The Sacrifice

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Le Magister de Tzeentch Arioso, surnommé le Sage de Minuit, nourrit, comme c’est le cas de beaucoup de ses collègues, une ambition dévorante. Soucieux de s’assurer qu’il marche sur la bonne voie, il a sacrifié 9*9 victimes, dont la dernière est un vampire outré du traitement qu’on lui inflige, à son Dieu pour obtenir rendez-vous avec un démon, et percer le voile de sa destinée, qu’il espère grandiose. Et en effet, la vision que lui accorde son visiteur est prometteuse : à la tête d’une grande armée, il combattra les Orruks dans la Vallée des Dieux Déchus, et connaîtra une apothéose lui permettant d’atteindre la vie éternelle lorsqu’il mélangera les cendres du sacrifié avec le sang de l’éternel. Seule petite ombre à ce teasing très attrayant, la vision s’interrompt juste au moment où Arioso engage le combat avec le chef de guerre ennemi, une sombre brute sur Mawcrusha faisant deux fois sa taille et cinq fois son poids. Notre héros ne serait donc pas contre un partage du director cut de son avenir, histoire d’être sûr de triompher de cet adversaire balèze. Malheureusement, il se prend une fin de non-recevoir polie mais ferme de la part du démon, et raccroche donc avant que la situation tourne au vinaigre. Après avoir assassiné son acolyte, sans doute pour se passer les nerfs, il collecte les cendres du vampire, carbonisé par la session Skype chaotique, et se met en route vers sa destinée.

Neuf (quelle surprise) ans plus tard, et après avoir gagné des milliers de followers de toute allégeance et toute race (même des Skavens, c’est dire), et s’être dégoté une panoplie de Seigneur du Chaos digne de son nom, dont un disque d’or en guise de monture dérobé dans le mausolée de Jauni l’Allité, une liche enfermée dans un pénitencier pour avoir mis le feu à ses souvenirs, souvenirs, Arioso, qui se fait désormais appeler le Roi Doré, est enfin au bon endroit au bon moment. Face à son armée se présente une horde d’Orruks, et, bien qu’il n’ait pas réussi à voir la fin de son combat contre sa Némésis pendant son errance, il est raisonnablement confiant sur ses chances de l’emporter. La suite lui donne d’ailleurs raison, le Big Boss finissant avec une big bosse et raccourci d’une tête après un duel rapidement expédié par l’Élu de Tzeentch. Et en bonus, il n’a même pas perdu toute son armée, comme le démon le lui avait pourtant annoncé. La voyance n’est pas une science exacte, c’est vrai. Rendu dans le temple du fond de la fameuse vallée, et ayant trouvé dans ce dernier un calice rempli de sang, Arioso fait ce qu’on attend de lui et verse le contenu de son cendrier portatif dans le Saint Graal, avec des résultats détonants…

…Et pour cause, notre héros à la surprise de voir se réincarner devant lui le vampire qu’il avait sacrifié il y a toutes ces années, et qui l’a donc trollé en beauté (le démon, c’était lui – me demandez pas comment –). Le sang du calice appartenait au mort vivant, qui a mis son bourreau sur un plan foireux pour hâter sa propre résurrection. Qu’à cela ne tienne, vous me direz, Arioso reste un Seigneur de Tzeentch ayant prouvé sa valeur au cours de dizaines de batailles et équipé de puissantes reliques… sauf que, non. Le Roi Doré se fait victimiser en trois lignes par son adversaire, qui le transforme en mort vivant à sa solde, accomplissant ainsi la promesse d’une vie éternelle qui lui avait été faite. Une non-vie certes, mais techniquement, c’est correct.

Avis:

J'aurais bien aimé dire de ‘The Sacrifice’ qu’il s’agit d’une nouvelle très classique mais déroulée de façon convenable par Graeme Lyon, mais le résultat final n’est pas au dessus de tout reproche. Si la duperie dont est la victime Arioso était tellement évidente qu’il serait mesquin de ma part de le reprocher à l’auteur, ce dernier aurait pu faire un peu plus d’efforts pour justifier comment un vampire lambda est capable de se faire passer pour un démon et énoncer une prophétie qui se révèle juste à 95%. On peut aussi s’interroger sur les raisons qui ont poussé le buveur de sang à cacher une poche de plasma dans un squat abandonné gardé par des trillions d’Orruks (très pratique pour aller se refaire facilement une santé en cas de besoin), mais ce serait pinailler. Je pense qu’il y avait moyen de boucler la boucle de façon un peu plus aboutie et logique pour cette histoire, et en tiens donc grief à Graeme Lyon ici.