Voices in the Glass

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Envoyé prendre la relève et des nouvelles de son collègue et ami Yollin, Prêtre Guerrier sigmarite affecté à la difficile paroisse de Shadespire, en Hyish, Gilvar peine à prendre ses marques dans la cité des miroirs, malgré l’accueil enthousiaste qui lui a été réservé par l’amicale des fidèles. Travaillé par la disparition mystérieuse de l’ancien chargé de culte, et les notes intrigantes faisant état de voix sépulcrales et de verre maudit que son prédécesseur lui a laissé, notre héros ne tarde pas à être victime d’étranges et angoissants phénomènes auditifs, qui lui font également entendre les lamentations bruyantes d’âmes en peine non identifiées. N’ayant pas pensé à ramener ses boules quies depuis Hammerhal, Gilvar passe des nuits agitées, tombant à l’occasion de son lit, et a donc bien du mal à entraîner sa congrégation sur le chemin d’une foi pure et vertueuse, d’autant plus que les membres de son conseil d’ad…juration1 lui jurent leur grand dieu Sigmar qu’ils n’entendent absolument pas la moindre voix du tout.

N’ayant pas désespéré de retrouver la trace de son compagnon d’armes, Gilvar se met à errer dans la banlieue littéralement morte de Shadespire pour mener son enquête et occuper ses soirées, loin du tapage qui semble affliger particulièrement sa résidence. Il a ainsi l’occasion d’échanger quelques banalités avec le jeune Prentiss, qui a choisi de s’installer dans un manoir lors de son arrivée dans la cité (qui a beaucoup de problèmes, mais où l’immobilier est apparemment donné). Malgré l’invitation de ce dernier d’aller prendre un dernier verre dans sa chambre, Gilvar, sans doute traumatisé par ces histoires de miroir, refuse tout net la proposition de son hôte. Sur le chemin du retour, cependant, il est de nouveau assailli par un barrage de plaintes tourmentées, dont celles d’une petite fille à laquelle on a manifestement refuser d’acheter un poney, si on en doit en juger par le caractère strident et insupportable de ses pleurs. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le bénitier pour Gigi, qui s’en fuit en courant pleurer dans sa chambre, comme le gros fragile qu’il est, en fait.

Le lendemain, mis très en colère par sa propre incapacité à mettre sa vie en ordre, il livre un sermon aussi bref (quatre phrases) que culpabilisant à ses ouailles, qui repartent de l’église la tête dans le culte. Cette crise de colère a au moins eu l’effet de débloquer la parole de la vieille Lizabet, la bonne de Gilvar, qui révèle à ce dernier que sous leurs airs nonchalants, les Shadespiriens sont également victimes des vocalises d’outre-tombe qui affligent le prêtre. Résolu à faire cesser ces nuisances sonores, ce dernier empoigne son marteau pour aller briser la glace, ce qui est un comportement tout à fait pertinent en cas d’urgence, comme chacun peut en témoigner…

…Le plan de Gilvar est simple : ne pas laisser un carreau, une vitre ou une glace intacte dans toute la ville. Il soupçonne en effet que ces surfaces servent d’interface aux âmes damnées du coin, et, plutôt que d’aller consoler ces dernières, il préfère qu’elles aillent hanter ailleurs. Non mais. Guidé dans sa vendetta totalement éclatée par la voix de Yollin jusqu’au manoir de Prentiss, il se décide cette fois à y pénétrer, et découvre que le jeune homme a recréé la galerie des glaces dans toutes les pièces de la demeure. Outré par tant de narcissisme, Gilvar enfile sa salopette de Wreck It Ralph et démolit consciencieusement tous les miroirs passant à portée de son marteau, sourd aux lamentations des spectres qui tambourinent de l’autre côté de la paroi (et à celles de la femme de ménage qui devra se taper de tout balayer). La salle finale se révèle cependant être un défi bien plus coriace pour notre vertueux vandale : confronté à l’esprit de Yollin, piégé lui aussi dans un cadre enchanté, Gilvar n’entend pas venir le fourbe Prentiss, qui lui plante une dague dans le buffet et l’envoie fissa au tapis. À son réveil, il ne peut que constater qu’il est lui aussi passé de l’autre côté du miroir, à la vue de l’antiquaire en train de floss dance­-r sur son cadavre. C’est la fin de l’histoire pour notre zélote, qui pourra peut-être sortir de sa dimension parallèle une fois que ses 687.234634 années de malheur seront écoulées…

1: Le Duardin Dunnot, l’Aelf Amyrillis, le fat Dunceyn, le grabataire Brenton et le « normal » Prentiss.

Avis:

Si Shadespire est un décor rêvé pour une histoire d’horreur se déroulant dans les Royaumes Mortels, Richard Strachan ne réussit malheureusement pas à tirer la substantifique moelle, ou glace, du potentiel angoissant de la cité des miroirs. La faute à une intrigue insuffisamment développée, qui consiste principalement en une virée destructrice du héros après que ce dernier ait fait les frais de quelques manifestions spectrales. Si l’imposante galerie de personnages présentée par l’auteur (pour une nouvelle de quinze pages) avait sans doute pour but de mener le lecteur sur une fausse piste quant à l’identité de l’antagoniste, ce but louable est toutefois contrarié par la mauvaise exposition du problème auquel Gilvar se retrouve confronté. Sans rire, je n’ai compris que ce dernier était engagé dans un scénario PvP que dans les dernières pages, étant auparavant persuadé que le caractère maléfique « natif » de Shadespire constituerait la Némésis de notre Prêtre Guerrier malchanceux. La conclusion du récit, pour attendue qu’elle soit, est pour finir amenée sans finesse par Strachan, qui fait one-shoter son héros, qui devrait pourtant être familier des choses de la guerre, par un antiquaire armé d’un coupe papier. L’entrainement des recrues laisse vraiment à désirer à Azyrheim. Il est en outre dommage que l’auteur n’ait pas choisi de développer davantage les aspects les plus intéressants (à mes yeux) de son histoire, comme la présence de non humains dans le culte de Sigmar, ou la raison qui pousse les paroissiens de Shadespire à faire comme si la situation était normale, alors qu’ils sont tout à fait au courant de la précarité de leur situation (comme la confession de Lyzabet le révèle). Bref, une soumission assez décevante compte tenu de ce qu’elle aurait pu être, et qui n’ajoute même pas un peu de guimauve shadespirienne à moudre au moulin du fluffiste acharné.

Fluff:

Culte de Sigmar : ‘L’Enclume et le Marteau’ (The Anvil and the Hammer) et ‘Les Intimations de la Comète’ (Intimations of the Comet) sont deux livres saints du culte de Sigmar, utilisés pour les offices. Saint Tolliver a déclaré que « le marteau s’abat pareillement sur les justes et les injustes, mais seuls les seconds ressentent son poids ».

Chamon : Les vins de zéphyr (zephyr-wines) de ce Royaume sont des crus fameux, recherché dans l’ensemble des Royaumes Mortels.