The Alien Beast Within

De Les Archives Infinies
Révision datée du 9 août 2022 à 17:36 par Gilian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Sommaire à droite}} ==Avant-Propos== Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> Ou ici :… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

« J'espère que la routourne va finir par tourner ». Telles sont les pensées de Meh’Lindi, Assassin Callidus, alors qu’elle court à toute berzingue dans l’un des agrès les plus originaux du gymnase de son temple, une roue de hamster géante. Avouez que c’est original, et que cet aphorisme emprunté au légendaire philosophe Boulonnais et boulonné Frankkree Bher’ry fait parfaitement l’affaire. À croire que j’en ai fait exprès. Si Meli a le moral dans les chaussettes, et a besoin d’un footing particulièrement costaud pour se calmer les nerfs, c’est qu’elle a été mise sur une mission très Meh (ce qui tombe plutôt bien) par son supérieur, le Directeur Secundus Tarik Ziz. Rien de moins que l’infiltration d’un Culte de Genestealers repéré sur la planète Sabulorb, tâche impossible même pour la plus douée des Callidus… n’eut été l’idée de génie de Ziz de tester un protocole expérimental sur son irréprochable agente, à savoir la faire passer sur le billard et lui implanter suffisamment de chitine et de carapace subdermique pour la faire passer pour une hybride assez convaincante après un petit shot de polymorphine. Seul problème, cette manipulation est si intrusive qu’elle condamnera Meh’Lindi à ne plus pouvoir se transformer en autre chose que Casigrim, le cousin grimdark de Casimir, pour le reste de ses jours. Et ça, c’est pas sympa, surtout quand on est le parfait mélange de Kim Kardashian, Amélie Mauresmo et Jeannie Longo (nom de code : Jimmy Lee Kauresmian) et qu’on a eu la chance de tenir le rôle de Galadriel dans la série d’Amazon Prime1. Cependant, un ordre est un ordre, et Tarik, bien qu’il ait le physique de Sim, est plus mortel qu’un conseil médical de Donald Trump, en plus d’être un membre du Comex du temple : pas question donc de se défiler. Adieu donc les parties fines, et bonjour la bestialité.

Arrivée sans encombres sur Sabulorb, et dans la ville sainte de Shandabar, où des pèlerins venus de toute cette partie de la galaxie se pressent pour visiter les temples locaux et admirer les miraculeuses rognures d’ongle de l’Empereur, qui continuent à pousser plus de dix millénaires après leur coupe (ce qui est pratique pour vendre des reliques, avouons-le), Meh’Lindi se fait passer pour la fille d’un Gouverneur planétaire en quête de mysticisme, et commence à enquêter sur les agissements de ses cibles. Après avoir constaté que le clergé local a en effet tendance à avoir les yeux et le crâne qui brillent, et assisté à une représentation théâtrale inspirante, dans laquelle un Empereur à quatre bras et aux ongles longs terrasse un démon-grenouille coincé sur le trône, notre héroïne décide de suivre le conseil prodigué par son aubergiste et s’aventure dans les tunnels sous la cité, où elle tombe bientôt sur le squat des Genestealers. Fort heureusement, elle avait pris soin de se faire une laideur avant de toquer à leur porte, et si le cosplay est vraiment immonde, il est suffisamment convaincant pour que Meh’Lindi se fasse accepter par ses « cousins » de Sabulorb, après un entretien d’embauche assez léger réalisé par un Patriarche complètement ti-par à ce moment là. Malgré la méfiance du Magos, dont les questions retorses lui donnent un peu de fil à retordre, Linda passe donc la nuit chez sa belle-famille, prend un solide petit déjeuner, traîne un peu à droite et à gauche et… va aux toilettes. Si si. Et le pire, c’est que c’est important pour l’histoire.

Cette passionnante virée intestine, à plus d’un titre, est cependant interrompue par l’arrivée de l’aubergiste, qui faisait lui aussi parti de la famille étendue de Papa Triarche, et s’étonne de ne plus avoir de nouvelles de sa dernière hôte, tout comme il trouve étrange d’avoir trouvé sur le chemin du QG le sac à main que Meh’Lindi avait « camouflé » avant de commencer son opération. Arrêtée sur le champ par le fourbe Magos, et traînée devant pépé pour s’expliquer sur ces bien étranges coïncidences, Meh’Lindi est sauvée d’un funeste destin par la détestation mutuelle que se vouent l’aubergiste et le Magos, qui commencent à s’engueuler dans la salle du trône à son sujet, et par la seringue de polymorphine que le premier a rapportée, sans comprendre la fonction de cet objet, après avoir fait main basse sur le matos de l’Assassin. Un tour de passe-passe plus tard, le Patriarche s’est pris une petite piqûre de botox dans la cornée, ce qui ne le dérange pas outre mesure pendant à peu près cinq secondes. Après cela, la drogue dure mais molle (je me comprends) commence à faire effet, transformant le pauvre Xenos en bloc de polystyrène passé au micro-ondes, avec des effets catastrophiques pour sa petite smala.

