Let the Great Axe Fall

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Cette nouvelle en deux parties signe le retour du gars McNeill dans Hammer & Bolter, après The Iron Without (H&B #17), et comme cette dernière, voit Graham ajouter un chapitre à la saga d’un de ses personnages fétiches plutôt que de partir en free-style avec un tout nouveau héros. Comme le titre ne l’indique pas du tout, cette soumission sera donc consacrée à Sigmar Heldenhammer, fondateur de l’Empire et dernier héritier de celui-ci (how strange), et fait suite à la trilogie que le Mac a dévoué à l’ascension et au règne du He-Man du monde qui fut.

Intrigue:

Part I

Notre propos commence dans un petit bourg impérial appelé Heofonum, qui de probablement charmant est devenu indubitablement sanglant suite à la visite que lui a rendu ce mauvais sujet de Krell. Laissé « orphelin » par la défaite de Nagash à la bataille du Reik quelques semaines auparavant, le champion mort vivant a en effet décidé de se mettre à son compte et exerce désormais l’honorable profession de livreur Deliveroo dans le sud de l’Empire, en attendant d’avoir assez d’argent pour pouvoir retourner chez lui. Mis en retard par un accident de chars à bœufs sur le périphérique extérieur, Krell arriva avec sa livraison de sashimis 31 minutes après la commande à la porte du client. D’où une mauvaise notation. D’où l’énervement du cadavérique coursier. D’où le massacre en règle de l’entière population de Heofonum, et la constitution d’une pyramide avec leurs têtes écorchées. Tout cela est fort logique somme toute, c’est vraiment la faute à pas de chance.

Circonstances atténuantes ou non, le fait ne peut pas rester impuni, d’autant plus que Krell est un multi-récidiviste en la matière. Il revient donc à Sigmar, accompagné d’une poignée de ses plus fidèles lieutenants, de mettre un terme aux meurtriers maraudages du revenant. Rejoint par Alaric le Fou et son escorte, l’Empereur prend le chemin des Voûtes sur les traces de sa proie, en profite pour s’initier aux joies de la géologie, mais également pour faire la connaissance d’un mystérieux sorcier, dont la connaissance du dentifrice et des arcanes de l’illusion permettront à notre petit groupe d’améliorer leur hygiène bucco-dentaire, mais également d’échapper à l’annihilation lorsque leur bivouac reçoit la visite impromptue d’une colonne de skavens.

Part II

Sauvés de l’annihilation pure et simple par l’intervention du mystérieux Bransùil et de son sourire Colgate, les dormeurs du val finissent par s’éveiller à l’arrivée du jour, et la deuxième partie du diptyque commence par une franche explication de texte entre compagnons de cordée, chacun rejetant sur les autres son inattention qui aurait pu être fatale, tout en cherchant à comprendre par quel miracle il est encore en vie. À ce petit jeu-là, c’est Alaric le Fou qui se montre le plus véhément, son orgueil de Nain et de Maître des Runes étant cruellement blessé par la réalisation qu’il a été ensorcelé, puis sauvé, par un mage humain. Il faut donc toute la diplomatie de Sigmar pour éviter à l’Homme Corbeau une découverte viscérale de la magie des runes majeures naines, démonstration qu’Alaric était tout prêt à offrir à son nouveau camarade de jeu.

Chacun ayant pu trouver glaçon à son slip (variante de chaussure à son pied particulièrement adaptée au monde testostéroné du med-fan), nos héros repartent donc à la chasse au Krell, Bransùil profitant de l’omniscience narrative qui est le trait de classe des mages errants1 pour briefer ses compagnons sur la destination et les motivations de leur proie. On apprend ainsi que le last man standing de la Nagash army a pour but de siphonner l’énergie nécromantique du sépulcre d’un général de Khemri, enterré dans un avant-poste bâti dans le cratère d’un météore s’étant abattu sur les Montagnes Noires il y a des millénaires. Bien que ralenti par la présence des sceaux magiques laissés par les Hiérophantes pour protéger la sépulture des pillards (ainsi que par la nécessité de parapher toutes les pages et de faire précéder sa signature de la mention « lu et approuvé » sur les constats de déprédation lui étant soumis à chaque nouvelle salle), ce n’est plus qu’une question d’heures avant que le champion de Khorne ne parvienne à ses fins, avec des conséquences potentiellement funestes pour le jeune Empire de Ziggie. Fort heureusement pour notre expédition, aucune péripétie notable ne vient ralentir sa progression, et c’est à temps qu’Hommes et Nains pénètrent dans les ruines de la cité nehekharienne, et parviennent à rattraper ce coquin de Krell alors que ce dernier s’apprête à compléter l’ultime formulaire de demande d’un crédit à la dévastation.

