Seed of Doubt
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue:
Sa mission de ramassage s(c)olaire des Psykers du sous-secteur ayant été contrariée par un grain Warp pas prévu par le Louis Bodin du Segmentum, l’Inquisiteur Mendor Valdez se retrouve contraint par la disparition de son vaisseau, sa cargaison et une bonne partie de son équipage, à improviser pour mener sa noble tâche d’épuration à bien. Naufragé sur la planète Cabellas, monde agricole où tout le monde s’appelle Rémy, en compagnie d’une Psyker apprivoisée dont il se méfie grandement mais indispensable pour traquer ses proies (Danielle) et d’un duo de Techno-Prêtres (Tchaq et Golun) qu’il laisse derrière lui tenter de réparer ce qui peut l’être de sa navette, Valdez se fait escorter par la milice locale jusqu’au village le plus proche.
Guidé par le psy-dar de Danielle, l’Inquisiteur sait en effet qu’un individu aux pouvoirs incontrôlés réside dans l’humble hameau, et qu’il est de son devoir d’intervenir pour éviter tout débordement fâcheux. Bien que le contremaître local, un dénommé Sharney, assure à ses visiteurs que la situation est parfaitement sous contrôle, la cible mystérieuse de Valdez ayant attrapé une grosse bronchite et étant à l’article de la mort, l’agent des Ordos ne veut rien laisser au hasard, et apprend que le frère de la malheureuse, un certain Gestartes1, qui l’a veillée jusqu’à récemment, est parti il y a quelques heures en direction de Mordessa, un village abandonné depuis qu’une épidémie de peste a décimé sa population il y a plus d’un siècle. Valdez, qui n’est pas né de la dernière pluie et a révisé son fluff, en conclut logiquement qu’il y a de grandes chances pour que Gege soit porteur de l’affliction nurglesque qui vient d’emporter sa sœur (qu’il faudra penser à consumer sur place), et donne donc rendez-vous à ses hommes disponibles (Tchaq et les quelques Gardes Impériaux ayant réussi à prendre l’autre navette du vaisseau, posée à quelques dizaines de kilomètres) à Mordessa pour circonscrire l’épidémie.
Rendu sur place avec Danielle, Tchaq et une poignée de Cabellans peu motivés, Valdoche a la surprise de croiser le Sergent Van Meer à l’entrée du village maudit. Ce dernier apprend à son boss que lui et ses camarades, menés par le Commandant Grunland, sont tombés sur Gestartes alors qu’ils se dirigeaient vers le point de rendez-vous, et ont réglé son compte au vecteur infectieux. Tout est donc bien qui finit b… sauf que Danielle est prise d’un mauvais pressentiment soudain, et devine (comme c’est pratique) que la navette des Gardes s’est écrasée dans les ruines de Mordessa, et que ces derniers sont par conséquent contaminés. Le pouvoir de l’intuition féminine. Elle a évidemment raison, mais les égarés devenus damnés ne se laissent pas flinguer pacifiquement, et la fusillade qui s’en suit a raison de Tchaq et des nerfs des PNN (personnages non nommés), laissant Valdez et sa voyante affronter seul l’énigmatique Grunland.
N’étant pas auteur à laisser son histoire se terminer classiquement, McIntosh organise son truel (?) dans un théâtre très particulier : une sorte de mare où des pierres plates affleurent à la surface, permettant à Valdez et à sa Némésis de se foutre des pains en sautillant de caillou en caillou. Encore mieux que Ninja Warrior. À la question, logique et légitime, de savoir pourquoi ils tiennent tant à rester au sec, la réponse est Stoi Yn Ra, ou Styrus en Bas Gothique. Pour la faire courte, les légendes locales racontent que la mare abrite une entité maléfique qu’il ne vaut mieux pas déranger… et qui le sera, évidemment. CHINON CHEST PAS DRÔLLEUH. Surclassé par la puissance démoniaque de Grunland, Valdez parvient tout de même à pousser son ennemi à la flotte, ce qui lui attire la haine sans partage du Slann fantômatique qui hante le site (c’est ça ou un possédé de Nurgle se fait mettre minable par un crapaud buffle). Pour-coâââ pas après tout. Le fâcheux est donc entraîné sous les eaux saumâtres de Mordessa pour y mater les feux de l’anoure jusqu’à la fin des temps. Bon débarras.
