Into Dark Water

De Les Archives Infinies
Révision datée du 12 août 2022 à 11:46 par Gilian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Sommaire à droite}} ==Avant-Propos== Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> Ou ici :… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Le Knight Questor Ra’Xephael des Hammers of Sigmar débauche le vieil historien et commémorateur médiocre1 Alessander Cellarius pour l’aider à traduire un journal codé où est donné la localisation de la légendaire citadelle flottante d’Amaranthe, qui a pris la mer avec 8.000 (7.778, pour être précis) âmes à son bord pendant l’Âge du Chaos pour échapper aux attentions putrides des flottes de la Peste. Ra pense y trouver le Szo-en-kur, soit le cœur/la force de la mer (en berrichon), ou simplement un œuf (en tagalog), mais définitivement une relique puissante qui pourra aider Sigmar dans sa reconquête des Royaumes Mortels. N’ayant rien d’autre à faire et puisqu’on le paye en litres de gros rouge, sa monnaie favorite, Cellarius accepte la mission et les deux comparses se trouvent un bateau pour voguer jusqu’à la position supposée de l’Amaranthe, telle qu’indiquée dans le journal décrypté par l’érudit.

À travers de réguliers extraits de ce dernier, que l’on comprend avoir été écrit par le souverain d’Amaranthe il y a de cela fort longtemps, on suit la progressive désillusion, puis désespérance, des passagers de l’arche perdue, au fur et à mesure que les mois, puis les années, puis les siècles passent sans que Sigmar ne vienne au secours de ses fidèles. Tout cela fait le jeu de Papy Nurgle, qui finit par devenir la divinité tutélaire d’Amaranthe, et transformer tout ce petit monde en Zombies de la Peste. La dernière entrée du journal intime du monarque abusé indique toutefois que ce dernier, transformé en sorte de portail démoniaque par la grâce du Chaos, a trouvé un moyen de submerger son domaine, et ainsi de se venger de ses ingrats de sujets, qui ont massacré sa reine (une changepeau de Ghur) et noyé sa fille adoptive en sacrifice à… Ursula2 ?

Dans le présent de notre histoire, le navire finit par arriver à destination, une zone inexplorée et couverte de brume des mers de Shyish. L’Amaranthe est bien là, mais en piteux et putréfié état, ce qui ne colle pas vraiment avec la chronologie établie, car l’Arche est sensée avoir appareillé il y a quelques décennies, et pas plusieurs millénaires, comme cela a l’air d’être pourtant le cas. Très étonnamment, Ra et Alex se font attaquer par les locaux, de vrais fondus (au sens premier du terme) ceux là, et après une héroïque mais futile résistance, le Stormcast finit enterré sous un tas de caillou sur une plage désertée, ce qui est apparemment le mode de sacrifice rituel des Amarathiens. Seulement, la constitution robuste du Stormcast et l’aura d’entropie qui baigne la citadelle empêchent le surhomme de passer l’arme à gauche, et il se fait même adopter par le Grand Immonde bien esquinté qui sert de GO aux plaisanciers depuis leur mutinerie. De son côté, l’historien a réussi à éviter les mobs, mais est trop faiblard pour aider son gros copain à se tirer de cette relation toxique, jusqu’à ce que…