S’en suit l’inévitable bataille finale entre nos vaillants héros et ce mauvais sujet non repenti de Krell, dont les capacités martiales et la résistance hors du commun s’avèrent de prime abord être des obstacles majeurs à une conclusion heureuse. Il faudra un enchaînement au sol de toute beauté (frappe brise-casque de Leodan + tir de l’aigle de Mark Landers Cuthwin + danse de la fusion de Sigmar et Alaric + moulage au cristal de Bransùil) pour venir à bout de l’indéboulonnable revenant. Victorieux mais éprouvés, les survivants du raid se replient en bon ordre hors de la nécropole, qui aura la bonté de s’écrouler sur elle-même puis d’être noyée sous les eaux d’un lac conjuré par un nouveau mystérieux sorcier (vêtu d’une peau de loup et manchot, avis aux érudits). Cela n’empêchera pas Heinrich Kemmler de trouver le moyen de ramener Krell à la vie quelques siècles plus tard2, mais en attendant, Sigmar peut clore son épopée McNeillesque avec la satisfaction du devoir accompli.

1: Ça et la manie de rappeler à tous ses interlocuteurs le nom de leur père, apparemment. Vachement pratique, surtout quand deux personnes portent le même nom et que l’on veut éviter toute confusion (+1 en Cdt//-3 en Initiative)

2: On le sait peu, mais Kemmler était un apnéiste de haut niveau.

Avis:

Part I

Assez indolente en termes de rythme et de péripéties, cette première partie est davantage consacrée à la description des conséquences de l’attaque de Nagash pour les principaux personnages de la trilogie Heldenhammer//Empire//Godking, plus ou moins marqués par l’épisode. Les premières pages sont ainsi centrées sur Wenyld et Cuthwin, guerriers Unberogen et compagnons de la première heure de Sigmar, qui lui-même ne fera son apparition qu’au quart du récit. Nul doute que les lecteurs de la saga de McNeill apprécieront ce suivi, les autres devant patienter un peu pour voir les VIP (very important protagonists) en action. Cette action consistant en recueillement, équitation et douche écossaise pour Ziggie, et en conférence magistrale et ronflements pour Alaric, il n’y a guère que les petits bouts de fluff éparpillés dans le récit qui justifient sa lecture. Let the Great Axe Fall ? Plutôt Let’s get this Thing Started pour le moment.

Part II

En guise d’introduction de la critique de cette deuxième et dernière partie de Let the Great Axe Fall, posons d’emblée la question qui fâche : cette nouvelle méritait-elle le traitement de faveur qu’elle a reçu en termes de longueur, ou bien aurait-elle pu être traitée de manière convaincante en une vingtaine de pages, comme la majorité des soumissions de Hammer & Bolter ? Au risque de courroucer les fans du Mac, je penche sérieusement pour la deuxième option, tant la nécessité d’étirer le récit de la traque de Krell au-delà du minimum syndical m’apparaît non justifiée.

J’avais déjà souligné le manque de substance de la première partie de la nouvelle, qui constituait surtout de dialogues entre personnages que McNeill tenait absolument à convoquer du fait de leurs rôles (sans doute) centraux dans la trilogie Heldenhammer/Empire/Godking. J’espérais que la suite du récit serait plus riche en péripéties et en character development (car à quoi bon faire venir toute la smala de Sigmar si ce n’est pour faire évoluer/disparaître au moins certains des individus susnommés ?), mais ces deux attentes sont malheureusement restées vaines.

Certes, l’affrontement promis entre Krell, Sigmar et Alaric s’est révélé être prenant, mais c’était bien le minimum syndical que l’on était en droit d’attendre pour un combat mettant aux prises pas moins de trois personnages nommés du fluff de Warhammer Battle. De plus, McNeill ne s’est pas vraiment foulé pour la mise en scène de cette franche explication de texte, nos héros n’ayant « qu’à » taper sur leur Nemesis en laissant opérer la puissance de leurs armes runiques pour venir à bout de cette dernière. En ce sens, les interventions des sidekicks sigmarites (Leodan, Cuthwin, Gorseth) apparaissent davantage comme opportunes que vitales, ce qui réduit d’autant l’utilité de leur inclusion dans le récit. Ajoutons à cela que toute cette clique de second couteau émerge de Let the Great Axe Fall sans avoir progressé d’un iota (il n’y a que Gorseth qui va peut-être mourir, suite à sa rencontre fortuite avec le coupe-chou de Krell) pour poser à nouveau la question de leur présence dans la nouvelle1 . À titre personnel, je m’attendais à ce que Leodan trouve une fin héroïque lors de la bataille finale, vu la présentation que McNeill avait fait du personnage (dernier survivant de son unité, annihilée par les forces de Nagash lors de la bataille de Reiksdorf, obnubilé par la destruction des morts vivants), mais lui aussi termine l’aventure en pleine possession de ses moyens. Les death wish ne sont plus ce qu’ils étaient.