Ce n’est toutefois pas tout à fait la fin de notre histoire, car Danielle décide de ne pas prendre de chance avec la maladie, et descend froidement son boss avec son propre pistolet bolter, sa proximité physique avec Grunland pendant leur empoignade ayant planté la graine du doute (D’OÙ LE TITRE) dans son petit cœur de Psyker. Valdez aurait dû être fier de la radicalité de sa disciple, mais était trop attaché à son intégrité physique pour cela. Pas que ça change beaucoup de choses, notez, car comme le dit le proverbe : « dans la vie, il y a ceux qui un pistolet (bolter) chargé, et ceux qui creusent (leur tombe) ».
1: Voilà qui se passe quand Madame veut appeler le petit Gerard en l’honneur de son père, mais que Monsieur est un fan absolu des Space Marines.
Avis:
Passons l’éponge sur le caractère très classique et souvent bâclé, ou en tout cas peu inspiré, de l’intrigue et du déroulé de ce ‘Seed of Doubt’, dont le seul mérite scénaristique est de mettre le personnage, assez antipathique, de Valdez, face au caractère inhumain de sa propre doctrine (il indique clairement à Danielle au début de la nouvelle qu’il n’hésitera pas à la tuer s’il n’a ne serait-ce qu’un doute sur sa pureté et sa loyauté). J’aurais certes préféré que l’auteur termine son récit avec un Inquisiteur reconnaissant le bien fondé de la logique de sa future tueuse, et acceptant avec noblesse et fatalité son destin de dommage collatéral au service de Pépé, mais on ne va pas refaire le match 30 ans après.
En revanche, ce que je ne peux pas pardonner à McIntosh et/ou à la Black Library, c’est d’avoir réécrit une partie de l’histoire pour transformer Tchaq et Golun en Techno-Prêtres. Car, à la base (en 1990), il s’agissait de Squats. Et, je ne sais pas pour vous, mais je trouve la version originale beaucoup plus sympa que la reprise. Non seulement parce que, soyons honnêtes, les Squats sont beaucoup plus intéressants et attachants que les Martiens à tentacules (c’est un fait), mais aussi parce que cela change beaucoup la dynamique du récit et la vision que le lecteur a de Valdez. Ce dernier est en effet plus complexe en Inquisiteur méprisant les Psykers mais protégeant les abhumains, qu’en simple fanatique traitant tous ses subalternes comme du fumier de grox. C’est en tout cas mon avis. Je m’interroge aussi sur les raisons qui ont poussé à cette réécriture honteuse de l’histoire, mis à part qu’il était dans l’air du temps au moment de la republication de Deathwing (2001) de ne plus parler des Squats1 . Ce qui est assez stupide de la part de la BL, car son lectorat sait, je pense, faire la part des choses entre le présent et le passé de Warhammer 40.000, comme une certaine Hérésie d’Horus tend à le prouver. Et puis, c’est rigolo de voir le mal que s’est donné Nottingham pour effacer de l’histoire deux pauvres Squats dans une anthologie dont la première nouvelle dépeint les Dark Angels en Apaches de l’espace. Ne changez rien surtout les gars. Ah si en fait… WE WANT SQUATS !
1 : La rumeur de leur disparition sous les griffes et dans les estomacs des Tyranides ayant commencé à se répandre depuis 1998.
Fluff:
Cabellas : Planète agricole impériale, exportant de grandes quantités de vivres à travers la galaxie. A connu une épidémie d’origine chaotique ayant décimé la population du village de Mordessa, abandonné depuis. Mordessa est situé à proximité d’un lac, où réside une entité spectrale (très probablement un Slann) qui entraîne tout ceux qui troublent les eaux du bassin dans les profondeurs.