Perfect Assassin

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Kyme entraîne ses lecteurs dans la cité tiléenne de Luccini, sur les traces de Rannick, alias l'Ombre Vivante (the Living Shade), l'auto-proclamé « Roi des Assassins ». Notre héros doit faire face à la concurrence d'un petit nouveau dans la profession (le Corbeau Noir/Black Crowe), dont les récents exploits menacent sa réputation et son statut. Conscient qu'il doit frapper fort pour rappeler à tous qu'il est le patron, Rannick décide d'exécuter un contrat sur lequel huit autres confrères se sont déjà cassés les dents (et la pipe, par la même occasion) : assassiner le comte Banquo Degusta.

Avis:

Enthousiasmé par son sujet, Nick Kyme met en scène une ménagerie de personnages très hauts en couleurs, un assassin tiléen ne pouvant être à ses yeux qu'un individu flamboyant exerçant son art de la manière la plus baroque possible (mention spéciale à « l'Artiste », qui exécute ses contrats en poignardant ses victimes avec une plume empoisonnée, puis utilise leur sang pour dessiner leur cadavre). Mis à part son insupportable suffisance, Rannick apparaît toutefois comme assez pragmatique en comparaison de la majorité de ses collègues, ce qui rend la lecture de la nouvelle supportable.

Tout à son souci de régaler ses lecteurs avec des mises à mort tarabiscotées, Perfect Assassin pêche franchement par son manque de vraisemblance, peut-être totalement assumé par l'auteur (voir la partie « Fluff » pour s'en convaincre), mais plus probablement conséquence malheureuse de la volonté de Kyme d'en faire des caisses pour impressionner la galerie. De l'empoisonnement indétectable commis par un tueur insaisissable dont tout le monde connaît pourtant le déroulement précis, jusqu'au meurtre final dont la mise en œuvre comporte environ 43 étapes et dépend en grande partie des choix effectués par la victime, en passant par l'usurpation d'identité de plusieurs mois d'un notable très influent sans que personne ne perce à jour l'imposteur, c'est un véritable festival WTF auquel le lecteur est convié. À trop vouloir être cool, Nick Kyme enchaîne les bourdes avec la constance d'un scénariste de série B, tout cela afin de (mal) légitimer le twist final de sa nouvelle. C'est ce qu'on appelle ne pas avoir les moyens de ses ambitions.

Pour résumer, ce n'est pas Perfect Assassin qui viendra faire de l’ombre à Where Walks The Mardagg, qui demeure le texte de référence pour tous les amateurs d'intrigues tiléennes. Digeste, sans plus.

Fluff :

Il existe une guilde des assassins ayant pignon sur rue (ou plutôt, sur tunnel) à Luccini. On peut y trouver des armuriers, des herboristes et des ingénieurs, ainsi qu'un tableau de classement des meilleurs assassins (avec un mec qui compte les missions menées à bien en dessous). C'est ici que sont envoyés les nouveaux contrats ainsi que les paiements. Les praticiens les plus prestigieux ont également une sorte de secrétaire (celui de Rannick s'appelle Rémy), qui s'occupe de la paperasse pour leurs patrons. Kyme parsème son texte de références au « Code de l'Assassin », qui semble être le manuel de déontologie utilisé par les coupe-gorges de Tilée. Je pense qu'il s’agit d'une invention de sa part, tant certains articles m'ont semblé incongrus, mais dans le doute, voici ce que ça donne:

Règle #2 : En Tilée, il y a toujours quelqu'un qui veut se débarrasser de quelqu'un d'autre.
Règle #3 : Ne jamais tuer quelqu'un sans avoir conclu un contrat d'abord, sauf si c'est personnel.
Règle #6 : Si les choses tournent mal, détruire toutes les preuves de transaction.
Règle #15 : Ne jamais utiliser les couverts de quelqu'un d'autre.
Règle #18 : Tuer un homme par erreur n'est pas grave, mais ne tue jamais un chien sans une bonne raison.
Règle #32 : Le montant du contrat doit être fixé avant son exécution et est non-négociable une fois que les parties en présence sont tombées d'accord.
Règle #46 : Il vaut mieux passer par les endroits les moins bien gardés.
Règle #62 : Se vanter, c'est mal.