Avant cela, la progression de l’intrigue s’était en outre cantonnée à sa plus simple et littérale expression, nos héros ne faisant rien d’autre que de marcher du bivouac « dératisé » du premier acte jusqu’à la sépulture du général roi des tombes, sans que rien de particulier ne se passe. Ce n’était pourtant pas les occasions de rajouter quelques péripéties qui manquaient, entre la tanière du monstre investie pour se mettre à l’abri des éléments, et l’entrée dans le tombeau nehekharien (civilisation dont l’amour pour les pièges à la con contre les pilleurs de tombe n’est plus à démontrer). À chaque fois, McNeill a commencé à mettre en place les conditions pour qu’un imprévu se produise, avant de laisser tomber en cours de route. Résultat : une deuxième partie de quinze pages, mais dont seule la moitié est digne d’intérêt. Combinées avec la dizaine de pages « utiles » de la première partie, on se retrouve bien avec une nouvelle qui aurait pu être exécutée de manière satisfaisante sur les vingt à vingt-cinq pages qui constituent la norme des nouvelles Hammer & Bolter. Je pense même qu’un « Editor Cut » aurait relevé la qualité de l’ensemble, plombé comme dit plus haut par des longueurs assez dommageables.

Pour conclure, un travail assez quelconque de la part de Graham McNeill, comme il a malheureusement parfois l’habitude d’en produire. Le caractère épique que confère à l’ouvrage la participation d’une tête d’affiche de l’univers WHB, et les quelques éléments de fluff qui en découlent logiquement, ne viennent pas à eux-seuls sauver une nouvelle qui aurait pu être d’un tout autre niveau, si son auteur avait bien voulu s’en donner la peine.

1 : Mention spéciale à Wenyld, qui à part brandir haut la bannière de son boss, n’accomplit pas la moindre action constructive de toute la nouvelle.

Fluff:

Bataille de Reiksdorf: Les Taleutens y ont combattu aux côtés de Sigmar. Une de leurs unités de cavalerie d'élite, Les Faux Rouges (Red Scythes), réputée sa grâce et son élégance, pour a été pratiquement annihilée au cours de l'affrontement (autre régiment de cavalerie de renom, les Ailes de l'Aigle - Eagle Wings - Ostagoth, célébré pour son impétuosité). Autre fait notable, la transformation du comte Markus des Menogoths en Buveur de Sang pendant la bataille, et son bannissement par les troupes impériales.

Sigmar: Depuis son passage à travers la flamme d'Ulric à Middenheim, Sigmar est capable de ressentir les énergies magiques émises en sa proximité.

Alaric le Fou: ll a perdu une main à la guerre et l'a remplacée par une prothèse métallique articulée, de son aveu parce qu'il ne voulait pas ressembler à Vaul (le dieu forgeron du panthéon elfique - n.d. je n'ai pas trouvé de source établissant que Vaul était manchot, alors que sa cécité est bien établie dans le fluff - ). Il manie une hache dont les runes majeures rivalisent de puissance avec celles de Ghal Maraz, et son tranchant est recouvert de givre.

Krell: Il est gigantesque, plus grand de près d'un mètre que le Roi Berserk des Thuringians, et sa carrure est supérieure à celle d'un troll (n. d. il a donc rétréci au lavage). La moitié de son crâne a été emporté par le tir d'une machine de guerre naine lors de la bataille de Reiksdorf. Son armure est recouverte de crânes sculptés, dont un torrent de sang (celui de ses victimes) s'écoule en permanence, et qui lui ont donné sa teinte noirâtre au fil des siècles.

Ulric (Aspect): C'est un guerrier barbare et barbu, flanqué de deux loups et porteur d'un marteau de guerre.

Lexique (Création de l'Empire): En ces temps reculés, Marienburg était connue sous le nom de Marburg. Khorne était nommé Kharneth

Nains (Divers): Les Nains utilisent une formule rituelle lorsqu'ils se confrontent à un adversaire dont le nom apparaît dans le Livre des Rancunes: "Grugeur, arrête de gruger" ("Krell, I name thee Grudged."). Ils connaissent l'existence et le fonctionnement de la tectonique des plaques.

Empire (Divers): Les hommes du temps de Sigmar utilisaient déjà des armes en argent bénites par des prêtresses de Shallyah pour combattre les ennemis surnaturels.