The Mountain's Call

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

À la lueur des lunes de Ghur, une chasseresse humaine – qui n’a pas de nom et que nous appellerons donc Chantal – arrive dans les ruines d’une ancienne cité sigmarite, détruite depuis longtemps. Elle a à peine le temps de s’émerveiller devant les bas reliefs décorant la tour centrale de la ville abandonnée, et qui racontent le glorieux ragequit de Sigmar à la fin de l’Âge des Mythes, qu’un portail des Royaumes s’ouvre devant elle. N’écoutant que sa prudence, elle se cache derrière une pierre pour éviter de se faire repérer par les quatre (cinq si on compte le hibou) individus qui pénètrent en Ghur par cette ouverthur. Il s’agit des (presque) célèbres Purificateurs de Myari, venus dans le Royaume de la Bête pour tenter de calmer la Beastgrave. Les rêves du mage à catogan qui dirige la petite bande l’ont en effet averti que l’esprit de cette montagne risquait de s’éveiller, avec des conséquences aussi floues que terrible pour Hyish. Ces songes troublés ont apparemment convaincu Teclis de laisser partir son sous-fifre avec quelques copains (le Stoneguard Bahannar, la Sentinelle Senaela et la Je-N-Ai-Pas-D-Entrée-Dans-Le-Battletome-Mais-Je-Ressemble-Fortement-A-Un-Maître-D-Epee Ailenn), pour aller…heu, purifier le massif. On leur souhaite bonne chance.

Chantal, qui a révélé sa présence d’un sonore « c’est diablerie ! » lorsqu’elle a vu que Myari se déplaçait en flottant au dessus du sol1, croit sa dernière heure arrivée. Cette bête bête ne fait en effet pas la différence entre un Idoneth et un Lumineth, qui sont pourtant deux sous espeth différentes, comme le fait remarquer Bahannar2. Les nouveaux venus ne veulent aucun mal à la pauvrette, et acceptent même de lui filer un coup de main pour traquer la bête qui a massacré son village3, et dont elle a suivi la trace jusqu’ici, en échange d’une excursion guidée jusqu’à la Beastgrave. Tope là c’est entendu. En bon leader incompétent, Myari envoie ses guerriers chercher des empreintes de la bestiole dans les ruines, pendant qu’il reste à tailler le bout de gras avec Chantal. Bien évidemment, le monstre (une sorte d’araignée géante avec des aiguilles à tricoter à la place des pattes) profite de l’éloignement relatif – une heure à l’aller, cinq minutes au retour – des Aelves pour passer à l’attaque. Et bien évidemment, Myari se révèle trop coriace pour le nuisible, et tient la baraque assez longtemps pour permettre à ses gardes du corps de revenir terrasser le mob. Ceci fait, il est grand temps de partir pour Beastgrave.

Pendant que les cinq pèlerins cheminent jusqu’au piedmont, nous faisons la connaissance de leur contrepartie maléfique : l’Effroyable Parade (Dread Pageant) du Champion de Slaanesh Vasillac le Doué. Il y a là le Slangor Slakeslash, l’archer Hadzu et la vougière Glissete, qui s’amusent comme des petits fous dans les tunnels de la Beastgrave. Sur place depuis longtemps, ils ont vite réalisé que les énergies magiques de la montagne ramenaient à la vie tous ceux qui mourraient sur place, ce qui est une véritable aubaine pour des sadomasochistes comme nos amis. On apprend aussi (un peu plus loin mais je condense), que Vasillac a un grand plan pour réveiller pour de bon Beastgrave, en lui sacrifiant 216 (6x6x6) victimes d’un coup. Ca fait beaucoup de bandes d’Underworlds à neutraliser, même en prenant en compte la Garde Sépulcrale, mais les pervers ont de la ressource, c’est connu.

Retour sur Myari et Cie, qui finissent par arriver à bon port, entrent dans les galeries et… se perdent. Car notre bande de fiers Lumineth (+ Chantal) n’avait pas de plan précis pour mener à bien sa mission. Ca fait un peu tache, si je peux me permettre. Heureusement, l’endroit est animé et les Aelves ne tardent pas à faire leur première rencontre : la Grymwatch du Duc Crakmarrow. Entre les chauves souris par paquets de douze et les Goules véhémente, nos combattants d’élite se trouvent en mauvaise posture, jusqu’à ce que Vasillac et ses punks débarquent. Crakmarrow finit écrasé sous un rocher, et ses séides mis en déroute, mais l’aide des Slaaneshi a un prix élevé pour les Hyishiens : Chantal finit étripée par Slakeslash, et Bahannar se fait capturer après s’être fait assommer par Hadzu. Je répète : un Stoneguard aguerri en armure lourde s’est fait surprendre et assommer par un archer en tutu. Je ne sais pas s’il revient aussi à la vie ici, mais le respect est bel et bien mort.

