The dark hollows of memory

De Les Archives Infinies
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Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur le monde mémoriel de Mnemosyne (wink wink), un humble scribe sourd comme un pot du nom de Gosta passe ses journées à zoner dans les archives les plus profondes, les moins rangées et les plus ténébreuses du Librarium qui fait la réputation de la planète à travers le sous-secteur. Il sent confusément qu’un lourd secret attend d’être mis à jour parmi les milliards de bouquins poussiéreux qui sont stockés sur les étagères, mais comme son intuition fonctionne par intermittence et qu’il ne raterait pour rien au monde la cérémonie du solstice d’hiver (un grand moment sur Mnemosyne), il quitte son lieu de travail pour se rendre dans la cathédrale locale, située de l’autre côté de la rue – mais attention, une trèèèèèèèèèèèèèèèèèèès large rue – avant d’avoir mis la main sur… ce qu’il pense chercher (?). Ce n’est plus un pitch, c’est une chanson de U2 reprise par Frank Zappa.

Dans les travées consacrées, nous faisons la connaissance d’un autre personnage important : Hatia Keremon, qui cumule les fonctions de Gouverneur planétaire et de Chef bibliothécaire. En tant que plus haute autorité temporelle, et probablement première employeur de la planète, elle ne peut manquer l’interminable sermon du cardinal local et loquace, exhortant ses ouailles à faire contre purée de pois bon cœur. Car l’hiver de Mnemosyne a de quoi rivaliser avec celui de Montréal : en plus d’être froid et humide, il est surtout caractérisé par l’arrivé soudaine d’un banc de brouillard aussi opaque que persistant, qui engloutit la capitale planétaire (Arkio) jusqu’au printemps. Une épreuve apparemment terrible pour les habitants, qui ont grand besoin de réconfort spirituel pour se préparer à cette grisaille persistante. Soit.

Le sort des Mnemosyniens ne s’améliore pas lorsqu’arrivent sans crier gare la bande de mauvais garçons du Capitaine Akror, anciennement rattachée au Chapitre de la Desolate Brotherhood, et maintenant connue sous le nom de Company of Misery. Ces Space Marines du Chaos sont venus pour prêcher la bonne parole (« l’espoir, c’est nul-euh ») auprès de la populace, mais également pour incendier le Librarium planétaire, afin de faire les pieds à l’Imperium. Ça s’entend. Alors qu’Akror se répand en sermons sanglants dans la cathédrale bondée, ses sous-fifres font toutefois l’erreur de massacrer tous les scribes de permanence aux archives, réalisant un peu tard qu’ils ont besoin d’un mot de passe pour accéder aux niveaux inférieurs. Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? Un fois n’est pas coutume, un tuyau (pas forcément d’arrosage, ceci dit).

Akror, qui en tant que chef méchant, n’est pas le dernier des abrutis, réalise vite qu’il doit y avoir quelques bibliothécaires en goguette parmi les fidèles terrifiés de la cathédrale, et interrompt donc son massacre prosélyte pour faire une annonce micro. Cependant, Keremon n’a pas attendu sagement que les choses se décantent, et a entraîné ses collaborateurs, dont Gosta, dans une balade bucolique dans le centre-ville d’Arkio pour rejoindre le Librarium, et ce malgré la brume épaisse obèse qui s’est abattue sur la cité. Il suffit de traverser la rue, comme dit le proverbe, mais cette dernière est assez large.

On s’en doute, une course poursuite à l’aveugle ne tarde pas à s’engager entre les deux groupes, et tout cela aurait très mal fini pour les rats de bibliothèque et leur constitution chétive, sans l’intervention décisive autant qu’imprévue d’une escouade de la Légion des Damnés. Les motivations des guerriers spectraux ont beau être aussi ténébreuses que le décor dans lequel ils évoluent, ce qui est sûr est que leur sauvegarde invulnérable n’est pas piquée des vers. Malgré un rapport de force très en leur défaveur, les loyalistes mettent une énorme race aux renégats, qui terminent la nouvelle dans un état incertain1 mais sans doute lamentable, imités en cela par Keremon, qui s’était hasardée dans le Librarium en laissant ses collaborateurs à la porte, pour… faire un état des lieux. So corporate. Au mauvais endroit au mauvais moment, la consciencieuse archiviste finit brûlée au 16ème degré.

« Et Gosta ? » me demanderez-vous. Eh bien, quelques heures après la fin de la baston, il finit par avoir l’illumination quant à l’emplacement du secret qui le hantait depuis des mois, mais quand il se rend sur place, il ne trouve que quelques cendres là où le mystérieux bouquin attendait. Comme l’emplacement ce dernier était dans les niveaux inférieurs, auxquels ces crétins de chaotiques n’ont pas eu accès, on comprend que c’est la Légion des Damnés qui a fait acte d’autodafé sélectif. Et donc que son but n’était au final pas si éloigné de celui d’Akror et de ses Misérables. Quand on vous dit que la communication, c’est important…

1: On comprend qu’Akror finit par mourir au combat contre un Légionnaire capable de surcharger son réacteur à malepierre (ou équivalent) au moment de perdre son insaisissable ultime point de vie, mais c’est bien la seule bribe d’information qu’Annandale nous donne à propos de la Company of Misery.

Avis

David Annandale signe une masterclass en Annandalerie avec ce ‘The Dark Hollows of Memory’ (le titre chiadé faisant partie du package). On a donc le droit à des prémisses intéressantes (un monde archive au climat particulier, un héros avec un handicap dont on se dit qu’il va jouer à un rôle à un moment de l’histoire), qui débouchent sur un événement perturbateur classique mais pas inintéressant (une attaque de Space Marines du Chaos inconnus au bataillon). S’en suivent des pages et des pages de remplissage creux et de scènes d’actions sans grand intérêt, avant qu’une conclusion d’une brutalité absolue ne vienne clôturer les débats, sans résoudre grand-chose de l’intrigue que le lecteur confondu pensait avoir suivi jusqu’ici. Bref, et c’est malheureusement une constante chez cet auteur, cette nouvelle n’a pas grand intérêt, et vous vous ferez une faveur à en arrêter la lecture à la moitié du récit, car après cela plus rien de bien ne se produit. C’est à cause d’auteurs comme ça que la Légion des Damnés peut vraiment mériter son qualificatif…