The Keys to Ruin

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

L’escapade en terre inconnue organisée par le Père des Runes Beregthor en guise de séminaire professionnel pour sa loge de petits rouquins en string ne se passe pas comme prévu. Partis en force depuis leur forteresse de Sibilatus, construite dans le squelette calcifié d’un cochon d’Inde géant, les Fyreslayers de Drunbhor éprouvent les pires difficultés à traverser la Plaine de Feunéant sans se faire lécher les guiboles par les herbes démoniaques qui poussent dru en cette saison. En plus d’être désagréable, c’est dangereux car l’abus de changement est dangereux pour l’intégrité physique, c’est bien connu. Ajoutez à tout cela des Incendiaires de Tzeentch qui font la danse du ventre tous les trente mètres en vapotant comme des possédés, et vous aurez une idée de la galère dans laquelle les Duardin se sont jetés. Si ces péripéties n’entament pas la bonne humeur et la motivation de Beregthor, sa marmaille est un peu moins convaincue, à commencer par le Fils de Runes Frethnir, qui donne des signes marqués d’agitation, et qui hésite visiblement à défier son paternel pour lui reprendre les clés du camion. Ou du Magmadroth. C’est pareil chez les Fyreslayers.

Pour comprendre pourquoi les dealers de haches ont décidé de partir en excursion si brusquement, il faut remonter quelques jours auparavant. Une tempête peu commune avait éclaté autour de Sibilatus, et une chanson, ou plutôt un jingle (trois notes en boucle, c’est pas du Tchaïkovski), s’était élevée dans la plaine, plongeant Beregthor dans une agitation fiévreuse aux causes pas vraiment claires. Le bougre avait beuglé tellement fort qu’il FALLAIT V’NIR VOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIRRRRRRR !!!! que tous ses guerriers avaient déboulé contemples les éclairs… et permis à une armée de cultistes de Tzeentch de se faufiler en douce jusqu’au cœur de la citadelle (si si, ça s’est passé comme ça), dans le but de détruire la Porte des Royaumes de Sibilatus. Bien que les Fyreslayers aient fini par comprendre qu’il y avait Horreurs sous roche, et, menés par le Grimwrath Berserker Vrindum, faits la peau aux intrus, le portail avait été détruit. « Pas grave, j’en connais un autre qui fera l’affaire » avait dit le Père des Runes au conseil d’après bataille, surprenant tous ses conseillers avec l’histoire de la Porte de Typhornas, sensée mener jusqu’à la loge paternelle (ou maternelle) de Drunbhor, avec laquelle tout contact a été perdu depuis des siècles. Le respect pour Beregthor empêchant ses fistons et ses lieutenants de déclarer cette idée comme étant éminément foireuse, en plus d’être aussi bien sourcée qu’un tweet de Donald Trump, tout ce petit monde était donc parti en vadrouille pour rendre visite à la famille éloignée. Soit.

Retour au temps présent, où les nabots en calebute ont fini par arriver dans une forêt tout aussi torve et organique que la plaine qu’ils ont traversée. Il se trouve que les arbres de ce biome peu commun sont en fait des Horreurs Roses agglutinées et empilées, et une vague de vagues Démons menace d’emporter la colonne des Fyreslayers. C’est sans compter sur les prouesses martiales et les runes d’ur-or de ces derniers1, qui repoussent l’assaut malgré quelques pertes très graphiques, pour déboucher en vue de la fameuse montagne de Typhornas. Qu’il leur faudra encore huit jours de marche, dans des milieux divers mais mortels2, pour atteindre. Pendant tout ce temps, cet indécis de Frethnir n’en peut plus de peser le court et le pontre, tandis que Vrindum voit avec inquiétude l’attitude de son vieil ami Beregthor se rassombrir de jour en jour…

Lorsque les Duardins finissent par arriver devant la Porte promise, ils s’aperçoivent que celle-ci est éteinte, et que ses linteaux sont gravés de runes inconnues même des experts ayant fait le voyage. Ceci n’est pas un problème pour le Père des Runes, de plus en plus grisâtre et de moins en moins bavard, qui se met à parler en patois devant l’arche de pierre, avec des résultats notables, même si pas vraiment rassurants. Lorsque vient le moment pour Beregthor de donner un tour de clé avec son passepartout géant qui lui sert également de décapsuleur et de gratte-dos, une vieille intuition de malheur imminent saisit Vrindum, qui tente d’empêcher son boss de commettre une action que tous pourraient regretter. Leur proximité permet au Berzerker de se rendre compte que le Père des Runes a été blessé par une épine chaotique lors de la récente bataille forestière3, et après un round de catch viril mais cordial, il parvient à ôter l’écharde du cou de Beregthor.

