marrant, le seul soucis est qu'il est sous exploité, très peu présent passé la moitié du livre.
L'autre personnage secondaire d'importance n'est autre que la soeur Supérieure Sethéno. La même que dans La Mort d'Antagonis, mais bien sûr en plus jeune et surtout venant tout juste de prendre ses fonctions à ce grade. Son entrée en scène est irrésistible, je vous laisse la surprise mais grâce à ça on sait en quelques lignes que c'est quelqu'un avec une volonté de fer et qu'il ne faut pas affronter. Sauf que là aussi, ce personnage est très effacé et peu présent dans le récit. Dommage, elle mérite plus tant ses rares apparitions sont jouissives. Disons qu'elle ne perd pas de temps quand elle veut dire quelque chose, elle est directe et n'a pas peur des autres institutions de l'Imperium...
Enfin, nous avons d'autres personnages dignes d'être signalés. Commençons par le capitaine Saulterne, fraîchement promu officier sans qu'il ne sache vraiment ce qui l'a amené ici. C'est sa première zone de combat et il n'est pas très à l'aise avec ça, si bien qu'il risque même de se faire abattre par Yarrick dès le début. Heureusement que notre commissaire était d'humeur miséricordieuse, mais a-t-il fait le bon choix en laissant un officier limite incompétent sur le terrain ? J'ai particulièrement apprécié l'évolution de ce personnage tout au long du roman.
Ensuite nous avons l'assassine Vector, très dangereuse et compétente mais extrêmement sous exploitée. J'aurais bien aimé la voir plus en action.
En dernier je citerai l'Inquisiteur Hektor Krauss de Ordo Hereticus. Lui c'est l'archétype de l'Inquisiteur, un mec sans pitié prêt à tout pour trouver la moindre information. Il est détestable et arrogant, ce qui en fait un personnage intéressant à lire.
Pour la mise en scène, sachez qu'il n'y a pas beaucoup de combats et plein de dialogues, dont certains politiques. Tout ce que je j'aime ! Ce livre m'a captivé sur ce point, j'ai adoré suivre les tribulations des divers personnages et toutes les intrigues. Seul bémol, la fin typique du syndrome Black Libary: trop abrupte. Tout monte petit et à petit mais la confrontation finale et le dénouement sont amenés beaucoup trop rapidement.
Style et écriture
Style et écriture : 5/5
Ce n'est pas pour rien si je dis depuis des mois qu'Annandale et Sanders sont les deux nouveaux auteurs de la BL à surveiller de très près.
Le style d'Annandale est, encore une fois, très agréable. C'est fluide, fouillé, pas barbant et tout simplement bien construit. Il faut savoir que chaque Chapitre est découpé suivant plusieurs personnages, chacun a son point de vue et il est intéressant de voir une même scène sous plusieurs angles... et avec les pensées de chacun. En ce qui concerne Yarrick, c'est à la première personne ce qui permet de mieux plonger dans le personnage, nous avons alors ici ses doutes, sa reconnaissance des erreurs commises et sa volonté de ne plus les refaire. C'est pas mal et parfois marrant quand il pense quelque chose mais dit l'inverse à son interlocuteur...
J'aime beaucoup et cela m'a fait lire ce livre à une vitesse monstre (commencé Samedi en fin d'aprem, terminé le Dimanche en début de soirée... tout en prenant le temps de faire d'autres choses). Il n'y a rien à critiquer ici, c'est juste un plaisir à lire.
Intérêt fluffique
Intérêt fluffique : 4/5
Difficile à noter vu que ce n'est pas un livre sur une bataille connue ou l'HH. Il faut donc noter en fonction de ce que l'on "apprend", ou plutôt avons d'original: la genèse du grand Yarrick.
Le fait d'avoir un Yarrick débutant dans le rôle de commissaire est une aubaine pour nous lecteurs, nous avons ainsi droit aux questionnements internes d'un débutant dans ce job très difficile. Sebastian n'aura de cesse de le répéter tout au long du livre "Observe and learn". Il analyse toutes les situations et cherche à en tirer les meilleures leçons, conclusions, profits. Il évolue réellement en 400 pages, ses convictions sont mises à l'épreuve et ses acquis sont parfois à revoir. Il est facile de parler de théorie dans la Scholam, mais la mise en pratique est toute autre. Le passage où il épargne le capitaine Saulterne est important, il hésite à donner la mort à un fidèle serviteur de l'Imperium mais sait aussi que sa clémence pourrait avoir de graves conséquences. Tout au long du roman ce choix va le tarauder.
Yarrick est un personnage très intelligent, il observe bien, sait prendre les bonnes décisions et sait surtout comment communiquer efficacement avec les autres. Il sait user de façon pertinente du "je" et de "nous", parfois pour englober ses hommes dans ses actions afin de leur donner du courage, et parfois aussi pour ménager ses interlocuteurs en donnant du crédit à leurs propos. Yarrick apprend petit à petit l'art de la rhétorique, il comprend vite qu'en tant que commissaire il doit devenir un symbole, inspirer la foi aux hommes et servir d'exemple. Pour cela l'homme Sebastian Yarrick doit laisser place au commissaire impérial et agir avec bravoure au détriment du danger. Il doit être le moteur des troupes. Il se remet constamment en question, il essaie au mieux de parfaire son apprentissage de ce nouveau métier très difficile à mener. Nous avons ici la personnalité de Yarrick qui se forge et son illustre destin se met en place petit à petit.
Autre élément, il saisit l'importance du sacrifice. Pour remplir le devoir de la Garde, pour tuer les ennemis de l'Imperium, il faut parfois quelques sacrifices de fidèles. Que ce soit les civiles comme ses propres troupes. Nous avons aussi un moment marquant, la première fois qu'il exécute un homme sur le terrain, à la vue de tous. Sa décision était-elle justifiée ?
Appréciation personnelle
Appréciation personnelle : 4/ 5
J'ai particulièrement apprécié ce livre. Je crois que le reste de ma critique explique pourquoi, même si je ne mets pas la note maximale à cause d'une fin pas à la hauteur, de personnages secondaires trop en retraits et de quelques "déjà vu" dans le scénario.
Mais ce n'est pas grave, nous avons là un très bon livre et surtout le début d'une série qui s'annonce très très intéressant à suivre. Je rappelle que c'est sensé être de longue durée comme les Gaunt, et pas une simple trilogie comme Macharius. Et ça, c'est bon. D'ailleurs en parlant de Gaunt, c'est très différent ici (les personnages secondaires sont moins importants), mais nous avons surtout un commissaire qui doit respecter la hiérarchie du régiment et faire simplement son boulot. Il n'est pas Colonel-Commissaire, et ça change tout. Il y a vraiment un travail de l'auteur sur les fonctions du personnage principal. Et vu que je suis fan de la Garde Impériale et surtout des commissaires...
D'ailleurs, c'est marrant de se dire que le livre publié en premier, la novella Chains of Golgotha, est en fait quasiment la fin de la série. Yarrick est vieux, usé, mutilé par les guerres d'Armageddon et son terrible ennemi Ghazghkull Thraka (qui au passage est le meilleur personnage d'Ork que j'ai vu dans un livre, il est très intelligent pour son espèce). Alors que les romans vont devoir nous amener lentement jusque là. C'est original de faire sortir ça dans cet ordre.
Total : 17/20