The Fangs of the Asp

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

The Fangs of the Asp relate le quotidien d’un de ces personnages nommés sans être ultra connus du fluff canon de Warhammer Fantasy, la reine Khalida Neferher. Présence régulière des Livres d’Armées Rois des Tombes, Khalida ne jouit en effet pas de la même renommée que Settra l’Incontournable (en plus d’être Impérissable) parmi la communauté, malgré les indéniables atouts dont elle dispose(ait) d’un point de vue stratégique, un rôle loin d’être négligeable dans le background de sa faction (la chienne de garde vampirophobe de Nehekhara) et une relation d’amour-haine-it’s complicated que je trouve des plus intéressantes avec sa cousine Bécassine Neferata, autre figure majeure du petit monde de la non-vie. Que voulez-vous, on n’a pas toujours ce qu’on mérite.

Notre propos commence par le réveil en sursaut de notre héroïne à l’aube d’un nouveau Jour des Scorpions, évènement décennal pendant lequel il est permis à un prétendant de sang noble de défier le détenteur de la charge de gardien de Nagashizzar, job consistant à camper sur la zone de spawn du Nag’ pour lui péter la gueule s’il devait avoir la mauvaise idée de repointer le bout de son cartilage avec des visions hégémoniques sur la planète, ce qui est son péché mignon il faut bien le reconnaître. Malgré la bassesse de l’approche (? tout ? le ? monde ? déteste ? les ? campeurs ?) et l’absence totale d’action pendant les derniers millénaires, le poste semble apporter une certaine notoriété à celui qui l’occupe, forçant Khalida à défendre son bien avec régularité. À l’échelle de la non-vie, 10 ans passent vite, et notre reine a donc l’impression de devoir remettre en jeu son titre tous les quatre matins, ce qui finit par ressentir dans la manière dont elle expédie les importuns, au grand désarroi du Prêtre Liche gâteux et traditionnaliste qui lui sert de chaperon. Le dernier challenger en date, Ushtep de Rasetra, venu frimer avec son Sphinx de Guerre (l’équivalent de la Twingo tunnée à Khemri), n’a ainsi même pas le temps de laisser son héraut décliner tous ses titres (l’équivalent d’un « wesh, bien ou bien ? » à Khemri) que Khalida lui est déjà tombé sur le râble, avec des conséquences fâcheuses pour son intégrité physique et la haute image qu’il avait de lui-même. L’affaire ainsi pliée, en même temps que le pauvre Ushtep, en deux-deux, Khalida a tout loisir de repartir dans les rêveries qui occupent la majeure partie de son éternité, et dans lesquelles son passif mal digéré (dans tous les sens du terme) avec Neferata occupe une place centrale.

Cette routine paisible touche cependant à sa fin lorsque Settra, dans les jupes duquel un grand nombre de prétendants violemment éconduits par the Great Khali sont allés pleurer, envoie son héraut personnel, le primesautier Nekaph, remettre un peu d’ordre dans le décorum nehekharien. Sommée d’aller voir ailleurs si Nagash y est et partager avec ses petits camarades de mort le privilège (douteux) de stationner en double file devant le pied à terre du grand nécromancien, Khalida ne s’en laisse pas conter et aurait sans doute fini par balancer son bâton à travers la goule de l’huissier du Roi des Rois, avec des conséquences pour le moins incertaines, sans l’arrivée opportune d’une armée d’intrus dans Nagashizzar, ce qui met temporairement fin au processus de médiation. Balançant un « je vous l’avais bien dit » narquois, Khalida part au grand trot avec sa légion régler leur compte aux importuns, talonnée par le contingent de Nekaph, jamais le dernier quand il s’agit de mettre des coups de têtes (Fléau des Crânes oblige). Par un heureux hasard, une pure coïncidence ou en préparation de la Fin des Temps, on découvre vite que les visiteurs sont menés par nulle autre que Neferata, ce qui donne lieu à de touchantes, blessantes et sauvegardantes retrouvailles familles, qui s’achèvent par la capture en bonne et due forme de la patronne des Lahmianes.

Alors que cette dernière attend, beaucoup trop tranquillement, son inévitable exécution, Khalida intervient auprès de Nekaph et obtient de pouvoir offrir le deal suivant à sa cousine, en récompense du service rendu qu’elle vient de rendre Khemri : la liberté si elle parvient à la vaincre en combat singulier. S’ensuit un crêpage de chignon des plus soutenus, dont l’issue semble incertaine jusqu’à ce que Khalida ne décide de laisser Neferata l’emporter, pour des raisons un peu vaseuses et mièvres à mon goût, mais qui ont au moins le mérite de laisser les deux futures Mortarques terminer la nouvelle en bon état pour la suite (et la fin) des évènements.