Profitant de la confusion, Meh’Lindi brise les reins du Magos2, prend l’aubergiste en otage et se barre dans les souterrains, parvenant à échapper sans mal aux poursuites grâce à son entraînement superlatif. Et, bien que le fourbe tavernier ait pu se rincer l’œil lorsque l’Assassin décide de reprendre forme humaine, et aille jusqu’à la menacer avec son propre digilaser (qu’il lui avait également piqué) pour tenter de se faire respecter, ce gros beauf n’est pas de taille à survivre longtemps au huis clos naturiste auquel il s’est trouvé embarqué contre son gré. Après tout, si les seins de Meh’Lindi ne sont pas létaux (à son grand regret), le reste de son anatomie l’est. Cette première mission est donc réussie pour la désormais spécialiste galactique de l’infiltration des sectes tyran(n)iques. Que cela lui plaise ou non, ce ne sera pas le boulot qui manquera…

1: Comprendre que Meh’Lindi a réussi à se faire passer pour une Eldar au cours d’une de ses missions.

2: Ce qui n’est que justice, car il lui avait bien cassé les cou*lles jusque là.

Avis:

Ian Watson a beau être plus connu (quand il l’est, et il gagne à l’être) pour son approche très second degré de l’univers de Warhammer 40.000 que son respect chevillé au corps du fluff et de son esprit, il faut reconnaître que ce ‘The Alien Beast Within’ n’a rien d’une franche galéjade. Certes, cette histoire a des éclairs sarcastiques, notamment lorsque l’auteur s’attarde sur le côté absurde du culte impérial de Sabulorb, mais on y retrouve également une réflexion assez intéressante sur l’opposition entre les aspirations individuelles et la tyrannie du système, un thème central de 40K, et une mise en perspective bien trouvée entre l’inhumanité de l’Imperium, qui sacrifie sans remords ses meilleurs sujets pour mener des expériences sadiques et souvent inutiles (Meh’Lindi réalise rapidement que le culte de Sabulorb aurait pu être exterminé par des moyens conventionnels, et que c’est l’ambition de Tarik Ziz qui l’a menée sur cette planète), et la fraternité, l’entraide et « l’amour » qui caractérisent les Genestealers et leurs descendants. Bref, Watson a bien saisi que c’était ce genre de paradoxes qui faisait l’intérêt de cet univers, et démontre ici qu’il est tout à fait capable de jouer cette partition, ce qui le place naturellement dans le peloton de tête des auteurs de GW-Fiction. En plus de cela, il se montre très à l’aise pour développer un peu de fluff sûrement retcon depuis, mais loin de détonner par rapport aux canons de l’époque, ce qui prouve qu’il s’est donné la peine de potasser un peu ses fondamentaux avant de prendre la plume1 . Pas mal du tout pour un auteur qui a dû prendre ses piges pour Games Workshop comme un moyen d’arrondir ses fins de mois, et rien de plus. Bref, une bonne introduction à l’œuvre iconoclaste mais pas caricaturale d’Ian Watson dans sa période grimdark.

1: Et en plus il trouve le moyen de parler des lacrymoles dans son récit. Nick Kyme (‘Forgotten Sons’/’Les Fils Oubliés’) lui doit une fière chandelle.

Fluff:

Adeptus Assassinorum (Culture) : Les Assassins sont classés par niveau, ou dan. Le Director Secundus du Temple Callidus est omega-dan, ce qui est suffisamment élevé pour faire considérer à une Assassine chevronnée qu’elle n’a aucune chance de réussir à le tuer en un contre un. Les Assassins apprennent à faire abstraction de la douleur à un niveau neuronal, ce qui leur permet de continuer à opérer même après avoir subi des blessures très graves. Un Assassin ayant failli honorablement à sa mission peut demander la Mors Voluntaria, un suicide ritual et exemplaire.

Temple Callidus : Ouvert aux hommes et aux femmes. Comporte un gymnase pour l’entraînement des adeptes et des novices. Exercices proposés : roue de hamster géante, cassage de barre d’acier, contorsions, combat à mains nues, parcours du combattant. Certains exercices se font après une ponction temporaire de sang, pour tester encore plus les organismes. Compte un Director Secundus, Tarik Ziz, et un Supreme Director.

Sabulorb : Planète impériale, connue pour sa ville sainte de Shandabar, qui comporte trois temples sacrés, dont l’Oriens Temple, où sont gardées comme reliques des ongles de l’Empereur. Un culte Genestealers s’implanta sur Sabulorb et prit le contrôle du clergé local afin de remplacer le culte de l’Empereur par celui de son Patriarche. L’intervention de l’Assassin Callidus Meh’Lindi, qui parvint à infiltrer le culte et à tuer ses meneurs, mit fin à cette menace.