Exhumed

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intro

Parker, c’est le gars qui a écrit Rynn’s World (Le Monde de Rynn en VF), qui a été critiqué ici. Je n’ai pas lu le roman en question, mais je fais confiance au gars Fiasco, qui avait bien aimé (et il n’avait pas été le seul). Je dois dire que ma première expérience avec Mr Parker va dans le sens du courant, car j’ai vraiment apprécié son travail sur cette nouvelle.

Intrigue:

De quoi ça parle? Au début, on ne sait pas trop, puisque Parker, en plus de copier le look Abnett (crâne rasé, moustache et bouc d’ailleurs il n’est pas le seul : Mike Lee et Aaron Dembski-Bowden font également partie de la secte - le pire c’est qu’ils sont loin d’être les pires auteurs de la BL - ), copie aussi sa manière de raconter des histoires. À savoir, usage éhonté de mini Mac Guffins narratifs pour installer l’ambiance et présenter l’intrigue avant de passer aux choses sérieuses. Pour le coup, on se coltine les états d’âme d’un docker de spatioport, qui voit débarquer un Thunderhawk de la Deathwatch dans sa routine quotidienne. Une fois les marins débarqués (hoho), on apprend que la fine équipe a été appelée pour superviser l’exhumation d’un mystérieux artefact (comment ça, pléonasme?), enterré des millénaires plus tôt par une colonie d’Exodites.

Bon, marounes + artefact mystérieux = baston, tout le monde sait ça (en même temps, marounes + balai à chiottes = baston aussi, à tel point que l’équation peut se simplifier en marounes = baston), donc pas de surprise là-dessus. Je vous laisse la primeur de la découverte de l’identité de l’ennemi des meilleurs de l’Empereur, car on ne spoile pas un travail de cette qualité.

Avis :

L’habileté de Parker, et ce qui permet à son travail de susciter l’attention du lecteur, est de donner au public ce qu’il cherche, c’est à dire des infos sur ce qui distingue la Deathwatch des autres Astartes. Car si on s’attarde un quart de micro-seconde sur le fluff de la chambre militante de l’Ordo Xenos, on s’aperçoit qu’il s’agit du « chapitre » ayant le plus gros potentiel au niveau du story-telling. En effet, qui n'a jamais rêvé de voir un Loulou débraillé, un BA narcissique, un Ultra formaté par son Codex, un BT complètement fanatique et un DA jovial comme une porte de prison combattre côte à côte les ennemis de l’Imperium (ailleurs que lors d’évènements cataclysmiquement grotesques, du style les Guerres d’Armaggedon ou la campagne de Medusa V)? Là c’est possible, et même mieux que ça, c’est plausible, donc c’est glop.

Évidemment, ce qu’on attend de ce genre d’alliance pas vraiment contractée de plein gré, c’est de voir les héros utiliser les techniques particulières à leur chapitre pour foutre la pâtée aux nonos, et ça Parker l'a bien compris : le combat qui occupe un bon tiers de la nouvelle est en conséquence très peu « Codex Approved » (ce qui fait bien ch*** l’Ultramarine de la bande, c’est drôle), tout le monde fonçant dans le tas avec son arme favorite pour montrer aux extraterrestres qui c’est qui a la plus grosse. En d’autres terme, Parker répond à la question « comment des Marines venant de chapitres différents font-ils pour combattre comme une escouade cohérente? » par un net et brutal « qui a dit qu’ils le devraient? ». D’ailleurs, même le terme d’escouade ne convient pas tout à fait, au vu de l’équipement d’un des membres de la Deathwatch. On aime ou pas, mais ça permet de réfléchir au problème, et c’est déjà pas mal.

L’auteur répond ainsi à quelques questions que l’on ne se pose jamais au sujet de la Deathwatch (en même temps, c’est pas le chapitre le plus populaire de la galaxie), mais qui sont assez intéressantes pour que le fluffiste qui veille en chacun de nous se rende que le gars Parker, il a pas mal de bonnes idées.

Forcément, tout n’est pas à garder non plus dans Exhumed (c’est une histoire de marounes après tout). Principaux points d’achoppement: une grosse « fausse surprise » tout à fait dispensable, qui aurait plus sa place dans Rox et Rouky que dans l’univers trotrodark de 40K; Parker n'a pas le style d’Abnett quand il s’agit de tourner de manière intéressante des passages sans aucune surprise pour le lecteur, mais qui doivent quand même être incorporés au récit; et la sorte d’épilogue final est tellement honteux dans le style « comment terminer une série B » que même Tarantino hésiterait à l’adapter sur grand écran. Et surtout, surtout, le petit Steve commet une erreur chronologique tout à fait monumentale (à côté de ça, Napoléon qui écrase Ramsès II à Azincourt, c’est une légère approximation) ou alors ouvre toute grande une nouvelle porte fluffique, ce qui, compte tenu de son peu d’ancienneté et du format de publication, me paraît peu probable. C’est vrai quoi, on ne bat pas en brèche des années de background dans une nouvelle de 27 pages (non?).