Avis:

Josh Reynolds m’a habitué à de tels standards que le moindre petit coup de moins bien semble un crime de lèse-majesté, quand bien même l’objet du délit se révélerait être de bien meilleure facture que la plupart des soumissions de la concurrence (ce qui est assez souvent le cas, il faut le reconnaître). The Fangs of the Asp tombe dans cette catégorie de second choix Reynoldsien, pénalisé qu’il est par son exploitation inaboutie de la rivalité ambigüe des mean girls du monde qui fut. Fil rouge des flashbacks insérés dans l’histoire principale et pièce de résistance de cette dernière, la confrontation récurrente de Khalida et Neferata ne débouche au final sur rien de très concret sur aucun de ces deux tableaux. J’aurais bien aimé que Reynolds nous livre sa version du premier duel entre les BFF, comme il l’avait fait pour Mikael et Gorthor dans The Gods Demand, mais cet épisode fondateur n’est guère qu’évoqué aux détours de quelques paragraphes. Les autres affrontements, pour plus développés qu’ils soient, n’apparaissent que comme autant d’actes manqués, la motivation de Khalida à tuer sa cousine finissant toujours par s’effriter au moment fatidique, prolongeant le statu quo pour des siècles et des siècles. Dans ce prélude à la Fin des Temps, Reynolds voudrait faire passer la faiblesse de caractère de l’Elue d’Asaph pour une tentative assumée de cette dernière de nuire à Nagash en laissant la (non) vie sauve à la moins fiable de ses lieutenants, qui finira fatalement par le trahir au pire moment, mais la pilule a du mal à passer, ce qui affaiblit la nouvelle au pire moment, c’est-à-dire sa conclusion. Dommage.

Cette petite déconvenue évacuée, Josh Reynolds assure comme à son habitude sur les autres tableaux. Ami lecteur, veux-tu du fluff, des idées intéressantes sur le fonctionnement de la société Rois des Tombes1, des personnages nommés faisant honneur à leur statut, des scènes d’actions efficaces, une narration efficace, et j’en passe ? Uncle Josh got you covered, fam. Quand on sait à quel point il peut être compliqué de n’avoir qu’une seule de ces cases cochées par certains auteurs de la BL, on se dit que tout ne va pas si mal finalement.

1: Ici, la schizophrénie latente qui afflige tout le monde, et empêche parfois les Nehekariens de faire la part des choses entre les souvenirs de leur vie mortelle, dans lesquels ils peuvent se plonger pendant de longues périodes de temps, et leur non-vie, forcément moins glamour. Citons aussi la position de « live and let live » de Khalida envers les Skavens, qu’elle laisse prospérer dans son arrière-cour en échange de renseignements et d’une surveillance mutualisée de Nagashizzar.

Fluff:

Une armée de Rois des Tombes se tient stationnée devant la Pyramide Noire en permanence afin d’empêcher la résurrection du Nécromancien et le combattre s’il devenait revenir. Tous les dix ans, pendant le Jour des Scorpions, un prétendant peut défier le champion en place pour prendre sa place. C’est un duel entre les 2 généraux qui décide de l’issue du combat.

Duel à Nehekhara : Chaque combattant envoie son héraut présenter son lignage et ses hauts faits d’armes, en préparation du combat à proprement parler. Ça prend des heures.

Les Rois des Tombes ont perdu la notion du temps. Ils peuvent passer de longues périodes de temps à revivre leur vie mortelle, et ont du mal à différencier le présent et le passé.

Relique (Roi des Tombes): Le Bâton Venimeux (Venom Staff) est un regalia de l’Elu d’Asaph, premier serviteur de la déesse Vipère.

Les Prêtres Liches sont des envoyés de Settra, qui les place auprès des Rois des Tombes pour s’assurer que sa volonté est faite. La guerre entre les Rois mineurs est tolérée, mais il est interdit de s’opposer à Settra.

12ème Edit de Settra: Les morts et les vivants ne doivent pas être en relation, sauf en temps de guerre.

Lexique (Nehekhara): La malepierre est appelée abn-i-khat.

Khalida a des relations avec les skavens : elle les laisse miner la malepierre près de Nagashizzar (peu malin) et tolère leur présence dans la région. En échange, ils lui rapportent des informations du reste du monde et l’alertent si des intrus s’approchent trop.

Titres de Settra: L’Impérissable (The Imperishable), souverain de Khemri (Khemrikhara), Roi de tous les Rois de Nehekhara (King of all Kings of Nehekhara), Seigneur de la Terre depuis les Horizons lointains à ceux proches (Lord of the Earth from Horizons Far to Those Near), Monarque du Ciel et de la Mer (Monarch of the Sky and Sea), Puissant Lion des Sables (Mighty Lion of the Sands), Grand Scorpion des Dunes (Great Scorpion of the Dunes), Beau Faucon des Cieux Lumineux (Beautiful Hawk of the Bright Heavens), Empereur des Sables Mouvants et des Marées Montantes (Emperor of the Shifting Sands and Sweeping Tides), Maître de la Grande Terre (Master of the Great Land)...

Titres de Khalida: Faucon de Lahmia (Hawk of Lahmia), Reine-Consoeur de Lybaras (Sister-Queen of Lybaras), Fille Bien-aimée de la Déesse Vipère (Beloved Daughter of the Asp goddess)

Nekaph: Champion et Héraut de Settra. N’est pas natif de Nehekhara mais était un « barbare » du Nord de l’Empire. Son crâne est gravé de la Litanie de Settra. Il manie le Fléau des Crânes, dont les balles sont constituées des crânes de ceux qui ont défié la volonté de Settra.

Légion de Lybaras: Etait entraînée pour courir un jour et une nuit sans repos, et se déplaçait deux fois plus vite que les autres forces de Nehekhara en conséquence. Elle est encore plus rapide dans la non-vie. Les archers de Lybaras pouvaient tirer 3 flèches dans le temps nécessaire à faire un pas. Dans la non-vie, 5 flèches.

Réveil: Quelques rares Nehekharans ne se sont pas réveillés après le rituel de Nagash. Parmi eux, Anhur de Lybaras, époux de Khalida.