…Il trouve un carreau d’arbalète made in Azyristan sur le cadavre de l’une des victimes du massacre commis par Ra il y a de cela XXX semaines/mois/années (le temps passe bizarrement ici), et l’apporte à ce dernier alors qu’il gisait comme une loque sur la plage (se faire briser les os à longueur de journées n’étant pas conseillé par 9 ergothérapeutes sur 10). Le plan est aussi simple qu’efficace : Ra se suicide avec son spare bolt pendant que le Grand Immonde lui fait faire son rot en lui tapotant le dos après lui avoir donné le saindoux, et profite de l’éclair de courtoisie envoyé par Sigmar pour rapatrier son Stormcast pour griller le démon comme un vieux marshmallow moisi. Dans ce qui reste du gros tas liquéfié, Alessius trouve, ô miracle, un œuf bleu (le fameux Szo-en-kur, qui était en fait la forme primaire d’un dieu mineur de la mer qui s’était fait grailler par le Grand Immonde), qu’il ingère prestemment et qui lui permet de retrouver la santé. Ragaillardi par ce snack divin, l’historien parvient à construire un radeau, qui le ramène on ne sait trop comment sur le continent de Shyish. Un peu plus tard, il est accosté par un Stormcast que l’on devine être Ra, ressuscité mais délesté de nombreux souvenirs au passage, dont celui de sa précédente vie et de sa rencontre avec Alessius. On avait aussi appris que Ra était la réincarnation du roi d’Amaranthe, et qu’il ne gardait de sa première existence que le souvenir d’un grand chat de Ghur (la forme féline de sa reine consort) se décomposant sous ses yeux. Sans surprise, le Stormcast annonce être à la recherche de la légendaire citadelle flottante de blablabla, et l’histoire se termine sur une fin de non recevoir ferme mais polie d’Alessius, qui projette de retourner le crâne de chat géant qu’il a ramené d’Amaranthe en Ghur, pour rendre hommage à qui de droit…

1: En même temps, les Anvils of the Heldenhammer sont un peu les Iron Warriors des chambres militantes de Ziggy : mauvaise pioche pour notre ami.

2: En même temps (bis), cette dernière a sans doute joué un rôle dans la poisse qui s’est abattue sur les Amaranthois, car leur contrat de location précisait bien qu’ils ne pouvaient être qu’un nombre limité sur leur croisière. Et la fifille au patron leur a fait dépasser ce quota.

Avis:

Fidèle à son approche artistiquement floue (c’est un compliment ici, I swear) d’Age of Sigmar, Jake Ozga livre une novella atmosphérique à souhait avec ce ‘Into Dark Water’. On suit avec plaisir la quête de nos deux héros (mention spéciale à Ra, dont la mentalité tempétueuse est bien mise en avant), aussi opposés que complémentaires, pour la citadelle perdue d’Amaranthe, et on n’a pas de difficulté à s’intéresser au secret du destin, forcément funeste (mais pas spécialement horrifique), de cette arche disparue dans les brumes des mers et du temps. Le style a toujours été le point fort d’Ozga depuis ses débuts pour la Black Library, et cela ne change pas ici, comme les petites introductions faites aux deux premières parties de l’histoire (The Unturning Wheel et The Disenchanted Flesh) l’illustrent parfaitement. On peut par contre trouver que l’intrigue s’embourbe un peu dans le dernier tiers du récit (lorsque Ra devient grand invalide de guerre), et regretter que le dénouement de l’intrigue ne soit pas amené de façon plus carrée par l’auteur1 . Tout cela reste compréhensible, mais Jake Ozga reste sur ces points moins habile que d’autres contributeurs de la Black Library, et s’il parvient à progresser là-dessus, on tiendra certainement l’un des meilleurs représentants de la nouvelle vague (haha) de la GW Fiction.

1 : Qui gobe un œuf… gobe un œuf.

Fluff:

Amaranthe : Cité de Shyish loyale à Sigmar, et dont les souverains lui firent prendre la mer pour échapper aux flottes de la Peste pendant l’Âge du Chaos, grâce à un pacte avec un vieux dieu des mers. Cette isolation ne se solda cependant que par un répit de quelques années, le désespoir des habitants de l’arche devant l’absence de réaction de Sigmar permettant l’essor d’un culte de Nurgle au sein d’Amaranthe. Finalement, la population toute entière se transforma en Zombies de la Peste, exécuta les derniers loyalistes (dont son souverain, qui fut réincarné par Sigmar en Stormcast Eternal), et se mit au service du Grand Immonde que ses prières avait invoqué. De nombreux aventuriers se sont depuis lors mis en quête de cette cité perdue, que l’on dit renfermer le légendaire Szo-en-kur, un puissant artefact.