Vox Daemonicus

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Exerçant la noble et utile profession de boucher (ou groxier, 41ème millénaire oblige) sur un monde ruche, Josun rentre du travail avec son jeune fils Markus lorsque le système sono que l’Ecclésiarchie a installé dans les rues se fait soudainement hacker, provoquant la surprise des passants. Après quelques secondes du concerto d’épée tronçonneuse en si bémol, une voix sinistre salue les seigneurs de la nuit (Ave Dominus Nox) avant d’annoncer aux citoyens bouche-bée qu’ils arrivent. L’identité de ces « ils » n’apparaissant pas clairement à nos braves civils – tout le monde n’a pas la chance d’avoir accès à la Black Library – ces derniers décident sagement de déclencher une émeute pour retourner à leur domicile dans une fuite éperdue. Choisissant dans un premier temps de se planquer dans leur échoppe le temps que les choses se calment, et ayant échappé à une arrestation sommaire de la part d’un duo d’Enforcers1, s’étant miraculeusement trouvé des priorités plus pressantes que le coffrage de deux quidams coopératifs, comme aller au secours d’un collègue pris en embuscade par une bande de black blocks vindicatifs, père et fils laissent ainsi passer quelques jours, avant que le manque d’eau et de nourriture2 ne les contraigne à reprendre la route de leur appartement.

Malgré le soin pris par Josun pour éviter les mauvaises rencontres, nos deux héros se retrouvent pris malgré eux dans une opération de maintien de l’ordre brutalement exécutée par une patrouille d’Enforcers, qui n’hésitent pas à abattre les civils prisonniers d’une bande d’affreux casseurs après avoir réglé leur compte à ces derniers. Motif : l’Inquisition ne veut pas prendre de risque avec les auditeurs du Vox Daemonicus (le podcast pirate des Night Lords), dont la simple écoute peut suffire à corrompre même l’âme la plus vertueuse (un peu comme Despacito). Sans autre option que la légitime défense, Josun et Markus parviennent à se débarrasser des apprentis Judges Dredd, permettant au père de récupérer l’uniforme de l’un des officiers pour faciliter leur progression dans l’enfer urbain qu’est devenu la cité-ruche. Enfin arrivés devant leur tour d’immeuble, le duo doit encore négocier un trio de cambrioleurs occupés à fouiller leur F3, avec l’aide providentielle d’une Enforcer démissionnaire du nom d’Yronne Lam (celle-là même qui avait tenté de les arrêter quelques jours plus tôt). Les charognards refroidis, Josun, Markus et Yronne prennent le chemin de la Cathédrale de l’Aube, où la Chanoinesse Haunild organise une journée porte-ouverte au bénéfice des nombreux nécessiteux touchés par cette crise. Prévoyant un afflux d’indigents supérieur aux stocks constitués par les bonnes sœurs, Haunild a toutefois précisé dans son faire part radiophonique que l’offre ne s’adressait qu’aux familles avec enfant, ce que Markus est (à son grand agacement) encore…

Introduits dans le saint lieu par une bande de vigiles patibulaires, les trois rescapés ne mettent pas longtemps avant de se rendre compte que l’église est un charnier, les corps suppliciés des membres de l’Ordre décorant les murs et les plafonds comme autant de guirlandes sanguinolentes. Avant qu’ils n’aient pu faire demi-tour, un Night Lord débarque depuis le confessionnal et met Josun et Yronne en PLS, avant d’entraîner Markus avec lui. Instruit par la speakerine chaotique ayant enregistré les messages en lieu et place de Haunild, afin d’enjoindre les locaux à amener leurs bambins dans la cathédrale, que son fils allait devenir un aspirant Astartes, Josun supplie la Denise Fabre du Maelstrom de le laisser accompagner Markus, ou au moins de le voir partir de la planète. Denise s’en foutant comme de l’an 40.000, notre héros, éborgné et édenté par le jab ravageur du colosse en céramite, se traîne donc jusqu’à l’extérieur du bâtiment, juste à temps pour voir le Thunderhawk emportant Markus disparaître dans le ciel. Quant au fameux Vox Daemonicus responsable du massacre préventif organisé par l’Inquisition, il ne s’agissait que d’un jingle un peu travaillé de la part des Night Lords pour mettre les saints Ordos sur les dents. Quelle bande de farceurs.

1: Au motif du non-respect de la « quarantaine intellectuelle », entre autres crimes haineux. C’est 25 ans de colonie pénitentiaire minimum, ça.

2: Apparemment, on ne peut pas faire de tartare de grox, sinon ils auraient pu attendre M42 peinards.

Avis:

Les débuts de James Forster dans la GW-Fiction ne sont malheureusement pas à marquer d’une pierre, ou plume, blanche. Bien que son idée de départ (les méthodes de recrutement particulières des Night Lords) soit intéressante1 , sa mise en œuvre pêche sur plusieurs points, faisant de Vox Daemonicus une lecture dispensable. Premièrement, le duo de personnages principaux ne m’est pas apparu comme particulièrement attachant, ce qui est rédhibitoire pour le genre horrifique, où une certaine empathie doit être ressentie envers le héros. Deuxièmement, la préparation de la conclusion de l’histoire est réalisée de façon assez grossière, la petite dédicace balancée par les Night Lords en début de nouvelle éventant une grande partie du suspens, et l’absence de participation active de ces maîtres de la guerre psychologique apparaissant comme une occasion manquée dans une histoire Warhammer Horror. Troisièmement, les péripéties occupant Josun et Markus entre le déclenchement de l’émeute et leur arrivée au couvent, si elles ont chacune leur utilité pour l’intrigue, m’ont semblé s’enchainer avec une certaine indolence, ce qui ne contribue pas à faire monter la pression pour le lecteur. Au final, Vox Daemonicus se termine sans avoir vraiment mis ce dernier mal à l’aise (en tout cas en ce qui me concerne), ce qui est dommage au vu du passif des forces en présence.

1 : À défaut d’être totalement originale, Peter Fehervari l’ayant déjà exploité dans son ‘Nightfall’ (‘Heroes of the Space Marines’).