The curse of the phoenix crown

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Par Nico.

Avant-Propos

Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 4/5

Ce livre reprend quelques temps après le 2ème tome et a la lourde tâche de conclure cette guerre, de traiter 361 années en un peu moins de 400 pages.

Le guerre est difficile pour les deux camps, les Elfes utilisent leurs dragons pour terroriser les nains et avoir un impact décisif lors des batailles. Les nains construisent alors des machines volantes et des armes d'artillerie spécialement conçus pour terrasser les dragons, mais ils sont un peu dépassé face à ces monstres énormes et si puissants.


Au fil du livre, la guerre s'enlise. La guerre est longue, très longue, les héros sont fatigués. Le conflit n'est plus qu'un amas de rancœurs personnelles envers ceux qui ont tué des membres de la famille ou des frères de bataille, et ce dans les deux camps. La vengeance dirige les armées, empêchant toute idée d'une paix entre ces deux peuples. Un nain n'acceptera jamais d'oublier un affront passé et un elfe ne tolérerait pas de s'abaisser à faire la paix avec une race inférieure.

La situation est bloquée, tout le livre, chaque chapitre, abordera une bataille, un combat ou un petit changement ayant des répercutions plusieurs décennies plus tard. C'est difficile de faire presque quatre siècles de combats en moins de 400 pages, ce qui amène des ellipses de plusieurs décennies entre les chapitres et ne permet pas d'aborder en profondeur ou plus en détail les divers aspects du conflit.

On retrouve les protagonistes des deux camps des tomes précédents, avec notamment Morgrim désormais surnommé "Elfdoom" pour avoir défait Imladrik Master of Dragons à la fin du livre précédent. Sauf que comme il est un héros pour son peuple, le Haut Roi Gotrek refuse de lui faire reprendre le combat, sa perte serait un grave coup pour les nains, il est trop précieux pour mourir. On va ainsi attendre la moitié du tome à ronger d'impatience avant d'avoir enfin un argument pour retourner au combat.

Il y a d'autres personnages nains, certains vraiment sympathiques comme le tueur Rundin ou l'ancien ambassadeur humilié Forek.

Côté Elfe on retrouve principalement le fils d'Imladrik, mais aussi le Roi Phoenix Caledor II. Très peu aimé parmi son peuple, irrespectueux envers les nains et même ses conseillers. Il est borné, sûr de lui et très arrogant. Toutefois, il a une petite faiblesse, il a des regrets quant à morts son frère Imladrik (envoyé sur son ordre). Ce personnage est tout simplement désagréable, son caractère est bien retranscrit et illustré.

D'ailleurs, c'est le cas de la plupart des elfes. Ils sont hautains, dédaigneux, arrogants, sûrs d'eux quant à leur supériorité. Les nains ne sont que des êtres immondes vivants dans des trous, dans la boue. La prétention des généraux elfes successifs va être leur perte. Mais ils sont organisés, bien plus que leurs adversaires.

Quant aux nains, ils sont dans un état d'esprit de perpétuelle recherche de la vengeance et de la gloire, faire le plus de dégâts possible sans considération pour les pertes que cela amène. Chaque roi n'en fait que selon son bon vouloir, pour la gloire et l'honneur, et le Haut Roi a bien du mal à maîtriser son peuple.

Les deux races sont diamétralement opposées dans leur façon de procéder, mais elles se rejoignent sur un point: la victoire leur est destinée.

La guerre s'étire en longueur, les belligérants s'enfoncent de plus en plus dans des états d'esprits vindicatifs et peu réfléchis. C'est la déchéance, un déchaînement de violence. Les Elfes en viennent à employer des méthodes peu régulières: empoisonner l'eau de leurs ennemis et contrôler des dragons par la force. En effet, ces derniers arrivent à perdre confiance envers les Elfes. La guerre est longue, coûteuse et ils ne tolèrent pas les nouvelles méthodes employées par les elfes: forcer des dragons, utiliser des bêtes bien plus sombre, le manque de respect. Certains elfes ne considèrent les dragons que comme des bêtes, ils en sont les maîtres. Sauf que les dragons sont des êtres nobles et intelligents, ils ne font que tolérer les elfes. Or ils sont de moins en moins enclins à les aider. A un moment, ils décident de quitter les champs de bataille. Laissant les elfes dans le désarroi et les nains bien heureux de ne plus avoir à faire à ces menaces.


Ainsi, le livre illustre ces siècles de conflit meurtrier en alternant les points de vues des deux camps respectifs, les actes de bravoure, désespérés, les erreurs, les traîtrises... C'est varié et permet de suivre sur une grande échelle cet imposant conflit. Les spécialistes de l'univers de Games Workshop savent comment cela va se terminer...

Style et écriture

Style et écriture : 4/5

Clint Werner est un très très bon auteur de la Black Library. Très certainement le meilleur actuellement dans l'univers Warhammer Fantasy Battle (son domaine de prédilection, il ne fait que très peu de 40k).