Ce dernier a toutefois eu le temps de hurler le mot magique, qui se trouve être ici Kaz’arrath, soit le nom d’un Duc du Changement venu avec ses hordes prendre possession de la Porte obligeamment ouverte par le nabot possédé, et ainsi continuer son œuvre malfaisante dans un autre Royaume, et possiblement l’arrière boutique d’une loge de Fyreslayers inconscients du danger. Réalisant qu’il a été manipulé comme un pion, Beregthor charge dans le tas pour tenter de se racheter une dignité en plumant le poulet en toge qui prend des selfies en arrière plan. Déterminé à mourir au combat, il doit cependant subir la double infâmie de se faire ramasser comme un hamster en rogne par Kaz’arrath, ramené à la Porte à demi ouverte (que Vrindum et quelques potes tentent de détruire pour limiter les dégâts), possédé à nouveau et forcé à tourner sa hache-clé dans la serrure de sécurité, permettant au Duc du Changement de… se prendre un pilier branlant sur le coin du bec. Pouf mallette. Du coup, je ne sais pas s’il faut attribuer la victoire à l’Ordre ou à la Destruction, moi.

Lorsque la poussière retombe enfin et que les derniers Démons ont été bannis, les survivants Fyreslayers doivent décider de la marche à suivre maintenant que leur Père des Runes les a quittés (Beregthor ayant en effet eu la bonne idée de choire sur la tête et sans casque lorsque Kaz’arrath l’a laissé tomber). Laissant à son frangin Bramnor le soin de ramener la hache paternelle, plus qu’un peu voilée, à la loge et prendre en main la destinée de cette dernière, Frethnir décide de s’installer sur place avec quelques guerriers, dont Vrindum, pour lancer sa propre affaire. Chacun chez soi, et les Magmadroths seront bien gardés.

1: Et le fait qu’à l’époque où cette nouvelle a été écrite, les Horreurs Bleues ne se changeaient pas encore en Brimstone Horrors, ce qui a statistiquement permis aux Fyreslayers de remporter la victoire plus de deux fois plus vite qu’ils auraient dû.

2: C’est de là que vient la série des livres pour jeunesse ‘Duardin à la plage’, ‘Duardin à la neige’, ‘Duardin à la campagne’, ‘Sale journée pour Duardin’, etc.

3: Genesis, toujours visionnaire, a immortalisé cet épisode dans la chanson ‘The Battle of Epine Forrest’, sortie plus de 40 ans avant cette nouvelle.

Avis

David Annandale poursuit sur sa veine musicale1 avec ‘The Keys to Ruin’, titre qui prend d’ailleurs un sens un peu différent quand on le considère depuis cette perspective (key voulant dire également « tonalité » en anglais), et nous sert une nouvelle dépaysante à défaut d’être totalement enthousiasmante. En effet, si je dois reconnaître que les décors convoqués par l’auteur sont parmi les plus marquants qu’il m’ait été donné de parcourir dans des nouvelles d’AoS, et plus généralement de la GW-Fiction (ce qui est positif), son exécution des scènes d’affrontement est beaucoup plus quelconque, et la logique de l’intrigue est, elle, aux abonnés absents. On ne comprend pas pourquoi les Fyreslayers ont absolument besoin de quitter leur chouette forteresse pour aller à la chasse au dahut dans les montagnes lointaines, ni comment les cultistes de Tzeentch ont pu les enrhumer de la sorte2 pour commencer, ni pourquoi un Duc du Changement a besoin de faire venir une armée alors qu’il n’a techniquement parlant besoin que de la hache du Père des Runes (qu’il pourrait voler pépouze, vu la sécurité qui règne dans la loge), ni comment ou si Beregthor a été envouté par Kaz’arrath pour se lancer dans cette quête suicidaire, ni si l’épine démoniaque était une machination du Démon pour asseoir sa domination sur sa marionnette, ou un pur coup de chance comme Tzeentch aime en accorder de temps à autres. Ça fait donc beaucoup de « détails » sur lesquels Annandale passe sans ciller, et même si son travail se lit sans difficulté (et même avec soulagement au milieu de toutes ces nouvelles de Stormcast Eternals), le résultat aurait pu être vraiment bon au lieu d’être juste sympathique. Du progrès, mais on n’y est pas encore.

1 : ‘The Carrion Anthem’, sa toute première nouvelle pour la BL, tirait également sur cette corde.

2 : L’explication officielle d’Annandale est juste trop WTF, je ne peux pas la considérer comme acceptable.

Fluff

Fyreslayers : La Loge de Drunbhor s’est établie dans la forteresse de Sibilatus, dans la Montagne Sifflante. La Porte des Royaumes qu’elle abritait ayant été détruite par une incursion de Démons de Tzeentch, le Père des Rune Bereghtor emmena une expédition revendiquer la Porte de Typhornas, par laquelle les fondateurs de Drunbhor sont arrivés dans le Royaume, d’après les légendes.