The Roar of the Void
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Après leur reconquête de Siennon, les forces de la flotte Tertius de la Croisade Indomitus se préparent à passer à l’étape suivante de leur interminable tournée galactique. Il est toutefois important de ne pas bâcler certaines choses quand on sort d’une campagne contre le Chaos (ici représenté par les Scions du Carnage), une contagion étant si vite arrivée… Il est donc de la responsabilité de l’Inquisitrice Callida Rohm de l’Ordo Militarum de s’assurer que les Diables de Poussière, un régiment recomposé mêlant troupes de Ventrillia et de Tallarn ayant pris part à la campagne de Siennon, n’a pas développé des pulsions hérétiques à la suite de son engagement contre l’Archennemi. Pour ne pas lui faciliter la tâche, elle devra boucler sa mission en neuf jours, soit le temps nécessaire au transport de troupes The Emperor’s Light pour rallier Cerberus, où la flotte se ravitaillera avant de partir vers de nouvelles mésaventures.
Son arrivée sur le vaisseau ne passe évidemment pas inaperçue, personne n’aimant qu’un Inquisiteur s’intéresse à ses faits et gestes. Rohm peut toutefois compter sur un allié en la personne du Commissaire Loren Poole, un Mordien affecté aux Diables en remplacement de son prédécesseur, tué au combat lors de la bataille finale de la campagne. Il n’est d’ailleurs pas le seul officier fraîchement nommé du régiment, ce dernier étant à présent dirigé par le jeune Major Rikkard Cross, après que le Ventrillian pure souche Otto von Persimmon ait été porté disparu dans le même engagement. Cross et son second, le Capitaine Tallarn Bilal Al-Rahman, font plutôt bonne impression à Rohm, mais cette dernière est suffisamment expérimentée pour ne pas se fier uniquement aux apparences. Pendant qu’elle mène son enquête, elle mandate Poole pour superviser l’intégration du régiment de recrues siennites levé à l’issue de la campagne, et qui forme le gros du contingent embarqué dans le transporteur.
Les jours passent sans que les choses avancent ne se décantent, jusqu’à ce que l’Inquisitrice réussisse à extorquer des informations intéressantes au vieil aide de camp alcoolique de Cross à l’aide d’une bouteille d’amasec et d’un sourire enjôleur. Derrière le respect de façade qu’il lui est témoigné par ses hommes, il s’avère que Persimmon était unanimement considéré comme un bon à rien arrogant et borné, dont les relations avec Cross n’avaient jamais été bonnes, et qui avait souvent demandé à ce dernier de corrompre les enregistrements transmis au haut commandement pour dissimuler ses nombreuses bévues tactiques. Un nouvel entretien avec Cross s’impose donc, mais avant que Rohm ait pu le convoquer, les choses prennent une tournure tragiquement chaotique sur l’Emperor’s Light…
…Un contrôle au faciès d’une recrue siennite un peu trop détendue du slip à son goût par le zélé Commissaire Poole déclenche en effet une insurrection générale lorsque l’officier réalise que la bidasse était en fait un Scion du Carnage infiltré… comme la majorité du régiment. Blessé dans l’affrontement mais sauvé par la patrouille (de Tallarn qui passait par là), Poole jouera un rôle majeur dans les combats féroces qui s’en suivront. De son côté, Rohm est également blessée lorsque son escorte tombe dans une embuscade alors qu’elle cherchait le Major Cross, mais son passage à l’infirmerie lui permet de retrouver la trace de Persimmon. Ce dernier est en effet traité comme grand brûlé depuis la fin de la campagne de Siennon, et semble avoir perdu la raison puisqu’il passe son temps à hurler « IL S’EN TAPE PEU LUI CHAUD – c’est un noble – !!! ». Considéré comme un blessé de guerre lambda du fait de son état lamentable, il n’est identifié par l’Inquisitrice que grâce au modèle particulier de rotule augmétique qu’il arbore, et qui a été soigneusement consigné dans le memo préparé par son équipe avant la mission. Le travail de recherche paie toujours.
Cette révélation devra cependant attendre un peu avant d’être exploitée, le plus urgent restant de regagner le contrôle de la salle des machines du vaisseau, que les mutins ont saisi. Très largement dépassés en nombre, les Diables de Poussière font toutefois parler leur entraînement et leur expérience pour tenir en respect les Scions, mais l’amenuisement de leurs munitions et l’attrition dont souffrent leurs hommes poussent Cross et Al-Rahman à échafauder un plan d’une témérité suicidaire. Pour le premier, qui a le temps de discuter avec Rohm entre deux attaques, il s’agit de se ménager une sortie de scène honorable autant qu’utile, car il a peu de doute sur le destin qu’il attend s’il survit aux événements en cours. On apprend en effet qu’il a eu le malheur d’apercevoir la silhouette d’un Buveur de Sang lors de la bataille finale pour Siennon, alors qu’il s’était porté au secours de Persimmon, encore une fois victime de son incompétence profonde. Bien que le démon ait été pulvérisé par une frappe d’artillerie, déclenchée par l’altruiste Commissaire Hirke sur sa position et celle de Persimmon, Ross sait que cette vision ne peut que le condamner à mort si l’Inquisition l’apprend, une sentence qui pourrait être également étendue au reste du régiment, qui n’a pourtant rien vu ni entendu de tel, par mesure préventive. C’est également lui qui a emmené incognito Persimmon à l’infirmerie, après avoir constaté que l’officier avait miraculeusement survécu au bombardement. Compréhensive, Rohm accepte de laisser partir Cross dans une dernière charge glorieuse, durant laquelle le Shadowsword des Diables de Poussière utilise son canon Volcano pour éventrer le compartiment central de l’Emperor’s Light, envoyant les Scions du Carnage ainsi que lui-même dans l’espace.
L’épilogue de la nouvelle voit le fidèle Al-Rahman, suspecté d’avoir été témoin du même spectacle impie que son supérieur et dû(re)ment interrogé par l’Inquisition en conséquence, choisir lui aussi une mort honorable à l’alternative proposée par Rohm, c’est-à-dire une réorientation professionnelle en Serviteur lobotomisé. Finalement, on apprend que l’increvable Persimmon a une nouvelle fois réussi à tromper la mort et s’est refait une santé en errant dans coursives de l’Emperor’s Light en récitant son khrédo khornien et massacrant tous ceux qui ont le malheur de croiser sa route, quelle que soit leur allégeance. Après tout, PEU LUI CHAUD DE SAVOIR D’OU LE SANG VIENT.
Avis
Rob Young s’essaie à plusieurs types de nouvelle (enquête, action, pathos grimdark) pour ses débuts BLesques, et se sort plutôt honorablement d’affaire au final, même si on peut être pardonné de lui reprocher de ne pas avoir préféré se concentrer sur une seule approche. A titre personnel, c’est la dernière partie de ‘The Roar of the Void’, dans laquelle l’Imperium se révèle dans toute son impitoyable inhumanité, qui m’a semblé la plus aboutie, et vient rappeler de façon marquante au lecteur que des états de service irréprochables ne pèsent pas grand-chose face à une suspicion de possible exposition au Chaos, lorsqu’on n’est qu’un simple Garde Impérial. Il n’est jamais inutile que des auteurs de la BL consacrent leurs écrits à rappeler les fondamentaux du lore de 40K, et le fait que Young ait été capable de le faire de façon assez convaincante dès sa première soumission laisse à espérer que ses prochains travaux soient dans la même veine. Neutralité bienveillante à ce stade, donc.