Il faut savoir qu'il a dû écrire cette conclusion au dernier moment alors que cette série devait avoir 6 tomes, puis 4 dont le troisième par Nick Kyme et le dernier par Chris Wraight. Et changement de programme soudain, réduit à 3 tomes et Werner se retrouve à conclure une série alors qu'il n'a même pas participé aux deux premiers tomes. Et bien il arrive à la terminer avec brio en s'appropriant les écrits de ces deux collègues. Le tout en enchaînant avec l'excellent Deathblade pour la série The End Times... bravo.

C'est bien écrit, bien ficelé, avec de nombreux détails et un scénario intéressant que l'on suit sans déplaisir de bout en bout. Vraiment agréable à lire, malgré quelques défauts que je citerai dans la dernière catégorie de cette review.

Intérêt fluffique

Intérêt fluff : 4/5

La conclusion de la Guerre de la Barbe ou Guerre de la Vengeance. Comme souvent avec les séries Time of Legends cela nous permet d'aborder un pan ancien de l'histoire de Warhammer. Je ne vais pas tout raconter, c'est juste une immersion dans les temps anciens où le Vieux Monde n'était pas dominé par les Hommes. Mais comme tout va vite ou a déjà été abordé dans les tomes précédents, on a moins d'apports originaux ici. Voici juste quelques éléments que j'ai noté.

Les membres nains de la mission d'ambassade auprès des elfes, ceux ayant eu la barbe coupée, ont eu droit à un traitement de faveur spéciale. Il y a eu une grande cotisation de tous (ou presque...) les rois nains pour leur forger une armure et des armes. Ils portent désormais un masque avec une barbe en or. Leurs armes ont eu le droit de porter des runes terribles, très rarement utilisées et jamais contre les orcs ou autres menaces habituelles. Ces armes sont alors dévastatrices. On appelle ces nains les steelbears, et par décret du Haut Roi ils ne répondent de l'autorité personne, nulle n'a le droit de leur donner un ordre et ils n'ont à se mettre à genoux devant quiconque. Leur affront a été si important que les autres nains les respectent énormément.

On en apprend toujours plus sur la relation particulière entre les dragons et les elfes, sur comment se forme cette notion de respect mutuel. Les dragons font une faveur aux elfes, mais ils ne sont pas totalement concernés par leur cavaliers. Ils vont les défendre par devoir, mais s'ils meurent ils oublieront. Sauf le dragon d'Imladrik, le seul a avoir acquis le respect de ces créatures avec le fameux Caledor des temps anciens. Sa monture l'aimait vraiment, depuis se mort elle est plongée dans une tristesse sans fin et erre à la recherche de nains à tuer pour assouvir sa vengeance. J'ai bien apprécié les passages avec elle et le fils d'Imladrik, c'est toujours sympathique de voir qu'il existe des relations si fusionnelles, empruntent de respect, envers un cavalier et sa monture.

Dernier point, dans l'épilogue on assiste à la réunion entre une Haut Elfe restée dans le vieux monde (elle n'aimait pas la politique du roi phoenix et des nobles) et un Druchii déchu... ils trouvent refuge dans une forêt. Ils décident de demander hospitalité aux êtres de la forêts, ils vont devenir les premiers Asrai.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle : 4/5

Agréable à lire, sans temps mort ou chapitre moins intéressant qu'un autre. J'ai apprécié ce tome, je crois qu'il a été le plus simple à lire de la trilogie, j'ai accroché et n'ai pas eu de difficulté comme avec certains passages peu passionnants des tomes précédents. Avec un premier tome sympathique, un deuxième de qualité et un dernier de ce niveau, on peut dire que cette trilogie mérite d'être lue.

Et c'est là qu'intervient mon seul point négatif. On ressent vraiment que c'était une série prévue sur la longueur (6 tomes) et qu'elle a été raccourcie bêtement (faute d'audience supposée... il parait que Fantasy se vend moins que 40K... suffirait juste de faire plus de livres et de promotion au lieu de mettre des Space Marines partout dans des publications médiocres). Au lieu d'avoir 3 séries longues de 6 tomes Time of Legends, la BL se sabote en réduisant The Black Plague et The War of Vengeance à 3 tomes et The Blood of Nagash n'aura même pas sa conclusion, restant à deux tomes. C'est une honte, comment donner envie si on ne fait pas des séries épiques et longues comme pour 40K ou l'HH ? Pourquoi se contenter de one shoot ou trilogies ?

Ce dernier tome souffre de ce problème, on voit bien que Werner débarque dans une série qu'il n'a pas commencé et qu'en 400 pages il doit faire le travail prévu sur plusieurs tomes (presque 400 ans de conflit). Entre chaque chapitre on a une ellipse de plusieurs décennies, tout va trop vite, on n'a pas le temps d'aborder certains aspects en profondeur. Quand on voit que le premier tome était très lent, qu'il prenait bien le temps de faire une introduction à la série, que le deuxième n'était que le début du conflit (il ne se passait pas grand chose) et que là on fait tout le reste en tome. C'est franchement dommage, cette série aurait mérité plus. Ce conflit est si énorme dans sa proportion, saborder la série est une erreur. Cela reste d'un bon niveau, mais aurait tellement mérité d'avoir plus d'envergure.

Total : 16/20