Pendant que Bahannar se fait torturer pour expier sa nullité crasse, ce qui ne l’émeut pas plus que ça, Chantal revient « miraculeusement » à la vie quelques heures plus tard, ce qui surprend ses compagnons d’infortune4 mais leur fait comprendre que le terrain est vraiment spécial. Ils partent alors à la recherche du Stoneguard, qui se lance Force Tectonique sur lui-même, beacause why not, se libère de ses liens, fracasse Hadzu qui essayait de le faire réagir à ses tortures en lui jouant les sketches du spectacle d’Arthur, et s’en va en petite foulée vers… loin d’ici (toujours pas de plan, ça fait plaisir). En chemin, il croise un golem de roche, décide de faire demi-tour pour le guider vers le QG de Vasillac, sur lequel il tombe littéralement au détour d’un couloir. Pendant que les Slaaneshi sont occupés à concasser de la caillasse, Bahannar trouve le journal intime de Cadillac, le lit (eh oui), vomit, escalade une paroi, et décide de faire de la slackline sur une chaîne incrustée de squelettes. Si vous avez l’impression de suivre le compte rendu d’une partie de D&D dirigée par un MJ très peu concerné, c’est normal. Ces péripéties confusantes laissent au moins le temps à Miyari et ses copains d’arriver dans la salle en question, et l’Effroyable Parade leur tape dans la main comme au catch pour les laisser gérer le golem pendant qu’eux se cassent. Ou quelque chose comme ça. Le salut, ou en tout cas la diversion, viendra du mage au hibou, qui claquera tous ses points de mana pour invoquer un élémental de pierre, permettant aux Aelves et à Chantal de partir discrètement à leur tour pendant que Jean-Pierre et Jean-Roc s’expliquent.

Tout est prêt pour le grand final de la nouvelle, puisque sa malsaine lecture a permis à Bahannar de percer à jour le plan et la planque des chaoteux. Les Purificateurs tentent donc d’interrompre le rituel de Vasillac, en engagent enfin la bande adverse (Hadzu a ressuscité pour l’occasion). Bilan des courses : Bahannar tue (à nouveau) Hadzu, Ailenn tue Slakelash mais se fait tuer par Glissete. Chantal décoche un magnifique throatshot enflammé à Vasillac, mais se fait brûler au troisième degré par la flèche elfique qu’elle avait emprunté à Senaela (qui ne sert absolument à rien – qui a dit que les Sentinelles Lumineth étaient pétées ? –), puis étriper par Vasillac en représailles, avant que Myari ne décapite sa Némésis d’un revers de son bâton à anneaux. C’est dire s’il a tapé fort. Cette victoire indéniable calme un peu la montagne, mais les Aelves ont compris qu’ils ne peuvent pas quitter les lieux (Chantal semble définitivement morte, elle), et prennent le parti de rester sur place pour empêcher Vasillac (qui ressuscite lui aussi à la toute fin de la nouvelle) de recommencer à faire des sournoiseries.

1: Un pouvoir bien cool, qu’il n’utilisera plus du tout par la suite. Allez savoir pourquoi.

2: Qui ferait mieux de ne pas la ramener car son pouvoir spécial de sentinelle endormie n’envoie pas du rêve.

3: Les Lumineth croient que cette rencontre n’est pas le fruit du hasard, mais une conjuration de Teclis. Ce qui voudrait dire que le noble et lumineux mage suprême a planifié la destruction d’un village humain pour obtenir un sherpa pour ses acolytes. Pas très Charlyish ça.

4: Qui en profitent pour lui demander son nom (ils n’avaient pas pensé à le faire avant sa mort…). Elle ne répond pas mais ça en dit long sur le degré de compassion et d’altruisme des Lumineth.

Avis:

Mes attentes étaient modérées pour une nouvelle de commande mettant aux prises les deux bandes de la boîte Direchasm, mais Graeme Lyon n’a pas rempli sa (faible) part du contrat avec ce ‘The Mountain’s Call’. Il n’y a pas grand-chose d’intéressant, ni sur le fond, ni sur la forme, dans ces péripéties mal rythmées et erratiques, commises par des personnages auxquels on a bien du mal à s’attacher (particulièrement les Aelves, qui ne sortent jamais de leur stéréotype de nobles-mais-distants-êtres-de-lumière). Le dernier tiers du récit m’a paru particulièrement peu maîtrisé, l’intrigue se résolvant d’elle-même grâce à la toute puissante magie des coïncidences (en même temps, ça a l’air d’être la spécialité de Teclis, donc on peut considérer que c’est fluff), perdant petit à petit toute crédibilité et tout intérêt pour un lecteur de plus en plus blasé. Je dois ici reconnaître que je n’étais pas au courant des pouvoirs de régénération apportés par Beastgrave, qui sont certes pratiques pour justifier la présence récurrente de bandes nommées dans le jeu de figurine, mais un « tue l’intrigue » absolu pour la mise en scène d’œuvres de fiction. Quand personne ne peut vraiment mourir, à quoi bon s’intéresser au devenir des personnages, qui seront libres de « retenter leur chance » jusqu’à parvenir à leur fin ? Sans même un peu de fluff à se mettre sous la dent, la récolte est maigre pour cette nouvelle.