Noblesse oblige
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue:
Ayant laissé leur vie d’aventures derrière eux, Florin et Lorenzo (les héros de la trilogie1 du même nom de Robert Earl) débarquent dans la ville impériale de Vistein pour y vendre une cargaison de grain. L’affaire rondement conclue, le duo décide de passer la soirée à l’arène locale, où leur participation impromptue à un combat entre le champion du cru et quelques skavens badass les mène droit en prison. Afin d’échapper à une condamnation à mort (les habitants de Vistein prenant le respect du règlement de l’arène très à cœur), nos héros acceptent l’offre de la fiancée du prévôt de la milice et s’engagent à assassiner un général impérial à la retraite, qui chercherait à renverser le gouverneur de la ville pour se saisir du pouvoir.
Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu, et la situation de deux Bretonniens ne fera que se compliquer au fil des péripéties de cette nouvelle, aux mortelles intrigues politiques de Vistein venant s’ajouter une invasion skaven en règle. Moralité : trader ou bretteur, il faut choisir son camp.
1: The Burning Shore, Wild Kingdoms et Savage City.
Avis:
Robert Earl signe un sympathique récit se déroulant, une fois n’est pas coutume, dans un cadre familier des lecteurs de la Black Library. Après la Lustrie, les Montagnes des Larmes et la cité de Bordeleaux, Vistein ne frappe guère par son exotisme, sans que cela empêche le lecteur de goûter aux (més)aventures de Florin et Lorenzo, dont nous étions sans nouvelles depuis 2009 et la publication par la BL d’une anthologie à leur sujet.
Incarnation du duo d’aventuriers comiques (toute ressemblance avec les films de Terence Hill et Bud Spencer n’est pas totalement fortuite) dans le monde sanguinaire de Warhammer, les héros de Earl se distinguent assez franchement des personnages créés par les autres auteurs de la BL, et c’est (à mon sens) assez heureux. Malgré la – relative – légèreté de ton employée par Robert Earl au cours de cette nouvelle1 , Noblesse Oblige ne sombre jamais dans la caricature, en grande partie grâce au personnage d’Adora (la fiancée du prévôt de la milice2 ), intrigante experte et adorable garce, dont l’innocent minois dissimule une ambition démesurée et une absence totale de scrupules.
En résumé, l’aspect « tragicomique » de Noblesse Oblige constitue indéniablement la réussite principale de Robert Earl, ainsi que la principale raison de lire cette nouvelle. Pour les amateurs du genre, la trilogie Blackhearts de Nathan Long constitue une autre valeur sûre (en plus des romans Florin & Lorenzo of course)3 .
1 :La tentative d’assassinat du baron Vistein se termine ainsi par un pot de l’amitié entre les pseudo-tueurs et leur joviale victime, après quelques bourre-pifs échangés de part et d’autre en guise de présentations.
2 : Adora est également l’héroïne de The Barbed Wire Cat (Hammer & Bolter #4), qui se trouve être la suite de Noblesse Oblige et présente le personnage sous un jour un peu plus favorable.
3 : Et pour les adeptes de la franche rigolade (car fut un temps où la BL n’avait pas peur de publier des textes de fantasy parodique), les deux nouvelles consacrées par Andy Jones aux improbables Grunnson’s Marauders sont un must read.
Fluff:
Deux informations principales: Culture (?) : les arènes gladiatoriales (pit fights) sont relativement répandues dans l’Empire, puisque même une ville mineure comme Vistein en possède un. Ces arènes permettent d’organiser des combats mettant aux prises humains, non-humains (orques, hommes-bêtes, skavens…) et animaux. Un passe-temps plutôt sanguinaire, qui tranche avec la réputation de civilisation de l’Empire, mais il faut bien s’amuser entre deux invasions.
Raids skavens : Les skavens montent parfois des opérations de grande ampleur pour s’approvisionner en esclaves, au cours desquelles la population d’une ville entière peut être déportée dans l’empire souterrain. Ces raids sont précédés de sabotages en série, comme la contamination des réserves de grain de la communauté visée, ou l’assassinat de cibles stratégiques. Malgré ces coups d’éclat, qui ne peuvent en tout état de cause passer inaperçus aux yeux des autorités, l’implication des skavens (que beaucoup d’érudits impériaux considèrent comme un mythe, ou tout au plus comme une catégorie particulière d’hommes-bêtes plutôt qu’une race à part entière) n’est semble-t-il jamais soupçonnée dans ces disparitions, qui sont toujours justifiées par des raisons naturelles (exode massif suite à de mauvaises récoltes, épidémie « naturelle », phénomène géologique inexpliqué…).